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DETERMINANTS SOCIODEMOGRAPHIQUES ET CLINIQUES DE LA SCHISTOSOMIASE URINAIRE A LA CITE DE TSHELA EN 2021 VILLE PROVINCE DU KONGO CENTRAL, RD CONGO

International Journal of Social Sciences and Scientific Studies (2022)

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Determinants Sociodemographiques Et Cliniques De La Schistosomiase Urinaire a La Cite De Tshela En 2021 Ville Province Du Kongo Central, Rd Congo

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DETERMINANTS SOCIODEMOGRAPHIQUES ET CLINIQUES DE LA SCHISTOSOMIASE URINAIRE A LA CITE DE TSHELA EN 2021 VILLE PROVINCE DU KONGO CENTRAL, RD CONGO☆

Sylvain PAY PAY MAMPASIa, Bob SENKER NDIMBAb, Denis KANDOLO KAKONGOc, Jean LUFULUABO KASUYId*

a.Chef des travaux, Institut Supérieur des techniques Médicales ;

B. Assistant, Université Pédagogique Nationale.

C. Professeur Ordinaire, Institut Supérieur des techniques Médicales ;

D. Professeur, Institut Supérieur des techniques Médicales

Received 26 June 2022; Accepted 10 July 2022

Available online 15 July 2022

A R T I C L E I N F O

Keywords:

Déterminants

Sociodémographiques

Cliniques

de la schistosomiase urinaire

la cité de Tshela

A B S T R A C T

La présente étude que nous avons l’insigne honneur de présenter la synthèse, avait comme objectif général d’identifier les déterminants sociodémographiques et cliniques de la schistosomiase urinaire puis elle s’est focalisée aussi à déterminer la prévalence des infections de la schistosomiase, à la cité de Tshela durant la période de 5 mois allant du 10 Mai 2021 au 10 Octobre 2021. Nous avons réalisé une étude transversale corrélationnelle à visée descriptive et analytique menée auprès de 432 patients choisis de manière aléatoire simple.

A l’issue des analyses, les résultats ont montré que, la prévalence de la schistosomiase est de 43,3%, celle du paludisme est de 25,9% contre celle de Covid-19 qui est de 21,3%. Selon le nombre des maladies développées, 26,4% n’ont pas développé de maladie ; 58,3% ont présenté l’une des maladies ; 13,7% ont présenté deux maladies contre 1,6% qui ont présenté les trois maladies à l’étude.

La prévalence de la co-infection à la schistosomiase urinaire, est de 15,3% contre 84,7% qui n’ont pas présenté la co-infection. Le test de chi-carrée a montré une différence statistiquement significative entre la co-infection à la schistosomiase urinaire et l’âge (p=0,001), la profession (p=0,001) et la situation matrimoniale (p=0,0001), la pâleur (p=0,001), la toux sèche (p=0,001), la difficulté respiratoire (p=0,001), la fatigue (p=0,001), les courbatures (p=0,001), les maux de gorge (p=0,001), le prurit (p=0,001) ainsi que l’hématurie (p=0,001).

Tels sont les déterminants sociodémographiques et cliniques de la schistosomiase urinaire, à la cité de Tshela..

  1. INTRODUCTION

La schistosomiase est un problème de santé publique important ; et elle est l’une des infestations parasitaires affectant l’homme et la plus répandue dans le monde. Selon l’OMS, plus de 700 millions de personnes sont exposées dans 74 pays, avec 200 millions de sujets infectés à travers le monde (85 % des cas se retrouvent en Afrique), et elles sont responsables de 800 000 décès par an [3]. La coïnfection en Afrique subsaharienne entre schistosomiase et d’autres pathologies notamment le paludisme, les vers intestinaux et autres, serait responsable de plusieurs cas de morbidité et la mortalité [Burke ML, Jones MK, Gobert GN, Ellis MK, McManus DP., 2009].

En République Démocratique du Congo (RDC) en général, les études récentes sur ce sujet montrent que cette pathologie sévit dans la population. Au Kongo Central, 85% des aires endémiques demeurent encore non évaluées mais la prévalence de la coïnfection de ces trois pathologies demeure très élevée entrainant des conséquences tragiques pour la santé [4]. Dans la cité de Tshela, la population est exposée au risque de contracter la schistosomiase, le paludisme et la Covid-19. Le village dispose des rivières et des points de collection d’eau. Les conditions hygiéniques sont défavorables. La présente étude se propose d’identifier les déterminants sociodémographiques et cliniques de la schistosomiase urinaire à la cité de Tshela. Au Kongo Central particulièrement, 85% des aires endémiques demeurent encore non évaluées.

Pour le cas spécifique de Tshela, une cité du territoire de Tshela dans la Province du Kongo Central, se trouvant à 42 km de la mission catholique KWIMBA : du grand foyer de la schistosomiase urinaire décrit au cours d’une épidémie en 1923 par A. Duren, cité par S. MAYAKA MA-NITU avec une prévalence de 48,7% en milieu scolaire. L’une des dernières études remonte en 1984 ; démontre une prévalence de 45,5%, avec une fréquence très élevée pour les garçons de 14 à 19 ans (91,6%) et pour les femmes de 20 à 24 ans (70%). A cela s’ajoutent les répercussions de la maladie sur les organes nobles et l’altération de l’état de santé des victimes compte tenu de ses conséquences très graves lourdement incapacitantes, voire même mortelles. Il existe une étude épidémiologique qui vise à rechercher le Schistosome mansoni au district des Cataractes, territoire de Lukaya, au groupement Kiyanga dont la prévalence de schistosomiase intestinale s’élève à 54,1% pour le sexe masculin et 45,9% de sexe féminin [Barsoum RS, Esmat G, El-Baz T., 2013.].

La cité de Tshela fait partie des zones à haut risque. Cela s’explique par le fait qu’elle abrite un aménagement hydro agricole et que cette vallée est traversée par les rivières qui servent aux habitants de cette cité pour baignade, lessive et comme eau de consommation pour les uns d’une part et d’autre part qu’elle se trouve à 42 km du grand foyer de la schistosomiase urinaire qui est la vallée de KWIMBA. Les dernières enquêtes sur la schistosomiase urinaire remontent en 1923, par A. Duren à la vallée de KWIMBA, un foyer à 42 km de la cité de Tshela. Devant cette situation, nous nous sommes intéressés à connaitre l’évolution de la prévalence de cette maladie négligée.la schistosomiase urinaire étant endémique à la cité de Tshela.

I.5.2. Objectifs spécifiques


Pour atteindre cet objectif général, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants : Décrire les caractéristiques sociodémographiques des habitants de la cité de Tshela ; Déterminer la prévalence de la schistosomiase urinaire, du paludisme et de la Covid-19 à la cité de Tshela ; Enumérer les déterminants sociodémographiques et cliniques de la schistosomiase urinaire à la cité de Tshela à travers le test de chi-carré ; Comparer les co-infections entre la schistosomiase urinaire, le paludisme ainsi que la Covid-19 à la cité de Tshela à travers le test de Kappa ; Déterminer les examens de laboratoire sensibles à réaliser en cas de co-infections à la schistosomiase urinaire à travers le test de Kappa ;  La présente étude a été menée dans la cité de Tshela au Kongo Central en République Démocratique du Congo durant période de 6 mois allant du 10 Mai au 15 Octobre 2021. Elle est axée dans le domaine de la microbiologie et santé publique.

II. MATERIEL ET METHODES


Nous avons réalisé notre étude dans la cité de Tshela qui se situe dans la province de Kongo Central, district unique du Bas-Fleuve, territoire de Tshela en République Démocratique du Congo.

II.1. Présentation de la cité de Tshela 

L’étude a été réalisée à la cité de Tshela à 42 km du grand foyer de la bilharziose urinaire dans la vallée de Kuimba, territoire de Tshela, district du Bas fleuve, Province du Kongo Central, en République Démocratique du Congo. La cité est située sur la route nationale à 135 km au nord de Boma et à 200 km au nord de la ville de Matadi. La cité de Tshela était reliée à la ville de Boma par le chemin de fer du Mayombe de 1914 à 1984. En Juin 2013, la cité se voit conférer le statut de ville, constituée de trois communes : kasa-vubu, Luvu et Tshela. (Décret n°13/028, conférant le statut de ville à certaines agglomérations de la province du kasai –oriental, col.167). Ce statut n’est pas maintenu lors de la réforme administrative mise en place en 2015. Le dernier recensement de la population date de 1984, l’accroissement annuel est estimé à 2,61% ; en 1984 (20144), 2004 la population passe à 37 088 habitants et en 2020, la cité de Tshela comptait 45588 habitants.

Un système d’observation des eaux de surface a permis de connaitre le dynamisme des zones inondables et de surveiller les principales sources de vecteurs et parasites. Les activités économiques sont essentiellement dominées par la culture du riz, de manioc, de l’arachide, de banane, d’ananas et par l’élevage de bétail. On note aussi l’existence de plusieurs mares fluviatiles temporaires disséminées. Ces points d’eau constitueraient les principaux lieux de contamination pour les habitants de la cité de Tshela grâce à la présence de gîtes des anophèles, des mollusques hôtes intermédiaires du parasite. Les cours d’eau débordent les ruelles, souillent les eaux des rivières à usage domestique et exposent les populations à des maladies [53].

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Figure n° 12 : photo tirée à la rivière LUBUZI Au pont SCAM/Tshela

II.3. Devis de recherche

Cette étude est transversale corrélationnelle. Une étude qui analyse les phénomènes qui se prêtent à des mesures et à une quantification. [Shaker Y, Samy N, Ashour E., 2014].

Elle est menée auprès de 432 patients qui ont été choisis de manière aléatoire simple. Pour la collecte des données, nous avons utilisé la technique d’analyse expérimentale et documentaire qui a été facilitée par l’instrument de collecte des données. Deux analyses ont été effectuées dans cette étude, la première dite univariée qui a consisté à décrire les caractéristiques de notre population d’étude ainsi que la co-infection à la schistosomiase urinaire,. La seconde analyse dite analyse bi-variée à l’aide du test statistique de chi-carré nous a permis d’identifier les déterminants sociodémographiques et cliniques de cette co-infection pour cette pathologie. Le niveau de signification est fixé à 5% en vue de rejeter l’hypothèse nulle. La variable dépendante de notre étude est : « la schistosomiase urinaire». Nous avons réalisé une étude transversale corrélationnelle à visée descriptive et analytique à la cité de Tshela après le prélèvement des échantillons d’urines, du sang et nasopharyngé de nos enquêtés. Les spécimens de sang étaient ensuite expédiés par véhicule au laboratoire du Centre d’Expertise de Biologie Médicale de MATADI pour les dosages des IgG par ELISA pour la schistosomiase urinaire. Pour être inclus dans notre échantillon, ces patients à enquêter habitants la cité de Tshela, devront répondre aux critères d’inclusion ci-dessous : Etre habitant de la cité de Tshela depuis 5 mois , Etre présent le jour de l’enquête ; Accepter librement de participer à notre étude ; Etre en mesure de répondre à nos questions. Est exclue de notre étude, toute personne n’ayant pas répondu favorablement à nos critères d’inclusion fixés cités cI-haut.

II.3.2. Echantillonnage

Pour notre étude, nous avons utilisé l’échantillonnage probabiliste aléatoire simple qui a consisté à donner la chance égale à tous les patients habitant dans la cité de Tshela de faire partie de notre échantillon.

Taille de l’échantillon.

Pour calculer la taille de notre échantillon, nous avons utilisé la formule de FISHER suivant : n=Z²Pq

d²

  • n= taille de l’échantillon
  • Z= Coefficient de l’intervalle de confiance de 95% qui vaut 1,96.
  • P= la prévalence de la schistosomiase urinaire. Cette prévalence est de 54% selon les études antérieures. soit 0,54 en proportion. [4]
  • q= 1-p soit la proportion de ceux qui n’en souffrent pas qui est de 46%, soit 0,46 en proportion.
  • d= c’est la marge d’erreur de l’intervalle de confiance de 95%, égale 5% soit 0,05 en proportion.

Ainsi donc :

=382 patients.

Nous avons augmenté notre taille d’échantillon de 13% en vue d’augmenter la puissance de nos analyses. A cet effet, la taille de notre échantillon est de 432 patients qui sont retenus d’une manière aléatoire et en tenant compte de nos critères de l’étude.

II.3.4. Méthode, technique et instrument de collecte des données

Pour notre étude, nous nous sommes servis de la méthode transversale, analytique et corrélative moyennant une fiche d’enquête. Pour notre étude, nous avons utilisé la technique d’analyse expérimentale et documentaire. Pour notre enquête, nous nous sommes servis d’un questionnaire d’enquête comme instrument de collecte des données.

III. LES RESULTATS

Module I : Caractéristiques sociodémographiques des patients

Tableau n° I : Répartition des patients selon les caractéristiques sociodémographiques.

Tranche d’âge Fréquence=432 %
14 ans ou moins 229 53,0
15 à 44 ans 175 40,5
45 ans ou plus 28 6,5
Sexe Fréquence=432 %
Masculin 202 46,8
Féminin 230 53,2
Profession Fréquence=432 %
Publique 29 6,7
Privée 45 10,4
Informelle 22 5,1
Paysanne 304 70,4
Sans profession 32 7,4
Provenance  Fréquence=432 %
Quartier Kasa Vubu 199 46,1
Quartier Lufu 159 36,8
Quartier Tshela 74 17,1
Situation matrimoniale Fréquence=432 %
Marié 86 19,9
Célibataire 24 5,6
Divorcé 17 3,9
Veuve 16 3,7
Union libre 289 66,9

Source : Données de notre étude.

Selon la tranche d’âge, 53% ont 14 ans ou moins, 40,5% sont entre 15 et 44 ans et 6,5% ont 45 ans ou plus. La moyenne d’âge de notre étude est de 16 ans, le mode d’âge est de 4 ans, l’écart type est de 14 ans et le moins âgé a 1 an et le plus âgé a 76 ans. Selon le sexe, 53,2% sont du sexe féminin contre 46,8% des hommes. Selon la profession, 70,4% sont des paysans. Pour ce qui est de lieu de provenance, 46,1% proviennent du quartier Kasavubu, 36,8% du quartier Lufu et 17,1% du quartier Tshela. Selon la situation matrimoniale, 66,9% vivent dans l’union libre, 19,9% sont mariés contre 5,6% des célibataires.

Module II : Co-infection à la schistosomiase urinaire.

Tableau n° I : Prévalence de la schistosomiase urinaire.

Schistosomiase Fréquence %
Oui 187 43,3
Non 245 56,7
Total 432 100,0

Source : Données de notre étude.

La prévalence de la schistosomiase urinaire est de 43,3%.

Tableau n° II : La prévalence de la co-infection de la schistosomiase urinaire.

Co-infection à la schistosomiase Fréquence %
Oui 66 15,3
Non 366 84,7
Total 432 100,0

Source : Données de notre étude.

La prévalence de la co-infection à la schistosomiase urinaire est de 15,3% contre 84,7% qui n’ont pas présenté la co-infection.

Tableau n° III : Répartition des enquêtés selon les motifs de consultation.

Motifs de consultation Fréquence=432 %
Fièvre 292 67,6
Céphalée 209 48,4
Anémie 196 45,4
Pâleur 194 44,9
Vomissement 189 43,8
Hématurie 186 43,1
Frissons 170 39,4
Convulsion 118 27,3
Polyurie 118 27,3
Difficulté respiratoire 109 25,2
Courbature 109 25,2
Maux de gorge 107 24,8
Fatigue 103 23,8
Toux sèche 97 22,5
Léthargie 88 20,4
Dysurie 67 15,5
Diarrhée 64 14,8
Prurit 27 6,3

Source : Données de notre étude.

Selon les motifs de consultation : 67,6% à cause de la fièvre ; 48,4% des céphalées ; 45,4% à l’anémie ; 44,9% à la pâleur ; 43,8% suite au vomissement ; 43,1% à l’hématurie ; 39,4% les frissons ; 27,3% à la convulsion ; 27,3% à la polyurie ; 25,2% à la difficulté respiratoire ; 25,2% aux courbatures ; 24,8% aux maux de gorge ; 23,8% à la fatigue ; 22,5% à la toux sèche ; 20,4% à la léthargie ; 15,5% à la dysurie ; 14,8% à la diarrhée  et 6,3% au prurit ;

Tableau n° IV : Répartition des enquêtés selon les paramètres biologiques.

Paramètres biologiques Fréquence=432 %
Test de l’infection à la schistosomiase
Urine filtrée 186 43,1
Elisa 194 44,9
Test urine CCA 199 46,1
WB LDBIO 186 43,1

Selon les paramètres biologiques ; 43,1% des urines filtrées ont été positifs ; 44,9% ont révélé positifs à l’examen d’Elisa ; 46,1% de cas positifs par le Test urine CCA ; 43,1% positifs au Schistosoma haematobium par WB LDBIO ;

III.2. Analyses bi-variées

III.2.1. la co-infection à la schistosomiase urinaire.

III.2.2. Concordance de résultats de laboratoire

III.2.2.1. Concordance de résultats du Schistosoma haematobium.

Tableau N° V : La Concordance entre l’Elisa et l’urine filtrée pour le diagnostic du Schistosoma haematobium.

Urine filtrée Elisa Total % Accord P
Oui % Non %
Oui 186 43,1 0 0 186 43,1 0,962 0,001
Non 8 1,9 238 55,1 246 56,9
Total 194 44,9 238 55,1 432 100,0

Source : Données de notre étude.

Les résultats positifs trouvés par Elisa et urine filtrée étaient de 43,1%, il y a un degré d’accord inter juge de 0,962. Donc le degré d’accord est excellent entre les deux diagnostiques. La liaison est statistiquement significative entre l’Elisa et l’urine filtrée pour le diagnostic du Schistosoma haematobium (p=0,001).

Tableau N° VI : La Concordance entre l’Elisa et le test d’urine CCA pour le diagnostic du Schistosoma haematobium.

Test urine CCA Elisa Total % Accord P
Oui % Non %
Oui 186 43,1 13 3 199 46,1 0,902 0,001
Non 8 1,9 225 52,1 233 53,9
Total 194 44,9 238 55,1 432 100,0

Source : Données de notre étude.

La concordance entre l’Elisa et le test urine CCA pour le diagnostic du Schistosoma haematobium est de 90,2% dont 43,1% soit 186 cas positifs contre 52,1% soit 225 cas négatifs. Le coefficient de la co-infection de KAPPA est de 0,902. La liaison est statistiquement significative entre l’Elisa et le test urine CCA pour le diagnostic du Schistosoma haematobium (p=0,001).

Tableau N° VII : La Concordance entre l’Elisa et le WB LDBIO pour le diagnostic du Schistosoma haematobium.

WB LDBIO Elisa Total % Accord P
Oui % Non %
Oui 186 43,1 0 0 186 43,1 0,962 0,001
Non 8 1,9 238 55,1 246 56,9
Total 194 44,9 238 55,1 432 100,0

Source : Données de notre étude.

La concordance entre l’Elisa et le WB LDBIO pour le diagnostic du Schistosoma haematobium est de 96,2% dont 43,1% soit 186 cas positifs contre 55,1% soit 238 cas négatifs. Le coefficient de la coïnfection de KAPPA est de 0,962. La liaison est statistiquement significative entre l’Elisa et le WB LDBIO pour le diagnostic du Schistosoma haematobium (p=0,001).

IV. DISCUSION DES RESULTATS

.

Module I : Caractéristiques sociodémographiques des patients

Selon la tranche d’âge, 53% ont 14 ans ou moins ; 40,5% sont entre 15 à 44 ans et 6,5% ont 45 ans ou plus. La moyenne d’âge est de 16 ans, le mode d’âge est de 4 ans, l’écart type est de 14 ans et le moins âgé a 1 an et le plus âgé a 76 ans. Selon le sexe, 53,2% sont du sexe féminin contre 46,8% des hommes. Selon la profession, 70,4% sont des paysans. Pour ce qui est de lieu de provenance, 46,1% proviennent du quartier Kasavubu ; 36,8% de Lufu et 17,1% de Tshela. Selon la situation matrimoniale, 66,9% vivent dans l’union libre ; 19,9% sont mariés contre 5,6% des célibataires. Les caractéristiques de notre population d’étude se différencient de celles de [MAYAKA MA-NITU,2001], qui avait mené son étude en milieu scolaire avec une population totale de 466 élèves provenant d’une des 9 écoles du groupement de Kiyanika qui était composée plus des adolescents masculins et du niveau secondaire au district de LUKAYA, province du Kongo Central en République Démocratique du Congo et a trouvé des résultats très supérieurs à ceux de notre étude.

Dans son étude, SENGHOR [2010], sur la prévalence de la bilharziose uro-génitale chez les élèves selon les classes d’âge, il a trouvé  : 28,6% chez les élèves de 7 à 9 ans ; 45,1% chez ceux de 10 à 12 ans et 26,4% chez ceux de 13 à 15 ans et le sexe le plus représenté est le sexe masculin .

Prévalence de la schistosomiase urinaire

La prévalence de la schistosomiase est de 43,3%. [ SENGHOR 2010 ET All ;], dans une étude qui avait pour objectif général de déterminer la prévalence et l’intensité d’infestation de la bilharziose urogénitale chez des enfants d’âge scolaire à Niakhar (milieu rural sénégalais), il a trouvé sur 210 sujets exposés, une prévalence de 121 soit 57,6% parmi lesquels 67 hommes contre 54 femmes.

[ MAYAKA MA-NITU, 2001] a trouvé une prévalence de la bilharziose à  Schistosoma mansoni de 84% soit 392 élèves sur 466 qui ont été dépistés selon les résultats de la technique de KATO-KATZ. La prévalence trouvée dans ces deux études est largement supérieure à celle de notre étude suite à la stratégie adoptée par le ministère de la République Démocratique du Congo à travers le Programme National de Lutte Contre la Schistosomiase en distribuant des médicaments anti Schistosomiases ( Praziquantel) aux écoliers constituant la véritable population cible.

La prévalence de la co-infection à la Schistosomiase urinaire

La prévalence de la co-infection à schistosomiase urinaire est de 15,3% contre 84,7% qui n’ont pas présenté la coïnfection. [MAYAKA MA-NITU,Op Cit] a trouvé une co-infection entre Schistosoma mansoni et l’helminthiase de 37,8% de cas dont Ascaris 37,8%, Anguillule 0,6%, Ankylostome 42,5%, Oxyure 0,6% et Trichocéphale 18,5% associée à S. mansoni. Alors que [SANGALA ANYE,2013] a trouvé une prévalence de la Schistosomiase à S. haematobium et du paludisme de 9,9% .

Les motifs de consultation

Selon les motifs de consultation, 67,6% à cause de la fièvre ; 39,4% des frissons ; 48,4% les céphalées ; 43,8% suite au vomissement ; 14,8% à la diarrhée ; 27,3% à la convulsion ; 20,4% à la léthargie ; 44,9% à la pâleur ; 22,5% à la toux sèche ; 25,2% à la difficulté respiratoire ; 23,8% à la fatigue ; 25,2% aux courbatures ; 24,8% aux maux de gorge ; 6,3% au prurit ; 27,3% à la polyurie ; 15,5% à la dysurie ; 43,1% à l’hématurie et 45,4% à l’anémie. Pour [MAYAKA MA-NITU 2001], les signes cliniques présentés par ses patients souffrant de la bilharziose à Schistosoma mansoni étaient : la démangeaison, la douleur abdominale, la toux, l’hématurie, l’amaigrissement, la dysurie, la diarrhée, l’hépatomégalie, la splénomégalie, la pâleur conjonctivale, l’altération de l’état général et les douleurs articulaires. Ces signes concordent à quelques-uns que nos patients ont présentés.

Concordance de résultats des examens de laboratoire

Concordance de résultats de laboratoire pour diagnostiquer le Schistosoma haematobium. La Concordance entre l’Elisa et l’urine filtrée à la recherche du Schistosoma haematobium. Les résultats positifs trouvés par Elisa et urine filtrée étaient de 43,1%, il y a un degré d’accord inter juge de 0,962. Donc le degré d’accord est excellent entre les deux diagnostiques. La liaison est statistiquement significative entre l’Elisa et l’urine filtrée pour le diagnostic du Schistosoma haematobium (p=0,001).

La Concordance entre l’Elisa et le test urine CCA pour le diagnostic du Schistosoma haematobium. La concordance entre l’Elisa et le test urine CCA pour diagnostiquer le Schistosoma haematobium est de 90,2% dont 43,1% soit 186 cas positifs contre 52,1% soit 225 cas négatifs. Le coefficient de la co-infection de KAPPA est de 0,902. Ce coefficient de concordance indique qu’il y a une très forte concordance ou un accord presque parfait de résultat entre l’Elisa et le test urine CCA au diagnostic de la schistosomiase. Donc, si le test de l’Elisa n’est pas disponible, test d’urines CCA peut être utilisé, car la sensibilité est quasiment identique. La différence est statistiquement significative entre l’Elisa et le test urine CCA au diagnostic de la schistosomiase (p=0,001).

La Concordance entre l’Elisa et le WB LDBIO pour diagnostiquer le Schistosoma haematobium. La concordance entre l’Elisa et le WB LDBIO au diagnostic du Schistosoma haematobium est de 96,2% dont 43,1% soit 186 cas positifs contre 55,1% soit 238 cas négatifs. Le coefficient de la coïnfection de KAPPA est de 0,962. Ce coefficient de concordance indique qu’il y a une très forte concordance ou un accord presque parfait de résultat entre l’Elisa et le test de WB LDBIO au diagnostic du Schistosoma haematobium. Donc, si le test de l’Elisa n’est pas disponible, le test de WB LDBIO peut être utilisé, car ils donnent les résultats presque similaires. La différence est statistiquement significative entre l’Elisa et le WB LDBIO au diagnostic de la schistosomiase (p=0,001).

V. CONCLUSION

La présente étude qui arrive à terme avait comme sujet : « Déterminants sociodémographiques et cliniques de la schistosomiase à la cité de Tshela» L’objectif général poursuivi par cette étude était d’identifier les déterminants sociodémographiques et cliniques de la schistosomiase urinaire. A l’issue des analyses, les résultats ont montré que la prévalence de la schistosomiase est de 43,3%, La co-infection entre la schistosomiase urinaire est de 5,8% ; La concordance entre les tests de diagnostic de Schistosoma haematobium (l’Elisa, l’urine filtrée, le Test urine CCA et le WB LDBIO). Ces tests ont montré un degré d’accord presque parfait des résultats pour le dépistage de l’agent causal de de la dite maladie.. Certains caractéristiques sociodémographiques ont été identifié : l’âge, la profession et la situation matrimoniale et les motifs de consultation suivants ont été énumérés : la pâleur, la toux sèche, la difficulté respiratoire, la fatigue, la courbature, les maux de gorge, le prurit ainsi que l’hématurie (p=0,001).

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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☆ Determinants Sociodemographiques Et Cliniques De La Schistosomiase Urinaire a La Cite De Tshela En 2021 Ville Province Du Kongo Central, Rd Congo

* Corresponding author at: .Bob SENKER NDIMBA, Assistant, Université Pédagogique Nationale

E-mail addresses: senkerbob@gmail.com

Received 26 June 2022; Accepted 10 July 2022

Available online 15 June 2022