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Facteurs liés aux comportements des habitants de la Zone de Santé de Ngaba associés à la recrudescence des cas du paludisme

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Facteurs liés aux comportements des habitants de la Zone de Santé de Ngaba associés à la recrudescence des cas du paludisme

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FACTEURS LIÉS AUX COMPORTEMENTS DES HABITANTS DE LA ZONE DE SANTÉ DE NGABA ASSOCIÉS À LA RECRUDESCENCE DES CAS DU PALUDISME☆

MATUNGALE Alphonse Muninga a,*, Steve ATUNGALE CELE b,*, ATUNGALE Emmanuel ATA-NDELE c,*, MUNDUKU Olivier MIDISHI d,*, MUSIBONO Dieudonné Ayul’ankie,*, Joseph TSHIBANGU wa KAzadif,*, METELO Emery MATUBIg,*, LOLA Aaron LIWAh,* et NGALAFELE Emery OTAK i,*

a.Personnel scientifique à la Faculté de Sciences de la Santé, Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, Directeur des services académiques ISTMM/CEPROMAD Kinshasa, République Démocratique du Congo et Consultant au Centre Africain de Recherche et Developpement (CARDE)

b.Personnel Scientifique à l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM), IDIOFA, République Démocratique du Congo

c.Personnel scientifique à l’Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, République Démocratique du Congo,

d.Personnel scientifique, Faculté de Sciences, Département de sciences de l’environnement, Université de Kinshasa, République Démocratique du Congo

e.Professeur Ordinaire, Faculté de Sciences, Département de sciences de l’environnement, Université de Kinshasa, République Démocratique du Congo,

f.Professeur ordinaire, Faculté de Sciences de la Santé, Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, République Démocratique du Congo

g.Professeur à la Faculté de Médecine, Université de Bandundu, République Démocratique du Congo

h.Personnel scientifique à l’université du CEPROMAD/UNIC-Righini et, agent et cadre d’administration à l’Enseignement Supérieur Universitaire.

i.Chef de travaux au Département de Biologie-chimie, Sciences exactes, à l’ISP/Idiofa, République Démocratique du Congo

Received 18 May 2022; Accepted 1 June 2022

Available online 5 June 2022

2787-0146/© .

A R T I C L E I N F O

Keywords:

Facteur

Comportement

Recrudescence

Prolifération

épidémiologie

Anophèle et paludismeA B S T R A C T

La population de Ngaba est tellement menacée par le paludisme, avec un pourcentage de 69,1 contrairement à d’autres maladies à potentiel épidémiologique. Car il existe un contraste entre l’épidémiologie du paludisme et l’écologie de Ngaba. La fréquence élevée des cas de malaria dans la Zone de Santé de Ngaba dénote d’une importante prolifération des anophèles dans le site et ceci est lié à la non implication de la population dans la lutte anti vectorielle. La présente étude est conduite en vue de déterminer les facteurs liés aux comportements humains associés à la recrudescence des cas du paludisme, malgré les conditions environnementales défavorables. Pour parvenir aux résultats, nous avons utilisé la méthode d’enquête par la technique d’interview au moyen d’un questionnaire guide d’interview.

Après analyse et traitement des données, nous avons trouvé les résultats qui nous ont permis de dire que les mesures de lutte existent bel et bien, mais ne sont pas suffisamment utilisées par la population, ce qui est à l’origine de prolifération. Au vue de nos résultats, nous suggérons l’implication communautaire de la ZS de Ngaba dans la lutte contre le paludisme par l’assainissement du milieu, à participation de membre de la Communauté dans des programmes de gestion serait salutaire à long terme une fois qu’ils comprennent le rôle qu’ils jouent dans la transmission du paludisme. .

Introduction

Riche en zones humides, la Commune de Ngaba est parmi les communes de la ville province de Kinshasa en RDC menacées par le paludisme. Cette maladie constitue un fléau le plus meurtrier en Afrique en Général et en R.D. Congo en particulier.

De nos jours, l’influence de l’environnement, physique ou humain, individuel ou social, est réinsérée dans la chaine de causalité et parmi les déterminants de la santé.

L’Homme joue un rôle primordial dans l’accomplissement du développement du plasmodium en étant l’hôte de la multiplication asexuée du parasite. Mais la viabilité du parasite ainsi que les succès de cette multiplication dépend de plusieurs facteurs propres à l’hôte qui prennent en considération son histoire, sa génétique et des facteurs exogènes tributaires de son environnement.

Appuyé sur quelques exemples, ce travail montre que les sociétés, les communautés humaines ne sont pas égales face à la maladie. Certaines créent les conditions favorables à sa propagation. D’autres ont mis en place des rapports avec l’environnement qui constituent autant de facteurs sociaux de résistance à la maladie.

Toutes les espèces importantes vectrices du paludisme piquent entre le crépuscule et l’aube. L’intensité de la transmission dépend de facteurs liés au parasite, au vecteur, à l’hôte humain et à l’environnement.

Aujourd’hui, les changements écologiques tels que le réchauffement climatique et la modification des écosystèmes, sont susceptibles d’influencer l’éclosion de ces maladies à transmission vectorielle. En effet, ces maladies sont particulièrement sensibles aux changements écologiques susceptibles de modifier l’aire de répartition de certains pathogènes et ou vecteurs et de favoriser la propagation de la maladie.

Actuellement avec l’évolution ou la modernisation des villes, les grands travaux de construction et d’aménagement ont été réalisés. Ces travaux engendrent un nouvel environnement propice au développement du vecteur du paludisme.

Ainsi, le contrôle des maladies vectorielles dues aux moustiques constituent aujourd’hui un enjeu majeur. Ce contrôle passe par la maitrise de l’écologie, de l’éthologie, de l’épidémiologie et de la sensibilité du vecteur vis-à-vis des insecticides utilisé en Santé publique.

La compréhension de cette écologie nécessite la compréhension de l’écologie et épidémiologie locales en décrivant les réalités locales susceptibles d’influencer la transmission du paludisme.

Selon le Rapport SNIS (2017) de la Zone de santé de Ngaba, le paludisme reste la principale pathologie du point de vue de la morbidité soit 69,1% de cas, largement au-dessus de la fièvre typhoïde et des infections respiratoires aigües.

Il existe un contraste entre l’épidémiologie du paludisme et l’écologie de Ngaba, car les cours et plan d’eau de Ngaba étant pollués, on ne devait pas avoir une importante prolifération des anophèles. En effet, les anophèles ont une préférence pour les eaux à faibles pollutions organiques.

La fréquence élevée des cas de malaria dans la Zone de Santé de Ngaba dénote d’une importante prolifération des anophèles dans le site. La présente étude est conduite en vue de déterminer les facteurs associés à la prolifération des vecteurs du paludisme, malgré les conditions environnementales défavorables.

MATERIELS ET METHODES

PRESENTATION DE LA ZONE DE SANTE

Nom de la ZS : Zone de santé de NGABA Nature de la ZS : urbaine Nom de l’HGR : Centre hospitalier Mère et Enfant de NGABA Code de la ZS : 01030601 Adresse : N°58, rue KIANZA Q. MUKULUA C/ NGABA Province : KINSHASA Ville : KINSHASA Territoire / Commune : NGABA Adresse physique du BCZS : N°58, rue KIANZA Q. MUKULUA C/ NGABA Email (Zone de santé) (*) didieritamubongo2@gmail.com Email (HGR) : chmengaba@gmail.com Téléphone (Zone de santé) : 0822448803 Tél (HGR) :0999971466
  • Données géographiques Superficie de la ZS (km²) : 4 km² Limites de la ZS (limites naturelles) :
  1. TECHNIQUE D’ECHANTILLONNAGE

TABLEAU N°I : Populations des Aires de santé de la zone de santé de Ngaba (BC, 2018)

Aires de santéPopulation de l’air de santé
Baobab46325
Bulambemba32024
Luyi48562
Mateba65069
Mpila49466
Mukulua43501
Total254947

Le nombre de ménage à enquêter par aire de santé était déterminé proportionnellement au nombre total des ménages dans chaque aire de santé sélectionnée par rapport à l’ensemble des ménages de 6 aires de santé tirées pour l’enquête.

TABLEAU N°II : Ménage par aire de santé (BC, 2018)

Aire de santéMénages%
1Baobab49618,5
2Bulambemba49418,4
3Luyi41815,6
4Mateba27710,3
5Mpila40515,1
6Mukulua58822,0
7TOTAL2678100

Commentaire : il ressort du tableau n°4, que l’aire de santé Mukulua regroupe un plus grand nombre de ménages (588 ménages soit 22%), par contre l’aire de santé Mateba a enregistré moins de ménages (277 ménages soit 10,3%).

Connaissant le pourcentage de chaque aire de santé retenue pour l’enquête, le nombre de ménage à enquêter par A.S s’obtient par la formule ci-après :

TABLEAU N°III : Nombre de ménage à enquêter

Aire de santéNombre de ménages à enquêter
1Baobab69
2Bulambemba69
3Luyi58
4Mateba39
5Mpila56
6Mukulua82
7TOTAL374

Source : élaboré par nous-même sur base des données de l’enquête.

Le pas de sondage a été calculé à partir de la formule suivante :

Où I : pas de sondage

N : nombre total des ménages de l’aire de santé

n: le nombre de ménage à enquêter

Exemple pour l’aire de santé Baobab :

TABLEAU N°IV : Pas de sondage pour accéder au ménage

Aires de santéParcelles habitéesPas de sondage
1Ngomba4967
2Dingi-dingi4947
3Kumbu4187
4Mission2777
5Kisenso gare4057
617 mai5887
 TOTAL2678 

Source : élaboré par nous-même sur base des données de l’enquête.

Pour chaque aire de santé, un numéro sera attribué et une avenue sera tirée au hasard. C’est la première avenue à enquêter. Sur cette avenue, nous allons également choisir aléatoirement une parcelle qui sera la première à être enquêtée. C’est à partir de celle-ci que nous allons commencer à appliquer le pas de sondage. En cas d’absence des sujets à enquêter, le ménage suivant sera pris.

Notre population cible était constituée d’une portion des sujets de la Zone de santé de Ngaba à Kinshasa. Cette population cible s’élève à 107 573 qui représentent une proportion de la population adulte soit 42% de la population totale qui est de 254947 habitants.

Après application du pas de sondage, pour l’estimation de la taille de notre échantillon, nous avons utilisé la formule de Fisher qui s’énonce comme suit :

N : taille de l’échantillon

Zα : coefficient de confiance (1,96)

P : Proportion de la population adulte de la Zone de santé de Ngaba n’assainissant pas le milieu (107573/254947) : 0,42 soit 42%

d: degré de précision désiré par nous. Nous la fixons à 5% (0,05)

q : 1-P : 1-0,42= 0,58

En effet, la taille de notre échantillon calculé est de 374 sujets sur le total des aires de santé sélectionnées pour l’étude et éparpillées dans 6 aires de santé. Et nous avons appliqué la stratification de l’échantillon.

Pour la collecte des données, nous avons recouru à l’enquête comme méthode, concrétisé par l’interview au moyen d’un questionnaire comme guide d’interview.

RESULTATS ET DISCUSSIONS

Cette partie présente les résultats de nos recherches conformément aux objectifs assignés à l’étude. Sur les facteurs comportementaux des humains influençant la prolifération des vecteurs du paludisme.

RESULTATS

Un total de 374 sujets sélectionnés en raison d’un sujet par ménage a été retenu, où les paramètres environnementaux ont été observés et représentés dans les tableaux : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11, 15 et 16 conformément à notre mémoire.

Tableau n°1: Caractéristiques de la population d’études

Tranche d’âgeEffectifsPourcentage
25-36 ans24264,7
37-48 ans9324,9
49-60 ans3910,4
Total374100,0
Sexe des enquêtés  
Masculin18649,7
Féminin18850,3
Total374100,0
Niveau d’études  
Analphabètes112,9
Primaire297,8
Secondaire21557,5
Supérieur11931,8
Total374100,0
Etat civil  
Célibataire19552,1
Marié12433,2
Divorcé4010,7
Veuf154,0
Total374100,0
Occupation  
Sans occupation338,8
Etude8723,3
Fonctionnaire9224,6
Vendeur5013,4
Activité libérale11229,9
Total374100,0
Religion  
Catholique11530,7
Protestante7520,1
Kimbanguiste5915,8
Musulmane225,9
E. de Réveil10327,5
Total374100,0
Taille de ménages  
1-37018,7
4-629177,8
7-10133,5
Total374100,0

Nos nous montre que la majorité des sujets enquêtés soit 64,7% se retrouvent dans la tranche d’âge de 25-36 ans. 50,3% sont du sexe féminin contre 49,7% du sexe masculin. Le sex-ratio (F/M) est de 1,01. Par ailleurs, 57,5% des sujets enquêtés ont un niveau d’études secondaire et 2,9% Analphabètes. Quant à la situation familiale, 4 que 52,1% sont des célibataires, et 4% des veufs. En ce qui concerne la profession, plus des sujets font des activités libérales (29,9 %), et moins de sujets sont sans occupations (8,8%). Sur ce qui concerne leur religion, 30,7% sont des chrétiens catholiques, et 5,9% des musulmans. Et bon nombre des ménages ont une taille de 4 à 6 sujets (77,8%), et moins de ménages ont une taille de 7 à 10 sujets par ménage (3,5%).

Tableau n°10: Attitudes et pratiques de la population face à la lutte contre le paludisme

Pratique de la pulvérisationFi%
Oui5615,0
Non31885,0
Total374100,0
Fermeture des portes avant le coucher du soleil  
Oui6918,4
Non30581,6
Total374100,0
Mises des treillis aux fenêtres  
Oui18549,5
Non18950,5
Total374100,0
Trouer les boites de conserves après usage  
Oui164,3
Non35895,7
Total374100,0
Assainissement du milieu  
Oui15040,1
Non22459,9
Total374100,0
Usage de l’insecticide avant de dormir  
Oui30882,4
Non6617,6
Total374100,0
Utilisation de la MII  
Oui21958,6
Non15541,4
Total374100,0

Ce tableau nous renseigne que 85% des sujets ne pratiques pas la pulvérisation, en outre, 81,6% ne ferment pas les portes avant le coucher du soleil, puis 50,5% ne mettent les treillis aux fenêtres, 95,7% ne trouvent pas les boîtes de conservent après usage, 59,9% ne pratiquent pas l’assainissement du milieu; par ailleurs, 17,6% seulement ne font pas l’usage d’insecticides et 41,4% n’utilisent pas la moustiquaire imprégnée d’insecticide.

Tableau n°11: Paramètres environnementaux

Présence de la broussaille aux alentours des maisonsfi%
Oui16844,9
Non20655,1
Total374100,0
Existence des épaves de voitures dans le voisinage  
Oui6617,6
Non30882,4
Total374100,0
Présence des mares d’eaux stagnantes  
Oui22159,1
Non15340,9
Total374100,0
Caractéristiques du sol de la parcelle  
Sol sablonneux297,8
Sol marécageux13335,6
Sol humide11731,3
Sol sec9525,4
Total374100,0

Ce tableau nous montre que 44,9% reconnaissent la présence de la broussaille aux alentours de leurs maisons. 17,6% renchérit qu’il y a des épaves des voitures dans leurs voisinages, et 59,1%disent qu’il y a des mares d’eaux stagnantes dans leurs milieux de vie. Par ailleurs, 35,6% ont un sol marécageux, suivi de 31,3% avec un sol humide, 25,4% ont un sol sec et 7,8% ont un sol sablonneux.

Tableau croisé n°15: Relation entre la pratique de la pulvérisation, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et l’âge des enquêtés

Pratique de la pulvérisationTranche d’âgeTotalddlp
25-36 ans37-48 ans49-60 ans   
Oui3024256   
Non212693731812,8042,002
Total2429339374   
Présence de la broussaille aux alentours des maisons       
Oui904533168   
Non15248620631,1342,000
Total2429339374   
Assainissement du milieu       
Oui864816150   
Non15645232247,2432,007
Total2429339374   

Il ressort de ce tableau des relations statistiques très significatives entre la pratique de la pulvérisation, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et l’âge des enquêtés, car les chi-carrés calculés (12,804 ; 31,134 et 7,243) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 2 degrés de liberté avec p≤0,01.

Tableau n°16: Relation entre la fermeture des portes avant le coucher du soleil, la pratique de l’assainissement, de la pulvérisation, la mise de treillis aux fenêtres, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et le niveau d’études des enquêtés

Fermeture des portes avant le coucher du soleilNiveau d’étudesTotalDdlp
Sans niveauPrimaireSecondaireSupérieur   
Oui00284169   
Non11291877830533,5163,000
Total1129215119374   
Total1129215119374   
Assainissement du milieu        
Oui268161150   
Non9231345822413,4453,004
Total1129215119374   
Pratique de la pulvérisation        
Oui02223256   
Non11271938731820,4943,000
Total1129215119374   
Mises des treillis aux fenêtres        
Oui7128581185   
Non4171303818926,5973,000
Total1129215119374   
Prés. de la broussaille        
Oui1199751168   
Non0201186820615,9563,001

Ce tableau des relations statistiques très significatives entre la fermeture des portes avant le coucher du soleil, la pratique de l’assainissement, de la pulvérisation, la mise de treillis aux fenêtres, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et le niveau d’études des enquêtés, car les chi-carrés calculés (33,516 ; 13,445; 20,494; 26,597 et 15,956) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 3 degrés de liberté avec p≤0,01.

DISCUSSIONS DES RESULTATS

  1. Caractéristiques sociodémographiques, économiques et culturelles

Les caractéristiques sociodémographiques, économiques et culturelles jouent une influence hautement significative dans la lutte contre le paludisme. Et exerce aussi une pression sur l’écologie de l’anophèle.

La majorité des sujets enquêtés (64,7%) étaient jeune dont, l’âge varie entre 25-36 ans. Et l’âge moyen de 34,01 ans avec les extrêmes de 25 à 60 ans. Ceci se justifie par le fait que Kinshasa a une population jeune. L’âge ici est d’une importance capitale car il contribue dans l’acquisition des connaissances dans le domaine de notre étude.

Ici l’âge a influencé la pratique de l’assainissement et de la pulvérisation avec des liens statistiques très significatifs.

Bon nombre soit 50,3% sont du sexe féminin. Avec un sex-ratio (F/M) de 1,01. Au moins 57,5% des sujets enquêtés ont un niveau d’études secondaire.

Nos résultats vont de pair avec ceux de MAKASI (2016), qui renchérit que la majorité des sujets enquêtés soit 52,5% étaient du sexe féminin contre 47,5% du sexe masculin.

Contrairement à nos résultats, Munoko (2018) renchérit dans son étude que le trois quart de sujets soit 70,5% étaient du sexe masculin. Cette participation majoritaire des hommes à cette étude par rapport aux femmes se justifient en raison de leur collaboration et leur accessibilité au moment de l’enquête.

Dans notre culture, les femmes sont majoritairement ménagères et responsables de la garde des enfants pendant que les hommes sont préoccupés par les autres occupations couvrant les besoins familiaux.

Par ailleurs, 52,1% sont des célibataires. 29,9% des sujets font des activités libérales. Près de 30,7% sont des chrétiens catholiques, suivi de 27,5% des fidèles des Eglises de Réveil. Et enfin, 77,8% des ménages ont une taille de 4 à 6 sujets, suivi de 18,7% ayant 1 à 3 sujets et enfin, 3,5% ont une taille de 7 à 10 sujets par ménage.

Ces résultats s’opposent à ceux trouvés par Munoko (Op.cit), qui souligne que les mariés étaient plus nombreux (65,5%) que les célibataires (21,5%), alors que les veufs ne représentaient que 3,5%. Dans sa communauté, il a observé la présence de beaucoup de filles mères. Cette observation peut justifier le nombre élevé des célibataires (52,1 %).

Ces résultats se rapprochent du constat fait par l’Organisation Mondiale de la Santé (2010) qui présentait dans son rapport des taux élevés de pauvreté à la population périurbaine.

Le paludisme en Afrique subsaharienne est caractérisé par son ancrage dans un contexte culturel, socioéconomique, environnemental particulier et à la fièvre qui est le principal signe (Al-Adhroey et al., 2010 ;Kumar et al.,2014).

La scolarité est une variable capitale dans les recherches surtout qualitatives, parce qu’elle permet de mesurer le niveau de connaissances ou de compréhensions de ce que l’on étudie. Elle peut influencer un comportement, une attitude ou la mise en pratique de certaines mesures.

Il sied de signaler que la religion a une influence capitale sur les déterminants du paludisme. Dans cette étude, les catholiques battent les records à cause de leur ancienneté. Les croyances religieuses jouent un rôle, surtout dans l’usage des MILD et son acceptation comme outil de lutte anti vectorielle.

  1. Attitudes et pratiques de la population face à la lutte contre le paludisme

Pour résoudre le problème lié à la prolifération des vecteurs du paludisme, le PNLP (2016) renseigne que la clé de voûte est l’usage en masse de MILD, associé à l’hygiène et l’assainissement de l’environnement comme méthode complémentaire.

Le tableau n°10 nous renseigne que 85% des sujets ne pratiques pas la pulvérisation, en outre, 81,6% ne ferment pas les portes avant le coucher du soleil, puis 50,5% ne mettent les treillis aux fenêtres, 95,7% ne trouent pas les boîtes de conservent après usage, 59,9% ne pratiquent pas l’assainissement du milieu ; par ailleurs, 17,6% seulement ne font pas l’usage d’insecticides et 41,4% n’utilisent pas la moustiquaire imprégnée d’insecticide.

MAKASI (2016) renchérit que 23,5% des enquêtés en cité le manque de pulvérisation comme raison de la transmission du paludisme, suivi de 22,3% qui avaient cité la non utilisation de la moustiquaire, le milieu non assaini a été cité à 19,4% et les autres raisons ont été évoqué à 34,9%.

Il est généralement conseillé de faire usage des MIILDA, pour se protéger contre les moustiques, et les faires fouir du milieu par la pulvérisation des insecticides, de toujours prendre soins de fermer les portes avant d’aller au lit le soir et que les fenêtres doivent être couvertes des treillis et toute boite de conserve ne doit pas être jetée sans être trouée.

  1. Paramètres environnementaux

Les paramètres environnementaux jouent un rôle important dans la prolifération des vecteurs du paludisme.

Dans la présente recherche, nous avons constaté que l’existence de la broussaille aux alentours de ménages a été citée à 44,9%. 17,6% soutiennent la présence des épaves des voitures dans leurs voisinages et l’existence des mares d’eaux stagnantes dans leurs milieux de vie constatée à 59,1%. Et le sol était marécageux au maximum à 35,6% et 31,3% avec un sol humide.

Tout ce complexe évolue suivant les conditions d’environnement, naturelle ou anthropique (déforestation, irrigation, urbanisation, etc.), le climat (température, pluviométrie), les opérations antipaludiques, les migrations de population, les altérations de la faune anophélienne et d’autres déterminants secondaires. Cette évolution peut se faire dans le sens de l’augmentation du paludisme dans un lieu ou une situation donnée, ou vers une diminution de la maladie.

Il sied de signaler que la présence des herbes ou de la broussaille dans le milieu de vie rend ce dernier favorable pour le développement des vecteurs. Voire même les épaves de voitures pouvant garder une portion d’eau se traduisant au gite.

CONCLUSION

Le paludisme est l’une des maladies vectorielles les plus fréquentes dans le monde selon l’aide-mémoire N°94 de l’OMS publiée en Avril 2017. En termes d’écologie humaine, nous nous sommes intéressés aux rapports entre paludisme et environnement naturel, social et culturel des personnes exposées qui sont les habitants de la commune de Ngaba. La population cible de cette étude est constituée de l’ensemble de la population adulte de la ZS de Ngaba et 374 sujets ont été interviewés pour chaque ménage.

Après analyse et traitement des données, nous avons trouvé les résultats qui nous ont permis de dire que l’abondance des gites dans la commune de Ngaba, les conditions d’environnement naturel ou anthropique, le climat, les opérations antipaludiques et la non implication de la population dans l’assainissement du milieu, sont à l’origine de la recrudescence des cas du paludisme. En outre, quelques variables ont été en relation statistiquement significative entre elles.

Au vue de nos résultats, nous suggérons l’implication communautaire de la ZS de Ngaba dans la lutte contre le paludisme par l’assainissement du milieu. La participation de membre de la Communauté dans des programmes de gestion serait salutaire à long terme une fois qu’ils comprennent le rôle qu’ils jouent dans la transmission du paludisme. Cette étude préliminaire mérite d’être poursuivie et soutenue pour une bonne surveillance du paludisme dans la Province de Kinshasa en particulier et de la RDC en général.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Kumar, DS. Andimuthu, R. Rajan, R. Venkatesan, MS. (2014). Spatial trend, environmental and socioeconomic factors associated with malaria prevalence in Chennai. Malar Journal. 13:14.

Makasi, R. (2016), Déterminants impliqués dans la transmission du paludisme dans la commune de Lemba. Mémoire de L2 SACO-ISTM-KIN.

Metelo, E. (2018). Profil de la transmission du paludisme dans une zone endémique stable « cas de Bandundu-ville ». Thèse de doctorat. Soutenance publique. UNIKIN.

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Munoko, L. (2018). Facteurs associés à la recrudescence du paludisme et leurs impacts sur la santé humaine. Cas de la Commune de N’djili. Mémoire de Licence en SACO, L2-ISTM-Kin.

  1. OMS. (2002). Entomologie du paludisme et contrôle des vecteurs. Guide du stagiaire ; Ed. provisoire. Genève. 18 Rev.1 Parti II.
  2. OMS/Roll back malaria/Path. (2011). Eliminer le paludisme; leçons du passé et perspectives d’avenir ; collection progrès et impact. N°8.

Peretti-Watel, P. (2000). Sociologie du risque. Paris: Ed. Armand Colin, 286p.

PNLP. (2016). Plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2015-2020. Programme de lutte contre le paludisme. Kinshasa RDCongo.

Rapport SNIS de la Zone de Santé de Ngaba en 2017.

Ruffié J., Sournia J.C. (1995). Les épidémies dans l’histoire de l’homme. Paris: Ed. Flammarion, 302 p. Vuaille B. (2006). Recherche d’un traitement du paludisme. La voie du blocage des cystéines protéases. Quotidien du médecin [En ligne]. N°7999

Facteurs liés aux comportements des habitants de la Zone de Santé de Ngaba associés à la recrudescence des cas du paludisme

* Corresponding author at: .Personnel scientifique à la Faculté de Sciences de la Santé, Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, Directeur des services académiques ISTMM/CEPROMAD Kinshasa, République Démocratique du Congo et Consultant au Centre Africain de Recherche et Developpement (CARDE)

E-mail addresses: atungalealphonse@gmail.com (ATUNGALE Alphonse MUNINGA)

Received 18 May 2022; Accepted 1 June 2022

Available online 5 June 2022

2787-0146/© .

International Journal of Social Sciences and Scientific Studies (2022)

 

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Facteurs liés aux comportements des habitants de la Zone de Santé de Ngaba associés à la recrudescence des cas du paludisme

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FACTEURS LIÉS AUX COMPORTEMENTS DES HABITANTS DE LA ZONE DE SANTÉ DE NGABA ASSOCIÉS À LA RECRUDESCENCE DES CAS DU PALUDISME☆

MATUNGALE Alphonse Muninga a,*, Steve ATUNGALE CELE b,*, ATUNGALE Emmanuel ATA-NDELE c,*, MUNDUKU Olivier MIDISHI d,*, MUSIBONO Dieudonné Ayul’ankie,*, Joseph TSHIBANGU wa KAzadif,*, METELO Emery MATUBIg,*, LOLA Aaron LIWAh,* et NGALAFELE Emery OTAK i,*

a.Personnel scientifique à la Faculté de Sciences de la Santé, Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, Directeur des services académiques ISTMM/CEPROMAD Kinshasa, République Démocratique du Congo et Consultant au Centre Africain de Recherche et Developpement (CARDE)

b.Personnel Scientifique à l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM), IDIOFA, République Démocratique du Congo

c.Personnel scientifique à l’Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, République Démocratique du Congo,

d.Personnel scientifique, Faculté de Sciences, Département de sciences de l’environnement, Université de Kinshasa, République Démocratique du Congo

e.Professeur Ordinaire, Faculté de Sciences, Département de sciences de l’environnement, Université de Kinshasa, République Démocratique du Congo,

f.Professeur ordinaire, Faculté de Sciences de la Santé, Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, République Démocratique du Congo

g.Professeur à la Faculté de Médecine, Université de Bandundu, République Démocratique du Congo

h.Personnel scientifique à l’université du CEPROMAD/UNIC-Righini et, agent et cadre d’administration à l’Enseignement Supérieur Universitaire.

i.Chef de travaux au Département de Biologie-chimie, Sciences exactes, à l’ISP/Idiofa, République Démocratique du Congo

Received 18 May 2022; Accepted 1 June 2022

Available online 5 June 2022

2787-0146/© .

A R T I C L E I N F O

Keywords:

Facteur

Comportement

Recrudescence

Prolifération

épidémiologie

Anophèle et paludismeA B S T R A C T

La population de Ngaba est tellement menacée par le paludisme, avec un pourcentage de 69,1 contrairement à d’autres maladies à potentiel épidémiologique. Car il existe un contraste entre l’épidémiologie du paludisme et l’écologie de Ngaba. La fréquence élevée des cas de malaria dans la Zone de Santé de Ngaba dénote d’une importante prolifération des anophèles dans le site et ceci est lié à la non implication de la population dans la lutte anti vectorielle. La présente étude est conduite en vue de déterminer les facteurs liés aux comportements humains associés à la recrudescence des cas du paludisme, malgré les conditions environnementales défavorables. Pour parvenir aux résultats, nous avons utilisé la méthode d’enquête par la technique d’interview au moyen d’un questionnaire guide d’interview.

Après analyse et traitement des données, nous avons trouvé les résultats qui nous ont permis de dire que les mesures de lutte existent bel et bien, mais ne sont pas suffisamment utilisées par la population, ce qui est à l’origine de prolifération. Au vue de nos résultats, nous suggérons l’implication communautaire de la ZS de Ngaba dans la lutte contre le paludisme par l’assainissement du milieu, à participation de membre de la Communauté dans des programmes de gestion serait salutaire à long terme une fois qu’ils comprennent le rôle qu’ils jouent dans la transmission du paludisme. .

Introduction

 

Riche en zones humides, la Commune de Ngaba est parmi les communes de la ville province de Kinshasa en RDC menacées par le paludisme. Cette maladie constitue un fléau le plus meurtrier en Afrique en Général et en R.D. Congo en particulier.

De nos jours, l’influence de l’environnement, physique ou humain, individuel ou social, est réinsérée dans la chaine de causalité et parmi les déterminants de la santé.

L’Homme joue un rôle primordial dans l’accomplissement du développement du plasmodium en étant l’hôte de la multiplication asexuée du parasite. Mais la viabilité du parasite ainsi que les succès de cette multiplication dépend de plusieurs facteurs propres à l’hôte qui prennent en considération son histoire, sa génétique et des facteurs exogènes tributaires de son environnement.

Appuyé sur quelques exemples, ce travail montre que les sociétés, les communautés humaines ne sont pas égales face à la maladie. Certaines créent les conditions favorables à sa propagation. D’autres ont mis en place des rapports avec l’environnement qui constituent autant de facteurs sociaux de résistance à la maladie.

Toutes les espèces importantes vectrices du paludisme piquent entre le crépuscule et l’aube. L’intensité de la transmission dépend de facteurs liés au parasite, au vecteur, à l’hôte humain et à l’environnement.

Aujourd’hui, les changements écologiques tels que le réchauffement climatique et la modification des écosystèmes, sont susceptibles d’influencer l’éclosion de ces maladies à transmission vectorielle. En effet, ces maladies sont particulièrement sensibles aux changements écologiques susceptibles de modifier l’aire de répartition de certains pathogènes et ou vecteurs et de favoriser la propagation de la maladie.

Actuellement avec l’évolution ou la modernisation des villes, les grands travaux de construction et d’aménagement ont été réalisés. Ces travaux engendrent un nouvel environnement propice au développement du vecteur du paludisme.

Ainsi, le contrôle des maladies vectorielles dues aux moustiques constituent aujourd’hui un enjeu majeur. Ce contrôle passe par la maitrise de l’écologie, de l’éthologie, de l’épidémiologie et de la sensibilité du vecteur vis-à-vis des insecticides utilisé en Santé publique.

La compréhension de cette écologie nécessite la compréhension de l’écologie et épidémiologie locales en décrivant les réalités locales susceptibles d’influencer la transmission du paludisme.

Selon le Rapport SNIS (2017) de la Zone de santé de Ngaba, le paludisme reste la principale pathologie du point de vue de la morbidité soit 69,1% de cas, largement au-dessus de la fièvre typhoïde et des infections respiratoires aigües.

Il existe un contraste entre l’épidémiologie du paludisme et l’écologie de Ngaba, car les cours et plan d’eau de Ngaba étant pollués, on ne devait pas avoir une importante prolifération des anophèles. En effet, les anophèles ont une préférence pour les eaux à faibles pollutions organiques.

La fréquence élevée des cas de malaria dans la Zone de Santé de Ngaba dénote d’une importante prolifération des anophèles dans le site. La présente étude est conduite en vue de déterminer les facteurs associés à la prolifération des vecteurs du paludisme, malgré les conditions environnementales défavorables.

MATERIELS ET METHODES

PRESENTATION DE LA ZONE DE SANTE

Nom de la ZS : Zone de santé de NGABA

Nature de la ZS : urbaine

Nom de l’HGR : Centre hospitalier Mère et Enfant de NGABA

Code de la ZS : 01030601

Adresse : N°58, rue KIANZA Q. MUKULUA C/ NGABA

Province : KINSHASA

Ville : KINSHASA

Territoire / Commune : NGABA

Adresse physique du BCZS : N°58, rue KIANZA Q. MUKULUA C/ NGABA

Email (Zone de santé) (*) didieritamubongo2@gmail.com Email (HGR) : chmengaba@gmail.com

Téléphone (Zone de santé) : 0822448803 Tél (HGR) :0999971466

  • Données géographiques Superficie de la ZS (km²) : 4 km² Limites de la ZS (limites naturelles) :

  1. TECHNIQUE D’ECHANTILLONNAGE

TABLEAU N°I : Populations des Aires de santé de la zone de santé de Ngaba (BC, 2018)

Aires de santé

Population de l’air de santé

Baobab

46325

Bulambemba

32024

Luyi

48562

Mateba

65069

Mpila

49466

Mukulua

43501

Total

254947

Le nombre de ménage à enquêter par aire de santé était déterminé proportionnellement au nombre total des ménages dans chaque aire de santé sélectionnée par rapport à l’ensemble des ménages de 6 aires de santé tirées pour l’enquête.

TABLEAU N°II : Ménage par aire de santé (BC, 2018)

Aire de santé

Ménages

%

1

Baobab

496

18,5

2

Bulambemba

494

18,4

3

Luyi

418

15,6

4

Mateba

277

10,3

5

Mpila

405

15,1

6

Mukulua

588

22,0

7

TOTAL

2678

100

Commentaire : il ressort du tableau n°4, que l’aire de santé Mukulua regroupe un plus grand nombre de ménages (588 ménages soit 22%), par contre l’aire de santé Mateba a enregistré moins de ménages (277 ménages soit 10,3%).

Connaissant le pourcentage de chaque aire de santé retenue pour l’enquête, le nombre de ménage à enquêter par A.S s’obtient par la formule ci-après :

TABLEAU N°III : Nombre de ménage à enquêter

Aire de santé

Nombre de ménages à enquêter

1

Baobab

69

2

Bulambemba

69

3

Luyi

58

4

Mateba

39

5

Mpila

56

6

Mukulua

82

7

TOTAL

374

Source : élaboré par nous-même sur base des données de l’enquête.

Le pas de sondage a été calculé à partir de la formule suivante :

Où I : pas de sondage

N : nombre total des ménages de l’aire de santé

n: le nombre de ménage à enquêter

Exemple pour l’aire de santé Baobab :

TABLEAU N°IV : Pas de sondage pour accéder au ménage

Aires de santé

Parcelles habitées

Pas de sondage

1

Ngomba

496

7

2

Dingi-dingi

494

7

3

Kumbu

418

7

4

Mission

277

7

5

Kisenso gare

405

7

6

17 mai

588

7

 

TOTAL

2678

 

Source : élaboré par nous-même sur base des données de l’enquête.

Pour chaque aire de santé, un numéro sera attribué et une avenue sera tirée au hasard. C’est la première avenue à enquêter. Sur cette avenue, nous allons également choisir aléatoirement une parcelle qui sera la première à être enquêtée. C’est à partir de celle-ci que nous allons commencer à appliquer le pas de sondage. En cas d’absence des sujets à enquêter, le ménage suivant sera pris.

Notre population cible était constituée d’une portion des sujets de la Zone de santé de Ngaba à Kinshasa. Cette population cible s’élève à 107 573 qui représentent une proportion de la population adulte soit 42% de la population totale qui est de 254947 habitants.

Après application du pas de sondage, pour l’estimation de la taille de notre échantillon, nous avons utilisé la formule de Fisher qui s’énonce comme suit :

N : taille de l’échantillon

Zα : coefficient de confiance (1,96)

P : Proportion de la population adulte de la Zone de santé de Ngaba n’assainissant pas le milieu (107573/254947) : 0,42 soit 42%

d: degré de précision désiré par nous. Nous la fixons à 5% (0,05)

q : 1-P : 1-0,42= 0,58

En effet, la taille de notre échantillon calculé est de 374 sujets sur le total des aires de santé sélectionnées pour l’étude et éparpillées dans 6 aires de santé. Et nous avons appliqué la stratification de l’échantillon.

Pour la collecte des données, nous avons recouru à l’enquête comme méthode, concrétisé par l’interview au moyen d’un questionnaire comme guide d’interview.

RESULTATS ET DISCUSSIONS

Cette partie présente les résultats de nos recherches conformément aux objectifs assignés à l’étude. Sur les facteurs comportementaux des humains influençant la prolifération des vecteurs du paludisme.

RESULTATS

Un total de 374 sujets sélectionnés en raison d’un sujet par ménage a été retenu, où les paramètres environnementaux ont été observés et représentés dans les tableaux : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11, 15 et 16 conformément à notre mémoire.

Tableau n°1: Caractéristiques de la population d’études

Tranche d’âge

Effectifs

Pourcentage

25-36 ans

242

64,7

37-48 ans

93

24,9

49-60 ans

39

10,4

Total

374

100,0

Sexe des enquêtés

   

Masculin

186

49,7

Féminin

188

50,3

Total

374

100,0

Niveau d’études

   

Analphabètes

11

2,9

Primaire

29

7,8

Secondaire

215

57,5

Supérieur

119

31,8

Total

374

100,0

Etat civil

   

Célibataire

195

52,1

Marié

124

33,2

Divorcé

40

10,7

Veuf

15

4,0

Total

374

100,0

Occupation

   

Sans occupation

33

8,8

Etude

87

23,3

Fonctionnaire

92

24,6

Vendeur

50

13,4

Activité libérale

112

29,9

Total

374

100,0

Religion

   

Catholique

115

30,7

Protestante

75

20,1

Kimbanguiste

59

15,8

Musulmane

22

5,9

E. de Réveil

103

27,5

Total

374

100,0

Taille de ménages

   

1-3

70

18,7

4-6

291

77,8

7-10

13

3,5

Total

374

100,0

Nos nous montre que la majorité des sujets enquêtés soit 64,7% se retrouvent dans la tranche d’âge de 25-36 ans. 50,3% sont du sexe féminin contre 49,7% du sexe masculin. Le sex-ratio (F/M) est de 1,01. Par ailleurs, 57,5% des sujets enquêtés ont un niveau d’études secondaire et 2,9% Analphabètes. Quant à la situation familiale, 4 que 52,1% sont des célibataires, et 4% des veufs. En ce qui concerne la profession, plus des sujets font des activités libérales (29,9 %), et moins de sujets sont sans occupations (8,8%). Sur ce qui concerne leur religion, 30,7% sont des chrétiens catholiques, et 5,9% des musulmans. Et bon nombre des ménages ont une taille de 4 à 6 sujets (77,8%), et moins de ménages ont une taille de 7 à 10 sujets par ménage (3,5%).

Tableau n°10: Attitudes et pratiques de la population face à la lutte contre le paludisme

Pratique de la pulvérisation

Fi

%

Oui

56

15,0

Non

318

85,0

Total

374

100,0

Fermeture des portes avant le coucher du soleil

   

Oui

69

18,4

Non

305

81,6

Total

374

100,0

Mises des treillis aux fenêtres

   

Oui

185

49,5

Non

189

50,5

Total

374

100,0

Trouer les boites de conserves après usage

   

Oui

16

4,3

Non

358

95,7

Total

374

100,0

Assainissement du milieu

   

Oui

150

40,1

Non

224

59,9

Total

374

100,0

Usage de l’insecticide avant de dormir

   

Oui

308

82,4

Non

66

17,6

Total

374

100,0

Utilisation de la MII

   

Oui

219

58,6

Non

155

41,4

Total

374

100,0

Ce tableau nous renseigne que 85% des sujets ne pratiques pas la pulvérisation, en outre, 81,6% ne ferment pas les portes avant le coucher du soleil, puis 50,5% ne mettent les treillis aux fenêtres, 95,7% ne trouvent pas les boîtes de conservent après usage, 59,9% ne pratiquent pas l’assainissement du milieu; par ailleurs, 17,6% seulement ne font pas l’usage d’insecticides et 41,4% n’utilisent pas la moustiquaire imprégnée d’insecticide.

Tableau n°11: Paramètres environnementaux

Présence de la broussaille aux alentours des maisons

fi

%

Oui

168

44,9

Non

206

55,1

Total

374

100,0

Existence des épaves de voitures dans le voisinage

   

Oui

66

17,6

Non

308

82,4

Total

374

100,0

Présence des mares d’eaux stagnantes

   

Oui

221

59,1

Non

153

40,9

Total

374

100,0

Caractéristiques du sol de la parcelle

   

Sol sablonneux

29

7,8

Sol marécageux

133

35,6

Sol humide

117

31,3

Sol sec

95

25,4

Total

374

100,0

Ce tableau nous montre que 44,9% reconnaissent la présence de la broussaille aux alentours de leurs maisons. 17,6% renchérit qu’il y a des épaves des voitures dans leurs voisinages, et 59,1%disent qu’il y a des mares d’eaux stagnantes dans leurs milieux de vie. Par ailleurs, 35,6% ont un sol marécageux, suivi de 31,3% avec un sol humide, 25,4% ont un sol sec et 7,8% ont un sol sablonneux.

Tableau croisé n°15: Relation entre la pratique de la pulvérisation, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et l’âge des enquêtés

Pratique de la pulvérisation

Tranche d’âge

Total

ddl

p

25-36 ans

37-48 ans

49-60 ans

     

Oui

30

24

2

56

     

Non

212

69

37

318

12,804

2

,002

Total

242

93

39

374

     

Présence de la broussaille aux alentours des maisons

             

Oui

90

45

33

168

     

Non

152

48

6

206

31,134

2

,000

Total

242

93

39

374

     

Assainissement du milieu

             

Oui

86

48

16

150

     

Non

156

45

23

224

7,243

2

,007

Total

242

93

39

374

     

Il ressort de ce tableau des relations statistiques très significatives entre la pratique de la pulvérisation, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et l’âge des enquêtés, car les chi-carrés calculés (12,804 ; 31,134 et 7,243) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 2 degrés de liberté avec p≤0,01.

Tableau n°16: Relation entre la fermeture des portes avant le coucher du soleil, la pratique de l’assainissement, de la pulvérisation, la mise de treillis aux fenêtres, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et le niveau d’études des enquêtés

Fermeture des portes avant le coucher du soleil

Niveau d’études

Total

Ddl

p

Sans niveau

Primaire

Secondaire

Supérieur

     

Oui

0

0

28

41

69

     

Non

11

29

187

78

305

33,516

3

,000

Total

11

29

215

119

374

     

Total

11

29

215

119

374

     

Assainissement du milieu

               

Oui

2

6

81

61

150

     

Non

9

23

134

58

224

13,445

3

,004

Total

11

29

215

119

374

     

Pratique de la pulvérisation

               

Oui

0

2

22

32

56

     

Non

11

27

193

87

318

20,494

3

,000

Total

11

29

215

119

374

     

Mises des treillis aux fenêtres

               

Oui

7

12

85

81

185

     

Non

4

17

130

38

189

26,597

3

,000

Total

11

29

215

119

374

     

Prés. de la broussaille

               

Oui

11

9

97

51

168

     

Non

0

20

118

68

206

15,956

3

,001

Ce tableau des relations statistiques très significatives entre la fermeture des portes avant le coucher du soleil, la pratique de l’assainissement, de la pulvérisation, la mise de treillis aux fenêtres, la présence de la broussaille aux alentours des maisons, la pratique de l’assainissement et le niveau d’études des enquêtés, car les chi-carrés calculés (33,516 ; 13,445; 20,494; 26,597 et 15,956) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 3 degrés de liberté avec p≤0,01.

DISCUSSIONS DES RESULTATS

    1. Caractéristiques sociodémographiques, économiques et culturelles

Les caractéristiques sociodémographiques, économiques et culturelles jouent une influence hautement significative dans la lutte contre le paludisme. Et exerce aussi une pression sur l’écologie de l’anophèle.

La majorité des sujets enquêtés (64,7%) étaient jeune dont, l’âge varie entre 25-36 ans. Et l’âge moyen de 34,01 ans avec les extrêmes de 25 à 60 ans. Ceci se justifie par le fait que Kinshasa a une population jeune. L’âge ici est d’une importance capitale car il contribue dans l’acquisition des connaissances dans le domaine de notre étude.

Ici l’âge a influencé la pratique de l’assainissement et de la pulvérisation avec des liens statistiques très significatifs.

Bon nombre soit 50,3% sont du sexe féminin. Avec un sex-ratio (F/M) de 1,01. Au moins 57,5% des sujets enquêtés ont un niveau d’études secondaire.

Nos résultats vont de pair avec ceux de MAKASI (2016), qui renchérit que la majorité des sujets enquêtés soit 52,5% étaient du sexe féminin contre 47,5% du sexe masculin.

Contrairement à nos résultats, Munoko (2018) renchérit dans son étude que le trois quart de sujets soit 70,5% étaient du sexe masculin. Cette participation majoritaire des hommes à cette étude par rapport aux femmes se justifient en raison de leur collaboration et leur accessibilité au moment de l’enquête.

Dans notre culture, les femmes sont majoritairement ménagères et responsables de la garde des enfants pendant que les hommes sont préoccupés par les autres occupations couvrant les besoins familiaux.

Par ailleurs, 52,1% sont des célibataires. 29,9% des sujets font des activités libérales. Près de 30,7% sont des chrétiens catholiques, suivi de 27,5% des fidèles des Eglises de Réveil. Et enfin, 77,8% des ménages ont une taille de 4 à 6 sujets, suivi de 18,7% ayant 1 à 3 sujets et enfin, 3,5% ont une taille de 7 à 10 sujets par ménage.

Ces résultats s’opposent à ceux trouvés par Munoko (Op.cit), qui souligne que les mariés étaient plus nombreux (65,5%) que les célibataires (21,5%), alors que les veufs ne représentaient que 3,5%. Dans sa communauté, il a observé la présence de beaucoup de filles mères. Cette observation peut justifier le nombre élevé des célibataires (52,1 %).

Ces résultats se rapprochent du constat fait par l’Organisation Mondiale de la Santé (2010) qui présentait dans son rapport des taux élevés de pauvreté à la population périurbaine.

Le paludisme en Afrique subsaharienne est caractérisé par son ancrage dans un contexte culturel, socioéconomique, environnemental particulier et à la fièvre qui est le principal signe (Al-Adhroey et al., 2010 ;Kumar et al.,2014).

La scolarité est une variable capitale dans les recherches surtout qualitatives, parce qu’elle permet de mesurer le niveau de connaissances ou de compréhensions de ce que l’on étudie. Elle peut influencer un comportement, une attitude ou la mise en pratique de certaines mesures.

Il sied de signaler que la religion a une influence capitale sur les déterminants du paludisme. Dans cette étude, les catholiques battent les records à cause de leur ancienneté. Les croyances religieuses jouent un rôle, surtout dans l’usage des MILD et son acceptation comme outil de lutte anti vectorielle.

 

    1. Attitudes et pratiques de la population face à la lutte contre le paludisme

Pour résoudre le problème lié à la prolifération des vecteurs du paludisme, le PNLP (2016) renseigne que la clé de voûte est l’usage en masse de MILD, associé à l’hygiène et l’assainissement de l’environnement comme méthode complémentaire.

Le tableau n°10 nous renseigne que 85% des sujets ne pratiques pas la pulvérisation, en outre, 81,6% ne ferment pas les portes avant le coucher du soleil, puis 50,5% ne mettent les treillis aux fenêtres, 95,7% ne trouent pas les boîtes de conservent après usage, 59,9% ne pratiquent pas l’assainissement du milieu ; par ailleurs, 17,6% seulement ne font pas l’usage d’insecticides et 41,4% n’utilisent pas la moustiquaire imprégnée d’insecticide.

MAKASI (2016) renchérit que 23,5% des enquêtés en cité le manque de pulvérisation comme raison de la transmission du paludisme, suivi de 22,3% qui avaient cité la non utilisation de la moustiquaire, le milieu non assaini a été cité à 19,4% et les autres raisons ont été évoqué à 34,9%.

Il est généralement conseillé de faire usage des MIILDA, pour se protéger contre les moustiques, et les faires fouir du milieu par la pulvérisation des insecticides, de toujours prendre soins de fermer les portes avant d’aller au lit le soir et que les fenêtres doivent être couvertes des treillis et toute boite de conserve ne doit pas être jetée sans être trouée.

    1. Paramètres environnementaux

Les paramètres environnementaux jouent un rôle important dans la prolifération des vecteurs du paludisme.

Dans la présente recherche, nous avons constaté que l’existence de la broussaille aux alentours de ménages a été citée à 44,9%. 17,6% soutiennent la présence des épaves des voitures dans leurs voisinages et l’existence des mares d’eaux stagnantes dans leurs milieux de vie constatée à 59,1%. Et le sol était marécageux au maximum à 35,6% et 31,3% avec un sol humide.

Tout ce complexe évolue suivant les conditions d’environnement, naturelle ou anthropique (déforestation, irrigation, urbanisation, etc.), le climat (température, pluviométrie), les opérations antipaludiques, les migrations de population, les altérations de la faune anophélienne et d’autres déterminants secondaires. Cette évolution peut se faire dans le sens de l’augmentation du paludisme dans un lieu ou une situation donnée, ou vers une diminution de la maladie.

Il sied de signaler que la présence des herbes ou de la broussaille dans le milieu de vie rend ce dernier favorable pour le développement des vecteurs. Voire même les épaves de voitures pouvant garder une portion d’eau se traduisant au gite.

CONCLUSION

Le paludisme est l’une des maladies vectorielles les plus fréquentes dans le monde selon l’aide-mémoire N°94 de l’OMS publiée en Avril 2017. En termes d’écologie humaine, nous nous sommes intéressés aux rapports entre paludisme et environnement naturel, social et culturel des personnes exposées qui sont les habitants de la commune de Ngaba. La population cible de cette étude est constituée de l’ensemble de la population adulte de la ZS de Ngaba et 374 sujets ont été interviewés pour chaque ménage.

Après analyse et traitement des données, nous avons trouvé les résultats qui nous ont permis de dire que l’abondance des gites dans la commune de Ngaba, les conditions d’environnement naturel ou anthropique, le climat, les opérations antipaludiques et la non implication de la population dans l’assainissement du milieu, sont à l’origine de la recrudescence des cas du paludisme. En outre, quelques variables ont été en relation statistiquement significative entre elles.

Au vue de nos résultats, nous suggérons l’implication communautaire de la ZS de Ngaba dans la lutte contre le paludisme par l’assainissement du milieu. La participation de membre de la Communauté dans des programmes de gestion serait salutaire à long terme une fois qu’ils comprennent le rôle qu’ils jouent dans la transmission du paludisme. Cette étude préliminaire mérite d’être poursuivie et soutenue pour une bonne surveillance du paludisme dans la Province de Kinshasa en particulier et de la RDC en général.

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Facteurs liés aux comportements des habitants de la Zone de Santé de Ngaba associés à la recrudescence des cas du paludisme

* Corresponding author at: .Personnel scientifique à la Faculté de Sciences de la Santé, Université Pédagogique Nationale (UPN), Kinshasa Ngaliema, Directeur des services académiques ISTMM/CEPROMAD Kinshasa, République Démocratique du Congo et Consultant au Centre Africain de Recherche et Developpement (CARDE)

E-mail addresses: atungalealphonse@gmail.com (ATUNGALE Alphonse MUNINGA)

Received 18 May 2022; Accepted 1 June 2022

Available online 5 June 2022

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