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ESSAI DE MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DE LA DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DE LA MALADIE À VIRUS EBOLA DANS LA PROVINCE DU NORD-KIVU ET L’ITURI EN 2022

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ABSTRACT

Introduction : Le comportement humain est un élément clé de la transmission et la persistance de l’épidémie ebola. Nous présentons ici les modèles épidémiologiques de sa transmission.

Méthodes : Modèles non déterministes utilisés. Les dérivées d/dt nous ont donné la variation des fonctions du modèle en fonction du temps t, afin d’en décrire l’évolution pendant la durée de l’épidémie.

Résultats : Le théorème de Bayes est bien applicable dans la modélisation de ebola et à l’absence des mesures strictes, la probabilité P(M) pour qu’un cas confirmé génère un autre est de 100%. La moyenne µ pour les cas attendus selon le modèle appliqué a été de 3072 cas et le nombre des cas observés (3470) est légèrement supérieur à cette moyenne (courbe de Gauss). Le nombre des malades était multiplié par 2 tous les 50 jours et l’épidémie.

Conclusion : La mise en place d’équations pour décrire l’épidémie de façon reproductible et simulable donne une idée sur l’évolution de la maladie

INRODUCTION

Depuis la découverte du virus Ebola, 15 épidémies ont été enregistrées en République Démocratique du Congo depuis sa première éclosion en 1976.

La maladie a sévi en Afrique équatoriale, les épidémies se succédant de 1976 à 2014 dans cinq pays : la RDC, le Soudan, le Gabon, l’Ouganda et le Congo. Plus de 2 000 cas ont été rapportés avec plus de 1 500 décès. La MVE était donc relativement limitée au point de vue géographique jusqu’à l’épidémie apparue en Afrique de l’Ouest fin 2013 [1].

La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à de multiples situations
d’urgences de santé publique, notamment aux épidémies de maladies infectieuses telles que la Maladie à virus Ebola (MVE). Le pays s’illustre en effet par l’émergence et des résurgences successives d’épidémies de MVE. Il a ainsi été confronté, il y a seulement environ une année, à une 12e épidémie de MVE. Ces flambées épidémiques qui constituent une menace pour la sécurité sanitaire nationale et internationale sont à l’interface entre la santé humaine, animale et environnementale. Au sortir des 9e, 10e, 11e et 12e épidémies de MVE, d’autres épidémies (rougeole, polio, choléra, fièvre jaune, anthrax, peste, etc.) et de catastrophes naturelles ; l’analyse diagnostique et prospective de la riposte aux 4 dernières épidémies de MVE montrent la nécessité de renforcer la coordination et les capacités des acteurs de la riposte tant du niveau central que périphérique [2].

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Figure 1 : Réservoir et hôtes du virus

Une des stratégies capitales dans la gestion de la chaine de transmission est la recherche des contacts. La recherche des contacts est un processus qui consiste à identifier, évaluer et suivre les personnes qui ont été exposées à la maladie pour éviter que l’infection se propage. Les sujets susceptibles d’avoir été exposés à Ebola sont systématiquement mis en observation pendant 21 jours (période maximale d’incubation de la maladie) à compter de la date de l’exposition la plus récente. Cette démarche permet une identification rapide des personnes qui deviennent symptomatiques. En identifiant les malades dès l’apparition des symptômes et en les isolant rapidement, on réduit le risque que d’autres personnes soient exposées, évitant ainsi de nouvelles infections. En outre, lorsqu’un patient symptomatique est isolé et admis rapidement dans un centre de soins, son traitement peut démarrer plus tôt, augmentant ses chances de survie [3]. Une recherche des contacts bien menée combinée à un bon isolement est une meilleure stratégie que chacune de ces mesures prises séparément. Pour l’isolement nous proposons le centre de transit comme solution durable (vu la conception socio anthropologique des épidémies dans la région et la peur de mourir au CTE). Il est connu que les cas contacts ainsi que les suspects ont une gestion particulière qui permet de couper la chaine de transmission. Pour chercher à comprendre ce qui se passe, ne pas se contenter d’une solution empirique, il est important de décrire de manière scientifique, quantitative (par exemple en termes d’équations), une épidémie de la maladie à virus ebola. La modélisation mathématique des maladies infectieuses est un outil pour : étudier la façon dont les maladies se propagent, prévoir la trajectoire future d’une éclosion, aider à orienter la planification de la santé publique et la lutte contre les maladies infectieuses. En RDC, une étude a montré que les personnels de santé avaient une connaissance insuffisante sur le suivi des contacts de la MVE et cela implique un sérieux problème dans la gestion de la chaine de transmission [4].

En plus des mouvements de population, l’une des difficultés récurrentes pour l’intervention est la peur de la communauté envers cette maladie très meurtrière, qui peut rendre difficile la relation avec les acteurs de la riposte. Cela se traduit par une certaine réticence à lancer l’alerte sur les cas suspects, se rendre aux centres de traitement et accepter l’accompagnement des équipes qui assurent les enterrements dignes et sécurisés. Il avait été constaté un besoin d’une communication meilleure et plus efficace de la part de tous les acteurs de la riposte afin de gagner la confiance de la population. Certes, la mortalité de la maladie est très élevée. La solution était d’intégrer les soins aux suspects et contacts d’ebola dans les hôpitaux, rester ainsi proche des structures où la population est traitée d’ordinaire.

Dans la surveillance des d’épidémies comme la maladie à virus Ebola qui présente un taux mortalité extrêmement élevé, il est important de disposer d’outils numériques, que ce soit pour le suivi en temps réel des besoins potentiels immédiats en termes d’infrastructure d’urgence, bref d’un riposte de qualité très élevée.

Lors de la pandémie Covid 19, les modélisations mathématiques ont connu un essor lors de la prise de décision relatives aux politiques de santé publique et a également contribué à l’épidémiosurveillance de la maladie

Une grande majorité des modèles de maladies infectieuses s’appuie sur des modèles compartimentaux dans lesquels la population est virtuellement divisée en un nombre de compartiments donnés qui interagissent entre eux selon certaines règles [5]

Modéliser la dynamique d’une épidémie comme Ebola s’avère toutefois particulièrement délicat en raison de la variabilité observée d’une épidémie à l’autre, tout particulièrement lors d’une épidémie d’une grande ampleur comme la 10è épidémie observée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en RDC

Notre étude avait comme objectif général d’expliquer mathématiquement la dynamique de transmission de la maladie à virus ebola et permettre aux décideurs politiques de mettre en place et en temps des stratégies de riposte et une veille sanitaire permanente.

Objectifs spécifiques :

  • Représenter la chaine de transmission de la MVE en fonction de la loi normale
  • Déterminer la période durant laquelle le nombre des cas confirmés peut doubler durant l’épidémie.
  • Déterminer les probabilités pour les différents compartiments de la chaine de transmission de la MVE selon le théorème de Bayes

METHODOLOGIE

Milieu d’étude

Les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont connu la dixième épidémie de la maladie à virus ebola qui était très meurtrière. Les deux provinces abritent environ 10 millions d’habitants qui vivent en majorité de l’agriculture et du commerce [ ]. Les mesures de surveillance épidémiologiques y sont insuffisantes et les provinces restent en état d’alerte vis-à-vis d’éventuelles épidémies. La population locale développe vite des rumeurs devant tout événement étrange comme une épidémie de fière hémorragique et devient réticente aux équipes de ripostes.

PDF] Epidémiologie et contrôle de la theilériose bovine à Theileria parva  dans la Province du Nord-Kivu, République Démocratique du Congo | Semantic  Scholar

Fig. 2. Carte géographique montrant les zones touchées par la 10è épidémie de la MVE

Type d’étude :

Nous avons réalisé une étude descriptive portant sur les données de toute la période de la 10è épidémie de la MVE.

Hypothèses des modèles

  • Les individus sains exposés au même niveau sortent différemment du risque pour développer la maladie :
  • L’augmentation des cas confirmés est fonction du nombre des contacts dans la communauté
  • Le passage dans un centre de transit ralentit le risque de contamination dans la communauté. A l’absence du CTE, tout cas confirmé a 100% de risque de générer un autre dans la communauté.
  • L’évolution de l’épidémie de la maladie à virus ebola suit la Loi normale.

Variables des modèles

  • Individus sains S(t) : sans aucun symptômes et qui vit dans la communauté soit dans un ensemble (R)
  • Les contacts C(t): personne n’ayant pas de symptômes mais qui a été en contact physique avec un cas probable ou confirmé ou avec ses liquides physiologiques au cours des 21 jours précédents (par exemple soins d’un malade, participation à un rite funéraire, manipulation d’échantillons de laboratoire potentiellement contaminés).
  • Les malades M(t) : Tout cas probable ou suspect confirmé par le laboratoire
  • Guéris G(t) : des anciens cas positifs devenus négatifs après une prise en charge.

Dans notre modèle, α va représenter le taux de d’exposition entre S(t) et C(t) soit la population saine et les contacts, β va représenter le taux de confirmation (ou de transmission) entre C(t) et M(t) soit entre les contacts et les malades, et γ le taux de guérison entre M(t) et G(t). Nous pouvons ainsi noter :

α β γ

S C M G

Méthode

La population sera scindée en 3 groupes : les sains, les confirmés et les guéris (SCMG). Ceci en comparaison avec le modèle SIR (sains, infectés et retirés) présenté dans certaines modélisations épidémiologiques [6]. Nous allons considérer R0 comme nombre de reproduction initial soit le nombre moyen d’individus contaminés par une personne, lorsque cette personne infectée apparaît dans une population uniquement composée d’individus susceptibles d’être contaminés. R0 va de 1,5 à 2 pour la maladie à virus ebola [7].

Etant donné que C sont des contacts, M le cas confirmés et G les guéris, D les décédés, nous pouvons noter les différentes probabilités de notre modèle sachant que C et M sont deux événements indépendants :

P(M) est la probabilité de devenir cas confirmé, P(C), la probabilité d’être contacts. P(C/M) est la probabilité que les contacts aient existé quand on a les cas et P(M/C) est la probabilité que les cas confirmés existent étant donné que les contacts soient enregistrés.

Ainsi : , c’est l’application du théorème de Bayes pour notre modèle.

RESULTATS / CONSTRUTIONS DES MODELES

Dans ce modèle, nous allons étudier la taille de ces trois sous-populations au cours du temps t. Et donc S(t) représente les personnes saines au temps t, C(t) les contacts non encore contagieux au temps t, M(t) les malades ou cas confirmés au temps t, et G(t) les personnes guéries qui sont donc immunisées. Ainsi N=S(t)+C(t)+M(t)+G(t) représente alors la population constante totale de toute la ville au cours du temps. Les cas contacts ou exposés, qui ne sont donc pas contagieux, sont représentés par la fonction C(t) ; ce qui permet de prendre en compte la durée d’incubation (via β) d’une maladie.

La succession mathématique des modèles est la suivante :

– γM(t)

γM(t)

Comme S(t) doit subir des modifications suites aux naissances, nous allons ajouter un terme vN(t), on aura S(t)+ vN(t) et écrire
+vN(t) considérée donc comme population saine car les nouveau-nés viennent au monde sans virus.

Par ailleurs, comme il peut y avoir des personnes qui meurent quelque soit leur état SCMG de cause non liée à la MVE, nous allons soustraire de chaque composante le taux de décès soit µ. Les équations deviendront :

+vN(t)-µS(t)

-µC(t)

– γM(t)-µM(t)

γM(t)-G(t)

Les dérivées d/dt permettent de connaître la variation (c’est à dire si c’est croissant ou décroissant) des fonctions S,C,M,G en fonction du temps t, afin d’en décrire l’évolution au cours du temps. La dérivée d’une fonction d’une variable réelle mesure l’ampleur du changement de la valeur de la fonction (valeur de sortie) par rapport à un petit changement de son argument (valeur d’entrée). Lorsqu’une grandeur est fonction du temps, la dérivée de cette grandeur donne la vitesse instantanée de variation de cette grandeur, et la dérivée de la dérivée donne l’accélération.

Soit f une fonction définie sur un intervalle I. On dit que f est dérivable sur I si elle est dérivable en tout réel x de I. Dans ce cas, la fonction qui à tout réel x de I associe le nombre dérivé de f en x est appelée fonction dérivée de f et se note f ‘. Considérées comme des fonctions, les S,C,M,G vont subir des changement sur et la distance entre S et G comme l’intervalle.

Pour la maladie à virus ebola, R0 va de 1,5 à 2 [6]. Ainsi 1C=2M et M=0,66D+0,34G au temps 1. Donc le nombre des malades dépendra des nombres des contacts, le nombre des décès et des guéris dépendra du nombre des malades. Dans notre milieu d’étude, La maladie avait fait 250000 contacts selon l’OMS, 3470 cas confirmés dont 2287 décès soit 66% de létalité et 1171 survivants [8]. Nous voulons aussi connaitre mathématiquement, combien des personnes étaient des vrais contacts susceptibles de présenter la maladie.

Sachant que R0 est le nombre de reproduction initial soit le nombre moyen d’individus contaminés par une personne, lorsque cette personne infectée apparaît dans une population uniquement composée d’individus susceptibles d’être contaminés. R0 va de 1,5 à 2 pour la maladie à virus ebola [7]. Le temps t représente la vague de contamination. Avec l’échantillon de n contacts, on en déduit le tableau qui suit :

Tableau n° I. Présentation mathématique de l’évolution de l’épidémie à partir des contacts

Temps Contacts Malades Guéris Décédés
0 250000 1 0 0
1 249998 2 0,34 0,66
2 249294 4 1,02 1,98
3 249286 8 2,38 4,62
4 249270 16 5,1 9,9
5 249238 32 10,54 20,46
6 249174 64 21,42 41,58
7 249046 128 43,18 83,82
8 248790 256 86,7 168,3
9 248278 512 174,08 337,92
10 247254 1024 347,82 675,18
11 245206 2048 696,32 1351,68
12 241110 4096 1392,64 2703,36

Durant la 10è épidémie, 3469 contacts soit 1,4% de avaient développé la maladie. Le reste soit 98,6% ne l’ont pas fait. Les facteurs de protection ont été, entre autres, le vaccin reçu par plus de 303 000 personnes dans la région affectée. Dans le tableau ci-dessus, le nombre des cas confirmés durant l’épidémie se retrouve entre le T11 et le T12 soit entre 2048 et 4096. La moyenne µ est de 3072 cas et le nombre des cas observés (3470) est légèrement supérieur à cette moyenne. Nous pouvons ainsi représenter ca dans un intervalle de 2,048 à 4,096 : [2, 4] et tracer la courbe de Gauss. La loi normale centrée réduite est la loi de probabilité absolument continue dont la densité de probabilité est donnée par la fonction φ : R → R + définie par [8]

2

3

4

3,47

0,97

1,94

pour tout t apprenant à R. La variable aléatoire X qui suit la loi normale centrée réduite est notée

Les malades

Les décédés

Les guéris

Dans notre modèle α β γ

S C M G

β est quasiment considéré comme le vaccin.

Modèle selon le théorème de Bayes

Considérant les probabilités pour les différents compartiments :

, c’est l’application du théorème de Bayes pour notre modèle. Les courbes qui en ressortent :

Si le vaccin demeure la seul mesure pour qu’un contact ne soit pas malade, alors à l’absence du vaccin P(M) devient 1 soit 100%. L’équation devient . Or P(C) dépend étroitement, elle, des mesures mises préventives en places par les équipes de ripostes. Ainsi en cas d’absence des mesures P(C) va tendre vers 1 entrainant une P(M/C) approximativement égale à P(C/M).

Dans cette modélisation nous pouvons montrer que la probabilité qu’un cas confirmé génère un autre à l’absence d’un centre de traitement Ebola (CTE) est de 1 soit 100% en revenant au théorème de Bayes :

Or P(M/C) = P(M∩C)/P(C) et P(C/M)=P(C∩M)/P(M)

L’équation devient alors :

P(M∩C)/P(C) = , comme schématiquement dans la logique de la MVE, à l’intersection de l’ensemble des contacts et des malades on ne peut qu’avoir des malades

MALADES

M

C

CONTACTS

P(M)/P(C)=

P(M)=1

DISCUSSION

Notre étude est partie d’une probabilité pour un cas confirmé à générer deux autres et le territoire d’étude prenait une étendue de 4500Km2 comparativement aux deux pays le Liberia et la Sierra-Leone. Les cas rapportés au Liberia doublent tous les 15–20 jours, et ceux en Sierra Leone doublent tous les 30–40 jours. Dans notre milieu d’étude l’épidémie avait duré 660 jours (618 jours avec des cas confirmés) et avait fait 3470 malades soit 5 à 6 par jour. Considérant le tableau généré par notre modèle, nous trouvons que le nombre des malades doublait plutôt tous les 51 à 52 jours. S’appuyant sur le succès de l’endiguement de la 9e maladie à virus Ebola dans la région de l’Équateur (déclarée terminée après seulement trois mois le 24 juillet 2018), le gouvernement s’est lancé dans « la réponse la plus rapide, la mieux équipée et la mieux

financée de l’histoire de la riposte à l’épidémie d’Ebola » pour faire face à la 10e maladie à virus Ebola [9]. Un plan de réponse stratégique (SRP1), couvrant la période août-octobre 2018, avait défini le modèle de réponse, avec une coordination structurée comme dans les réponses antérieures, autour de huit piliers d’action : surveillance (y compris recherche des contacts, points d’entrée et vaccination), laboratoires, gestion des cas, communication des risques et engagement communautaire (RCCE), soutien psychosocial, prévention et contrôle des infections (y compris des enterrements sûrs et dignes), logistique et sécurité.

Peu de temps après la déclaration de l’épidémie, le Ministère de la Santé a commencé à administrer un vaccin expérimental (le rVSV-ZEBOV de Merck, sans licence mais qui s’est avéré protecteur dans les essais aux derniers stades de l’épidémie en Afrique de l’Ouest)

Beaucoup d’efforts devront être faite sur la transmission de la MVE dans une population dense en mouvement des affaires sur l’axe Goma-Butembo-Beni-Bunia-Mambasa. L’outil de modélisation EbolaResponse avait également été utilisé pour estimer comment les interventions de contrôle et de prévention pourraient ralentir et finir par mettre un terme à l’épidémie. Notre étude a été axée sur la chaine de transmission de la maladie à virus ebola jusqu’aux modalités de sortis pour les cas confirmés. L’outil de modélisation appelé EbolaResponse utilisé par CDC en Afrique de l’Ouest était destiné à une estimation des nombres possibles de cas futurs. Dans ce model Il a été également calculé un facteur de correction des erreurs de sous-estimation possible du nombre de cas rapportés, établi à 2,5 [11]

Dans une étude sur un modèle d’Ebola avec incidence proportionnelle, les auteurs avaient évalué grâce à l’analyse de la sensibilité l’importance des stratégies de contrôle telles que la mise en quarantaine et la vaccination. Ils ont montré que, la mise en quarantaine, implémentée par la recherche des contacts et l’isolement sont des stratégies de contrôle très efficaces pour réduire le degré de la maladie, mais les combiner à la vaccination déboucherait à une élimination de la maladie à virus Ebola [12].

L’application du théorème de Bayes montre bien qu’à la absence des CTE, tout cas confirmé génère un autre et donc difficile de circonscrire et en finir avec une épidémie. Le rôle de la communauté devient capital dans la gestion de la MVE. Les collectivités touchées par une épidémie d’Ebola ont notamment besoin d’aide pour accéder aux services essentiels à la vie et aux moyens d’existence. Une épidémie d’Ebola ne peut être maîtrisée avec succès que si les populations touchées sont en mesure de se l’approprier, de prendre les mesures qui s’imposent et de modifier leur façon de vivre afin de réduire son emprise sur leurs sociétés. Elles changent leur comportement de façon à réduire le risque de transmission de l’Ebola au sein de leur collectivité, notamment en identifiant et en signalant rapidement les personnes atteintes de la maladie, en s’isolant elles-mêmes et en modifiant leurs pratiques curatives et leurs rites d’inhumation traditionnels.

Conclusion

La modélisation mathématique permet d’expliquer des phénomènes complexes dans lesquels interviennent des processus divers. Elle est aujourd’hui l’un des domaines les plus prisés de la science.

Nous avons montré, d’après nos estimations, que quand R0 est de 2, on déduit que, si des mesures de contrôle ne sont pas implémentées, la maladie va se propager. Nous avons exploré par ailleurs l’effet de la mobilité des populations sur la propagation de la maladie en considérant le modèle en fonction du temps t considéré comme la vague de contamination avec des paramètres égaux dans tous les compartiments(sains, contacts, cas confirmés , guéris et décès). Ce qui biologiquement signifie que, lorsque le nombre de reproduction contrôlé est inférieur à 1, la maladie va disparaitre assez rapidement, alors que s’il est supérieur à 1, elle peut persister.

Le travail a proposé un modèle épidémique avec dépistage à l’entrée et à la sortie des compartiments : les infectés dépistés positifs sortent aux frontières de leur compartiment sous différentes modalités. Les simulations numériques nous montrent qu’une recherche parfaite des contacts est meilleure qu’un isolement parfait, qui lui est meilleure qu’une mauvaise recherche des contacts, mais qu’une bonne combinaison de ces deux stratégies de contrôle est meilleure que chacune d’entre elle prise séparément et implémentée avec perfection. Le passage dans un centre de transit ralentit le risque de contamination dans la communauté, il doit être intégré dans les structures de soins lors d’une épidémie de la MVE.

Remerciement : Nous disons merci aux autorités des zones de santé touchées par cette épidémie pour avoir collaboré dans l’obtention des données de cette étude.

REFERENCES

  1. Docteur Bernard-Alex Gaüzère, Professeur Pierre Aubry, Maladie à virus Ebola. Actualités 2021. Centre René Labusquière, Institut de Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux (France).
  2. Ministère de la santé publique. Rapport technique : revue après action de la riposte aux 9e, 10e, 11e et 12e épidémies de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo, OMS Juin 2021.
  3. OMS. Mise en œuvre et gestion de la recherche des contacts pour la maladie à virus Ebola, consulté le 10 mai 2023.
  4. Augustin Mapendo Ndaliko, and Jean-Bosco Kahindo Mbeva. “Knowledge, attitudes, and behaviors of healthcare professionals at the start of an Ebola virus epidemic.” Infectious Diseases Now 51.1 (2021): 50-54.
  5. Julie Mintsa mi ondo Mintsa Mi Ondo. Spatial aspect in the epidemiological modeling. Theses, Université de Grenoble, November 2012.
  6. OUEMBA TASSE ARSENE JAURES, Modélisation mathématique de la transmission de la maladie à virus Ebola et stratégies de contrôle , thèse de doctorat , mai 2021
  7. Althaus CL. Estimating the Reproduction Number of Ebola Virus (EBOV) During the 2014 Outbreak in West Africa. PLoS Curr. 2014 Sep 2;6:ecurrents.outbreaks.91afb5e0f279e7f29e7056095255b288.doi: 10.1371/currents.outbreaks.91afb5e0f279e7f29e7056095255b288. PMID: 25642364; PMCID: PMC4169395.
  8. Sepp Hochreiter, Djork-Arne Clevert et Klaus Obermayer, « A new summarization method for affymetrix probe level data », Bioinformatics, vol. 22, no 8,‎ 2006, p. 943-949 (DOI 10.1093/bioinformatics/btl033).
  9. IOAC – Comité consultatif et de supervision indépendant pour le programme de l’OMS pour les urgences sanitaires (2019a) Du « plus jamais » à « nouvelle normalité » : que nous apprend l’épidémie d’Ebola 2018-2019 en République démocratique du Congo sur l’état de la préparation et de la riposte aux épidémies et pandémies dans le monde ? Genève : OMS (https://apps.who.int/ gpmb/assets/thematic_papers/tr-7.pdf).
  10. Ministère de la Santé/RDC, OMS. Rapport technique: revue après action de la riposteaux 9e, 10e, 11e et 12e Epidémie de la Maladie à virus Ebola. Cité 03 Juin2023.
  11. Martin I. Meltzer, Charisma Y., Scott S, Barbara K, Brett W, Estimation du nombre de cas futurs de maladie à virus Ebola pendant l’épidémie au Liberia et au Sierra Leone en 2014–2015. Centre de control et prévention des maladies. Septembre 2014/ 63(03);1-14
  12. D. Salem, R. Smith, A Mathematical Model of Ebola Virus Disease : Using Sensitivity Analysis to Determine Effective Intervention Targets, SCS (2016), 16–23.

ESSAI DE MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DE LA DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DE LA MALADIE À VIRUS EBOLA DANS LA PROVINCE DU NORD-KIVU ET L’ITURI EN 2022

Comportements des acteurs en douane et performance organisationnelle de la direction générale de douane et accise/Kasumbalesa ET Luano

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Résumé

Cette étude aborde les comportements des acteurs en douane et performance organisationnelle de la direction générale de douane et accise/Kasumbalesa et luano, elle se fixe pour objectif, Identifier et décrire les comportements des acteurs en douane de la DGDA ;

Déterminer les facteurs qui sont à la base de ces comportements ;

Déterminer l’influence des comportements des acteurs en douane sur la performance organisationnelle de la DGDA/Lubumbashi ; élaborer une approche psychosociologique du civisme fiscal de renforcement de capacité du point de vue éthique et déontologique, professionnelle dans leurs fonctions pour la mobilisation et maximisation des recettes (civisme fiscal) en vue d’envisager la satisfaction des prestations douanières. Notre population de recherche est constituée de 196 personnes dont 128 hommes et 68 femmes, d’où nous avons extrait un échantillon de 160 participants dont 117 au poste frontalier de Kasumbalesa et 43 à l’aéroport de la Luano. La méthode d’enquête psycho-sociale est la méthode descriptive ont été employé en vue d’obtenir les informations à travers trois techniques suivantes : entretien, questionnaire, et la technique document

NTRODUCTION

L’efficacité du système financier d’un pays dépend de beaucoup de facteurs, qui sont en interaction inaliénable. Nous pensons ici aux différents secteurs de la vie d’un pays. Prenons pour exemple, les domaines économique, financier, commercial, industriel, forestier, agricole, de pèche et d’élevage, d’hydraulique, éducationnel, politique, démographique, sanitaire qui sont intimement liés et qui ne peuvent pas fonctionner sans le concours des autres secteurs.

Cette situation se pose avec acuité, d’où notre intention d’en étudier l’ampleur à travers les acteurs impliqués qui sont, dans le cadre de ce travail, les acteurs de la douane et les opérateurs économiques.

En France, Martinet (1984), souligne que les efforts sont consentis, dans le cadre de l’économie d’exportation, à déterminer l’origine des produits dans le cadre de l’application éventuelle, par des partenaires économiques, des mesures de politique commerciale (droits antidumping ou compensateurs, restrictions quantitatives, contingents tarifaires, etc.). Ils font aussi l’application du taux de la nation la plus favorisée et est également utilisée à des fins statistiques.

En Suisse, Margeraz (1998), note cependant, qu’un contrôle douanier est plus qu’un simple contrôle des marchandises. En effet, lors d’un contrôle douanier, il s’agit d’exercer des tâches de police douanière destinées à la lutte contre la contrebande (infractions dans les domaines de la douane, de la TVA, des stupéfiants, des armes et du matériel de guerre, des substances radioactives, de la conservation des espèces, de la protection des marques, de la protection des biens culturels), à la recherche de véhicules et d’objets (y compris les documents volés ou falsifiés), ainsi que des tâches de police économique, fiscale, commerciale, industrielle et sanitaire. À cela s’ajoutent des tâches en relation avec les redevances sur le trafic routier (RPLP, RPLF, vignette autoroutière). Comment un contrôle douanier se déroule-t-il?

Normalement, le garde-frontière \ procède au contrôle douanier sans exiger les pièces d’identité. Il pose la question suivante : «Avez-vous des marchandises à déclarer?». À la suite de la réponse donnée, il pose des questions subsidiaires en précédant à un contrôle visuel, à l’intérieur du véhicule, pour des motifs de sécurité personnelle ou parce qu’un soupçon policier se dessine. Dans ce cadre, on peut, au besoin, consulter tous les systèmes contenant des informations policières ou relatives au contrôle des étrangers.

En outre, des contrôles mobiles des personnes sont effectués en retrait de la frontière ou à l’intérieur du pays dans le cadre des mesures nationales de remplacement.

En Chine, au cours des dernières années, les processus continus de réforme économique menés par Pékin ont modifié les rapports entre les acteurs, plus particulièrement entre les gouvernements et les entreprises. Les acteurs étatiques dominent toujours officiellement dans les processus de prise de décision, mais les firmes multinationales se voient attribuer un rôle plus important en tant qu’agents diplomatiques. Cette nouvelle diplomatie entre États et entre firmes nous semble être un élément structurant des dynamiques d’intégration régionale en Asie. Bien que le contrôle soit correctement effectué, il reste à signaler que les comportements des acteurs en douane dans ce pays sont aussi bien – que caractérisés par des coulages, des malversations financières, népotisme, etc. dans un processus intelligent.

Les comportements improductifs des douaniers en Amérique Carver, Schener, MF (1981) sont observables et décriés à partir des choses qu’il faut importer ou embarquer pour se rendre aux États-Unis par exemple.

Produits autorisés :

  • 1 litre de vin ou d’alcool (le voyageur doit être âgé de minimum 21 ans) ;
  • 200 cigarettes ou 50 cigares ou 2 kg de tabac ;
  • Cadeaux d’un montant total ne dépassant pas US$ 100 ;
  • Tout aliment industriellement sous vide (par exemple des boîtes de conserves industrielles) ;
  • Vos médicaments, à condition de se munir d’une ordonnance traduite en anglais ;
  • Une somme d’argent liquide ne dépassant pas US$ 10000.

Liquides, gels et aérosols : Depuis le 26 septembre 2006, ils sont de nouveau autorisés dans les bagages – cabines. Toutefois, ces articles devront être rangés dans un sac plastique transparent réformable et ne devront pas dépasser 100ml. Le volume total du sac ne devra pas dépasser 1 litre. Les articles achetés en duty free sont, eux, autorisés quelle que soit leur contenance.

Produits interdits :

  • Les viandes, produits végétaux, et articles dangereux (armes, couteaux, limes, ciseaux, objets tranchants, allumettes…) sont interdits dans les bagages à main mais autorisés dans les bagages en soute ;
  • Depuis le 14 avril 2005, les briquets sont interdits en cabine et en soute ;
  • Les liquides, crèmes de soin, dentifrices, gels et tous autres produits de même nature sont interdits en cabine si leur contenance est supérieure à 100ml et qu’ils n’ont pas été achetés en duty free.

En Afrique YORAM ECIBA WAISSAN GANINO (2002), les acteurs en douane sont connus comme des citoyens paisibles aux nombreuses ressources. Entant que les agents de l’État, comme tous les autres agents de la fonction publique, ils ont un salaire mensuel commun selon les standards de chaque pays mais vivant largement au-dessus de leurs moyens. La vraie origine de ces moyens est le coulage, la mafia, le détournement des fonds publics, les vols, etc.

Ces comportements sont stigmatisés par tous comme étant à la base de l’appauvrissement de l’Afrique. Il y a exportation des capitaux vers les banques extérieures de l’Europe, l’Asie et les Amériques preuve, les États dans lesquels sont logés ces fonds pillés dans les respectifs pays lancent de sanctions.

Ce constat à caractère international montre que le problème n’est pas jeune mais il est vieux en âge que la génération actuelle.

L’État congolais a signé des accords avec six de neufs pays frontaliers pour lutter contre la fraude douanière. Ces accords dits « d’assistance nouvelle administrative » permettront d’échanger des informations douanières et ainsi d’éviter de présenter des documents falsifiés lors de contrôles douaniers.

La plupart des agents qu’on nomme à la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) occasionnent des fraudes et lorsqu’elles se produisent, l’argent n’entre pas dans le trésor public mais dans les poches des particuliers.

D’après Festinger cité par Adam Smith (1963) en se référant à la théorie de la dissonance cognitive dont le contenu de la théorie est que l’existence d’une dissonance entre ce qui est perçu et ce qui est désiré est source de tension psychologique entraînant de la part de l’individu des comportements qui visent à réduire cette tension et cette dissonance. Voilà pourquoi elle explique la motivation au travail par la disposition de l’individu à comparer sa situation personnelle à celle d’autres personnes. Nous avons choisi Adam Smith parce qu’il est parmi les auteurs qui ont approfondi la théorie de l’équité et de la justice au travail dans le monde scientifique.

Tout en étant d’accord avec Adam Smith, nous avons constaté que les agents de la DGDA font entrer des masses d’argent, mais ils sont rémunérés de manière non proportionnelle. Dans leur manière de percevoir, ils voient l’argent qui entre sans tenir compte de l’objectif institutionnel, cette situation crée une inquiétude de la part de ces agents de la D.G.D.A. De cette inquiétude, ils développent le comportement contre-productif.

Pour S. Philbert (2008), pour expliquer le processus de la performance au travail il faut tenir compte du lien psychologique entre l’individu, son travail et son organisation. Et parmi les déterminants psychologiques, nous pouvons citer la motivation, la satisfaction et l’implication.

Par rapport à cette théorie, nous avons constaté que les agents de la D.G.D.A sont tout au moins motivés par leurs stratégies de survie ou comportement contre-productif, antivaleurs, encore qualifié des comportements non citoyens et non civiques.. Ces comportements sont propres aux douaniers et aux déclarants avec la bénédiction institutionnelle de la D.G.D.A qui, souvent, tombent dans un relâchement dans la gestion des procédures d’assurance qualité citoyenne et civique.

Le phénomène observé sur lequel notre curiosité scientifique s’est basée, est le comportement productif, phénomène entendu comme ensemble des actions qui favorisent la réalisation du travail de l’équipe accès sur les objectifs institutionnels. Les comportements contre – productifs correspondent à des actions qui ont un effet nuisible et qui se manifeste par le fait de se plaindre, de défier l’autorité, de ne pas s’investir dans son travail enfin de s’absenter.

Cette étude relève du domaine de la psychosociologie du travail et des organisations et son aspect est consacrée essentiellement au comportement du travail En effet, cette discipline étudie les phénomènes interactionnistes entre les individus, ou les groupes. Ainsi nous avons compris qu’au sein des agents, il y avait une certaine synergie des services qui favorise le système frauduleux d’un service à un autre, d’un groupe à un autre.

Cette étude est menée à la Direction Générale de Douane et Accises à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Cette organisation a été choisie en fonction de la fréquence du comportement contre – productif constaté chez les agents. Elle est un champ de recherche qui nous est accessible.

Tout part de notre observation à la Direction Générale de Douanes et Accises, grande entreprise fiscale en République Démocratique du Congo. Lors de notre pré-enquête à la D.G.D.A, nous avons été témoin des comportements contre – productifs des acteurs impliqués au service de Douane de Kasumbalesa et à l’Agence de l’Aéroport de la Luano.

Le poste frontalier de Kasumbalesa est l’un des postes les plus stratégiques de la douane de notre pays. Dans cette cité frontalière, nous avons remarqué la présence de plusieurs services dont la DGDA, l’OCC, ANR, DGM…

Ces services sont tous logés à un même bâtiment administratif appelé Kasumbalesa / POST(KBP).

Nous avons constaté à ce poste frontalier que bon nombre des gens avaient de vélos, des chariots et même pour certains, leur propre corps comme moyen de transport. Les marchandises sont déchargées à partir de la Zambie, question pour ces opérateurs économiques d’éviter de payer le droit d’entrée. Nous avions encore compris que certains agents de la douane sont affiliés avec les déclarants comme leurs clients aux abonnés question d’en trouver le gain de cause individuel. Cela nous a permis de comprendre qu’entre les agents douaniers, il y a une synergie des services qui favorisent le système « bilana » (route créée pour bien frauder).

Quat au poste frontalier de l’aéroport de la Luano, nous avons constaté qu’il y a certains commerçants qui, au niveau du Tarmac, coopèrent avec les services de la place, au lieu que les bagages soient en fret. Ils préfèrent passer par l’intermédiaire des agents  douaniers. Les bagages passent directement au lieu d’être soumis au contrôle. Normalement, les bagages doivent arriver d’abord à l’entrepôt de la D.G.D.A ou celui du cargo Man pour être dédouanés. Pour éviter cette longue procédure ces voyageurs préfèrent le faire frauduleusement faisant fi aux lois de l’État congolais. C’est ce qui nous a poussés à réaliser cette étude dans ce domaine. Ce constat a suscité en nous la question principale suivante :

Les comportements des acteurs en douane influencent-ils la performance organisationnelle de la DGDA/Lubumbashi ?

Cette question principale est complétée par trois questions secondaires ci-après :

Quels sont les comportements des acteurs en douane de la DGDA/Lubumbashi ?

Quels sont les facteurs qui sont à la base des comportements des acteurs en douane ?

Les douaniers atteignent-ils les objectifs institutionnels fixés dans le temps ?

Pour ce travail, nous partirons de l’hypothèse selon laquelle « les comportements des acteurs en douanes seraient entachés des antivaleurs et impacteraient négativement, malheureusement la performance organisationnelle de la D.G.D.A ».

Pour opérationnaliser cette hypothèse, nous postulons que :

  • Les agents de la DGDA/Lubumbashi sont caractérisés par des comportements des criminalités économiques et par conséquent ils n’atteindraient pas les objectifs institutionnels ;
  • Les facteurs inhérents à l’organisation de la DGDA tels que : la hausse et la multiplicité des taxes ainsi que la non application de la loi fiscale et la faible vulgarisation de cette loi induiraient des comportements contre – productifs chez les douaniers et qui impacteraient négativement sur la performance organisationnelle de la DGDA/ Lubumbashi ;
  • La culture fiscale déviante ne favoriserait pas les douaniers à l’atteinte des objectifs institutionnels fixés dans le temps.

Pour réaliser cet article, nous avons utilisé la méthode d’enquête psycho-sociale est la méthode descriptive soutenues par les trois techniques suivantes : entretien, questionnaire, et la technique documentaire et le test statistique.

Hormis l’introduction et la conclusion, notre texte se structure autour de trois axes à savoir : les aspects conceptuels et théoriques, aspects méthodologiques, puis les résultats de la recherche.

  1. ASPECT CONCEPTUELS ET THEORIQUES

Cette partie est essentiellement consacrée à la présentation des éléments théoriques liées à cette étude et aux définitions des concepts de base.

    1. CONCEPTS DE BASE

1.1.1 Comportement en milieu du travail

a) Selon H. Bloch et Al (2011 :186), le comportement est la manière d’être et d’agir des animaux et des hommes ; c’est l’ensemble des manifestations objectives de leurs activités globales.

b) Pour N. Sillamy (1983,71) le comportement est une réaction d’un individu dans un milieu et dans une unité de temps donnée. Le comportement qui dépend à la fois du sujet et du milieu a toujours un sens. Il correspond à la recherche d’une situation ou d’un objet susceptible de réduire les tensions et les besoins de l’individu.

c) Historiquement, disent R. Dorons et F. Parrot (2011 :134-135), le comportement vient de la définition même de l’objet de la psychologie selon les béhavioristes. Ils renchérissent en disant que c’est l’ensemble des activités d’un organisme en interaction avec son environnement.

En milieu professionnel, le comportement organisationnel est, selon J.L Bergeron et al (1979 :19) une étude et une compréhension des déterminants individuels, groupaux et organisationnels du comportement des individus et des groupes au sein des organisations du travail.

e) Pour Robbin et al (2011 :241-242), le comportement organisationnel, est l’étude des actions des individus et des groupes en environnement professionnel. Les comportements professionnels renchérissent-ils, portent sur trois domaines essentiels d’études à savoir :

  • Nkongolo Mukendi (2017) que le comportement est une réaction de l’organisme à un stimulus. Ex : un geste est une face interne non – observable Ex : la pensée

I.1.2. ACTEURS

  • Au premier sens un acteur signifie un artiste dont la profession est de jouer un rôle à la scène ou à l’écran. Donc il y a acteur célèbre ou actrice célèbre
  • Au deuxième sens le mot signifie la personne qui prend une part active, joue un rôle important. C’est le cas des acteurs d’un fait divers.
  • Selon Jean-Pierre Revert (2016, p. 22) un acteur c’est un homme qui étudie sans cesse l’art de contrefaire, de revêtir un autre caractère que les siens, de paraitre difficile de ce qu’il est, de se passionner de sang-froid de dire autre chose qu’il ne pense aussi naturellement que s’il le pensé réellement et d’oublier ainsi sa propre place à force de prendre celle d’autrui.
  • Quant à nous, nous appréhendons qu’un acteur soit une personne qui joue un rôle essentiel et déterminant dans une action. Il est un des acteurs de la réussite des entreprises

I.1.3. FRAUDE

  • Selon Lubilanji et Drafer, la fraude est l’action consistant à tromper, à nuire à autrui ou à contourner une règle de droit ou une prescription légale par un comportement subi (fraude, Microsoft) la tromperie utilisant des moyens illicites pour nuire et susceptibles d’être punis par la loi.
  • P. Belrame la définit comme une infraction à la loi commise dans le but d’échapper à l’imposition ou d’en réduire le montant. C’est une forme de délinquance consistant à réduire de manière illégale les impôts dus. C’est la manifestation d’une volonté délibérée d’enfreindre à la loi fiscale par : l’omission volontaire de déclaration, la minoration de revenus, la majoration des charges,
  • Quant à Martinez JC (1984 P.18) il définit la fraude fiscale comme l’action pour un contribuable à échapper à l’impôt soit en exploitant les absurdités et les lacunes de la loi voire les faiblesses de procédure de l’administration fiscale.
  • Dans cette étude, la fraude fiscale crée des inégalités entre les contribuables. Voilà pourquoi une prétention, notamment dans le système d’établissement des impôts et en cas de manifestation, une répression en vue de punir les fraudeurs et d’intimider les initiateurs.

I.1.4. PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE

  • Selon S. Philbert (2008), la performance se définit comme les résultats obtenus par rapport aux objectifs, à la stratégie des entreprises et/ou aux attentes des parties prenantes. Elle porte sur la qualité, la quantité, le coût et le temps.

Selon Tshilonda Kasol’a (2018), c’est l’attention portée au personnel et non les conditions de travail proprement dite qu’à plus d’impact sur le rendement.

  • Pour Varets Margon (2015, P.16), Ces théoriciens de la contingence estiment que la meilleure chose à faire c’est de nommer les gens qui conviennent aux postes approchés et de mettre sur pied des structures d’autorité, de communication et de récompense qui inciteront ces gens à satisfaire leur propre besoin par la réalisation même de buts de leurs organisations.
  • Dans cette étude, l’expression performance organisationnelle désigne un outil de mesure ou un critère d’appréciation d’une organisation http : wikipédia.org.site/Baromètre de geste.

1.2 THEORIES SUR LES CONCEPTS DE BASE

Deux théories constituent le fondement de notre étude, il s’agit de la théorie sur les comportements contre-productif, la performance organisationnelle et de la théorie de l’équité d’Adam Smith.

1.2.1. THEORIE SUR LES COMPORTEMENTS CONTRE-PRODUCTIFS DE SEBASTIEN LAMBERT(2011)

Pour comprendre davantage les acteurs qui font l’objet de notre recherche, nous avons pu motiver les théories du type psychologique en milieu du travail appuyées par celles dites socio-économiques se justifiant par le fait que les acteurs en douane, en cherchant à satisfaire leur besoin, interagissent avec les autres en mobilisant plusieurs stratégies pour obtenir un gain.

Les comportements contre-productifs sont des conduites des agents qui pèsent sur la performance organisationnelle et les objectifs stratégiques et opérationnels d’une organisation. Ils se manifestent sous plusieurs aspects dans la vie professionnelle de l’employé. Dans le cadre de cette recherche, nous avons expliqué ceci à travers les typologies scientifiques qui sont faciles à l’explication de tels comportements.

a. LES TYPOLOGIES DES COMPORTEMENTS CONTRE-PRODUCTIFS

Il existe un certain nombre de façons de conceptualiser et catégoriser les comportements contre-productifs. À cet effet, plusieurs auteurs ont créé des typologies permettant de classer les comportements contre-productifs en catégories.

Cette théorie nous intéresse par le fait que l’auteur ponctue sur la gravité du comportement contre-productif sur l’organisation, ses agents et leurs avenirs.

La typologie de Vardi et Weitz (2004) se distingue de la typologie de Robinson et Bennett (1995) par sa catégorisation des comportements contre-productifs. Les auteurs ont étudié un large éventail de comportements violant les normes de bon fonctionnement d’une organisation, pour finalement créer une typologie qui divise les comportements contre-productifs en trois catégories. Premièrement, la typologie regroupe les comportements de type S (self) qui ont tendance à profiter à l’individu, comme voler. Deuxièmement, les auteurs rassemblent les comportements de type O (organization) qui ont tendance à profiter à l’organisation qui emploie l’individu qui adopte les comportements déviants, telle la falsification de données. Troisièmement, la typologie regroupe les comportements de type D (domage) dont la vocation principale est d’endommager les biens de l’organisation ou d’infliger des dommages corporels à des collègues, tels le sabotage et les mauvais traitements physiques.

b.Conséquences sur l’organisation

Les comportements contre-productifs peuvent engendrer une diminution considérable de la performance organisationnelle et une augmentation de coûts pour les entreprises (Robinson et Bennett, 1995). Notons que les conséquences économiques des comportements contre – productifs sur les organisations sont plus que considérables. Conséquences sur l’individu

En plus de ralentir ou d’affecter négativement la production et par le fait même d’engendrer des coûts pour les organisations, les comportements contre-productifs ont des répercussions non négligeables sur les individus. Les recherches indiquent que les comportements contre-productifs sont susceptibles, par exemple, d’affecter l’état psychologique des individus en raison du stress, de l’anxiété et des symptômes dépressifs qu’ils génèrent.

1.2.2. THEORIE SUR LES COMPORTEMENTS DE CITOYENNETE ORGANISATIONNELLE

Cette théorie repose sur trois éléments : la satisfaction au travail, l’engagement affectif et l’implication au travail.

  1. Satisfaction au travail

L’expression comportements de citoyenneté organisationnelle a été forgée par Organ et ses collaborateurs en 1988 pour décrire les conduites au travail qui ne relèvent pas du rôle ou des tâches précitées de l’emploi occupé, c’est-à-dire des termes spécifique au contrat passé entre un employé et son organisation; ces comportements relèvent plutôt d’un choix personnel, de sorte que leur omission n’implique pas des sanctions.

La distinction entre l’efficacité contextuelle (contextuel performance) et l’efficacité au travail (job performance) est que l’apport de cette différentiation réside dans le fait que l’efficacité organisationnelle ne se réduit pas seulement à l’efficacité des employés dans leur travail mais s’étend également à toute forme de conduites volontaires désintéressées parce qu’elle favorise de la lubrification de la machinerie sociale de l’organisation. L’efficacité au travail et l’efficacité contextuelle contribuent différemment à l’efficacité organisationnelle.

L’efficacité au travail résulte du respect de la consigne, de prescription et des objectifs qui ont été donnés à un employé par un tiers dans l’exécution d’une tâche.

Ainsi parlant de la satisfaction au travail et comportement de la citoyenneté organisationnelle d’après Organ, la satisfaction au travail est une des attitudes qui a été plus étudiée en contexte organisationnel en accord avec cette organisation. On dira que l’état de satisfaction ne constitue que les résultats d’un processus d’évaluation par lequel les salariés condamnent ou apprécient la qualité du travail. Or une évaluation négative de l’environnement de travail engendre chez les salariés de l’insatisfaction. En revanche, une évaluation positive le conduit à ressentir de la satisfaction. Il éprouve de la gratitude envers son organisation et ressent le besoin de reconstruire une relation durable. Ce concept d’échange favorable a pour conséquence d’inciter les salariés à développer les comportements de citoyenneté organisationnelle.

IMPLICATION AU TRAVAIL ET COMPORTEMENTS DE CITOYENNETE ORGANISATIONNELLE

Selon Saleh et Hoeck (1976 :223), l’implication au travail détermine le degré d’identification d’une personne à son travail. Le fait d’être active et de considérer son efficacité est important pour elle. Comme toutes les attitudes liées à l’emploi, le concept d’implication au travail n’a pas échappé au questionnement de sa contribution à l’efficacité. Les relations entre l’implication au travail et le comportement au travail par exemple l’efficacité, l’absentéisme et la démission sont généralement faibles. Les concepts d’implication au travail se propose de prendre en compte la subjectivité » et la volonté qui caractérise le travail réel et qui laisse aux salariés une certaine autonomie.

1.2.3. THEORIES DE LA JUSTICE ORGANISATIONNELLE ET DE L’EQUITE

La théorie de l’équité a connu ses principaux développements au début des années 1960 avec les travaux d’Adams. Un nouvel écho lui est donné depuis le milieu des années 1980 sous l’impulsion des travaux de Greenberg sur le concept de justice organisationnelle.

La théorie de l’équité (Adams, 1963, 1965) explique la motivation au travail par la disposition de l’individu à comparer sa situation personnelle à celle d’autres personnes. Cette hypothèse prend appui sur les travaux de Festinger sur la comparaison sociale (1954). Adams se réfère aussi à la théorie de la dissonance cognitive de Festinger (1957) dont l’hypothèse fondamentale est que l’existence d’une dissonance entre ce qui est perçu et ce qui est désiré est source de tension psychologique, entraînant de la part de l’individu des comportements qui visent à réduire cette tension et cette dissonance. Ainsi, l’individu observe son environnement professionnel pour savoir s’il est traité avec équité dans son entreprise. Si l’individu, à l’issue de cette comparaison, est insatisfait de sa situation, l’iniquité qu’il perçoit crée chez lui une tension qu’il va chercher à réduire. Cette tension le conduit à déclencher son comportement vers un but, à déployer les efforts nécessaires pour réduire le sentiment d’iniquité qui l’anime. Il est motivé. Selon cette théorie, l’individu tend à évaluer ses contributions (input) en faveur de son organisation de travail (performances, niveaux de formation, de compétence, ancienneté, efforts, etc.). Il évalue aussi les avantages (outcomes) qu’il retire de son emploi (salaire, conditions de travail, statut, reconnaissance, promotions, etc.). Puis, il compare ses deux éléments: «avantages retirés de l’emploi (Ap)» sur «contributions en faveur de l’entreprise (Cp)».

Justice organisationnelle

Jean-Christophe Durand (2014), la justice organisationnelle est un inducteur incontournable de la santé psychologique des individus au travail. Elle est une variable qui sert de repère aux individus afin de jauger le type et la qualité des traitements reçus au niveau organisationnel.

Bon nombre de conceptualisations de la justice en milieu de travail ont été avancées à travers les années (par exemple Greenberg, 1987 et d’autres). Dans le cadre de la présente étude, la justice organisationnelle est comprise comme la perception de justice que les individus ont au travail, et ce, en lien avec leurs réactions comportementales, cognitives et émotionnelles (Greenberg, 2011). La perception de la justice ou de l’injustice est basée sur un référent ; un autre individu qui possède ou non quelque chose que l’on désire (Greenberg, 2011). Le sentiment d’être privé de cet objet de convoitise crée un sentiment de frustration chez l’individu qui se transforme en perception d’injustice (Greenberg, 2011). Par ailleurs, cette dernière

  1. Justice distributive

La justice distributive fait référence à la perception qu’ont les individus quant à la distribution des allocations et des récompenses dans un contexte organisationnel. De manière concrète, les récompenses peuvent prendre plusieurs formes, telles que monétaires, comme le salaire, ou non monétaires, comme les encouragements ou les possibilités de promotions. Un individu est en mesure d’évaluer la composante distributive de la justice organisationnelle en comparant ses récompenses reçues par rapport aux récompenses touchées par un autre individu qui fait partie du même contexte organisationnel.

Justice procédurale

La justice procédurale touche les processus décisionnels utilisés pour déterminer la distribution des ressources (Greenberg, 2011). Elle peut être comprise comme étant des principes moraux basés sur l’engagement et les standards éthiques. Cette composante procédurale de la justice organisationnelle met l’accent sur la manière et non sur l’objet des prises de décisions. Elle peut donc être vue comme étant la comparaison qu’un individu fait des procédures décisionnelles dont il est l’objet par rapport à des règles et procédures organisationnelles généralisées.

Justice interactionnelle

La justice interactionnelle se définit par les éléments inclus dans les interactions et les traitements reçus, ainsi que la communication entre les dirigeants et les employés. Cette composante de la justice organisationnelle est basée sur la nature des relations entre les individus qui composent l’organisation (Cropanzano et al., 2001). La justice interactionnelle semble représenter le côté humain de la justice organisationnelle; le « comment » des interactions entre les individus qui ont le pouvoir d’attribuer les ressources et les bénéficiaires de celles-ci. Par exemple, les individus perçoivent la justice interactionnelle lorsque des explications leur sont communiquées de manière adéquate et respectueuse (Greenberg, 2011).

  1. DIAGRAMME SYNTHETIQUE DES THEORIES DE L’ETUDE

Figure n°1 Diagramme des théories de notre étude

Ce diagramme est une cartographie des nos théories qui soutendent cette présente recherche. Elles sont basées sur le comportement et la performance organisationnelle, principaux thèmes de notre étude.

2. ASPECTS METHODOLOGIQUES

Dans cette partie nous présentons notre champ d’investigation, la population et l’échantillon d’étude, la méthode et les techniques utilisées.

Comme nous l’avons annoncé, la présente étude est réalisée dans la ville

de Lubumbashi, mais dans le cadre spécifique qui est la Direction Générale de Douane et Accise (D.G.D.A.), Lubumbashi plus precisement au poste frontalier de l’agence de Kasumbalesa et du poste d’agence de l’Aéroport de la Luano. Nous avons choisie ce cadre de recherche parce que nous travaillons sur les comportements des acteurs en douane et la performance organisationnelle de la direction generale de douane et accise/kasumbalesa et luano. Pour connaitre l’impact de ces comportements contre-productif sur le rendement organisationnel

de 549 sujets répartis selon les différents services, grades, fonctions et tâche au sein de la D.G.D.A./Lubumbashi dans les deux postes d’agence cités ci-haut ! Les tableaux suivants donnent des précisions à ce propos

2.1 DESCRPTION DE LA POPULATION

Notre population d’étude est constituée : des agents douaniers, des agents appelés couramment « les déclarants » œuvrant dans deux postes d’agence de la Direction Générale de Douane et Accise (D.G.D.A.), du poste d’agence de Kasumbalesa et du poste d’agence de l’Aéroport de la Luano. La taille de notre population est de 549 sujets répartis selon les différents services, grades, fonctions et tâche au sein de la D.G.D.A./Lubumbashi dans les deux postes d’agence cités ci-haut ! Les tableaux suivants donnent des précisions à ce propos !

  1. Population de la recherche

Population douanière

Tableau n° 0.1 : Répartition des sujets de la population selon les sexes et le postes.

Sexe

Poste

Masculin % Féminin % Effectif
Douaniers kasumbalesa 95 82 48 59 143
Douaniers Aéroport 33 28 20 24 53
Total 128 68 196

L’examen des données contenues dans ce tableau montre que notre population cible est composée de 196 agents de la D.G.D.A. répartis de la manière suivante : 82% d’agents sont affectés au poste de KASUMBALESA et 59% d’agents affectés à l’aéroport de la LUANO.

Notre population a été constituée des individus ayant le sexe opposé dont l’âge varie de 28 ans à 60 ans, qui ont une ancienneté allant de 3 ans à 10 ans et leur niveau d’étude est constitué de D4 au master.

    1. ECHANTILLON DE RECHERCHE

Un échantillon peut être compris comme un nombre d’individus réduit qui a été extrait de la population où au problème poser. C’est ainsi que notre échantillon est composé de 160 individus dont 117 participants qui représentent l’échantillon douaniers au poste frontalier de Kasumbalesa et 43 personnes qui représentent l’échantillon douanier à l’aéroport de la Luano situé dans la tranche d’âge différente et fonction différente, nous avons utilisé la méthode d’échantillonnage occasionnel ou accidentel, stratifié. Étant donné que tous les douaniers n’étaient pas disponibles au moment de l’enquête, nous avons recouru à la technique d’échantillonnage stratifié et pondéré, occasionnel ou accidentel.

Tableau n° 0.2 Répartition de l’échantillon des douaniers

Poste Population

Masc/Fem

Proportion Échant/ masc Arrond Échant/ fem Arrond
Douaniers Kasumbalesa 95 48 0,816 77,52 78 39,19 39
Douaniers Aéroport Luano 33 20 0,816 26 ,92 27 16,32 16
Total 196 160

Ce tableau nous montre comment nous avons extrait notre échantillon. Nous avons utilisé la méthode d’échantillonnage occasionnel ou accidentel, stratifié. Étant donné que tous les douaniers n’étaient pas disponibles au moment de l’enquête, nous avons recouru à la technique d’échantillonnage stratifié et pondéré, occasionnel ou accidentel. Cette technique nous a permis d’entrer en contact avec les participants que nous avons trouvé sur le lieu de recherche. Ainsi, pour les douaniers, nous avons constitué l’échantillon de la manière suivante :

2.3 METHODE DE RECHERCHE

Dans notre investigation, nous nous sommes servi des méthodes d’enquête

psycho-sociale et descriptive, soutenues par les techniques : l’entretien, le questionnaire et le documentaire.

Quant à la méthode descriptive, elle nous a permis de décrire certaines causes des fraudes et certains comportements des acteurs en douane et y dégager comme performance organisationnelle à la DGDA à Lubumbashi pour avoir affirmé et utiliser cette méthode, elle nous a aidé à décrire le fait constaté sur le terrain à l’occurrence la fréquence des fraudes à l’agence de l’aéroport Luano, DGDA et à l’agence de la frontière de Kasumbalesa.

2.4 technique de recherche

  • la technique documentaire nous a permis de recueillir les informations au bureau de la D.G.D.A relatives aux codes des impôts de la République Démocratique du Congo ; au rapport annuel de la D.G.D.A Katanga de 2009 à 2013, aux codes de travail, l’arcier République Démocratique du Congo Tom V « droit fiscal » ; dans le journal officiel de la République Démocratique du Congo portant loi N°16/013 du juillet 2016 ; dans le document intitulé statut des agents de carrière des services publics de l’État dans son chapitre 8 du régime disciplinaire de l’article 64 et 107 et dans le document de recherche de l’organisation mondiale des douanes N°23 cette technique, nous a permis d’avoir aussi les précisions sur l’assiette fiscale de la DGDA pour ce qui concerne la non atteinte des objectifs organisationnels en terme de montant brut qui a stimulé en nous de mener cette étude.
  • La technique de l’entretient, nous a permis à entrer en contact direct avec notre échantillon après leurs avoir administré le questionnaire. Nous avons combiné ces deux techniques pour obtenir les données indispensables à notre travail au cours de notre entretien sur le terrain avec notre sujet. Ils nous ont fourni ses opinions par rapport aux comportements des acteurs en douane et leurs performances organisationnelles à la D.G.D.A/Lubumbashi. Ils nous ont fourni les informations suivantes : le trafic d’influence, la tracasserie des déclarants par le service connexe à la douane, la culture fiscale déviante, la méfiance de l’application de la loi ainsi que les comportements de criminalité économique. Ces facteurs influent sur les variables intermédiaires tels que : liés au sexe, à l’âge, niveau d’étude, ancienneté et au milieu d’activité ces variables influencent négativement sur la performance organisationnelle.
  • Le questionnaire, nous a permis de decendre sur le terrain et étant un instrument ayant consisté à administrer un certain nombre des questions portant sur le thème abordé dans notre travail.

2.5 DETERMINATION DES THEMES

Cette phase consiste à déterminer les axes, les aspects et paramètres qui font l’objet de chaque question du questionnaire, voici les indicateurs retenues pour chaque variable :

Pour la variable indépendante comportement, nous avons retenu :

  • Le trafic d’influence
  • La tracasserie des déclarants
  • La culture fiscale déviante
  • La méfiance de l’application des règles fiscales
  • Les comportements de criminalité économique

Concernant la variable dépendante performance organisationnelle :

  • La faible vulgarisation de la loi
  • La hausse et la multiplicité de taxes
  • La perception totale de la TVA
  • La réduction exonératoire de la TVA
  • L’augmentation de la V.FOB sur le pétrole
  • L’excès de redevance administrative
  • Le recyclage régulier des agents
  • La dotation suffisante de moyen de transport à la brigade
  • Les frais de fonctionnement

RESULTATS DE LA RECHERCHE

3.1 PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES

Comme nous venons de l’annoncer, nous avons axé notre attention aux comportements des acteurs en douane et performance organisationnelle de la Direction Générale de douane et Accise/kasumbalesa et luano

resume

. Les réponses que nous avons obtenues sont variées en rapport avec la forme d’Items auxquels nos participants ont répondu. Etant donné que nous sommes dans l’obligation de nous confirmer aux exigences scientifique. Dans cette logique nous avons construit 19 tableaux en fonction des catégories des participants qui ont été interrogés sur les comportements des acteurs en douane ainsi que sur la performance organisationnelle de la DGDA/Lubumbashi au poste fronalier de Kasumbalesa et à l’aéroport de la Luano.

Question n°1 Pensez-vous que le trafic d’influence intervienne dans les transactions douanières ?

Tableau 0.3 Trafic d’influence

Catégories Fo fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrais

Pas du tout vrai

58

28

49

25

40

40

40

40

18

-12

9

-15

324

144

81

224

8,1

3,6

2,1

5,6

TOTAL 160

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que, 58 participants à notre enquête estiment que le trafic d’influence intervienne dans les transactions douanières, cela est tout à fait vrai pour 28 d’entre eux. Par contre, 49 participants ont exprimé un avis contraire qui est accentué chez 25 entre eux, les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou fortuites ?

Pour répondre à cette préoccupation, nous avons procédé de la manière suivante :

Hypothèse nulle (Ho) : il n’y a pas de différence significative entre les fréquences

Hypothèse alternative(Ha) : il y’a une différence significative entre les fréquences

Seuil de signification : .05, cal 19,42 ˃

Décision : cal 19,42 ˃ Nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle le trafic d’influence n’intervient pas dans les transactions douanières.

Conclusion : la plupart des participants au moins 58 estiment que le trafic d’influence intervienne dans les transactions douanières. Ce comportement des acteurs en douanes, nous pouvons le décrire comme une poussée psychologique consistant à favoriser l’autre en étroite relation avec lui. Ces agents douaniers sont poussés par des sentiments, des pulsions, des intérêts psychologiques que matériels qui les conduisent à une relation réciproque qui fonde cette influence. Les facteurs à la base de ce trafic d’influence sont multiples mains nous nous sommes attelés à deux :

Question n°2 : Vous arrive – t – il de pratiquer des arrangements directs des tracasseries avec vos amis, vos collègues ou votre hiérarchie dans les transactions douanières ?

Tableau 0.4 Tracasseries des déclarants par les services connexes à la douane

Catégories Fo fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

49

55

30

26

40

40

40

40

9

15

-10

-14

81

225

100

196

2,5

5,62

2,5

4,9

TOTAL 160

Il ressort de ce tableau que sur une échelle de 160 au moins 104 participants attestent que la tracasserie des déclarants par le service connexe à la douane est à la base du comportement contre-productif.

Hypothèse nulle (Ho): il n’y a pas de différence significative entre les fréquences

Hypothèse alternative (Ha) : il y a de différence significative entre les fréquences

Seuil de signification = .05 cal = 15,12 ; dl = (4-1)3 dl = 3

Décision : cal = 15,12 ˃ tab = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle, la tracasserie des déclarants par le service connexe à la douane n’est pas à la base du comportement contre-productif.

Conclusion : la tracasserie des déclarants par les services connexes à la douane est à la base du comportement contre-productif. Ce comportement des acteurs, nous le décrivons ici comme étant un harcèlement effréné du point de vue psychologique, matériel ou financier. Dans une relation de travail entre déclarant, douanier et ses services connexes, il est établi que seule la douane perçoive les taxes et les rétrocède aux services connexes à elle. Sur terrain, ces services connexes se font une idée que la douane ne restituerait pas leur part ou simplement le ferai en partie.

Question n°3: La culture fiscale déviante dans les chefs des acteurs qui conduisent à la mauvaise procédure du travail et à la suspension de la perception de la TVA.

Tableau 0.5 La culture fiscale déviante dans les chefs des acteurs en douane

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

58

54

30

18

40

40

40

40

18

14

-10

-22

324

196

100

484

8,1

4,9

2,5

12,1

TOTAL 160 = 27,6

L’analyse de ce tableau montre que 58 participants attestent la culture fiscale déviante dans les chefs des acteurs en douane, que cela est vrai ; 54 autres disent que cela n’est pas vrai, tandis que 30 autres confirment que c’est tout à fait vrai et 18 autres pensent que ce n’est pas du tout vrai. Les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou fortuites ? Pour répondre à cette question, nous avons procédé de la manière que voici :

Hypothèse nulle (Ho) : il n’y a pas de différence significative entre les fréquences.

Hypothèse alternative(Ha) : il y a de différence significative entre les fréquences

Seuil de signification : .05 = 27,6 ; dl = (4-1) =3 dl = 3

Décision : cal = 27,6 ˃ ab = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle selon laquelle qu’il n’y a pas de différence significative entre les fréquences.

Conclusion : la majorité de nos participants à peu près 58 attestent que la culture fiscale déviante dans le chef des acteurs en douane est à la base du comportement improductif parce que cette dernière conduit à la mauvaise procédure du travail. Ce comportement non productif peut être expliqué comme un mode de vie consistant à s’échapper à l’observance, au respect strict de la loi ou de la réglementation fiscale.

Le facteur à la base de la culture fiscale déviante, selon nos participants c’est l’ignorance de la loi fiscale et la méconnaissance de la règlementation fiscale qui produit chez les acteurs la culture fiscale déviante et la méfiance de l’application des règles fiscales.

Question n°4 : La méfiance de l’application de règles fiscales par les déclarants lorsque les douaniers ne suivent pas les voies légales pour

orienter les déclarants.

Tableau 0.6 La méfiance de l’application de règles fiscales par les déclarants

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

49

54

31

26

40

40

40

40

9

14

-9

-14

81

196

81

196

2,1

5

2,1

5

TOTAL 160 = 14,2

En faisant une analyse simple entre les éléments de l’échelle du tableau, il se montre que 49 participants estiment que cela est vrai, 54 autres disent que cela est tout à fait vrai, 31 enquêtés déclarent que ce n’est pas vrai et enfin 26 participants disent que ce n’est pas du tout vrai. Les différences ainsi observées sont-elles significatives ou accidentelles ? Pour répondre à cette préoccupation, nous avons procédé de la manière suivante :

Hypothèse nulle (Ho) : il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences

Hypothèse alternative(Ha) : il y a des différences significatives entre les fréquences

Seuil de signification : .05, = 14,2, dl = (4-1) = 3 ; dl = 3

Décision : = 26,7 ˃ = 7.81, nous rejetons l’hypothèse nulle selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : la méfiance de l’application des règles fiscales par les déclarants est à la base du comportement non-productif peut-être rendue comme étant un dégout à rester sur la ligne droite dans l’observance de la règlementation fiscale. Ainsi, les agents douaniers euxmêmes n’arrivent pas à observer les règles fiscales eh bien les déclarants usent des plusieurs influences venant de nos autorités politiques et militaires lors du processus du dédouanement tout en se méfiant de la mise en pratique de cette règle fiscale. Nous trouvons que dans ce comportement, il y a deux facteurs à la base de la méconnaissance de la règlementation fiscale et la mauvaise rémunération des agents douaniers qui conduisent à des comportements de non citoyenneté au travail. Les acteurs sont ainsi prêts à enfreindre délibérément les normes établies et se contacter d’un mode de vie renégat.

Question n°5 : La procédure d’atteinte liée à la prime et autres avantages dans le travail douanier expliquerait la suspension de la perception des certaines taxes ?

Tableau 0.7 Les comportements de criminalité économique

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

42

68

30

20

40

40

40

40

2

28

-10

-20

4

784

100

400

0,1

19,6

2,5

10

TOTAL 160 = 32,2

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que, 42 participants à nos enquêtes estiment que le comportement de criminalité économique intervient dans les transactions douanières. Cela est tout à fait vrai pour 68 d’entre eux ; par contre, 30 participants ont exprimé un avis contraire qui est accentué chez 20 entre eux. Les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou accidentelles ? Pour y répondre nous nous sommes pris comme présenter ci-dessous :

Hypothèse nulle (Ho) : Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences

Hypothèse alternative(Ha) : Il y a des différences significatives entre les fréquences

Seuil de signification :

Décision : = 32,2 ˃ = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : la plupart des participants au moins 68 estiment que les comportements de criminalité économique interviennent dans les transactions douanières. Il s’agit de comportement d’incivisme fiscal consistant torpiller les recettes et les derniers publics. Dans le comportement de criminalité économique, plusieurs facteurs entrent en jeu. Il y a l’étouffement de l’assiette fiscale entre les déclarants et les douaniers, le détournement des fonds à orienter dans le compte du trésor public par la hiérarchie douanière, la désorientation des déclarants par les receveurs douaniers dans le virement des comptes bancaires vers les comptes privés.

Question n°6 : La faible vulgarisation périodique de la loi dans l’application des règles fiscales par les déclarants en douane met-elle en difficulté dans le processus des déclarations de vos produits ?

Tableau 0.8 La faible vulgarisation périodique de la loi fiscale

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

54

49

35

22

40

40

40

40

14

9

-5

-18

196

81

25

324

4,9

2,1

0,6

8,1

TOTAL 15,7

En faisant une analyse simple entre les éléments de l’échelle du tableau, nous remarquons que la faible vulgarisation met en difficulté les déclarants dans le processus de dédouanement de leurs produits. Ainsi, observé 54 participants à notre enquêtes prouvent que cela est vrai, 49 enquêtés disent que cela est tout à fait vrai, 35 autres déclarent que cela n’est pas vrai et enfin 22 participants ne sont soutenus entre eux que cela n’est pas du tout vrai. Les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou négligeable ? Pour y répondre, nous avons procédé de la manière ci-après :

Hypothèse nulle (Ho) : Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences

Hypothèse alternative(Ha) : Il y a de différences significatives entre les fréquences

Seuil de signification :

Décision : = 15,7 ˃ = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : la faible vulgarisation périodique de la loi met le déclarant en difficulté dans le processus de déclaration des produits. Cela peut avoir de l’impact négatif sur la performance organisationnelle, car la Culture fiscale déviante étant un comportement, peut avoir un impact négatif sur la performance organisationnelle en occasionnant le manque de recyclage régulier des agents, le manque des frais de fonctionnement et la faible vulgarisation de la loi fiscale dans le (sens inverse).

Question n°7: La hausse et la multiplicité des taxes amènent-elle certains déclarants au comportement non productif en douane ?

Tableau 0.9 La hausse et la multiplicité des taxes

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

45

58

24

33

40

40

40

40

5

18

-16

-7

25

324

256

49

0,6

8,1

6,4

1,2

TOTAL 160 = 16,3

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que 45 participants à notre enquête estiment que la hausse et la multiplicité des taxes influent sur la performance de la DGDA, cela est tout à fait vrai pour 58 d’entre eux. Par contre, 24 participants ont exprimé un avis contraire qui est accentué chez 33 entre eux, les différences ainsi observées entre les fréquences sont examinées ci-dessous :

Hypothèse nulle (Ho) : Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Hypothèse alternative (Ha) : Il y a des différences significatives entre les fréquences.

Seuil de signification :

Décision : = 16,3 ˃ = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : la hausse et la multiplicité des taxes amènent certains déclarants au comportement non productif en douane et influe sur la performance organisationnelle de la DGDA/Lubumbashi. La méfiance de l’application des règles fiscales étant un comportement qui influe sur la performance en occasionnant la faible vulgarisation de la loi fiscale, la hausse et la multiplicité des taxes, l’augmentation de la redevance administrative, l’exonération s’exposent.

Question n° 8: La perception totale de la TVA peut-elle vous amener à l’atteinte des assignations ?

Tableau. 10 La perception totale de la TVA

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

55

43

27

35

40

40

40

40

15

3

-13

5

225

9

169

25

5,6

0,2

4,2

0,6

TOTAL 160 = 10,6

L’analyse de ce tableau montre que 55 participants attestent la perception totale de la TVA amènent à l’atteinte des assignations douanières et cela est vrai ; 43 autres disent que cela est tout à fait vrai, tandis que 27 autres confirment que cela n’est pas vrai et 35 derniers pensent que ce n’est pas du tout vrai. Les différences ainsi observées entre les fréquences sont analysées ci-dessous :

Hypothèse nulle(Ho) : Il n’y a pas de différences significatives entre les fréquences

Hypothèse alternative(Ha) : Il y a de différences significatives entre les fréquences

Seuil de signification : .0.5 = 10,6 ; dl = (4-1) = 3

Décision : = 10,6 ˃ = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : La majorité de nos participants au moins 55 estiment que la perception totale de la TVA amène à l’atteinte des assignations douanières.

Question 9 : La réduction des exonérations favorise-t-elle l’atteinte des objectifs institutionnels ?

Tableau n° 11 La réduction des exonérations

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout

42

70

30

18

40

40

40

40

2

30

-10

-22

4

900

100

484

0,1

22,5

2,5

12,1

TOTAL 160 = 37,2

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que 42 participants estiment que la réduction des exonérations favorise l’atteinte des objectifs institutionnels douaniers. Cela est tout à fait vrai pour 70 d’entre eux ; par contre, 30 participants ont exprimé un avis contraire qui est accentué chez 18 autres. Les différences ainsi observées entre les fréquences sont scientifiquement évaluées de la manière ci-après :

Hypothèse nulle (Ho) : Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Hypothèse alternative(Ha) : Il y a des différences significatives entre les fréquences

Seuil de signification :

Décision : = 37,2 ˃ =7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : La réduction des exonérations favorise l’atteinte des objectifs institutionnels.

Trafic d’influence : ce comportement peut avoir de l’influence sur l’exonération qui est l’un des facteurs analysant la performance organisationnelle dans le sens que lorsque les taxes ne sont pas perçues totalement, les autorités politiques demandent l’exonération.

Question 10 : L’augmentation de certaines taxes sur le pétrole faciliterait le rendement de la D.G.D.A. ?

Tableau n°12 L’augmentation de certaines taxes sur le pétrole

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

49

53

27

31

40

40

40

40

9

13

-13

9

81

169

169

81

2,1

4,2

4,2

2,1

TOTAL 160 = 12,6

En faisant une analyse simple entre les éléments de l’échelle du tableau, ainsi donc observé 49 participants à notre enquêtes prouvent que cela est vrai, 53 enquêtés estiment que l’augmentation des certaines taxes sur le pétrole faciliteraient le rendement de la DGDA. Cela est tout à fait vrai, 27 déclarent que cela n’est pas vrai et enfin, 31 participants ont accentué entre eux que cela n’est pas du tout vrai. Les différences ainsi observées entre les fréquences sont notre préoccupation suivante :

Hypothèse nulle(Ho) : Il n’y a pas de différences signification entre les fréquences.

Hypothèse alternative(Ha) : Il y a de différences signification entre les fréquences.

Seuil de signification :

Décision : = 12,6 ˃ = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences signification entre les fréquences.

Conclusion : La plupart des participants, au moins 53 estiment que l’augmentation de certaines taxes sur le pétrole facilite le rendement de la D.G.D.A. Dans le sens que lorsque ces taxes sont augmentées et perçues légalement.

Question 11 : L’augmentation de la redevance administrative facilite-t-elle les assignations de la D.G.D.A. ?

Tableau n°13 L’augmentation de la redevance administrative

Catégories Fo fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

42

67

25

26

40

40

40

40

22

7

-15

-14

484

49

225

196

12,1

1,2

5,6

4,9

TOTAL 160 = 23,8

Il ressort de ce tableau que sur une échelle de 160 au moins 109 participants attestent que l’augmentation de la redevance administrative faciliterait les assignations de la DGDA/Lubumbashi et 51 autres enquêtés ont exprimé un avis contraire, les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou fortuites ? Pour répondre à cette question, nous y sommes comportés de la manière que voici:

Hypothèse nulle (Ho) : Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Hypothèse alternative (Ha) : Il y a des différences significatives entre les fréquences.

Seuil de signification :

Décision : = 23,8 ˃ = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : la majorité des enquêtés au moins 67 estiment que l’augmentation de la redevance administrative facilite les assignations de la D.G.D.A.

Question n°12 : La multiplication de recyclage des agents nous amène-t-elle à la meilleure prestation ou pour l’atteinte des résultats institutionnels ?

Tableau n°14 Tableau n° 16 : La multiplication de recyclage des agents

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

63

49

33

15

40

40

40

40

23

9

-7

-25

529

81

49

625

13,23

2,03

1,23

15,63

TOTAL 160 cal = 32,12

L’analyse de ce tableau montre que 63 participants attestent que la multiplicité de recyclage des agents amène-t-elle à la meilleure prestation pour l’attente des résultats institutionnels et cela est vrai ; 49 autres disent que cela est tout à fait vrai, tandis que 33 ont parlé que c’est ne pas vrai et 15 autres pensent que ce n’est pas du tout vrai. Les différences ainsi observées entre les fréquences ont été étudiée ci-après :

Hypothèse nulle (Ho) : Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Hypothèse alternative(Ha) : Il y a des différences significatives entre les fréquences.

Seuil de signification :

Décision : = 32,12 ˃ =7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : la plupart de nos participants au moins 63 estiment que la multiplicité de recyclage des agents amène à la meilleure prestation pour l’atteinte des résultats institutionnels.

Culture fiscale déviante étant un comportement, peut avoir un impact négatif sur la performance organisationnelle en occasionnant le manque de recyclage régulier des agents, le manque des frais de fonctionnement et la faible vulgarisation de la loi fiscale dans le sens inverse. Dans le sens direct, de comportement à la performance, influence la baisse de la TVA.

Question n°13 : La dotation suffisante des moyens de transport par la brigade facilite-t-elle le cheminement des produits des déclarants à la destination pour l’atteinte de la performance organisationnelle ?

Tableau n° 15 La dotation suffisante des moyens de transport

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

60

59

22

19

40

40

40

40

20

19

-18

21

400

361

324

441

10

9,1

8,1

11,1

TOTAL 160 = 38,3

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que 60 participants à nos enquêtes estiment que la dotation suffisante des moyens de transport faciliterait le cheminement des produits des déclarants à la destination pour l’atteinte de la performance organisationnelle, cela est tout à fait vrai pour 59 d’entre eux, par contre, 22 participants ont exprimé un avis contraire qui est accentué chez 19 entre eux. Les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou accidentelles ? Retrouverons dans les lignes suivantes notre réponse.

Hypothèse nulle (Ho) : Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Hypothèse alternative (Ha) : Il y a des différences significatives entre les fréquences.

Seuil de signification :

Décision : = 38,3 ˃ = 7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : La majorité des participants au moins 60 estiment que la dotation suffisante des moyens de transport par la brigade facilite le cheminement des produits des déclarants à la destination pour l’atteinte de la performance organisationnelle.

Le comportement de criminalité économique : ce comportement est le plus affaiblissant de la performance organisationnelle. Il influence la dotation suffisante des moyens de transport, l’augmentation de certaines taxes, la perception de la TVA, les frais de fonctionnement, le manque de recyclage des agents et la haute exonération. Il faut tout de même reconnaitre que le comportement criminel de l’économie agit directement sur certains aspects de la performance organisationnelle de la DGDA.

Question n°14 : Supposez-vous que l’augmentation des frais de fonctionnement par la hiérarchie peut contribuer à votre atteinte de résultats institutionnels ?

Tableau n°16 L’augmentation des frais de fonctionnement par la hiérarchie peut contribuer à l’atteinte de résultats institutionnels.

Catégories Fo Fe fo-fe (fo-fe)²
Vrai

Tout à fait vrai

Pas vrai

Pas du tout vrai

45

65

18

32

40

40

40

40

5

25

-22

-8

25

625

484

64

0,6

15,6

12,1

1,6

TOTAL 160 = 29,9

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que 45 participants à notre enquête estiment que de l’augmentation des frais de fonctionnement par la hiérarchie peut contribuer à l’atteinte des résultats institutionnels, cela est tout à fait vrai pour 65 d’entre eux. Par contre, 18 participants ont exprimé un avis contraire qui est accentué chez 32 entre eux, les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou fortuites ?

Pour répondre à cette préoccupation, nous avons procédé de la manière suivante :

Hypothèse nulle (Ho): Il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Hypothèse alternative(Ha) : Il y a des différences significatives entre les fréquences.

Seuil de signification :

Décision : = 29,9 ˃ =7,81, nous rejetons l’hypothèse nulle, selon laquelle qu’il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : la plupart des participants au moins 65 estiment que l’augmentation des frais de fonctionnement par la hiérarchie contribue à l’atteinte de résultats institutionnels.

Comportement de criminalité économique : ce comportement est le plus affaiblissant de la performance organisationnelle. Il influence la dotation suffisante des moyens de transport, l’augmentation de certaines taxes, la perception de la TVA, les frais de fonctionnement, manque de recyclage des agents et la haute exonération.

      1. RIABLES INTERMEDIAIRES SUR LES COM¨PORTEMENTS DES ACTEURS EN DOUAN

3.1.3.1. RESULTATS LIES A L’AGE DE DOUANIERS

Tableau n°17 Comportements des acteurs en douane selon leurs âges.

Comportement Réponse Fréquences 28-35 ans 3§ns Fo Fe Fo-Fe Fo-Fe)2 Fo-Fe)2
Trafic d’influence V

F

23

16

18

10

5

6

24

23

16

16

08

07

64

49

04

3.06

Tracasserie V

F

19

10

13

6

6

4

21

19

16

16

05

03

25

09

1,56

0,56

Culture fisc. Déviante V

F

21

15

16

13

5

2

13

16

16

16

-03

0

09

0

0,56

0

Méfiance de l’application des règles fiscales V

F

24

11

7

5

17

6

15

13

16

16

-1

-3

1

09

0,06

0,56

Comportement de criminalité économique V

F

13

08

3

1

10

7

11

08

16

16

-5

-8

25

64

1,56

04

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que les douaniers ayant l’âge de 28 à 35 adoptent des comportements contre-productifs tel que le trafic d’influence, la tracasserie et la culture fiscale déviante. Et ceux dont l’âge varie entre 36 et 60 ans, pratiquent les comportements contre-productifs tels que la méfiance de l’application des règles fiscale et de la criminalité économique.

Les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou fortuites ?

Pour répondre à cette question nous avons eu recours au test statistique chi-carré dont voici les étapes de calculs:

Hypothèse nulle (Ho): il n’y a pas de différences significatives entre les fréquences

Hypothèse alternative (Ha) : il y a des différences significatives entre les fréquences

Seuil de signification : .05 cal = 15,92 ; dl = (10-1) = 9 ; dl = 9.

Décision : cal = 15,92 < tab = 16,92 nous acceptons l’hypothèse nulle selon laquelle il y a de différence significative entre les fréquences.

Conclusion : même si nous avons accepté cette hypothèse nulle nous lors de notre entretien nous avons constaté que les douaniers ayant l’âge de 28 à 35 ans, pratiquent le trafic d’influence, la tracasserie et la culture fiscale déviante.

Tandis que ceux dont l’âge varie entre 36 et 60 ans, ont des stratégies caractérisés par la méfiance de l’application de règles fiscales et la criminalité économique ; ils collaborent avec le receveur, les opérateurs économique ainsi que le directeur pour traiter le grand-dossier et cèdent le petit dossier au plus jeune.

3.1.3.2 RESULTAT SELON LES NIVEAUX D’ETUDES

Tableau n°18 Comportements des acteurs en douane selon les niveaux d’Études /D4, D6, G3, L2, MI

Comportements Réponses Fréquences D6 L2 TOTAL Fo fe fo-fe (fo-fe)2 (fo-fe)2

fe

Trafic d’influence V

F

27

17

15

7

12

10

27

21

27

21

16

16

11

05

121

25

7,56

1,56

Tracasserie V

F

21

14

9

9

12

5

22

19

22

19

16

16

06

03

36

09

2,25

0,56

Culture fiscale V

F

22

17

12

7

10

10

V 10

17

10

17

16

16

-6

01

36

01

2,25

0,06

Méfiance de l’application des règles fiscale V

F

19

08

11

3

8

5

14

17

14

17

16

16

-02

01

04

01

0,25

0,06

Comportements de criminalité économique V

F

10

05

5

3

5

2

08

F 05

08

05

16

16

-08

-11

64

121

4

7,56

cal = 26,11

L’analyse des données consignées dans ce tableau montre que les douaniers ayant le niveau intellectuel ou une qualification de D6 et L2 pratiquent des comportements non productifs tel que le trafic d’influence, la tracasserie, la culture fiscale déviante, la méfiance de l’application de règle fiscale ainsi que le comportement de criminalité économique. Il y a lieu de nous demander s’il existe une différence significative entre les fréquences de ces comportements selon les niveaux d’études des acteurs en douanes.

Les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou accidentelles ?

Pour répondre à cette question, nous avons procédé de la manière que voici :

Hypothèse nulle (Ho): il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences

Hypothèse alternative (Ha): il y a des différences significatives entre les fréquences

Seuil de signification : .05 cal = 26,11 ;

dl = l0-1) = 9 ; dl = 9.

Décision : cal = 26,11 > tab = 16,92 nous rejetons l’hypothèse nulle.

Selon laquelle, il n’y a pas des différences significatives entre les fréquences.

Conclusion : les douaniers ayant une qualification intellectuelle de D6, L2 ; Adoptent des comportements contre-productifs tel que le trafic d’influence, la tracasserie, la culture fiscale déviante, la méfiance de l’application des règles fiscales parce que la plus part sont le D6 appelé nouvelle unités, qui n’ont pas subi aucune formation et qui sont influencé par le licencié aussi qui occupent les postes de petite responsabilité tel que vérificateur, contrôleur et ces derniers estiment qu’ils mobilisent plusieurs recettes et ils sont rémunéré disproportionnellement ; en plus leur chef-direct crée des fausses exonérations.

En suite et suspendent certaines taxes pour leur intérêt privé et individuel et ces derniers ont développé plus de stratégies des fraudes douanières que les personnes de niveaux d’étude plus inférieures.

Ils pratiquent tous le même comportements (Trafic d’influence, la tracasserie la culture fiscale déviante et la criminalité économique) cependant les licenciés exercent plus le trafic ‘influence que le diplôme d’état parce que sur le terrain.

  • La tracasserie est beaucoup plus pratiquer, par le diplôme d’état que par le licencié

Concernant la culture fiscale déviante, Elle caractérise les deux catégories des acteurs en douane le diplômé d’état aussi bien que les licenciés parce que quand on procède à l’engagement il est prévus que les nouvelles unités doivent se rendre en formation dans la capitale du pays à l’école nationale de finance pour subir une formation, pour leurs transmettre la culture fiscale.

  • S’agissant de la méfiance de l’application de règle fiscale nous pouvons souligner qu’elle est beaucoup plus pratiquée par les licenciés que les diplômés d’état
  • La criminalité économique est moins pratiquée par les licenciés que les diplômés d’état.

3.1.3.3 RÉSULTAT SELON L’ANCIENNETÉ DES ACTEURS EN DOUANE

Tableau n°19 Comportements des acteurs en douane selon l’ancienneté

Comportements Réponses Fréquences 5à7 ans 7à10 ans Fo Fe fo-fe (fo-fe)2 (fo-fe)2
Trafic d’influence V

F

20

15

7

6

13

9

V 26

23

16

16

10

07

100

49

6,25

3,06

Tracasserie V

F

16

14

5

4

11

10

20

18

16

16

04

02

16

04

1

0,25

Culture fiscale V

F

23

12

7

3

16

9

26

F15

16

16

0

-1

0

1

0

0,06

Méfiance V

F

18

07

8

2

10

5

14

12

16

16

-2

-4

04

16

0,13

1

Comportements de criminel économique V

F

26

09

10

3

16

6

09

07

16

16

-7

-9

49

21

3,06

5,06

cal = 19.87

Il ressort de l’examen des données contenus dans ce tableau que les douaniers ayant une l’expérience professionnelle allant de 7à 10ans adoptent les comportements contre-productif qui se manifeste par le trafic d’influence, la tracasserie, la culture fiscale déviante, la méfiance de l’application de règle fiscale ainsi que la criminalité économique les différences ainsi observées entre les fréquences sont-elles significatives ou accidentelles ? Pour répondre à cette question nous avons procédé de la manière ci-après :

Hypothèse (Ho) nulle : il n’y a pas de différences significatives entre les fréquences

Hypothèse alternative (Ha): il y a des différences significatives entre les fréquences

Seul de signification : 05 cal =19,87 ; dl = (10 -1)= 9 ; dl=9

Décision :Nous rejetons l’hypothèse nulle parce que la valeur de Cal =19.87est supérieur par rapport au tab par conséquent nous acceptons l’hypothèse alternative parce qu’il y a une différence significative entre les fréquences.

Conclusion : les douaniers ayant une ancienneté de 7 à 10 ans adoptent des comportements non-productifs. Parce que ces derniers sont influencés par la présence de mêmes déclarants qui dédouanent leurs marchandises à Kasumbalesa et à l’aéroport de la Luano. Et ces douaniers par l’entremise de contact, ils pratiquent les mêmes comportements contre-productifs. Ceux qui ont plus d’expérience professionnelle contribuent moins à la non-atteinte des objectifs institutionnels. Relativement à ceux qui n’ont pas une longue expérience qui sont sous ordre de leur chef hiérarchique.

Tandis que ceux dont l’ancienneté est de 5 et 7 ans pratiquent les comportements contre-productifs de trafic d’influence, de culture fiscale déviante et la criminalité économique.

3.1.3.4 RESULTAS SELON MILIEU D’ACTIVITE DES ACTEURS EN DOUANE

Tableau n°20 Comportements des acteurs en douane selon le milieu d’activité aéroport de la LUANO et poste frontalier de Kasumbalesa

Comportements Réponses Fréquences Réponses Fréquences TOTAL fo fe fo-fe (fo-fe)2 (fo-fe)2

fe

Trafic d’influence V

F

12

02

V

F

21

13

27

21

33

27

16

16

17

11

289

111

18,06

6,93

Tracasserie V

F

09

05

V

F

18

10

22

19

27

15

16

16

11

03

111

1

6,93

0,06

Culture fiscale V

F

03

01

V

F

08

09

V 10

17

11

15

16

16

-1

-5

25

1

1,56

0,06

Méfiance de l’application des règles fiscale V

F

04

02

V

F

07

04

14

17

15

10

16

16

-1

-6

1

36

0,06

2,25

Comportements de criminel économique V

F

02

03

V

F

17

10

08

F 05

06

13

16

16

-10

-03

100

09

0,25

0,56

cal = 26,11

Il ressort de l’examen des données contenues dans ce tableau que les douaniers œuvrant à l’aéroport de Luano souvent des comportements non productif tel que le trafic d’influence, tracasserie à des fréquences élevé que la culture qui est dévié et la méfiance de l’application de règles fiscales. Et au poste frontaliers de KASUMBALESA les acteurs en douane pratiquent que c’est le trafic d’influence, la tracasserie ainsi que les comportements de criminalité- économique qui caractérisent ces douaniers.

Les différences ainsi observées entre les fréquences sont –elles significative ? ou fortuites ? pour répondre à cette question nous avons procédé de la manier suivante

L’hypothèse nulle (Ho): il n’y a pas de différence significative entre les fréquences

hypothèse alternative (Ha) : il y a des différence significative ente les fréquences

Seuil de signification : .05= dl = (10-1) = 9, dl=9

Décision cal = 42,72˃ tab =16,92 nous rejetons l’hypothèse nulle parce que la valeur de cal = 42,72 est supérieure par rapport au tab par conséquent nous acceptons l’hypothèse alternative parce qu’il y a une différence significative entre les fréquences.

Conclusion : le milieu d’activité influence les acteurs en douane au poste de KASUMBALESA tout comme à l’aéroport de la Luano.

INTERPRETATION DES RESULTATS

Notre étude à monter que les acteurs en douane œuvrant à l’aéroport de la Luano et au post frontaliers de KASUMBALESA adoptent les comportements contre-productifs suivants :

  • Le trafic d’influence ;
  • La tracasserie ;
  • La culture fiscale déviante ;
  • La méfiance de l’application de règles fiscale
  • La criminalité économique.

Ces conduites anti sociale au travail conduisent les acteurs en douane à adopter les comportements contre-productifs.

Des nombreux facteurs sont à la base de ces comportements contre-productifs il s’agit : de la rémunération dérisoire, la prime de mobilisation irrégulière, de la discrimination des chefs dans le partage des dossiers et l’exécution des taches et le non-respect du temps de travail.

La rémunération dérisoire : Conduit aux comportements contre-productifs, parce que la direction semble présentée une faible administration, face à sa rétrocession transactionnelle pour payer ses agents.

La prime de mobilisation irrégulière : conduit aux comportements contre-productifs lorsque les agents douaniers, mobilisent plusieurs recettes.

Ils constatent que leurs chefs créent des fausses exonérations et désorientent les déclarants dans le versement de compte public vers, le compte privés et falsifient certains documents administratifs.

La discrimination des chefs dans le partage des dossiers et l’exécution des taches : conduisent les agents douaniers aux comportements contre-productifs parce que cette dernière crée le conflit entre les deux parties, à savoir les chefs et les subalternes et ce conflit interne ; frustre les subalternes, diminuent la tension psychologique, l’intérêt pour le travail diminue aussi ; refus d’obéir aux ordres donnée, par les chefs. Ce manque d’intérêt le pousse aux absentéismes, au retard et prouve-le manque de considération, vis-à-vis de leurs chefs et de leurs travails ainsi que leurs collègues de service.

Le non-respect du temps de travail : conduit aux comportements contre-productifs dans le sens qu’à l’aéroport de la Luano. Le travail des douaniers est sensé débuté à 7h30’, pour permettre les emplacements et que chaque agent s’occupe de sa tâche.

Mais souvent les agents, affectés aux services de contrôle et vérification physique des marchandises au tarmac ils arrivent en retard et sous dépendance des heures d’atterrissage de vol programmé par la (R.V.A) la Régie des Voies Aériennes, ors la brigade douanière n’est-ce pas faire son travail d’acheminer les marchandises à l’entrepôt des douanes, parce que toutes les formalités douanières, par moment ne sont pas respecté ni apprêté.

Et aux post frontaliers de KASUMBALESA la plus part des chefs traitent le grand-dossier au téléphone. À partir de leur résidence habituelle dans de terrasse, bar, pendant que les bureaux sont ouverts, les agents nouvelles unités sont souvent sur le terrain et ils manquent de décision sur certains dossiers, contenant les marchandises valeureuses.

La plus part des comportements des acteurs en douane que nous avons trouvé ont déjà été mise en exergue, par les études antérieures en particuliers :

Les études réalisées par KITOPI KIMPINDE Adalbert (2010)

KISIMBA KYA NGOY (2004)

TSHILUNGA KANYINDA Guy Patrick (2014).

La concordance entre, nos résultats et ceux prouvé par KITOPI KIMPINDE Adalbert, s’explique par le fait que la faible culture fiscale pousse l’administration fiscale à n’est pas affecté dans le compte de l’Etat les recettes mobilisées, mais à des fins autres que public, par conséquent les contribuables perdent le sens de civisme fiscal.

Pour ce qui concerne nos résultat et ceux prouvé par KISIMBA KYA NGOY, les deux motivations majeures qui poussent, les congolais à pratiquer la corruption sont l’instabilité professionnelle et le salaire modique.

Pour TSHILUNGA KANYINDA Guy Patrick, concernant nos résultats et ces résultats. Il dit lorsque les prescrits légaux en matière de travail sont observés et respectes chez les agents d’exécution des entreprises minière de LIKASI.

Nous remarquons, des réactions variées :

Par rapport aux contrats de travail la plus part des agents augmentent du jour leur efficacité de (68%) certains salariés augmentent leur efficacité de (29%).

Par rapport à la rémunération ; il faut dire que la plus part des travailleurs améliorent toujours leurs rendements professionnels en qualité et en quantité de (79%).

Mais au cas où les législations du travail est appliquée faiblement, nous observons par contre que :

Par rapport au contrat de travail ; nous confirmons que quelques agents diminuent toujours leurs activités professionnelles journalières de (12%) mais la plupart d’entre eux les diminuent parfois de (71%).

A par rapport à la rémunération professionnelle, lorsque les règles ne sont pas observées, les agents arrivent en retard au lieu de service et négligent les règles de sécurité. Certains agents, soit (35%) s’absentent toujours et d’autres parfois (51%).

La discordance entre nous et eux est que nous, nous avons trouvé certains comportements que nos prédécesseurs n’ont pas trouvé à l’occurrence le trafic d’influence ainsi que la tracasserie.

Notre étude a aussi montré que les comportements des acteurs en douane varient selon l’âge, le sexe, les niveaux d’études, l’ancienneté et les milieux d’activités.

Cette variabilité des comportements se manifestent soit du point de vue de leur nature, soit de leur fréquence.

L’influence des comportements des acteurs en douane, que nous avons trouvée, ont une influence négative sur la performance organisationnelle. En effet, ils n’ont pas permis l’atteinte ou la réalisation douanière. Et nous attribuons cela d’une part aux comportements des acteurs en douane et d’autres part à la direction provinciale des douanes et accises.

Ces comportements n’ont pas permis les assignations douanières parce que :

les comportement des acteurs en douane du point de vue milieu d’activité au poste frontalier de Kasumbalesa aussi bien qu’à l’aéroport de la Luano les acteurs en douane du point de vue de leur nature ils adoptent les mêmes comportements parce que les opérateurs économiques recourent au service de même déclarant, les acteurs en douane adoptent deux comportements de même nature, le trafic d’influence et la tracasserie. Bien que dans le deux milieu professionnel les acteurs en douanes adoptent ces deux comportements de même nature, il faut souligne qu’il n y a une différence du point de vue de leur fréquence

En effet le trafic d’influence et la tracasserie sont beaucoup plus fréquents au poste de Kasumbalesa qu’à l’aéroport.

Cependant certains comportements contre-productifs sont spécifiques aux acteurs en douane œuvrant au poste frontalier de KASUMBALESA. Il s’agit de culture fiscale déviante, la méfiance de l’application des règles fiscales et la criminalité économique. Ces comportements sont particulier à cet environnement parce qu’il y a la présence de plusieurs service connexes à la douane.

  • Le trafic d’influence : peut influencer la performance organisationnelle lorsque les taxes ne sont pas perçues totalement, les autorités politiques demandent l’exonération et donc le trafic d’influence est susceptible d’influencer en affaiblissant la performance organisationnelle du point de vue exonération car celle-ci dégage un taux de 17.66%.
  • La tracasserie des déclarants par les services connexes à la douane. Ces services tracassent les déclarants en multipliant les taxes douanières et en augmentant certaines taxes sur le pétrole. En ce moment donc la tracasserie qui est comportement incite à la multiplicité des taxes, ainsi qu’on l’augmentation des certaines taxes sur le pétrole et la TVA présente un manque à gagner de 8,82%.
  • La culture fiscale déviante : peut avoir un impact négatif sur la performance organisationnelle en occasionnant le manque de recyclage régulier des agents, le manque des frais de fonctionnement et la faible vulgarisation de la loi fiscale.
  • La méfiance de l’application des règles fiscales : influence la performance en occasionnant, la faible vulgarisation de la loi, la hausse et la multiplicité des taxes, l’augmentation de la redevance administrative, l’exonération et frais de fonctionnement car lorsque le trésor public n’est pas nourri, la rétrocession des frais de fonctionnement ne serait pas perçu ni amoindris.
  • La criminalité économique : ce comportement est le plus affaiblissant de la performance. Elle influence la dotation suffisante de moyen de transport à la brigade, la perception de la TVA, frais de fonctionnement manque de recyclage des agents et la haute exonération. Il faut tout de même reconnaitre que le comportement criminel de l’économie agit directement sur certains aspects de la performance organisationnelle de la D.G.D.A et certains de ses éléments de cette performance influencent simplement et facilitent l’émergence d’un comportement de criminalité économique.

Ex : Création des fausses exonérations et parrainage de l’entreprise total par une certaine catégorie des personnes de la présidence.

En fin, nous disons que pour ce qui est de la concordance, certains auteurs ont trouvé les mêmes comportements que nous, et ces comportements concoure à l’influencé de la performance organisationnelle négativement tel que l’étude mené par KITOPI KIMPINDE (2010) a trouvé la faible culture fiscale ; pousse l’administration fiscale à n’est pas affecté dans le compte de l’état les recettes mobilisées, mais à des fins autres que public ; par conséquent les contribuables perdent les sens du civismes fiscal.

Pour KISIMBA KYA NGOY (2004) a trouvé que les deux motivations majeures qui poussent les congolais a pratiqué la corruption c’est l’instabilité professionnelle, et le salaire modique.

Concernant TSHILUNGA KANYINDA Guy Patrick (2004) à trouver que lorsque les prescrits légaux ne sont pas observés où sont appliquée faiblement par rapport au contrat de travail ; quelques agents diminuent toujours leurs activités professionnelles journalières de 12% et la plus part d’entre eux les diminuent parfois de 71%. Par rapport à la rémunération professionnelle, lorsque les règles ne sont pas observées, les agents arrivent en retard ; négligent les règles de sécurité certains s’absentent toujours.

Quant à nous, nous avons trouvé que la culture fiscale déviante, comme comportement identifié parmi tant d’autre chez les acteurs en douane, et ce comportement nous l’avons qualifier comme un comportement contre-productif en milieu professionnel par ce qu’il a une influence négative sur la performance organisationnelle par conséquent il n’a pas permis l’atteinte des assignations douanières et à la base de ce comportement plusieurs facteurs entre en jeux : l’irrégularité de la prime, le salaire dérisoire, l’incertitude professionnelle, le retard, l’absentéisme ainsi que, la discrimination des chefs dans des partages des dossiers et exécutions des taches.

Pour ce qui est de la discordance entre nos comportements trouvé et ceux de nos prédécesseurs chez nous, nous avons trouvé la tracasserie, le trafic d’influence et la criminalité économique  que nos prédécesseurs n’ont pas trouvé, ceci s’expliquerait par la différence des champs d’investigation, qui nous conduis aux réalités changeantes.

Nos résultats ont confirmé, la théorie d’équité d’Adam Smith, (1957) la théorie de Sébastien Lambert (2011) des comportements contre-productifs ; la théorie de Organ et ses collaborateurs (1988) portant sur les comportements de citoyenneté organisationnelle.

La théorie d’Adam Smith confirme nos résultats en ce sens que d’après elle-même s’explique la motivation au travail par la disposition de l’individu à comparer sa situation personnelle à celle d’autres personnes. Et Adam en se référer aussi à la théorie de la dissonance cognitive de Festinger (1957) dont l’hypothèse fondamentale est que l’existence d’une dissonance entre ce qui est perçu et ce qui est désiré, est source d’une tension psychologique, en trainant de la part de l’individu des comportements qui visent à réduire cette tension et cette dissonance.

Et donc les agents douaniers en mobilisant plusieurs recettes ils s’attendent à une bonne rémunération (motivation) mais lorsque ces agents de terrain mobilisent plusieurs recettes, assistent et participent aux grand dossiers et ils constatent qu’ils sont rémunéré disproportionnellement, la tension psychologie va diminué, l’intérêt professionnel diminue et ils développent des stratégies que nous avons appelé les comportements improductifs en milieu professionnel qui les conduisent à une faible performance, qui a comme conséquence la non atteinte des assignations douanières.

Pour Sébastien Lambert, les comportements contre-productifs sont des comportements des membres de l’organisation, intentionnels ou non, dirigés vers l’organisation où l’individu, susceptibles d’engendrer, une diminution de la performance et une augmentation de coût pour les organisations ainsi que des impacts négatifs sur le bien-être psychologique et la qualité de vie au travail des employés.

Quant à nous, nous avons trouvé que la théorie de Lambert (confirme nos résultats par le faites que les comportements que nous avons identifié des acteurs en douane. Ce sont des comportements qui ont eu d’impact sur la performance organisationnelle de la D.G.D.A et ces comportements ont influencé négativement les objectifs institutionnels. Et par conséquents ces comportements deviennent comportement contre-productifs en milieu du travail.

À l’égard de ce résultat, nous remarquons que nos participants ont confirmé que le trafic d’influence pousse les douaniers à mobiliser les recettes. Ils développent l’espoir d’être considérés avec justice et équité. Ici, Nous appuyons ces résultats avec la théorie d’Adam Smith qui stipule que dans leur manière de percevoir, ils voient l’argent qui entre sans tenir compte de l’objectif institutionnel. Cette situation crée une inquiétude de la part de ces agents de la D.G.D.A. De cette inquiétude, ils développent les comportements contre – productifs en rapport avec ces résultats relatifs, à la suspension de certaines taxes dues à la douane.

CONCLUSION

Tout travail scientifique, de quelle que nature que ce soit, se clôture par une conclusion qui reprend sommairement l’essentiel de la recherche.

En entreprenant cette recherche sur les comportements des acteurs en douane et performance organisationnelle de la Direction Générale des Douane et Accises, nous sommes partie du constat selon lequel la pluralité d’acteurs impliqués au service de douane de Kasumbalesa et à l’agence de l’aéroport de la Luano est à la base des plusieurs malfaçons qui sont autant décriées par la population et par le sommet du gouvernement. Dans la liste de conduites défectueuses dues à une pluralité d’intervenants, nous pouvons citer la violation des normes et des procédures de travail. Le poste frontalier de Kasumbalesa est l’un des postes les plus stratégiques de la douane de notre pays. Dans cette cité frontalière, nous avons remarqué la présence de plusieurs services dont la D.G.D.A., l’O.C.C, A.N.R, D.G.M. Ces services sont tous logés dans un même bâtiment administratif appelé KASUMBALESA /BOERDER POST(KBP).

Notre constat à cet endroit était celui de voir que bon nombre des gens avaient des vélos, des chariots et même pour certains, leur propre corps comme moyen de transport. les marchandises sont déchargées à partir de la Zambie, question pour ces opérateurs économiques d’éviter de payer le droit d’entrée. Nous avions encore compris que certains agents de la douane sont affiliés avec les déclarants comme leurs clients aux abonnés, question de trouver le gain de cause individuel . Ceci nous a conduit à comprendre que pour les agents douaniers, il y a une synergie des services qui favorisent le système « bilanga » qui veut dire route créée pour bien frauder.

Au poste frontalier de l’aéroport de la Luano, notre constat dans cette zone est celui de remarquer qu’il y a certains commerçants qui s’arrangent lorsqu’ils s’amènent avec leurs bagages au niveau de TARMAC, « coopèrent », avec les services de la place ou certains agents, au lieu que les bagages soient en fret. Ils passent par des intermédiaires des agents  douaniers. Les commerçants préfèrent que les bagages passent directement au lieu de subir plusieurs formalités(contrôles) car dans la plupart des cas, les bagages doivent arriver d’abord à l’entrepôt de la D.G.D.A. ou celui du Cargo MAN pour être dédouanés. Pour éviter ces mouvements, les voyageurs préfèrent le faire frauduleusement sans aucun souci de l’État. C’est ce qui nous a poussé à mener cette recherche dans ce domaine. Vu ce constat, nous nous sommes posé les questions suivantes :

Les comportements des acteurs en douane influencent-ils la performance organisationnelle de la D.G.D.A. /Lubumbashi ?

Cette question principale est complétée par des questions secondaires ci-après :

  • Quels sont les comportements des acteurs en douane de la D.G.D.A. /Lubumbashi ?
  • Quels sont les facteurs qui sont à la base des comportements des acteurs en douane ?
  • Les douaniers atteignent-ils les objectifs institutionnels fixés dans le temps ?

Ces questions qui orientent cette recherche émanent de notre ambition entant chercheuse, d’apporter notre contribution scientifique en élaborant une approche scientifique du civisme fiscal de renforcement de capacité du point de vue éthique et de déontologie professionnelle, dans leurs fonctions, pour la mobilisation et la maximisation des recettes en vue d’envisager la satisfaction des prestations douanières.

L’hypothèse étant une réponse provisoire à la question de la recherche qu’on se pose ; la nôtre s’énonce de la manière suivante : « les comportements des acteurs en douanes seraient entachés des antivaleurs et ils impacteraient négativement la performance organisationnelle de la D.G.D.A.».

Pour opérationnaliser cette hypothèse, nous postillons que :

H1 : les agents de la D.G.D.A. /Lubumbashi sont caractérisés par des comportements des criminalités économiques et, par conséquent, ils n’atteindraient pas les objectifs institutionnels ;

H2 : les facteurs inhérents à l’organisation de la D.G.D.A. tels que : la hausse et la multiplicité des taxes ainsi que la non application de la loi fiscale et la faible vulgarisation de cette loi induiraient des comportements contre – productifs chez les douaniers et qui impacteraient négativement sur la performance organisationnelle de la D.G.D.A. / Lubumbashi;

H3 : la culture fiscale déviante ne favoriserait pas les douaniers à l’atteinte des objectifs institutionnels fixés dans le temps.

En entreprenant cette étude, nous nous sommes assigné les objectifs ci-après :

  • Identifier et décrire les comportements des acteurs en douane de la D.G.D.A. ;
  • Déterminer les facteurs qui sont à la base de ces comportements ;
  • Déterminer l’influence des comportements des acteurs en douane sur la performance organisationnelle de la D.G.D.A. /Lubumbashi ;
  • Élaborer une approche psychosociologique du civisme fiscal de renforcement de capacité du point de vue éthique et déontologique, professionnelle dans leurs fonctions pour la mobilisation et maximisation des recettes (civisme fiscal) en vue d’envisager la satisfaction des prestations douanières.

Pour réaliser cette étude, nous avons utilisé, la méthode d’enquête et la méthode de descriptive.

La collecte des données a été faite par la technique documentaire, l’entretien et le questionnaire.

Notre échantillon était composé de 320 participants, dont 160 d’agents douaniers et 160 déclarants.

Notre champ d’investigation était le post frontaliers de KASUMBALESA et l’aéroport de la LUANO.

Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail scientifique a trois chapitrés :

Le premier a porté sur le cadre théorique. Nous y avons défini les concepts fondamentaux et présenté des théories scientifiques concernant les problèmes de la recherche, ainsi que les études antérieures.

Le deuxième quant à lui est axé sur les considérations méthodologiques. Nous y avons décrit la Direction Générale des Douanes et Accises comme notre champ d’investigation, l’échantillonnage, les instruments de recherche, les indicateurs ou les facteurs analysés, le déroulement de l’enquête ainsi que les difficultés rencontrées.

Le troisième a concerné les résultats de la recherche. Nous y avons présenté et analysé les données, interprété et discuté nos résultats ainsi que fournir notre contribution.

Après l’analyse des résultats, nous avons constaté que :

  • Quelques soit le milieu d’activité, les acteurs en douane adoptent les comportements suivants : le trafic d’influence, la tracasserie, la culture fiscale déviante, la méfiance de l’application des règles fiscale et la criminalité économique ;
  • Ces comportements sont contre-productifs et à la base de ces comportements il y a les facteurs suivants : la rémunération dérisoire, la prime de mobilisation irrégulière, la discrimination des chefs dans le partage des dossiers et l’exécution des taches enfin le non-respect de temps.
  • Ces comportements contre-productifs ont eu, une influence sur la performance organisationnelle, qui a comme conséquence le non atteint des assignations douanières.

Nos résultats ont confirmé la théorie d’Adam Smith sur l’équité et la justice organisationnelle. Ainsi que la théorie de Sébastien Lambert sur les comportements contre-productifs.

Nos résultats, ont confirmé, complété et enrichit avec les conclusions des études antérieurs réalisées par KISIMBA KYA NGOY, KITOPI KIMPINDE et TSHILUNDA KANYINDA.

Nous avons trouvé que les acteurs en douane pratiquent le trafic d’influence, la tracasserie, la culture fiscale déviante, la méfiance de l’application des règles fiscales ainsi que la criminalité économique. Au vu de ces résultats, nous confirmons notre hypothèse générale c’est-à-dire les comportements des acteurs en douane est entachés des antivaleurs et impacts négativement la performance organisationnelle.

En fin, notre étude a débouché sur la proposition de l’approche psychosociologique pour une citoyenneté au travail dénommé (A.P.C.O) qui est un modèle systémique de prévention des comportements contre-productifs.

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Comportements des acteurs en douane et performance organisationnelle de la direction générale de douane et accise/Kasumbalesa ET Luano

Stratégies de prévention des accidents de circulation routière à Lubumbashi

0

ABSTRACT

Cette étude aborde les stratégies de prévention des accidents de circulation routière à Lubumbashi. Elle se fixe, pour objectif, déterminer les moyens de prévention de ces accidents sur le tronçon Kenya-centre-ville. En suite et préconiser des solutions adéquates pour en forcer la validité des stratégies en place afin que la population en-soi bénéficiaire. Notre population de recherche est constituée de 142 sujets d’où nous avons extrait un échantillon de 39 sujets dont 13 chauffeurs autochtones, 13 piétons tous autochtones et 13 autres policiers de circulation routière. La méthode d’enquête psycho-sociale et la méthode descriptive ont été employées en vue d’obtenir les informations à travers trois techniques suivantes : Entretien, questionnaire et la technique documentaire.

English

This study addresses strategies for preventing road traffic accidents in Lubumbashi. Its objective is to determine the means of preventing these accidents on the Kenya-city center section. Then, recommend appropriate solutions to enforce the validity of the strategies in place so that the population itself benefits. Our research population is made up of 142 subjects from which we extracted a sample of 39 subjects including 13 indigenous drivers, 13 pedestrians, all indigenous, and 13 other road traffic police officers. The psycho-social survey method and the descriptive method were used to obtain information through the following three techniques: Interview, questionnaire and documentary technique.

INTRODUCTION

Le monde entier est secoué par diverses formes d’accidents de circulation routière. Elles concernent les facteurs humains, techniques et environnementaux. A titre illustratif, les facteurs humains à base de plusieurs accidents routiers qui concernent l’homme et dont les sources peuvent être l’ivresse au volant, l’excès de vitesse, l’inexpérience, la vitesse non règlementée, les erreurs de perception du conducteur, les violations délibérées, l’inattention au volant, la fatigue, l’hypovigilance, le stress, le non-respect du code de la route.

Quant aux causes techniques, nous avons la défectuosité des véhicules, le manque de contrôles techniques périodiques et le manque d’entretien journalier des véhicules.

Concernant les facteurs environnementaux, nous avons la défaillance de signaux lumineux où de signalisation, l’absence de casse vitesse, l’état glissant de route. Tels sont les éléments à l’origine des accidents de circulation routière fournies par les agents de la police de circulation routière et les passagers de la commune Kenya.

Ces stratégies sont suscitées par le taux élevé de la gravité, des accidents de circulation routière car ce problème des accidents de circulation routière qu’a pris de l’ampleur dans les pays le plus développés, commence à peine à se poser dans les autres.

Selon le rapport du ministère de la santé publique au Bénin en 2009 le nombre des accidents, la gravité des lésions occasionnées et le cout financier engendré, constituent au Bénin un problème de santé publique au quel il convient d’apporter les solutions appropriées et le but principal de cette étude est de susciter un nouveau dynamisme et l’adoption des stratégies intégrées pour une meilleure efficacité et une amélioration effective de la sécurité routière.

L’institut bruxellois pour la gestion de l’environnement présente les statistiques des accidents produits en (2011) : 414 accidents corporels se sont produits sur une route en ligne droite ; 282 sur une route en courbe et ; 137 à un croissement ou une bifurcation.

Ces trois configurations des lieux comptent pour plus de 85% de l’ensemble des accidents corporels et le facteur vitesse joue un grand rôle dans 46% d’accidents en ligne courbe. Selon l’association de prévention routière groupe seniors, les accidents routiers sont plus souvent mortels car en 2008 la route a fait 811 tués et 7596 blessés chez les personnes âgées de 65 ans et plus en France.

Tous les jours des milliers des personnes sont tuées ou blessées sur nos routes des hommes, des femmes ou des enfants qui marchent ou se déplacent à bicyclette ou à moto pour se rendre à l’école ou au travail encore qui jouent dans la rue ou qui font des longs voyages ne rentrerons jamais chez eux et laisserons des familles et des communautés brisées.

Toutes les années des millions des personnes passerons de longues semaines à l’hôpital à cause des graves accidents et beaucoup ne pourront jamais vivre, travailler ou s’amuser comme avant les efforts déployés actuellement sont améliorer la sécurité routière sont minime en comparaison de ces souffrances humaine croissantes. L’Organisation Mondiale de la Santé et la banque mondiale ont produit ensemble ce rapport mondial sur la prévention des traumatismes dus aux accidents de circulation routière en 2011.

Il a pour objectif de présenter un examen détaillé de ce que l’on connait de l’ampleur, des facteurs des risques et des conséquences des accidents de la route ainsi que des solutions pour prévenir ces accidents et en atténuer les répercutions.

Ce document et le fruit d’effort concerté institutionnel et individuel sous la coordination de l’organisation mondiale de la santé et de la banque mondiale plus de cents spécialistes des tous les continents et des différents secteurs dont le transport, le génie, la santé, la police, l’Education et la société civile ont collaboré à sa préparation.

Les accidents de la circulation représentent un problème de santé publique croissant qui touche de façon disproportionnée des groupes d’usagers de la route vulnérables, y compris les pauvres plus da la moitié des personnes tuées dans les accidents de la circulation sont les jeunes adultes de 15 à45ans et il s’agit souvent de soutien familial.

En outre les accidents de circulation cout au pays à faible revenus et à revenus moyens de 1% à 2% de leur produit national brut. Soit plus que la totalité de l’aide au développement qu’ils reçoivent.

Cependant, il est possible de prévenir les accidents de circulation et les blessures qui en résultent dans le pays à revenus élevé, un ensemble d’interventions classiques a permis de réduire sensiblement les conséquences des accidents de la circulation ainsi, les lois limitant la vitesse et la consommation d’alcool et rendant obligatoire le port de la ceinture et du casque sont appliqués et des mesures sont prises pour rendre la conception et l’utilisation des routes et des véhicule plus sures.

La réduction du nombre des accidents de la circulation peut contribuer à la réalisation des objectifs du millionnaires pour le développement qui vise à réduire la moitié, extrême pauvreté et à faire reculer la mortalité infantile s’agissant de la République Démocratique du Congo et plus particulièrement dans la ville de Lubumbashi, le rapport annuel de l’exercice 2015 de la police de circulation routière énumère les statistiques ci-après de la fréquence d’accidents :

  • 82% pour la commune de Lubumbashi ;
  • 193% pour la commune Kampemba ;
  • 170% pour la commune annexe ;
  • 51% pour la commune Katuba ;
  • 31% pour la commune Kamalondo ;
  • 21% pour la commune Kenya et
  • 25% pour la commune Ruashi soit.

Les éléments qui intéressent notre étude sont les statistiques des accidents qui se sont reproduits de 2014 à 2015 elle a été menée auprès des agents de la police de circulation routière de la commune de Lubumbashi.

Cette étude relève du domaine de la psychologie du travail. est consacrée essentiellement à l’ergonomie d’où l’outil de travail doit être conçu suivant les caractéristiques de l’homme. D’où ces stratégies contre la survenue des accidents concernent les piétons, où passagers du tronçon Kenya centre-ville, les chauffeurs de la ligne centre-ville Kenya et les agents de la police de circulation routière du bureau Etat-major/ centre-ville.

Dans la commune de Lubumbashi, sur le tronçon Kenya centre-ville, nous avons constaté un taux élevé des accidents, de circulation routière.

Pour avoir des informations sur les stratégies de prévention des accidents de

Circulation routière. Dans la commune de Lubumbashi et sur le tronçon Kenya centre-ville, nous avons consulté trois catégories des sujets :

  • Les agents de la police de circulation routière (PCR). Cette police nous a donné les informations selon lesquelles elle conçoit les mesures préventives et elle contrôle les chauffeurs si ces mesures mises sur pied sont pratiquées et voire si les stratégies de préventions des accidents de circulation routière sont utilisées. Le PCR a conçu les stratégies ci-dessus :
      • Encourager l’application de lois et règlement relatif à la sécurité de la circulation et Faire de la sécurité routière une priorité politique ;
      • Faire campagne pour que le contrevenant soit puni sans tarder et avec fermeté
      • Se comporter de façon responsable en respectant les limite de vitesse sur les routes ;
      • En ne conduisant jamais avec une alcoolémie supérieure à la limite légale ;
      • La maitrise du code de la route ;
      • La règlementation en rapport à la priorité des routes ;
      • La prévention du mal si vite est apprécié par la présence de l’agent qualifié ;
      • La fermeture des centres autoécoles non qualifies ; – Le contrôle d’une formation requise de chauffeurs ;
      • La non distribution aléatoire de permis de conduire aux chauffeurs non qualifier par le service de transport.
  • Les piétons du tronçon Kenya centre-ville d’après eux, ils nous ont fournis les informations auxquelles il faut :
      • Adopter et appliquer les lois rendant obligatoire le port de ceinture ainsi que le port du casque à vélo et à moto.
      • Fixer les limites de vitesse approprier et le faire exporter ;
      • Encourager le gouvernement à rendre les routes sûres ;
      • Aider à planifier les réseaux de transport efficace et sur qui tiennent compte de conducteurs et des usagers de la route vulnérable, piétons cyclistes ;
      • Nommer un organisme directeur pour la sécurité routière de doter de suffisamment des ressources et le rendre respectable devant le publique.
  • Pour la troisième catégorie interrogée qui sont les chauffeurs disent qu’il faut :
      • Veiller à ce que tous les véhicules répondent aux normes de sécurité établis pour le pays en développement ;
      • Commencer à construire des véhicules dont lavant est plus sûre afin de réduire le nombre de traumatisme dont sont victimes les usagers de la route vulnérable.

Quelles sont les stratégies de prévention des accidents de circulation routière dans la ville de Lubumbashi, plus particulièrement sur le tronçon Kenya centre-ville ?

Pour ce travail, nous partirons de l’hypothèse selon laquelle les stratégies de prévention des accidents de circulations routière peuvent être humaines, techniques et environnementaux.

Stratégies humaines, La maitrise du code de la route ; La règlementation en rapport à la priorité des routes ; La prévention du mal si vite est appréciée par la présence de l’agent qualifié ; La fermeture des centres auto-école non qualifié ; Le contrôle d’une formation requise de chauffeurs ; La non distribution aléatoires de permis de conduire aux chauffeurs non qualifiés par le service de transports. L’auto-gérance de stress-émotionnelle

  • La fatigue
  • Le conseil sur les mauvais stationnements
  • Décourager les chauffeurs le mauvais dépassement
  • Interpeler, les chauffeurs sur la mauvaise décision
  • Stratégies techniques
  • Imposer aux chauffeurs l’entretien régulier de véhicule
  • Demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie
  • Contrôle technique.
  • Environnementaux
  • Le renforcement et l’éclairage public
  • Elargir la dimension des avenues
  • Multiplier les signaux lumineux

Pour réaliser cet article, nous avons utilisé les méthodes d’enquête psycho-sociale et descriptive soutenues par les techniques : documentaire, de l’entretien et celle du questionnaire et le test statistique.

Hormis l’introduction et la conclusion, notre texte se structure autour de trois axes à savoir : les aspects conceptuels et théoriques, aspects méthodologiques, puis les résultats de la recherche.

1. ASPECTS CONCEPTUELS ET THEORIQUES

Cette partie est essentiellement consacrée à la présentation des éléments théoriques liés à cette étude et aux définitions des concepts de base.

1.1. CONCEPTS DE BASE

ACCIDENTS DE CIRCULATION ROUTIERE

  1. Lewhe Mahugnon jorys (2009, p37), définit un accident de circulation comme un choc qui a lieu sur un réseau routier entre un appareil roulant, (automobile, moto, vélo), et toute autre chose ou personne et qui engendre des blessures humaines ou dégâts matériels.
  2. Le ministre français de l’équipement (2009, p8) définit aussi l’accident de circulation comme des évènements malheureux ou dommageables survenus sur une route, un chemin ouvert à la circulation et appartenant au domaine public.
  3. D’après WALLAR 1998, p28) un accident de circulation est défini comme un désagrément qui arrive lorsqu’il se crée un déséquilibre entre les potentiels de l’organisme et des exigences de l’environnement.

Ainsi, nous appréhendons à notre tour l’accident de circulation comme un évènement imprévu sans réel gravité, simple péripétie qui ne remet en cause une évolution favorable.

STRATEGIES DE PREVENTION

  1. Selon V. Langois (2014, p14) les stratégies sont définies comme le plan et la politique d’ensemble en vue de réaliser ses objectifs.
  2. Selon Michael porter (2012, p50), les stratégies sont définies comme une combinaison d’objectifs que se force d’atteindre une firme et les moyens par lesquels, elle cherche à les atteindre.
  3. Selon Demeure (2005, p83), une stratégie c’est un ensemble des décisions prise en l’avance par une entreprise pour une période donnée, en vue d’atteindre les objectifs généraux dans un univers concurrentiel, politique, économique et social.

En ce qui nous concerne, nous entendons par stratégie un moyen utilisé pour atteindre un résultat favorable devant un obstacle.

1.2 THEORIES SUR LES CONCEPTS DE BASE.

1.2.1 Théorie sur les accidents de circulation routière

Dans le domaine du contrôle de la route, un modèle du risque « Zéro » est proposé comme guide pour l’action, il postule que les individus grainent assez des sanctions pour modifier les comportements inflationnistes si les contrôles sont suffisamment fréquent.

Pourtant, nous verrons que le droit est loin d’être dissuasif pour tous. Peut-on alors s’inspirer d’un tel modèle pour concevoir durablement la politique publique de sécurité routière pour comprendre la potentialité de cette démarche, il faut préciser ces fondements.

Des fatalistes sujets à l’inattention ou la négligence contre les accidents des fatalistes dénient les risques des diverses façon, Wildavisky, Dakel en 1990, ces groupes sont particulièrement résistants à la prévention et des argumentations rationnelles, ils réduisent toutes dissonances cognitives en ignorant ou en contestant les savoirs.

PERTI WATEL, il cherche les causes de risques routiers dans un monde extérieur et certains est plutôt hostile, les malheurs sont attribués à la malchance. Cette conception entraine ou justifie l’absence des précautions ou d’attention face aux risques routiers, elle s’associe parfois à une crainte de l’avenir.

Ces représentations sont alors sous-entendues par des réalités telles que, des formations scolaires ou professionnelles insuffisantes pour les jeunes, une absence d’insertion sociale pour le plus défriser comme l’agent principal des accidents de circulation routière.

1.2.2 Théorie sur les stratégies de prévention des accidents de circulation routière

La Costa-Rica compte environ 4million d’habitant, quelques 900000 Véhicules et un réseau routier de 29 000 km dont 9000 km revêtus seul 20% des routes revêtues sont dans un état satisfaisant ; les accidents de circulation et leurs conséquences constituent manifestement un problème de santé publique.

Ils sont les principales causes de décès dans le groupe d’Age de 10 à 45 ans et la troisième cause d’année de vie perdues en raison d’une mort prématurée.

Les accidents de la circulation routière cout au pays près de 2 ,3% de son produit intérieur brut en raison de la gravité et de la complexité de la sécurité routière un ensemble d’intervention coordonné recouvrant des nombreux secteurs, et dis Pline a été formulé.

Le conseil national de la sécurité routière qui est rattaché au ministère des travaux publique et de transport existe depuis 23, un plan national de sécurité routière visant à réduire de 19% de taux de mortalité entre 2001 et 2005 a été mise en œuvre avec des mesures dans la réglementions de la circulation, la Surveillance policière, l’éducation, infrastructure et la recherche.

2. ASPECTS METHODOLOGIQUES

Dans cette partie nous présentons notre champ d’investigation, la population et l’échantillon d’étude, la méthode et les techniques utilisées.

Comme nous l’avons annoncé, la présente étude est réalisée dans la ville de Lubumbashi, mais dans le cadre spécifique qui est le tronçon de la commune Kenya vers le centreville de Lubumbashi , nous avons choisi ce cadre de recherche, parce que nous travaillons sur les accidents de circulation pour connaitre les mesures préventives qui sont mises sur pied.

2.1 DESCRPTION DE LA POPULATION

Notre population de recherche est constituée, des polices de circulation routière, des piétons de la ville de Lubumbashi et les chauffeurs des lignes Kenya centre-ville.

Tableau 1 : Population de recherche

Nationalité Sexe Fonction Total

Autochtones

Autochtones

Autochtones

Etrangère

Autochtones

Masculin

Masculin & Féminin

Masculin

Masculin

Masculin

Inspecteur général

Inspecteur adjoint

Capitaine

Commandant

Escadrons

1

2

18

26

95

TOTAL 142

Ce tableau nous montre que l’effectif totale de la population de la commune de Lubumbashi du bureau Etat-major de la police de circulation routière est de 142 personnes dont 1 inspecteur général autochtone, 2 inspecteurs adjoint, 18 capitaines sont autochtones, 26 commandants soit autochtones et enfin 95 escadrons soit autochtones.

2.2. L’Echantillon de recherche

Un échantillon peut être compris comme un nombre d’individus réduit qui a été extrait de la population où au problème poser. C’est ainsi que notre échantillon est composé de 45 individus dont 15 piétons, 15 chauffeurs et 15 police de circulation routière situe dans la tranche d’âge différente et fonction différente.

Nous nous sommes appuyés sur la méthode d’échantillonnage aléatoire elle a consisté à interroger quelques piétons, quelques chauffeurs et quelques policiers de circulation routière la même probabilité d’être choisie dans l’échantillon.

Tableau 2 : Voici comment se présente notre échantillon ?

NATIONALITE SEXE FONCTION TOTAL
Autochtones Masculin Chauffeurs 13
Autochtones Masculin & féminin Piétons 13
Autochtones Masculin & féminin Police de circulation routière 13
TOTAL 39

Ce tableau, nous montre que l’effectif total de notre échantillon est de 39

enquêtés dont 13 chauffeurs qui sont tous autochtones, 13 piétons tous autochtones et 13 autres policier de circulation routière qui sont autochtones.

Nous tenons à vous informer que notre échantillon était de 45 enquêtes, mais vue la mortalité de 6 sujets nous sommes restés avec 39 enquêtés.

2.3 METHODE DE RECHERCHE

Dans notre investigation, nous nous sommes servi des méthodes d’enquête

psycho-sociale et descriptive, soutenues par les techniques : l’entretien, le questionnaire et le documentaire.

La méthode descriptive, nous a permis de décrire certaines causes des accidents

de circulation routière et ses mesures préventives élaborée par la police de circulation routière pour avoir affirmé l’utilisation de cette méthode, car elle nous aide à décrire le fait constaté sur le terrain à l’occurrence la fréquence des accidents sur le tronçon Kenya centre-ville.

2.4 TECH NIQUES DE RECHERCHE

  • La technique documentaire nous a permis de recueillir les informations relatives aux codes de la route au bureau de la police de circulation routière.
  • La technique de l’entretien nous a permis d’entrer en contact directe avec notre échantillon pour obtenir les données indispensables à notre travail.
  • Le questionnaire est un instrument ayant consisté à administrer un certain nombre des questions portant sur le thème abordé dans notre travail.

2.5. DETERMINATION DES THEMES

Cette phase consiste à déterminer les axes, les aspects et paramètres qui font l’objet de chaque question du questionnaire, voici les indicateurs ou variables retenues ;

a) Les éventuelles causes des accidents de circulation routière sont :

  • L’excès de vitesse ;
  • Le non contrôle technique de véhicule ;
  • La défectuosité de pneus
  • L’absence de tracer sur la route ;
  • Les difficultés des manœuvres ;
  • La route glissante ;
  • Le manque de port de ceinture ;
  • Le comportement imprudent ;
  • Le moteur en voie de segmentation ;
  • Le mauvais concept d’un rond-point ;
  • L’ivresse au volant ;
  • Le manque d’espace réservé au piéton ;
  • Le coup circuit des câbles d’électriques alimentant le tableau de bord ;

b) Les stratégies de prévention des accidents de circulation routière sont :

  • Multiplier les signons lumineux ;
  • Décourager le dépassement des véhicules ;
  • Sensibiliser régulièrement l’entretien des véhicules ;
  • Demandé aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie ;
  • L’autogérence de stress émotionnel ;
  • Renforcer l’éclairage public ;
  • Elargir la dimension des avenues ;
  • Le conseil sur le mauvais stationnement ;
  • Les interpeller sur la conscience professionnelle au sujet de la mauvaise décision.

3. Résultats de la recherche

3.1. Présentation et analyse des données

Comme nous venons de l’annoncer, nous avons axé notre attention à la source

des accidents de circulations routière. Les réponses que nous avons obtenues sont variées en rapport avec la forme d’Items auxquels nos sujets ont répondues. Etant donné que nous sommes dans l’obligation de nous confirmer aux exigences scientifique. Dans cette logique nous avons construit trois tableaux en fonction des catégories des sujets qui ont été interrogés sur les causes à la base des accidents routières ainsi que sur les stratégies contre la survenue des accidents de circulation routière sur les tronçons Kenya centre-ville.

Tableau 3.3 LES SOURCES DES ACCIDENTS SELON LES CHAUFFEURS

Numéros désignation fréquences
1. le manque de bougies alimentant la batterie

2. la route glissante

3. le manque de séparateur

4. le moteur envoie de segmentation

5. l’absence de casse vitesse

6. le manque de canalisation de flaque d’eaux

7. le manque de port de ceinture

8. le manque d’espace relevée aux piétons

9. la mauvaise conception d’un rond-point

10 le non contrôle technique de véhicule

11. la défectuosité de pneus

12. l’imprudence des piétons

13. les fausses manœuvres

14 le coup circuit des câbles électroniques alimentation

15. l’excès de vitesse

16. l’ivresse au volant

17. l’inexpérience

3

4

4

4

5

5

6

6

7

9

9

9

10

11

12

13

13

Total 130

Il ressort de ce tableau neuf causes d’accidents qui sont le plus citées par les chauffeurs. Nous les avons détectés au moyen de l’indice central médian qui a permis de classer les multiples causes évoquées par nos sujets en moitié inférieure et supérieure. A partir de l’ordre croissant, le médian est = 6,5 cela étant, ce sont les causes suivantes :

La défectuosité des pneus, Le moteur en voie de segmentation, Le manque de canalisation de flaque d’eau, Les fausses manœuvres ; Mauvaise conception de rond-point t ; L’imprudence des piétons ; Le coup circuit des câbles électriques alimentant le tableau de bord, L’ivresse au volant ; L’inexpérience.

Notre attention a aussi été orientée vers les agents de la police de circulation routière afin qu’ils nous indiquent les origines des accidents de circulations routière, à travers leurs réponses aux questions posées, nous avons construit le tableau suivant :

Tableau 3.4 Les causes des accidents selon les agents de la police de circulation routière.

Numéros désignation fréquences
1. la mauvaise conception d’un rond-point

2. le manque de séparateur

3. le non contrôle technique de véhicule

4. L’absence de tracer sur la route

5. l’absence de casse vitesse

6. la route glissante

7. le manque de port de ceinture

8. le manque d’espace réservé aux piétons

9. la défectuosité de pneus

10 le moteur envoie de segmentation

11. le manque de canalisation de flaque d’eaux

12. les fausses manœuvres

13. l’imprudence des piétons

14 le coup circuit des câbles électriques alimentation

15. l’excès de vitesse

16. l’ivresse au volant

17. l’inexpérience

1

2

3

4

5

6

6

6

7

7

11

11

11

12

13

13

Total 125

Il ressort de ce tableau neuf causes d’accidents qui sont les plus citées par les agents de la police de circulation routière.

La défectuosité des pneus , Les moteurs en voie de segmentation ; Le manque de canalisation de flaque d’eau ; Les fausses manœuvres, L’imprudence des piétons ; Le coup circuit des câbles électriques alimentant le tableau de bord ; L’excès de vitesse ; L’ivresse au volant ; L’inexpérience.

Nous les avons détectées au moyen de l’indice central médian qui a permis de classé la multiple cause évoquer par nos sujets en moitié inférieur et supérieur à partir du médian qui est de 6,67.

Nous avons aussi interrogé les piétons ou les passages. Selon eux les causes des accidents de circulation routière sont celles qui sont dans ce tableau.

Tableau 3.5 Les sources d’accidents selon les piétons

Numéros désignation fréquences
  1. Le manque de port de ceinture
  2. Le manque de séparateur
  3. Le manque de canalisation de flaque d’eaux
  4. La route glissante
  5. L’absence de casse vitesse
  6. Le non contrôle technique de véhicule
  7. L’ivresse au volant
  8. L’absence de casse vitesse
  9. Le manque d’espace relevée aux piétons
  10. L’inexpérience
  11. Les fausses manœuvres
  12. Le court-circuit des câbles électriques
  13. L’excès de vitesse
  14. L’imprudence des piétons
  15. L’ivresse au volant
  16. L’inexpérience
4

4

4

5

6

6

7

7

8

10

10

10

11

11

12

14

Total 124

Ce tableau nous renseigne qu’il y a sept causes d’accidents qui sont les plus cités par les passages en rapport avec le médian qui vaut 7.

L’inexpérience ; Les fausses manœuvres ; Le coup circuit de câble électrique alimentant le tableau de bord ; L’excès de vitesse ; L’imprudence des piétons ; L’ivresse au volant et enfin l’inexpérience. 3. Les fausses manœuvres

Peut-être à la base des accidents de circulation routière dans le sens ou le conducteur, non expérimenté et dans le cas de recouvrement forcé un chauffeur n’étant pas en ordre avec le contrôle technique, la vignette, l’assurance etc….

Pousserait les chauffeurs moins formés à procéder par une fausse manœuvre pour fuir, ou échapper à ses règlements et peut aboutir à des accidents de circulation routière. D’après la convention signée à Genève le 30 septembre 1957 dans le cadre de l’ONU, l’insiste sur la formation de base qui est exigée pour tous les transports.

En France des formations spécialisées qui sont au nombre de 4 plus 2 formations spécifiques, signalons que les conducteurs de la circulation routière, doivent suivre dés recyclages de la formation des bases et des spécialisations et rassurer les examens correspondants pour lutter contre les accidents en cas des faux manœuvres.

  1. L’imprudence des piétons

Selon l’institut national de recherche sur les transports et leurs sécurité (2002, p.62) est important aux autres par leurs style de conduite face aux piétons il y a d’abord la disposition à tester ses propres limites, car les jeunes conducteurs trouvent important de les tester en conduisant, quant au passagers : les comportements d’un jeune conducteur est influencé par les passagers du même âge.

  1. L’excès de vitesse

Selon Michèle Guilbat (2013, p. 13) dit que la plupart d’accidents ; ont eu lieu pendant les tranches horaires de 7 à 9 heures de 17 à 21 heures c’est à dire aux heures de circulation intense avec 42%; la part des accidents dus à la vitesse est la plus élevée pendant la nuit est de 46% des accidents corporels dans des visages.

Pour ce travail, nous disons que l’excès de vitesse, peut être à la base des accidents de circulation routière dans les sens ou les chauffeurs conduisent au-delà de leur limite, un hasard peut lui arriver, et lorsqu’il conduit à vive vitesse, il perd l’équilibre au volant. Il y a plusieurs causes, mais la cause principale c’est la cause économique pour la maximisation de recette (versement).

  1. L’ivresse au volant

Pour nous, peut être à la base des accidents de circulation routière, dans le sens ou, l’alcool, c’est l’ennemie du système nerveux qui a des effets sur le système nerveux par cette prise de stupéfiant, l’ivresse a de conséquence telle que le redressement de la vision ; la perturbation motrice, la perte de la connaissance, qui conduit à des actes inconscientes, la perte de mémoire, ça crée aussi l’hypovigilance donc la baisse de la vision.

  1. L’inexpérience

Peut-être à la base des accidents de circulation, routière dans la mesure où par le non-respect de règle du code de la route, l’apprentissage sur l’état, mauvaise formation.

Selon NICOLAS CLABAUX ET DOMINIQUE FLEURY (2009, p.825),

Un conducteur qui n’a pas d’expérience est censée de suivre la formation spécifique de base, car un personnel qualifié et une sécurité optimale. Parce que cette formation a pour objectif essentiel ; la sensibilisation aux risques présentés par les formateurs lors des accidents de circulation routière; l’acquisition de notion indispensable pour assurer la perception des accidents et la mise en œuvre, des mesures de sauvegardé qui pourraient s’avérer nécessaires pour eux-mêmes et pour l’environnement.

  1. La défectuosité de pneus ;

Peut-être à la base des accidents de circulation routière, lorsque les pneus d’un véhicule deviennent défectueux, pendant que, ce véhicule se trouve dans la circulation, cela amène souvent aux accidents du fait que les pneus peuvent connaitre soit une crevaison, soit se détacher du véhicule, lors de la haute vitesse par le chauffeur qui est obligé d’arrêter brusquement sans signaler, le derrière, tout comme il peut être dérouté directement sans pour autant maitriser d’arrêter ce véhicule.

  1. Les manques de canalisation de flaque d’eau

Peut-être à la base des accidents de circulation routière dans le sens ou l’absence d’une canalisation de flaque d’eau pour la protection routière s’avère importante dans la mesure où ces flaques d’eau d’installant dans les routes en les détruisant, par manque de canal dans lequel ces flaques d’eau peuvent se jeter facilement et libérer la route , dans laquelle, les véhicules sont obligés de passer.

  1. Le non contrôle technique de véhicule

Une voiture qui n’a pas connue, un contrôle technique, peut connaitre en plaine circulation une panne de système de direction (volant).

Selon pierre Favre (2008, p.8) le but annoncé d’améliorer la sécurité de la circulation routière, et du véhicule dispose de son propre système de légitimation, puisque le pouvoir qu’elle exerce l’est au nom d’une compétence technique dont elle revendique la propriété, voire le monopole, système qui comme la montre pierre ;

Puis nous disons qu’une voiture peut connaitre, une panne de système de freinage et aussi une voiture qui a une panne de feu de signalisation peut connaitre un accident de circulation dans le sens où la voiture n’est-ce pas communiqué a d’autre voiture, dans le cas où il veut prendre de direction ou s’arrêter.

En parcourant, attentivement ce graphique, nous avons dégagé les moyens communs des mesures préventives qui sont évoquées à la foi par les chauffeurs, les agents de la police de circulation routière et les passagers ici appelés piétons.

Les conséquences des accidents de circulation routière qui se sont produit de 2016 à 2017 et leurs incidences moyennes annuelles de décès, des blessures et des dégâts matériels selon les pronostics.

Tableau N° 3.6 :

Numéros Date Heures Usagers en cause Lieux Conséquences Causes
1. Le 04.07.2016 16h 30’ Le moto boxer contre un camions Fuso / matri :0189AA/05 Kenya Motocycliste mort surplace

DM : néant

LC : important

Excès de vitesse et imprudence au volant
2. Le 05.07.2016 12h00’ Un mini bus Toyota/7379AJ/05 /05 contre un piéton Ville LC : blessures (piéton) sur la cheville

DM !: néant

Fausses manœuvres et refus d’obtempérer
3. Le 21.07.2016 20h00’ Une voiture Carina /7804KJ/05 contre deux voitures et trois piétons Kenya LC : blessures de piétons

DM : Important

Excès de vitesse mauvais dépassement
4. Le 09.08.2016 11h 46’ Un camion max (sp) contre un motocycliste Ville LC : le motocycliste meurt surplace

DM : important

Fausses manœuvres
5. Le 31.05.2017 20h50’ Un bus yotang/7620AK/05 contre une moto boxer Kenya LC : motocycliste décédé

DM : très important

Mauvais dépassement, excès de vitesse inattention
6. Le 10.06.2017 21h15’ Un véhicule seul contre un camion/8727AG/05 Ville LC : néant

DM :très important

Excès de vitesse, ivresse au volant
7. Le 22.09.2017 19h45’ Un camion contre deux piétons (sp) Kenya LC : mort et blessures des piétons

DM : très

Inexpérience,

ivresse au volant

Ce tableau ci-dessus représente les accidents enregistrés et traités au bureau technique de la police de circulation routière ville de Lubumbashi.

L’officier de la police judicaire de service est désigné par le chef de bureau pour constater le fait d’un accident. Ce dernier descend sur lieu pour constater le fait.

Les usagers en causes ça peut être un véhicule contre véhicule, ou un véhicule contre piéton ou humain.

C’est pourquoi le tableau représente les usagers en causes, les dates, les lieux et les heures dont lesquelles les accidents se reproduisent.

Les dégâts matériels ainsi que les lésions corporelles qui surgissent lors de la production de ses accidents de circulation routière sont prise en compte selon les statistiques journalières, manuelles, trimestrielles et annuelles. Nous vous informons que la liste que nous présentons est illustrative, mais pas exhaustive.

A propos de la deuxième composante de notre recherche, nous présentons les moyens de perception d’accidents qui nous ont été fournis par les trois catégories.

3.7. Les stratégies de prévention des accidents de circulation routière selon les chauffeurs

Numéros désignation fréquences
  1. Demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie 13
  2. L’auto gérance de stress émotionnels 13
  3. L’interprétation sur la conscience professionnelle 15
  4. Renforcer l’éclairage publique 17
  5. Conseil sur le mauvais stationnement 17
  6. Demande aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie 18
  7. Multiplier le signal lumineux 18
  8. Décourager le dépassement de véhicule 18
  9. Elargir la dimension des avenues
TOTAL 148

Ce tableau, nous renseigne qu’il y a six stratégies de prévention citées par nos sujets et qui sont dans la moitié supérieure à partir du médian qui est de 16,75. Il s’agit de renforcer l’éclairage public ; conseil sur le mauvais stationnement, demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie ; multiplier les signaux lumineux, décourager le dépassement de véhicule et en fin élargir la dimension des avenues.

Nous les répartissons en trois catégories en rapport avec notre hypothèse de recherche :

    • Les stratégies humaines sont : le conseil sur le mauvais stationnement, le découragement du dépassement de véhicule.
    • Stratégies techniques : demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie,
    • Stratégie environnementale sont : renforcement de l’éclairage publique ; multiplication des signaux lumineux, l’élargissement de la dimension des avenues.

Tableau 3.8. Les stratégies de prévention des accidents de circulation routière selon les agents de la police de circulation routière.

Numéros désignation fréquences

    1. Demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie 9
    2. Conseil sur le mauvais stationnement 11
    3. Renforcer l’éclairage publique 12
    4. L’auto gérance du stress émotionnel 15
    5. Décourager le dépassement de véhicule 18
    6. Interpeler sur la mauvaise décision 18
    7. Décourager le dépassement de véhicule 21
    8. Multiplier les signaux lumineux 21
    9. Imposer régulièrement l’entretien de véhicule 21

Total 144

Il ressort de ce tableau cinq mesures préventives qui sont dans la moitié supérieur à partir du médian de 17,75 et qui sont citées par les agents de la police de circulation routière. Il s’agit de : décourager le dépassement de véhicule, élargir la dimension des avenues, interpeler sur la mauvaise décision, décourager le dépassement de véhicule et enfin imposer régulièrement l’entretient de véhicule.

Tableau 3.9. Les stratégies de prévention des accidents de circulation routière, chez les passagers ici nommé piétons

Numéros désignations fréquences

    1. Renfoncer l’éclairage publique 10
    2. L’auto gérance de stresse émotionnelle 15
    3. Conseil sur le mauvais stationnement 15
    4. Décourager le mauvais dépassement de véhicule 18
    5. Imposer régulièrement l’entretien de véhicule 18
    6. Elargir la dimension des avenues 19
    7. Demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie 19
    8. Les interpelé sur la mauvaise décision 21
    9. Multiplier les signaux lumineux 26

Total 161

Il ressort de ce tableau que les mesures préventives proposées par les passagers sont 9 : renforcer l’éclairage publique, l’auto gérance de stresse émotionnelle, le conseil sur le mauvais stationnement, décourager le mauvais dépassement de véhicule, imposer régulièrement l’entretient de véhicule, élargir la dimension des avenues, demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie, les interpeler sur la mauvaise décision et enfin multiplier les signaux lumineux.

Parmi ces stratégies, il y a quatre qui sont les plus cités parce que le médian est de 18,25

    • Elargir la dimension des avenues ;
    • Demander aux chauffeurs de vérifier l’énergie électrique dans la batterie ;  Les interpeler sur la mauvaise et en fin multiplier les signaux lumineux.

Comme dans le cas précèdent, nous départageons les stratégies en trois catégories selon notre hypothèse de recherche.

    • Les stratégies humaines sont : découragement le dépassement des véhicules, interpellation sur la mauvaise décision ; le découragement du dépassement des véhicules ;
    • Les stratégies techniques : l’imposition régulière de l’entretien du véhicule ;  Les stratégies environnementales sont : l’élargissement de la dimension des avenues.

3.2 Il est de notre devoir d’expliquer à présent comment chacun de ces moyens préventifs donne lieu à une mesure contre la survenue des accidents de circulation routière.

      1. Renforcer l’éclairage public

En cas de prévenir les accidents, nos sujets ont proposé de renforcement l’éclairage public qui permet aux piétons de mieux percevoir la distance du véhicule stationné pour cause d’une panne.

Selon l’institut Bruxellois pour la gestion la gestion de l’environnement (2008, p10) le renforcement de l’éclairage publique permet aux chauffeurs et aux groupes qui s’occupent de ces différentes installations, tels que les parkings, les airs d’évolution, les zones d’accès de façons répartie sans zone d’ombre ni l’absence doivent également être dotés d’une signalisation claire et visible pour éviter, les accidents même pendant la nuit.

      1. L’auto gérance de stress émotionnel ;

Prévient les accidents de circulation routière dans la mesure où elle permet aux chauffeurs de maintenir ses états émotifs ou dans les cas contraire et de ne pas conduire.

Mais selon HANSSELYE cité par TSHILONDA KASOLA (2015 , p32) que les stress est comme « la réponse non spécifique que donne le corps à toute demande qui lui est faite et nous recommande d’expérimenter déjà des programmes de prévention et de traitement du stress pendant la profession, réagir par le stress positif car la personne fait face au stress et qu’elle a une réaction adéquate, harmonieuse adaptée, mesurée proportionnellement à la situation ».

      1. Le conseil sur le mauvais stationnement

Prévient aux conducteurs dans le sens où ceux-ci sont avisés de ne plus mal stationner à la prochaine fois.

Selon les associations françaises du transport routier de matière dangereuse ( 1992,p1) le stationnement est règlementés des que sa durée de passe 2 heures, cependant entre 2 heures et 12 heures, la stationnement doit être effectué hors agglomération, a plus de deux mètres de tout lieu habité ou de tout établissement sous réserve qu’il ait lieu dans un dépôt soumis à la réglementation des installations classées ou dans un parc surveillé.

      1. Le mauvais dépassement de véhicule :

Est compris comme une mesure préventive dans la mesure où les conducteurs sanctionnés, par les agents de la police de circulation routière de ne plus faire le mauvais dépassement à la prochaine.

Selon l’arrêté du 5 Décembre 1996 qui a remplacé le règlement pour le transport en matière de circulation routière en Français, insiste sur le mauvais dépassement de véhicule ont beaucoup de conséquence. Qu’un conducteur mal protéger par se divers équipements tel que la cale, les deux signaux d’ave ratissent auto porteuse ou faux de couleur arrange clignotant indépendant du système électrique, un baudrier ou un vêtement fluorescent pour chaque membre d’équipage, une lampe de poche, une protection respiratoire pour le gaz routier et toxiques etc… Doivent être respectés pour éviter la survenu des accidents de circulation routière

      1. Sensibiliser régulièrement l’entretient de véhicule

Prévient les accidents de circulation routière les sens ou ça permet au véhicule de ne pas connaitre des pannes brusques en pleine route.

D’après Denise BERGER (1992, p 8) pour l’efficacité de l’entretient journalier des véhicule dans le domaine de la sécurité routière, un véhicule doit être examiné journalier ment avant qu’il soit mise en pratique sur la quantité de rapport, études et analyses consacrés aux questions techniques du véhicule à l’ordre du jour.

      1. Elargir la dimension des avenues,

Parce que à ce jour, certains accidents, surtout de passager devant leur parcelle est faute d’une distance considérable, d’eau moins, 15 mettre entre le domicile ou la résidence, question de s’imprégner et d’intérioriser toutes les mesures préventives, élargissement des routes permettant aux piétons d’avoir un espace qui leur eux réservé aux chauffeurs sa permet aussi aisément le dépassement sans inquiétude.

Selon le rapport sur l’environnement routier publié en harmattan (1992, p 75-92) dans sa revue nous parle l’environnement dans lequel doit circuler les véhicules comprend quatre critères de performance à soir ; l’installation routière, le sol, l’éclairage et le feu de signalisation : le sol doit être suffisamment résistant, plan, exempt de tout saillies ou autres obstacles non glissant.

Les installations routières doivent être propres et entretenues, car une route sans aucune installation, panneaux de signalisation, peut provoquer les accidents. Hors ce rapport sur l’élargissement des routes intéressent plusieurs spécialistes et d’adressent sur un large public mais en particulier aux ingénieurs, aux planificateurs, aux professionnels de l’application de la loi, aux professionnels de la santé public et aux éducateurs qui sont chargé d’améliorer la sécurité des piétons au niveau local et international. Bien qu’il puisse être utiliser au niveau national, ce rapport est conçu pour les unités géographique et administrative, internationales ( provinces ou Etats, districts, municipalités, quartiers et communautés) il s’adresse en second lieu aux décideurs et responsables gouvernementaux ainsi qu’aux organisations non gouvernementales qui donnent les orientations générales sur la prévention et la sécurité routière, le transport et l’aménagement du territoire contre la survenu des accidents.

      1. L’interprétation des chauffeurs sur la mauvaise décision

Permet de prévenir les accidents de circulation routière dans la mesure où on permettrait aux conducteurs interpellés déjà dans le code de la route, et d’autres chauffeurs qui ont les idées irrationnelles, contre les agents de la police de circulation routiers face au contrôle sur les vies publiques de ne plus le faire.

D’après state de la police de grand ducale (2011, p35), ces statistiques nous montrent comment l’interpellation sur la mauvaise décision prise souvent pour certains chauffeurs, fait apparaitre que, les nombres d’accidents corporels diminuent avec l’accroissement et la densité de la circulation, ce qui explique vraisemblablement par une baisse des vitesses limité par la densité. C’est donc sans surprise que seulement 21% des accidents corporels en cas de circulation dense résultent du facteur vitesse contre 35% des accidents en densité faible.

      1. Multiplier les signaux lumineux

Permet de prévenir les accidents de circulation routière dans la mesure ou ça permet de réguler la circulation routière en cas d’absence des agents de la police de circulation routière.

La multiplication des signaux lumineux sur la voie publique, parce que nous estimons que premièrement les signalisations sont insuffisante et ne sont pas respectés et par le routard et les chauffeurs, ce dernier viennent stationner sur les bandes passantes de passagers des piétons. Permet encore aux conducteurs de voir tout mouvement de feu pour s’arrêter et laisser aux piétons de traverse la voie publique, les défections routières et aussi aux piétons de situer et de voir le véhicule et d’en préciser la distance.

Interprétation des résultats

A Présent, nous confrontons, chaque stratégie de prévention aux causes des accidents de circulation routière, susceptible d’être éradiqué par ces moyens de prévention communes qui nous ont été fournis par nos sujets interroges : les chauffeurs, les agents de la PCR et les piétons.

Il s’agit de :

    1. Renforcer l’éclairage public ;
    2. L’auto gérance de stress émotionnel ;
    3. Conseil sur le mauvais stationnement ;
    4. Décourager le mauvais dépassement ;
    5. Imposer régulièrement l’entretien de véhicule;
    6. Elargir la dimension des avenues;
    7. Demander aux chauffeurs de vérifier, l’énergie électriques dans la batterie ;
    8. Les interpeler sur la mauvaise décision et enfin multiplier les signaux lumineux.

En ce qui concerne le renforcement d’éclairage public, aider les conducteurs qui conduisent pendant la nuit a bien percevoir d’abord le séparateur, de percevoir la route si elle est glissante et aussi de mieux percevoir, le casse vitesse érigé sur la route et aux piétons de mieux percevoir la distance du véhicule pendant la nuit, avant de traverser la route.

Par rapport à l’auto gérance de stress émotionnelle, contre les fausses manœuvres et l’excès de vitesse, permettrait aux chauffeurs de ne pas faire les fausses manœuvres sur la route, de ne pas conduire à une vitesse excessive et aussi de n’est pas s’enivrer au volant.

Le conseiller sur le mauvais stationnement, contre l’inexpérience de certains chauffeurs, permettrait de lutter contre ceux-ci car certains chauffeurs appelé de placeurs de véhicule qui ont appris leur métier sur l’état, bien qu’ils conduisent et qui peuvent même avoir des pièces, mais ils ne sont pas passé. Par une auto-école et cela s’exprime par un non-respect de règle de code de la route.

Quant au découragement de mauvais dépassement de véhicule face à l’excès de vitesse et a l’inexpérience permettrait de lutter contre celles-ci car l’excès de vitesse. Le conducteur qui fait le déplacement a besoin d’une vitesse supérieure à celle de son prédécesseur.

Quant à l’inexpérience, un chauffeur inexpérimenté peut faire le dépassement sans tenir compte des règles du code de la route.

Imposer régulièrement l’entretien des véhicules face au coup circuit de câble ; permettrait aux chauffeurs de lutter contre ce coup circuit de câbles électriques dans la mesure où l’entretien du véhicule préviendrai de défaillance brusques à venir des câbles électriques, pendant la circulation routière du véhicule.

Élargir la dimension des avenues, l’élargissement de la dimension des avenues, nous permettrait de combattre, l’imprudence des piétons dans le sens ou de construire de passage piétons.

Les interpelés sur les mauvaises décisions, l’interpellation des chauffeurs sur les mauvaises décisions

Permettrait de lutter contre les fausses manœuvres, dans la mesure où dans le cas de recouvrement forcé, un chauffeur n’étant pas en ordre avec le contrôle technique, l’assurance etc… Pousserait les chauffeurs à faire une fausse manœuvre.

Quant à l’excès de vitesse, un chauffeur, ayant connu un défis (faute) préfèrerait d’augmenter la vitesse, pour échapper à la poursuite policière, quant à l’ivresse au volant, un chauffeur n’étant en ordre, avec certains document préférerait de s’en enivré pour échapper aux contrôles de diffèrent service de transport l’ors de discussion (échange).

Nous passons, présent, a la description des stratégies de prévention des accidents de circulation routière mise en pratique sur le tronçon Kenya centre-ville. A certains endroits, nous avons constaté que les lampes protectrices sont implantées, par exemple l’avenue Sendwe en ville, l’avenue route Munama a la Kenya, mais donc les lampes protectrices sont implantées sur l’avenue du marché et ne fonctionne plus.

Pour ce qui concerne l’auto gérance du stress émotionnel, bon nombre des chauffeurs n’est gère pas leurs stresse émotionnelle, car cela s’exprime par plusieurs facteurs tell que, l’ivresse au volant, l’excès de vitesse, la nervosité. . .

  • Puis nous avons constaté que les routes sont étroites par rapport à l’intensité de la circulation.
  • Quant à la mauvaise décision, nous avons constaté qu’il y a manque de collaboration entre chauffeurs et agents de la police de circulation routière, et ceux-ci aboutissent à de cas de suicidaire. Comme mauvais résultats.
  • Pour ce qui concerne les signaux lumineux, nous avons constaté qu’à beaucoup d’endroit, il n’y a pas de signaux lumineux, c’est ce qui justifie la présence des agents de la police de circulation routière pour compenser cette absence.
  • L’absence de casse vitesse, nous avons remarqué, qu’a beaucoup d’endroit sur le tronçon Kenya centre-ville les casses-vitesse qui étaient érigées sont presque inexistantes.

Multiplier les signaux lumineux: la multiplication des signaux, lumineux,

compenserait a l’absence de casse vitesse dans la mesure, permettraient de réguler la circulation routière, l’imprudence des piétons: les signaux lumineux permettraient aux piétons de traverser aisément la route l’ors de l’attente des véhicules, l’excès de vitesse, les signaux lumineux permettraient aux conducteurs de réduire la vitesse a quelque mettre prêt de l’endroit où les signaux sont implantées et de percevoir, donc la couleur si c’est rouge il s’arrête et si c’est verte il continue sa route. Nous remarquons que nos objectifs sont atteints,

Notre hypothèse elle est confirmée parce que nos sujets interrogés nous ont

fourni les informations que nous leurs avons suggérées sur les mesures préventives contre la survenue des accidents selon leurs catégories de trois groupes et facteurs différents.  Les stratégies humaines sont :

  • L’auto gérances de stress émotionnelle ;
  • Le conseil sur le mauvais stationnement
  • Décourager les chauffeurs sur le mauvais dépassement
  • Les interpeler sur la mauvaise décision  Les stratégies techniques sont:
  • Imposer aux chauffeurs l’entretien régulier de véhicule
  • Demander aux chauffeurs de vérifier 1’énergie électrique dans la batterie.  Les stratégies environnementales sont :
  • Renforcer l’éclairage public
  • Élargir la dimension des avenues
  • Multiplier les signaux lumineux

CONCLUSION

Nous voici au terme de notre recherche, rappelons-le elle a porté sur : « stratégies de prévention des accidents de circulation routière sur le tronçon Kenya centre-ville ». Une seule préoccupation a été soulevée dans cette étude : ainsi, nous nous sommes posé la question suivante : quelles sont les stratégies de prévention des accidents de circulation routière envisagés dans la ville de Lubumbashi, plus particulièrement sur le tronçon Kenya centre-ville ?

Notre hypothèse de travail était que, les stratégies de prévention des Accidents

de circulation routière peuvent êtres humaines, techniques et environnementales.

Pour les facteurs humains :

  • L’auto gérance de stress émotionnelle,
  • Les conseils sur le mauvais stationnement,
  • Interpellation des chauffeurs sur la mauvaise décision. Quant aux facteurs techniques :
  • L’entretien régulier de véhicule
  • La vérification de l’énergie électrique dans la batterie et le contrôle technique.

Pour les facteurs environnementaux

  • Le renforcement de l’éclairage public
  • Elargir la dimension de l’avenue
  • Multiplier les signaux lumineux Cette démarché vise les objectifs ci-après :
  • Déterminer les stratégies de prévention des accidents de circulation routière sur le tronçon Kenya centre-ville
  • Préconiser d’autres solutions adéquates à ces problèmes en donnant quelques lignes directrices a titre du conseil.

Pour parvenir à mettre à l’épreuve notre hypothèse et atteindre nos objectifs, nous avons utilisé la méthode d’enquête psycho-sociale et la méthode descriptive pour la récolte des données nous y avons associé les techniques suivantes :

  • Documentaire de l’entretien et celle du questionnaire

Concernant les traitements des données, nous les avons détectés au moyen de l’indice central médian test (statistique descriptive).

Après analyse et interprétation des données, nous sommes arrivés aux résultats suivants: Les stratégies des préventions contre la survenue de ces accidents de circulation routière que nous pouvons amener comme contribution sont les suivantes : l’introduction d’un cours à caractère psychologique dans le programme inscrit dans les autoécoles, l’introduction du code de la route dans le programme d’enseignement national, l’octroi des permis de conduire aux chauffeurs qui sont formé dans les auto-écoles reconnues par l’état tel que l’institut national de préparation professionnelle en sigle (INPP), cité des jeunes et auto-écoles Edevina, la réorganisation du service de cadastre dans la planification et le respect de limite routière dans les nouveaux quartiers, la construction et la réhabilitation des parking, la réinsertion de caméras de surveillance sur le parcours routiers, etc.

Par rapport à l’auto gérance de stress émotionnel, contre les fausses manœuvres et l’excès de vitesse, permettrait aux chauffeurs de ne pas faire les fausses manœuvres sur la route, de ne pas conduire à une vitesse excessive et aussi de n’est pas s’enivrer au volant.

Le conseiller sur le mauvais stationnement, contre l’inexpérience de certains chauffeurs, permettrait de lutter contre ceux-ci car certains chauffeurs appelé de placeurs de véhicule qui ont appris leur métier sur l’état, bien qu’ils conduisent et qui peuvent même avoir des pièces, mais ils ne sont pas passé, par une auto-école et cela s’exprime par un non-respect de règle de code de la route.

Quant au découragement de mauvais dépassement de véhicule face à l’excès de vitesse et à l’inexpérience permettrait de lutter contre celles-ci car l’excès de vitesse. Le conducteur qui fait le déplacement a besoin d’une vitesse supérieure à celle de son prédécesseur.

Quant à l’inexpérience, un chauffeur inexpérimenté peut faire le dépassement sans tenir compte des règles du code de la route.

Imposer régulièrement l’entretien des véhicules face au coup circuit de câble ; permettrait aux chauffeurs de lutter contre ce coup circuit de câbles électriques dans la mesure où l’entretien du véhicule préviendrai de défaillance brusques à venir des câbles électrique, pendant la circulation routière du véhicule.

Élargir la dimension des avenues, l’élargissement de la dimension des avenues, nous permettrait de combattre, l’imprudence des piétons dans le sens ou de construire de passage piétons.

Les interpelés sur les mauvaises décisions, l’interpellation des chauffeurs sur les mauvaises décisions permettrait de lutter contre les fausses manœuvres, dans la mesure où dans le cas de recouvrement forcé, un chauffeur n’étant pas en ordre avec le contrôle technique, l’assurance… pousserait les chauffeurs à faire une fausse manœuvre.

Quant à l’excès de vitesse, un chauffeur, ayant connu un défis (faute) préfèrerait d’augmenter la vitesse, pour échapper à la poursuite policière, quant à l’ivresse au volant, un chauffeur n’étant en ordre, avec certains document préférerait de s’en enivré pour échapper aux contrôles de diffèrent service de transport l’ors de discussion (échange).

BIBLIOGRAPHIE

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  • DENIS BERGER (1992), l’efficacité de l’entretien technique, éd. ancienne en France, Paris.
  • FREDERICK PECHENARD (2005) prévention du risque routier, éd. nouvelle, en Belgique.
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Stratégies de prévention des accidents de circulation routière à Lubumbashi

QUALITE DE REMPLISSAGE DE FICHES CPN ET LEUR INTERPRETATION PAR LES INFIRMIERS POUR LA PRISE DE DECISION LORS DES ACCOUCHEMENTS DE LA ZONE DE SANTE MUMBUNDA DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

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Introduction

La fiche ou carte CPN est un outil essentiel à l’amélioration de la qualité de prise en charge de gestantes, des femmes dans le post-partum immédiat, du fœtus au cours du travail d’accouchement et des nouveau-nés. La sécurité du patient est un sujet qui doit être porté explicitement par le projet d’établissement et ses instances, dans le cadre d’un dispositif global de gestion des risques associé aux soins, tel que le prévoit la réglementation en vigueur. Le but était d’étudier l’utilisation de la fiche CPN, son interprétation et la prise décision après lecture de son contenue dans les maternités de la zone de santé mumbunda.

Méthodes : une étude descriptive transversale avec collecte prospective des données du 10 au 15 avril 2024 les données de janvier à mars 2023 soit trois mois de travail sur l’utilisation de la fiche CPN. Étaient exclues de cette étude, les accouchées n’ayant pas suivi les consultations prénatales dans ces maternités. La saisie des données a été faite sur le logiciel EPI Data et en Excel 13 puis analysées sur Microsoft Excel 13 et le logiciel IBM SPSS 25.0.

Résultats. : Pendant la période d’étude nous avons enquêtées sur 77 prestataires des soins et 210 fiches de consultation prénatales des accouchées. la disponibilité de la fiche CPN a été de 100%, le type de fiche CPN utilisait était à 47,1% des fiches non adaptée, 49,0% des fiches ont montré que tous les paramètres ont été explorés, 51,4% étaient des multigestes, 83,3% des accouchement était par la voie basse eutocique, 61,4% ont renseigné sur le risque de grossesse, tous le produits ont été administré avec une fréquence de 57,1% pour la prise en charge médicale, la vaccination antitétanique chez les femmes enceintes a révélé que 35,2% ont reçus 1 à 2 doses , 41,9% des mesures ont été bien renseigné, le respect de RDV à 91,0% par les accouchées, la majorité des prestataires n’ont pas renseigné sur les éléments de référence, 100% des prestataires enquêtés ont déclaré avoir la disponibilité de registre CPN dans leur formation sanitaire, 50,6% des fiches CPN sont remplis par les prestataires commis au poste, dont 45,5% sont des infirmiers de niveau A1, 98,7% des prestataires ont déclaré la disponibilité de carnet de référence dont 74,0% sont remplis par les médecins de service , 38,6% des accouchées ont réalisée plus de 4 visites de CPN , la corrélation des différents paramètres entre le nombre de CPN réalisé et l’appartenance de FOSA, le type de fiche et mesures préventives, les mesures préventives et le risque de la grossesse et enfin le risque de la grossesse et le mode d’accouchement ont montré qu’il existe une corrélation entre ces éléments car P est inférieur à 0.05. 90,5% des fiches dont l’image n’est pas floue, 88,1% des fiches sans de dégât, 90,0% des fiches sont lisibles, 57,1% des prestataires interprètent avec difficulté et que 41,5% donne une décision non conforme à l’interprétation du superviseur, et enfin la corrélation entre l’interprétation de la fiche et la prise de décision, il y ressort une corrélation très significative entre les deux paramètres car p est inférieur à 0.05.

Conclusion : La fiche de consultation prénatale est un outil facile à utiliser, sa vulgarisation et son remplissage et son interprétation correcte apporteront plus de rigueur dans la surveillance du travail d’accouchement et des suites de couches ce qui contribuera certainement à rehausser la qualité des services et la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

INTRODUCTION

Durant la grossesse, la femme doit être suivie médicalement par un personnel de santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande quatre visites obligatoires pour une grossesse d’évolution normale. Au cours de chacune d’elle un certain nombre de soins sont réalisés pour contrôler la bonne évolution de la grossesse (1,2).

Les consultations prénatales (CPN) constituent un des maillons importants de la continuité de soins des mères d’autant plus que près de la moitié des décès maternels serait directement liée à des soins insuffisants pendant la grossesse (1).

Etant un ensemble des soins de qualité qu’une femme reçoit au cours de la grossesse, en vue d’assurer une issue favorable pour elle-même et son (ses) nouveau-né(s), le suivi de la gestation chaque mois lors de la CPN contribue à la réduction des complications liées à une issue défavorable de l’accouchement (morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale) (3).

Les principales causes de ces décès sont les hémorragies, les infections, l’HTA et ses complications, les dystocies et les avortements pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité. L’accouchement étant un processus complexe dont il est essentiel de penser à fournir tout ce qui est nécessaire pour garantir que la mère et le nouveau-né reçoivent les soins les plus sûrs possibles (4).

La consultation prénatale révèle une importance capitale, notamment celle de donner le pronostic materno–fœtal de l’accouchement. C’est une synthèse du déroulement de la grossesse, l’orientation de la gestante vers une structure de bonne prise en charge en cas de pronostic réservé et enfin, de réaliser un dernier examen médical avant l’accouchement (5).

Toutes les informations recueillies lors de ces visites de consultation prénatale sont transcrites dans des documents notamment des cartes de consultation prénatale. Pour bien mener cette consultation, les prestataires sont sensés utiliser des outils de référence pour le suivi de gestation et la prise de décision au moment opportun pour l’avenir de la gestante (6). En République démocratique du Congo, l’outil standardisé pour le suivi de la femme en cas de grossesse se nomme la fiche de CPN (2).

Ainsi l’amélioration de la sécurité des patients est devenue une priorité croissante pour le programme de santé de la reproduction et les hôpitaux (7) . La fiche ou carte CPN est un outil essentiel à l’amélioration de la qualité de prise en charge de gestantes, des femmes dans le post-partum immédiat, du fœtus au cours du travail d’accouchement et des nouveau-nés (2,8).

Elle rappelle aux prestataires de santé les différentes étapes à ne pas oublier afin de donner les meilleurs soins possibles. La sécurité du patient est un sujet qui doit être porté explicitement par le projet d’établissement et ses instances, dans le cadre d’un dispositif global de gestion des risques associé aux soins, tel que le prévoit la réglementation en vigueur(7).

Cette fiche inclue l’identité du patient, vérifie les antécédents médicaux, chirurgicaux et obstétricaux , les nombres et la qualité de visites prénatales , la prise de traitement préventif intermittent et la vaccination, la dernière visite , la prise de décision pour l’accouchement et la sortie à la maternité (5,9).

Cependant, il arrive fréquemment que les données sur les visites de CPN ne soient pas ou soient incorrectement transcrites sur les cartes.

la standardisation de modèle de la fiche CPN diffère d’un pays à un autre ou d’une institution à une autre, c’est pourquoi l’organisation mondiale de la santé par les biais des experts a mis sur pied un modèle standard constitué des paramètres de surveillance de la grossesse, ce qui justifie les différentes formations que les professionnels devraient avoir pour mieux remplir et interpréter cet outil dans le but de réduire les complications obstétricales et périnatales (10,11).

Outre le remplissage de cette fiche, son interprétation par un personnel qualifié exige une certaine maitrise des paramètres afin de mieux aboutir à l’évolution favorable de la grossesse et offrir des soins complexes à la mère et son nouveau-né (12,13).

Dans le monde la proportion des femmes qui ont réalisé au moins quatre visites de CPN est de 64% avec des données non détaillé pour chaque CPN (1,3).

Si en Afrique la mortalité maternelle mérite une attention particulière, il se trouve que même après l’accouchement un nombre plus important des femmes trouvent leur vie fortement compromise. Dans le but d’améliorer la qualité de la prise en charge de la parturiente, de l’accouchée et du nouveau-né, l’OMS a lancé en 2012 la collaboration pour la liste de contrôle ou check-list pour un accouchement sécurisé. Compte tenu de ces éléments de fait, l’Organisation mondiale de la Santé avec la contribution d’infirmières, de sages-femmes, d’obstétriciens, de pédiatres, de médecins généralistes, d’experts de la sécurité des patients et des patientes du monde entier a établi la liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement pour aider les agents de santé à dispenser des soins de bonne qualité lors des accouchements en établissement de santé, depuis le moment où la mère arrive dans l’établissement jusqu’à celui où elle le quitte avec son nouveau-né (12).

En Afrique, la proportion des femmes qui ont réalisé au moins quatre visites de CPN est de 44% (13, 14,15}. En république démocratique du Congo, le nombre des femmes ayant bénéficier de quatre visites de CPN est 42,9% , pour la province du Haut – Katanga ce nombre s’élève à 49,6% (14).

La problématique en République Démocratique du Congo, réside du fait de nombre croissant de la mortalité maternelle et néonatale dans les structures étatiques et privées (3,15,16).

les interventions réalisés, la tarification forfaitaire dans les FOSA publiques, formation du personnel en soins obstétricaux essentiels (SOE) et en CPN recentrée; usage de traitement préventif intermittent TPI, la vaccination, la planification familiale et la promotion de la CPN à travers les relais communautaires (2,16).

Malgré ces interventions, les complications materno-fœtales lors de l’accouchement reste un problème majeur de santé publique bien que le taux de femmes ayant réalisé au moins quatre CPN est de 67,2% et 88 % comme taux des accouchements par les personnels qualifiés dans la zone de santé de Mumbunda (13,17) .

En effet, nous n’avons pas assez d’information pour expliquer la survenue des complications lors de l’accouchement chez les gestantes suivies normalement à la consultation prénatale pourtant si important pour l’aboutissement d’une issue favorable de l’accouchement ; Les données disponibles de la RDC traitant ce sujet sont presqu’inexistante, Raison pour laquelle nous voulons renouveler les informations pour la zone de santé Mumbunda. L’absence d’étude sur la qualité de remplissage, la bonne interprétation ainsi que la prise de décision à partir de contenues des fiches CPN par les prestataires des soins, nous a amené à initier ce présent travail avec comme question de recherche : « Est – ce que les infirmiers savent – ils remplir et interpréter les données des fiches de consultation prénatales pour une prise de décision lors d’accouchement » ? 

Ce manuscrit présente les résultats de deux analyses distinctes, mais liées, aux fiches de consultation prénatale, effectuées à partir de données recueillies lors d’une enquête à plusieurs étapes menées en 2024 à Lubumbashi (zone de santé de Mumbunda).

D’abord, une évaluation de la disponibilité des outils normés utilisés lors de la consultation prénatale et le remplissage de fiche CPN par le prestataire des soins, puis une évaluation de la concordance entre l’interprétation et la prise de décision après lecture de contenues de la fiche CPN pour l’accouchement par rapport à des critères élaborés par le programme national de la santé de la reproduction PNSR en RD Congo concernant la conception et l’utilisation de fiche CPN.

METHODE

Il s’agissait d’une étude descriptive transversale avec collecte prospective des données du 10 au 15 avril 2024, dans le service de maternité de la zone de santé Mumbunda. elle est une Zone urbaine de la Division Provinciale de la Santé du Haut – Katanga, située dans la ville de LUBUMBASHI, issue du découpage de la Zone de Sante de Lubumbashi en 2006, elle a une population totale estimée à 400.976 habitants (population issue de dénombrement 2022), sur une superficie de 72 Km2 avec une densité de 5114 hab. / Km2… Elle compte 20 AS (2023) ou nous trouvons 2 hôpitaux de référence, 20 CSR, 114 CS, dont 87 structures de vaccination, 92 structures d’organisation de la CPN.

Ce travail sur la qualité de remplissage de fiche CPN et leur interprétation par les prestataires des soins pour la décision lors de l’accouchement, avait porté sur les fiches CPN des femmes ayant accouché et les prestataires de soins établis au service de maternité dans les formations sanitaires de la zone de santé Mumbunda pendant la période d’étude allant du 01 janvier au 31 mars 2023.

Ont été incluse Les fiches de toutes accouchées ayant suivi ou non la CPN dans les formations sanitaires de la zone de santé Mumbunda durant la période d’étude, tout prestataire (médecin, sage-femme et infirmière) formé en CPN recentrée et affecté à la maternité de la formation sanitaire de la zone de santé Mumbunda durant la période d’étude. Les données ont été recueillies à partir des supports de la fiche CPN et l’entretien des prestataires, La saisie des données a été faite sur logiciel EPI Data et analysées sur Microsoft Excel 13 et logiciel IBM SPSS 25.0 Sur le plan éthique le consentement éclairé et la confidentialité ont été respectés.

RÉSULTATS

Durant la période d’étude nous avons enquêté 77 prestataires et 210 fiches CPN des accouchées.

Les caractéristiques sociodémographiques des accouchées ont montré que sur l’Etat matrimonial les mariées étaient représentées à 82,4% célibataires avec 13,3%. Pour le lieu de résidence, plus de la moitié des accouchées préfèrent aller s’accouchée loin de leur résidence (hors aire de santé) avec 53,3%.

En ce qui concerne, l’occupation des accouchées, il s’avère plus de la moitié des accouchées étaient des ménagères avec 61,9%, suivi des accouchées de profession libérale 22,4% dont la plupart exerce le petit commerce, les professionnelles de santé (médecin et infirmière) avec 7,1%, les enseignants avec 4,8% et enfin les autres professions (policière, ingénieure, autre) avec 3,8%.

Les personnes à contacter en cas de problème lors de l’accouchement étaient représenté à 81,0% avec et le réseau téléphonique utilisait pour les appels était le vodacom avec 40%, suivi d’orange avec 34,7%, de l’airtel avec 24,1% et enfin le réseau faiblement utilisé est africel avec 1,17%.

4.1.1. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON L’ETAT MATRIMONIAL
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Célibataire 28 13,3 13,3 13,3
En union 8 3,8 3,8 17,1
Mariée 173 82,4 82,4 99,5
Veuve 1 0,5 0,5 100,0
Divorcée 0 0,0 0,0 100,0
Total 210 100,0 100,0  
4.1.2. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LE LIEU DE RESIDENCE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide AS 98 46,7 46,7 46,7
HAS 112 53,3 53,3 100,0
Total 210 100,0 100,0  
4.1.3. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON L’OCCUPATION DE L’ACCOUCHEE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Autre 4 1,9 1,9 1,9
Enseignante 10 4,8 4,8 6,7
Infirmière 12 5,7 5,7 12,4
Ingénieure 1 0,5 0,5 12,9
Libérale 47 22,4 22,4 35,2
Médecin 3 1,4 1,4 36,7
Ménagère 130 61,9 61,9 98,6
Policière 3 1,4 1,4 100,0
Total 210 100,0 100,0  
4.1.4. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LA PERSONNE A CONTACTEE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Non 40 19,0 19,0 19,0
Oui 170 81,0 81,0 100,0
Total 210 100,0 100,0  
4.1.5. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LE RESEAU TELEPHONIQUE DISPONIBLE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Africel 2 1,2 1,2 1,2
Airtel 41 24,1 24,1 25,3
Orange 68 40,0 40,0 65,3
Vodacom 59 34,7 34,7 100,0
Total 170 100,0 100,0  

Les caractéristiques sociodémographiques des prestataires affectés dans le service de maternité des établissements des soins de la zone de santé de mumbunda révèlent les éléments suivants : Sur le plan religieux, le catholique représenté la religion la plus dominante plus de moitié avec 51,9% suivi des protestants avec 34/77 soit 44,2%, de témoin de Jehova avec 2,6% et le Kimbangu avec 1,3%. On ne note aucun cas de musulmane. Pour l’état matrimonial, plus de ¾ des prestataires sont mariées avec 81,8% des mariées 15,6% des célibataires et 2,6% des veuves. En tenant compte de niveau d’étude, les infirmières du niveau A1 (gradué) était plus représentatif avec 40,3% et le lieu de résidence des prestataires par rapport au lieu de travail, présente que la moitié vient de hors aire de santé soit 50,6%.

4.2.1. REPARTITION DES PRESTATAIRES SELON LA RELIGION
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Catholique 40 51,9 51,9 51,9
  Kimbangu 1 1,3 1,3 53,2
  Protestant 34 44,2 44,2 97,4
  Témoin de Jehova 2 2,6 2,6 100,0
  Total 77 100,0 100,0  
4.2.2. REPARTITION DES PRESTATAIRES SELON L’ETAT MATRIMONIAL
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Célibataire 12 15,6 15,6 15,6
Mariée 63 81,8 81,8 97,4
Veuve 2 2,6 2,6 100,0
Total 77 100,0 100,0  
4.2.3. REPARTITION DES PRESTATAIRES SELON le NIVEAU D’ETUDE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Inf a1 31 40,3 40,3 40,3
Inf a2 17 22,1 22,1 62,3
L 1 3 3,9 3,9 66,2
Medecin 13 16,9 16,9 83,1
Sage femme 13 16,9 16,9 100,0
Total 77 100,0 100,0  
4.2.4. REPARTITION DES PRESTATAIRES SELON LE LIEU DE RESIDENCE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide AS 38 49,4 49,4 49,4
HAS 39 50,6 50,6 100,0
Total 77 100,0 100,0  

La répartition des formations sanitaires selon leur appartenance, a montré les ESS privées avec 58,6% étaient plus représenté dans la zone de santé, suivi des ESS étatiques avec 30,0% et enfin des ESS conventionnelles avec 11,4%.

4.3.3. REPARTITION DES ETABLISSEMENTS DE SOINS SELON LEUR APPARTENANCE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Étatique 63 30,0 30,0 30,0
Privée 123 58,6 58,6 88,6
Conventionnelle 24 11,4 11,4 100,0
Total 210 100,0 100,0  

Le types de fiches rencontrées dans les ESS, montrent que 47,1% sont des fiches non adaptées contre 14,3% de fiche originale du PNSR, et que les informations sur les examens à réaliser ont montré 49,0% que tous les paramètres ont été explorés, le mode d’accouchement inscrit sur la fiche CPN, montre que 83,3% était la voie basse eutocique, le risque de la grossesse a été mentionné dans 61,4% sur les fiches CPN

4.3.4. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LE TYPE DE FICHE CPN UTILISEE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Fiche originale conforme au PNSR 30 14,3 14,3 14,3
fiche non conforme au PNSR 26 12,4 12,4 26,7
photocopie de la fiche originale PNSR 35 16,7 16,7 43,3
. photocopie de la fiche non conforme au PNSR 20 9,5 9,5 52,9
fiche non adaptée 99 47,1 47,1 100,0
Total 210 100,0 100,0
4.3.5. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LES INFORMATION SUR LES EXAMENS A REALISE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide tous les paramètres explorés 103 49,0 49,0 49,0
quelques paramètres non explorés 77 36,7 36,7 85,7
aucun paramètre exploré 30 14,3 14,3 100,0
Total 210 100,0 100,0  
4.3.6. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LE MODE D’ACCOUCHEMENT
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide voie basse eutocique 175 83,3 83,3 83,3
voie basse dystocique 14 6,7 6,7 90,0
voie haute / césarienne 21 10,0 10,0 100,0
Total 210 100,0 100,0  
4.3.7. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LE RISQUE DE GROSSESSE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide non 81 38,6 38,6 38,6
oui 129 61,4 61,4 100,0
Total 210 100,0 100,0  

Le respect de la vaccination antitétanique chez les femmes enceintes, montre que 35,2% ont reçues plus de quatre doses, Les mesures préventives ont été renseigné à 41,9% et que le RDV de la CPN ont renseigne à 91,0%.

4.3.8. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LRESPECT DU CALENDRIER VACCINAL
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide respect de 5 doses 19 9,0 9,0 9,0
reçue 3 à 4 doses 61 29,0 29,0 38,1
reçue 1 à 2 doses 74 35,2 35,2 73,3
aucune dose reçue 56 26,7 26,7 100,0
Total 210 100,0 100,0  
4.3.9. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LES RENSEIGNEMENTS SUR LES MESURES PREVENTIVES
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide bien renseignée 88 41,9 41,9 41,9
peu de renseignement 67 31,9 31,9 73,8
aucun renseignement 55 26,2 26,2 100,0
Total 210 100,0 100,0
4.3.10. REPARTITION DES ACCOUCHEES SELON LES RENSEIGNEMENTS SUR LE RDV de CPN
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide non 19 9,0 9,0 9,0
oui 191 91,0 91,0 100,0
Total 210 100,0 100,0  
Les éléments de référence de la femme enceinte ou accouchées, la discordance HU/âge et bassin rétrécie à 88,3%, anomalie du col, masse suspecte de sein, drépanocytose et maladies chroniques à 92,2%, anémie à 77,9% et tension à 70,1% montre que la majorité des prestataires n’ont pas renseigné sur ce point.

4.3.11. REPARTITION SELON LES INFORMATIONS SUR LES ELEMENTS DE REFERENCE

MALNUTRITION DISCORDANCE HU/AGE
Fréquence Pourcentage valide Fréquence Pourcentage valide
Valide non 71 92,2 Valide non 68 88,3
oui 6 7,8 oui 9 11,7
Total 77 100,0 Total 77 100,0
ANEMIE BASSIN RETRECIE/LIMITE
Fréquence Pourcentage valide Fréquence Pourcentage valide
Valide non 60 77,9 Valide non 68 88,3
oui 17 22,1 oui 9 11,7
Total 77 100,0 Total 77 100,0
TENSION ARTERIELLE ANOMALIE DU COL
Fréquence Pourcentage valide Fréquence Pourcentage valide
Valide non 54 70,1 Valide non 71 92,2
oui 23 29,9 oui 6 7,8
Total 77 100,0 Total 76 100,0
MASSE SUSPECTE MALADIE CHRONIQUE
Fréquence Pourcentage valide Fréquence Pourcentage valide
Valide non 71 92,2 Valide non 71 92,2
oui 6 7,8 oui 6 7,8
Total 77 100,0 Total 77 100,0
DREPANOCYTOSE
Fréquence Pourcentage valide
Valide non 71 92,2
oui 6 7,8
Total 77 100,0

La moitié des personnels qui remplis les fiches CPN 50,6% sont les prestataires au poste, suivi de 42,9% par les infirmiers chef de service et enfin 6,5% par les sagefemmes ou accoucheuses.

4.4.3. REPARTITION DES PRESTATAIRES SELON LE PERSONNEL DE REMPLISSAGE DE FICHE CPN
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide infirmier chef de service 33 42,9 42,9 42,9
infirmier de poste 39 50,6 50,6 93,5
sage-femme ou accoucheuse 5 6,5 6,5 100,0
Total 77 100,0 100,0  
4.4.4. REPARTITION SELON LE NIVEAU DE QUALIFCATION DES PRESTATAIRES AYANT REMPLIS LA FICHE CPN
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide Licencié L 1 10 13,0 13,0 13,0
infirmier A1 35 45,5 45,5 58,4
Infirmier A2 20 26,0 26,0 84,4
sagefemme / accoucheuse 12 15,6 15,6 100,0
Total 77 100 100  

la répartition des prestataires selon leur niveau d’études, ressort que 45,5% sont des infirmiers de niveau A1 (gradué), suivi de 26,0% des infirmiers de niveau A2 (diplômé), de 15,6% des sage femmes ou accoucheuses et enfin 13,0% des infirmiers de niveau A0 ou licenciés.

Le tableau 4.5.1. Donne la répartition de nombre de visite de CPN, il ressort de ce tableau que 81/210 cas soit 38,6% des accouchées ont réalisée plus de 4 visites de CPN, suivi de 62/510 soit 29,5% ont réalisé 2 à 3 visites, 49/210 soit 23,3% ont réalisé 4 visites et enfin 10/210 soit 8,6% une seule visite de CPN durant la grossesse.

4.5. REPARTITION SELON LES INFORMATION SUR LE NOMBRE DE CPN REALISE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide une seule CPN réalisée 18 8,6 8,6 8,6
2 à 3 CPN réalisées 62 29,5 29,5 38,1
4 CPN réalisées 49 23,3 23,3 61,4
plus de 4 CPN réalisées 81 38,6 38,6 100,0
Total 210 100,0 100,0  

La qualité des images sur les fiches de consultation prénatales ont montré 90,5% des fiches dont l’image n’est pas floue, suivi légèrement et modérément floue avec chacune 3,8 et 3,3% et enfin l’image totalement déformée ou severement floue avec 2,4%.

4.6.1. REPARTITION SELON L’IMAGE DE LA CARTE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide pas floue 190 90,5 90,5 90,5
Légèrement floue 7 3,3 3,3 93,8
Modérément floue 8 3,8 3,8 97,6
Deformés ou severement floue 5 2,4 2,4 100,0
Total 210 100,0 100,0  

Le dégât sur la fiche CPN que montre ce tableau donne 88,1% fiches avec absence de dégât, et dégât léger avec 6,2%, le dégât moderé et sévère ont chacun 2,9%.

4.6.2 REPARTITION SELON LE DEGAT SUR LA CARTE
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide pas de dégât 185 88,1 88,1 88,1
Leger dégât 13 6,2 6,2 94,3
dégât moderé 6 2,9 2,9 97,1
dégât sévère 6 2,9 2,9 100,0
Total 210 100,0 100,0  

L’interprétation des contenues inscrits sur la fiches CPN par les prestataires donne le résultat talque 57,1% des prestataires interprètent avec difficulté, 35,1% donne une bonne interprétation et 7,8% ne savent pas interpréter les contenues de la fiche CPN.

4.6.3. REPARTITION SELON L’INTERPRETATION DES FICHES CPN PAR LES PRESTATAIRES
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide ne sait pas interpréter 6 7,8 7,8 7,8
Interprète avec difficulté 44 57,1 57,1 64,9
Bonne interprétation 27 35,1 35,1 100,0
Total 77 100,0 100,0  

La décision après lecture de la fiche CPN, que présente ce tableau, montre que 41,5% des prestataires donne une décision non conforme à l’interprétation du superviseur, suivi de 32,5% avec une décision conforme à l’interprétation du superviseur et enfin 26,0% donne la décision propre à leur compréhension.

4.6.4. REPARTITION SELON LA DECISION DES PRESTATAIRES APRES LECTURE DE LA FICHE CPN
Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
Valide décision conforme à l’interprétation du superviseur 25 32,5 32,5 32,5
décision non conforme à l’interprétation du superviseur 32 41,5 41,5 74,0
décision propre à sa compréhension 20 26,0 26,0 100,0
Total 77 100,0 100,0  

Ce tableau montre la corrélation entre l’interprétation de la fiche et la prise de décision, il y ressort une corrélation très significative entre les deux paramètres car p est inférieur à 0.05.

  interprétation fiche CPN décision après lecture
interprétation fiche CPN Corrélation de Pearson 1 -,735**
Sig. (bilatérale) 0,000
N 76 76
décision après lecture Corrélation de Pearson -,735** 1
Sig. (bilatérale) 0,000
N 76 76

4. DISCUSIONS ET COMMENTAIRES

Les caractéristiques sociodémographiques des accouchées se sont attelés sur les éléments tels que Etat matrimonial ou on note une fréquence très élevée des mariées qui viennent en tête avec 82,4% suivi des accouchées célibataires 13,3%, ceci corrobore avec certaines études réalisées ou les mariées étaient plus nombreuses que les autres catégories et que la plupart des accouchées ne respectaient pas le lieu d’accouchement le plus proche comme le démontre l’étude (15,16,18,19)ou les femmes du milieu rural préfèrent fréquenter le centre le plus proche. Les accouchées ménagères étaient plus nombreuses suivi de celles à profession libérale comme le démontre Hassan et le rapport MIC en RD Congo (16,20,21) qui donne le resultats presque les mêmes lors de la consultation prénatale la gestante doit donner le nom et le numéro de contact pour être accompagner, il s’avère que 81,0% des accouchées avaient une personne de contact comme le démontre (16,22) Par contre le réseau téléphonique vodacom et orange étaient plus utilisés que les autres avec chacun 40 et 34,7% dans la zone de santé de mumbunda.

Les caractéristiques sociodémographiques des prestataires affectés dans le service de maternité des établissements des soins de santé de la zone de santé de mumbunda ont révélé les éléments suivants :

Sur le plan religieux, le catholique vient en tête avec 51,9% suivi des protestants avec 44,2% ceci s’explique par le fait que les deux religions contient plus des adeptes que les autres et que la majorité de la population de la ville de Lubumbashi est constitué d’une population laïc par contre (16) et que 81,8% étaient mariées , 40,3% de niveau A1 soit des gradués et aussi la plupart possèdent le lieu de résidence loin de leur lieu de service soit 50,6% ceci peut s’expliquer par le fait que dans la zone de santé la plupart des ESS sont d’aspect privée et que la plupart des promoteurs préfèrent affecter les personnes de confiance peut importer sa localisation.

Les formations sanitaires selon leur appartenance, a montré que 58,6% des ESS étaient privées contre 30,0% des établissements publique ceci s’explique par le niveau de fonctionnement de système de santé du pays ou la plupart de financement pour les infrastructures ne sont pas alloué à la santé tandis que l’étude de tangara montre le contraire car l’enquête a été mené dans un seul hôpital par contre MICS PALU 2018 confirme ces resultats.

Les fiches de consultation prénatales utilisées était à 47,1% des fiches non adaptées ceci s’explique par le fait que la plupart des ESS enquêtées soit 58,6% étaient d’appartenance privée qui du reste peut ou ne pas respecter les directives de la politique nationale du programme PNSR (2,16). Par contre sur les examens à réaliser tous les paramètres ont été peu ou explorés 85,7% ceci montre le remplissage correcte des fiches comme le démontre tangara qui a trouvé 99,86% d’utilisation de check-lists en 2018 à l’hôpital Fousseyni DAOU de Kayes tandis que claire cimetière a trouvé le chiffre contraire 19% dans le remplissage du dossier obstétrical dans les maternités du réseau OMBREL(12,23). Presque la moitié des accouchées chez qui le prélèvement des informations sur les antécédents obstétricaux était de multigestes 51,4M et que la voie basse eutocique était le mode d’accouchement la plus représentée 83,3% , ce resultats sont très proche de celui de tangara sur l’utilisation de check List OMS ou il a trouvé 86,6% et que les multigestes étaient plus représentées à plus de la moitié 51,4% comme le démontre aussi tangara qui a trouvé presque le même le résultat d’utilisation de check-lists en 2018 à l’hôpital Fousseyni DAOU de Kayes (12).

Le risque de la grossesse a été notifié à 61,4% tandis que la prise en charge renseigne que tous les produits ont été administré à 57,1% et que le respect de la vaccination antitétanique a été observé à 73,4% toutes doses confondues, les mesures préventives ont été renseignée à 41,9% et le respect de rendez –vous a été observé à 91,0% et enfin tous paramètres anthropométriques ont été prélevés à 41,0% selon notre étude.

Ceci peut s’expliquer par le fait que le suivi du programme national de santé de la reproduction d’après ses directives le suivi correct de la femme pendant la grossesse aboutisse à une diminution considérable de la mortalité maternelle et périnatale (2,16), tandis que dans certaines études le risque de la grossesse a été observé à plus 80% , le respect d’administration de ma prise en charge médicale à 98,1% et les mésures préventives à 100%(7,20,24).

Dans notre étude, les prestataires avaient le souci de donner les informations à toutes les gestantes sur le prochain rendez-vous, le signe de risque de la grossesse ainsi que la conduite à tenir en cas de leur survenue par contre ils n’ont pas donné suffisamment les informations sur les éléments de référence ce qui justifierais la surprise de certaines interventions par vois haute bien que minime. Ce constat a été fait par d’autres auteurs Barenne a trouvé qu’après la CPN, 89% des femmes ne connaissaient pas la date probable d’accouchement , Kouassi a noté que 97% des gestantes enfin de grossesse n’avaient reçue l’information sur le mode d’accouchement et sur le lieu d’accouchement, Sangho a noté pour lui que seul 3,5% des prestataires ont expliqué les signes de risque de grossesse ou signe d’alerte et la conduite à tenir à leur patiente (22,25).

Les éléments de référence de la femme enceinte ou accouchées, la majorité des prestataires n’ont pas renseigné là-dessus, 88,3%, sur la discordance HU/âge et bassin rétrécie, anomalie du col, masse suspecte de sein, drépanocytose et maladies chroniques à 92,2%, l’anémie à 77,9% et la tension artérielle à 70,1%.

ceci peut expliquer la grande fréquence de la mortalité maternelle et périnatale suite au non-respect de directive de suivi de la consultation prénatale(2,26).

La disponibilité des outils de collecte des données et de transmission reste un champ de bataille sur la qualité des données en république démocratique mais son utilisation et son remplissage nécessite beaucoup d’effort et de compétence auprès de nos prestataires tandis que certaines études ont montré que l’utilisation des outils était à 100% (11,15,16,23,25,27).

Le remplissage des outils de collecte des données ( fiche CPN) montre que la moitié des prestataires qui remplis les fiches CPN sont commis au poste 50,6% et que bon nombre d’entre eux sont de niveau A1 ou gradué 45,5% ceci est contradictoire des études de Claire cimetière ou 88% contre 11% des infirmiers obstétriciens et Tangara 94,99% ont été remplies par les sages-femmes, 4,1% par les infirmières obstétriciennes et 0,91% par les médecins (12,23).

Il existe une corrélation entre les différents paramètres étudiés, le nombre de CPN réalisé et l’appartenance de FOSA, le type de fiche et mesures préventives, mesures préventive et risque de la grossesse et enfin le risque de la grossesse et le mode d’accouchement car P est inférieur à 0.05.

La majorité des prestataires ont déclaré la disponibilité de carnet de référence avec à 98,7% et 74,0% des personnels qui remplissent le carnet de référence sont des médecins de service, 24,7% sont remplis par les infirmiers chefs de service ceci s’explique par le fait de la responsabilité des prestataires commis au poste dans les ESS tels que décrits dans les normes et directives de programme national de santé de la reproduction en RD Congo (2).

Le nombre de 4 visite de CPN a été observé à 38,6% ceci peut s’expliquer par la taille de notre échantillon qui ne pourtant significative mais qui démontre le respect de calendrier de consultation prénatale inscrit dans notre pays et ceci correspond aux autres études réalisé qui démontre que la plupart des femmes ayant suivi 4 CPN sont prédominantes par rapport aux autres entre 60 à 75% (25,28,29).

En ce qui concerne la qualité de l’image, 90,5% des fiches dont l’image n’est pas floue, 88,1% des fiches qui n’ont pas de dégât et selon la visibilité des informations 90,0% sont lisibles ceci peut s’expliquer par une bonne conservation ou archivage des documents et aussi ceci corrobore avec les resultats de Ziad Mansou , qui dit que La qualité d’image était élevée, avec seulement quelques images obstruées par un corps étranger et moins de 3 % des images considérées comme si floues, surexposées ou déformées qu’elles étaient illisibles malgré le fait que moins de 10 % des images capturaient le HBR complet sur 500 HBR photographiés choisis au hasard (6,12,30).

L’interprétation des fiches de consultations prénatales par les prestataires commis aux soins indique plus de moitié soit 57,1% des prestataires interprètent avec difficulté cette fiches , 7,8% ne savent pas interpréter et environs 35,1% donne une interprétation conforme ceci se justifie par le fait que bon nombre des prestataires ne sont pas formés et même recycler ( formation continue) durant leur parcours dans un service, ce qui explique aussi les difficultés dans la prise de décision puisque il a été constaté que 41,5% des prestataires donne une décision non conforme à l’interprétation du superviseur et 26,0% donne la décision propre à leur compréhension.

La corrélation entre l’interprétation de la fiche et la prise de décision, est une corrélation très significative entre les deux paramètres car p est inférieur à 0.05 selon cette étude que nous avons réalisée dans la zone de santé de Mumbunda.

En ce qui concerne les suggestions après lecture et prise de décision, la plupart des prestataires ont suggéré le non adaptation des fiches, la formation et la motivation des prestataires afin d’améliorer la qualité de remplissage, l’interprétation et la prise de décision.

Les prestataires qui ont bien assimilé les fiches de consultation prénatales et qui sont habitués à l’utiliser ne l’identifient pas comme un travail difficile : « de toute façon la fiche ou carte CPN ne prend pas beaucoup de temps’ pour son remplissage et son interprétation, on le fait immédiatement lorsque la femme se présente pour le travail d’accouchement » (prestataire commis au poste). Plutôt, ils trouvent que cet outil les « rend confortables » dans la conduite de leur travail. « Néanmoins si on considère l’importance d’un bon remplissage de la fiche, ailleurs dans d’autres hôpitaux, là où ils n’ont pas encore bien compris son utilité, nous pensons que c’est par inhabitude. Parce qu’il y a un certain nombre de FOSA surtout privée avec non fidélisation de prestataire, c’est nouveau pour eux.» Pour motiver son personnel à utiliser l’outil recommandé, un des interviewés a introduit avec succès une motivation financière : « la contractualisation. Oui, c’est ça. Alors là on a décidé de commencer avec la fiche de consultation prénatale’ Elles (les infirmières) sont d’accord.»(19,23,31,32)

Ces derniers éléments nous montre à suffisance les difficultés qu’éprouve les prestataires au sein des ESS et ce qui explique et justifie le taux élevé de mortalité maternelle et néonatale dans notre société.

5. CONCLUSION

Notre étude sur la qualité de remplissage de fiches cpn et leur interprétation par les infirmiers (prestataires des soins) pour la prise de décision lors des accouchements.

Cas de la zone de sante mumbunda a été effectuée sur 210 échantillons des fiches CPN des accouchées durant la période allant du premier janvier au 31 mars 2023, a montré que la moitié des fiches utilisées dans les ESS sont des fiches non adaptée 47,1% correctement remplies avec des espaces structurées 67,6% et pour la prise de note 64,8% convient normalement avec bonne qualité des images et sans dégât 86,6%.

La plupart des prestataires ont élu domicile loin de leur lieu de travail ce qui est contraire des principes des soins de santé primaires qui recommande l’approchement du prestataire avec la population ainsi que le centre de santé.

Plus de la moitié des prestataires 57,7% interprète avec difficulté la fiche de consultation prénatale et 41,5% donne une décision non conforme à l’interprétation du superviseur.

Le nombre de consultation prénatale, la vaccination, la prise de mesure préventive ont une corrélation significative avec la fiche non adaptée car p est inférieur à 0.05 et 1 ne fait pas partie de l’intervalle de confiance mais aussi on note une signification significative entre l’interprétation de fiche et la prise décision lors des accouchements.

La majorité des accouchées sont mariées de profession ménagère et que la plupart possédait une personne à contacter et que les réseaux les plus utilisé étaient VODACOM suivi d’ORANGE.

Chez les prestataires, la religion dominante constaté était la religion catholique 51,9% par contre aucun musulman n’a été identifié dans les deux catégories.

La plupart des prestataires ont déclaré possedant les outils de collectes et de transmission des données dans leur établissement et que le médecin de poste a été identifié comme le personnel de remplissage de carnet de référence par contre l’infirmier commis au poste pour le remplissage de la fiche de consultation prénatale.

Le faible remplissage des paramètres pour la référence, nécessite une lutte et un accompagnement des prestataires afin de contribuer à la réduction de mortalité maternelle et néonatale.

La fiche de consultation prénatale est un outil ou un document médico-légale qui doit contenir les informations cruciales d’une manipulation facile, et qui doit mériter une interprétation délicate afin d’aboutir à une prise de décision pour la mère et son enfant.

Sa vulgarisation, son remplissage et son interprétation correctes apporteront plus de rigueur dans la surveillance de la grossesse, du travail d’accouchement et des suites de couches ce qui contribuera certainement à rehausser la qualité des services et réduire les décès maternels et néonatals.

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Abraham SEYA KILANGA Faculté de Médecine. Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Eric MAFUTA MUSALU ? ISTM de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Marc NGOY TCHAGA, Faculté de Médecine. Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Jean Marie KAFWEMBE KISASEMBE ISTM de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Kinenkinda Xavier, Faculté de Médecine. Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Nama Mwengu Cécile, École de Santé Publique de l’Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Kakoma Sakatolo JB, Faculté de Médecine et Santé publique Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Kahenga Yankula Jacques École de Santé Publique de l’Université de Kalemie, République Démocratique du Congo

Julien Mwilambwe Dieudonné, École de Santé Publique de l’Université de Kalemie, République Démocratique du Congo

Kakoma Sakatolo Zambez Faculté de Médecine et Santé publique Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

QUALITE DE REMPLISSAGE DE FICHES CPN ET LEUR INTERPRETATION PAR LES INFIRMIERS POUR LA PRISE DE DECISION LORS DES ACCOUCHEMENTS DE LA ZONE DE SANTE MUMBUNDA DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

LES CAUSES D’HOSPITALISATION NEONATALE A LUBUMBASHI / HAUT-KATANGA / R.D.CONGO

0

Résumé

Dans l’optique de contribuer à l’amélioration des survies des nouveau-nés à Lubumbashi, nous avons mené une étude descriptive transversale à récolte des données retrospective, sur une période de 3 ans ( de janvier 2021 à novembre 2023), portant sur les causes d’hospitalisations néonatales à Lubumbashi. Nous avons retenu 471 nouveau-nés. Après nos observations, il ressort que les hospitalisations néonatales représentent 15,12% des pathologies en général. Les causes fréquentes étaient : l’anémie 30,15% comme grande pourvoyeuse des causes néonatales, l’infection néonatale 27,81% et les ictères 13,80% , la puériculture 12,95% et la détresse respiratoire 12,74% ; malformation congénitales 1,91% ; hyperglycémie 0,64% . Nous voulons bien contribuer par cette étude ; à identifier les causes les plus pourvoyeuses des hospitalisations néonatales dans notre milieu pour adopter des attitudes prophylactiques idoines.

Abstract

With a view to contributing to improving the survival of newborns in Lubumbashi, we carried out a cross-sectional descriptive study with retrospective data collection, on a period of 3 years (from January 2021 to November 2023), covering the causes of hospitalizations neonatal care in Lubumbashi. We retained 471 newborns. After our observations, it appears that neonatal hospitalizations represent 15.12% of pathologies in general. The causes frequent were: anemia 30.15% as the main cause of neonatal causes, neonatal infection 27.81% and jaundice 13.80%, childcare 12.95% and distress respiratory 12.74%; congenital malformation 1.91%; hyperglycemia 0.64%. We want contribute well through this study; to identify the main causes of hospitalizations neonatal in our environment to adopt appropriate prophylactic attitudes.

Keywords : Causes, hospitalizations, newborns, Lubumbash

I.INTRODUCTION

La période néonatale est une étape d’une grande vulnérabilité au sein de la population pédiatrique. Le risque d’évolution défavorable brusque pendant cette période impose une prise en charge précoce et adaptée. L’urgence vitale chez le nouveau-né à terme après sortie de maternité est rare (1% des cas), mais potentiellement grave [1]. Dans certains pays européens comme en Suède ou certains Etats américains, l’organisation des soins basée sur un suivi systématique dans les premiers jours après sortie précoce de maternité limite le recours aux urgences et le taux d’hospitalisation précoce [4].

Les hospitalisations néonatales en France représentent 25 à 30% de la totalité d’enfants avec une augmentation moyenne annuelle de 5% et dans 56% de cas ; elles sont médicales [5]. La fréquentation des urgences pédiatriques par les nouveau-nés est en constante augmentation en France comme à l’étranger. Les nouveau-nés représentent dorénavant selon les études de 0,9 à 2,3% des consultations aux urgences pédiatriques [6]. Les principales causes d’hospitalisation au Mali sont représentées par la prématurité (30,2% ), l’anoxie périnatale (27,4%) et l’infection néonatale (22,9%) [7]. En République de Guinée, les hospitalisations néonatales sont évaluées à 4,23% en général. En 10 Ans, 37,79% de cas d’affections de la paroi abdominale ont été enregistrés, 32,88% de cas d’affections neurologiques, 27,48% des affections du tube digestif et 2,25% de cas des affections uro-génitales [11].

Les hospitalisations néonatales demeurent un problème de santé publique surtout les pays en développement tel que la République Démocratique du Congo où le sujet demeure encore préoccupant ; car les hospitalisations néonatales sont précoces à 84% des cas à Kindu et la morbidité dominée par l’infection néonatale 82% , la prématurité 15% et l’asphyxie néonatale 8% [2] . A l’ère du troisième millénaire où les pays en voie de développement tels que la R.D.Congo, ont un défi majeur à relever dans différents domaines, la qualité de vie des nouveau-nés est d’une importance grandissante surtout que ces derniers sont prédisposés à plusieurs pathologies. La ville de Lubumbashi ; notre lieu d’étude, ne compte que deux unités de néonatologie sur environ 2.933.962 d’habitants en général et environ 210.081 d’enfants en particulier [9] pour moins de 20 pédiatres pratiquants ; raisons pour lesquelles les hospitalisations néonatales posent les problèmes d’accroissement suite au nombre insuffisant du personnel soignant qualifié pouvant prévenir et ou dépister les pathologies les 3 premiers jours de vie. De ce qui précède, nous répondrons à la question ci-après : quelles sont les différentes causes d’hospitalisations néonatales à Lubumbashi  et quelle serait la fréquence de ces causes ?

L’objectif général de cette étude est de contribuer à l’élévation de survie des nouveau-nés à Lubumbashi. Pour parvenir à cette fin, nous devrions :

  1. Déterminer les causes d’hospitalisations néonatales à Lubumbashi.
  2. Déterminer la fréquence des causes d’hospitalisation néonatale à Lubumbashi.
  3. Déterminer l’issue des nouveau-nés.

Quoique certaines études se soient penchées sur ce sujet, les investigations portant sur les causes d’hospitalisations néonatales sont rares à Lubumbashi. Ainsi donc, il nous a paru nécessaire de mener cette recherche dans notre milieu.

II. METHODOLOGIE

  • Lieu d’étude : deux grands hôpitaux représentatifs des structures sanitaires de la ville de Lubumbashi ; les Cliniques Universitaires et l’hôpital provincial de référence Janson Sendwe. La ville de Lubumbashi regorge 7 communes dont la commune de Lubumbashi, de Kampemba, de Kamalondo, de Ruashi, de Kenya, de Katuba et la commune Annexe. Les Cliniques Universitaires et l’hôpital provincial de référence Janson Sendwe sont tous les deux localisés dans la commune de Lubumbashi.

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Figure 1 : Cartographie de la ville de Lubumbashi

  • Période d’étude : du premier janvier 2021 au 30 novembre 2023
  • Type d’étude : étude descriptive transversale
  • Matériels : fiche des malades , fiches des récoltes données , registre, carnet de santé, ordinateurs
  • Logiciel utilisé : Stata, Excel
  • Critères de sélection :
  • Critères d’inclusion : être âgé de 0 à 28 jours et tout nouveau-né dont l’affection a fait l’objet d’hospitalisation et pour lequel les informations ont paru complètes.
  • Critères d’exclusion : tout nouveau-né suivi en ambulatoire pendant la période d’étude ; tout nouveau-né sorti de l’hospitalisation vivant ou décédé après 28 jours et tout celui dont les données étaient incomplètes et ou inexploitables.
  • Variables retenues : âge, sexe, poids, causes d’hospitalisation, âge de la mère, issue des nouveau-nés.
  • Echantillonnage : exhaustif prenant dans l’ensemble 3114 nouveau-nés dont 471 retenus suivant les critères d’inclusion.

III. RESULTATS

Répartition selon les Causes d’hospitalisations

Il ressort de cette figure que la cause la plus élévée reste l’anémie avec 30,15% et la plus basse est l’hyperglycémie avec 0,64%.

  1. Tableau cumulé : causes, traitement et issue
  TRANCHES D’AGE EFFECTIFS PRISE EN CHARGE ISSUE
CAUSES n=471 GUERRIS DECES
M F M F
(%) (%) (%) (%)
Anémie 0-7 97 Transfusion sanguine 20(14,1) 71(50) 2(1,4) 4(2,8)
> 7 45 Transfusion sanguine 15(10,6) 23(16,2) 1(0,7) 6(4,2)
Infection 0-7 70 Antibiothérapie 35(26,7) 25(19,1) 8(6,1) 2(1,5)
> 7 61 Antibiothérapie 21(16) 34(26) 1(0,8) 5(3,8)
Ictère 0-7 37 Photothérapie, exsanguinotransfusion et hydratation 16(24,6) 18(27,7) 3(4,6) 0
> 7 28 Exsanguinotransfusion, hydratation 9(13,8) 12(18,5) 5(7,7) 2(3,1)
Prématurité 0-7 41 Puériculture 19(31,1) 20(32,8) 2(3,3) 0
> 7 20 Puériculture 5(8,2) 12(19,7) 1(1,6) 2(3,3)
Détresse respiratoire 0-7 45 Oxygénothérapie, ionothérapie 15(25) 27(45) 3(5) 0
> 7 15 Oxygénothérapie, ionothérapie 4(6,7) 10(16,7) 1(1,7) 0
Malformation congénitale 0-7 7 Réparation chirurgicale 1(11,1) 4(44,4) 1(11,1) 0
> 7 2 Réparation chirurgicale 1(11,1) 1(11,1) 0 0
Hyperglycémie 0-7 2 Hydratation 1(33,3) 1(33,3) 0 0
> 7 1 Hydratation 0 1(33,3) 0 0

De ce qui précède, il ressort que le sexe féminin a enregistré le nombre élevé de guérison (269 cas) et le sexe masculin a enregistré le nombre élevé de décès à l’issue des hospitalisations (28 cas).

Répartition selon l’Age (jour)

Figure 2 : Age en jour

Il ressort de cette figure que la tranche d’âge comprise entre 0 à 7 jours est celle la touchée avec 88,09%

Représentation selon la prise en charge

Figure 3: Prise en charge

Tableau 2. Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés

Caractéristiques n %
Age de la mère (années)
15-24 190 40,4
25-34 271 57,7
≥ 35 9 1,9
Sexe du nouveau-né
Masculin 215 45,7
Féminin 256 54,3
Age du nouveau-né (en jours)
0-3 jours 214 45,5
4-7 jours 200 42,6
8-28 jours 56 11,9

La tranche d’âge la plus touchée est comprise entre 0 à 3 jours avec 45,5%.

Tableau 3. Caractéristiques cliniques des nouveau-nés

Caractéristiques n %
Poids à la naissance (grammes)
< 2500 253 53,8
≥ 2500 217 46,2
Mode d’accouchement
Eutocie 367 78,1
Dystocie 103 21,9
Référence
Oui 205 43,6
Non 265 56,4
Issue
Décédé 49 10,4
Guéris 421 89,6

L’accouchement eutocyque constitue le mode le plus remarqué avec 78,1% et plus de la moitié des malades n’étant pas référés ;soit 56,4%.

Tableau 4. Issue des nouveau-nés en fonction des certaines caractéristiques

Caractéristiques Issue p
Décédésn (%) Guérisn (%)
Poids de naissance 0,010
< 2500 35 (71,4) 218 (51,7)
≥ 2500 14 (28,6) 204 (48,3)
Mode d’accouchement 0,465
Eutocique 36 (73,5) 331 (78,5)
Dystocique 13 (26,5) 91 (21,5)
Age de la mère (années) 0,002
15-24 31 (63,3) 159 (37,7)
25-34 17 (34,7) 255 (60,4)
≥ 35 1 (2,0) 8 (1,9)

IV. DISCUSSION

Les principales causes d’hospitalisation au Mali ont été représentées par la prématurité (30,2% ),l’anoxie périnatale (27,4%) et l’infection néonatale (22,9%) [7] alors que notre travail a mis en évidence l’anémie 30,15% comme grande pourvoyeuse des causes d’hospitalisations néonatales, suivie de l’infection néonatale 27,81% et les ictères 13,80% . Dans une étude effectuée à Marseille par Camille Ravel et Marion Nimal en 2020 ; les nouveau-nés hospitalisés étaient plus immatures à la naissance et plus souvent de sexe masculin (54.0%) et la proportion de nouveau-nés d’âge gestationnel inférieure à 38 Semaines d’Amenorrhée était de 26,7% dans la population hospitalisée contre 20,5% dans la population non hospitalisée . Bien qu’il n’y eût aucune différence concernant la moyenne du poids de naissance entre les deux groupes [12]. Contrairement à notre étude qui a révélée la majorité des nouveau-nés hospitalisés étant matures  ; soit 87,05 % alors que la prédominance était féminine; soit 54,3 % et la tranche d’âge des nouveau-nés la plus touchée était celle de 0 à 3 jours de vie (45,5%) . Une étude menée en 2013 par Kisito et al. à Ouagadougou a pointé l’hypoglycémie néonatale à 4,4% des cas de cause d’hospitalisations[10] ; alors que notre étude a mis en évidence l’hyperglycémie à 0,64%. Dans notre étude, le nombre de survie néonatale est 89,6% et l’OMS en 2018 d’ajouter ; que les chances de survie des nouveau-nés sont étroitement liées au niveau de revenu du pays dans lesquels ils voient jour. Dans les pays à revenu élevé, le taux de mortalité néonatale moyen est de seulement trois pour 1000 naissances vivantes ; tel qu’au Japon ,1 décès/1000 naissances, par contre ; 46 sur 1000 naissances ne survivent pas avant un mois au Pakistan [13]. Cette logique va à l’encontre de nos résultats sur le nombre élevé des nouveau-nés survivants alors que notre pays (RDC) est celui à ressources faibles. L’âge moyen des mères était de 34 Ans selon Harir et al en 2015, en suite, 89% de nouveau-nés étaient prématurés [8] et les enfants de mères de moins de 25 ans étaient plus hospitalisés [5]. Contrairement à la tranche d’âge des mères dans notre étude qui était de 25 à 34 Ans alors que les nouveau-nés prématurés étaient à 12,95% des cas . Une évaluation faite à la maternité d’Ignace-Deen de Conakry en 2022 par Abdourahamane et al. a révélé les malformations congénitales à 0,3% et 26% ont eu besoin d’une réanimation à la naissance [16]. Ceci qui corrobore avec notre étude ayant mis en évidence les malformations congénitales à 1,91% .

CONCLUSION

L’hospitalisation est un indicateur important de morbi-mortalité néonatale et utilisé habituellement pour évaluer l’impact et la pertinence des organisations de soins périnatals. Cette étude a indiqué les principales causes d’hospitalisation néonatales étaient l’anémie, l’infection, l’ictère, puériculture et la détresse respiratoire responsables des conséquences voire le décès. Ainsi donc ; une consultation précoce durant les 3 jours suivant la sortie de maternité, par un médecin ou une sage-femme réduirait le risque d’hospitalisation au cours de la période néonatale.

SUGGESTIONS

Aux autorités politico-administratives, d’appuyer les unités de néonatologie en matériels adéquats et en subventionnant les soins néonataux. Aux autorités sanitaires, d’assurer la formation continue du personnel soignant. Au personnel soignant, d’assurer efficacement les soins néonataux. Et aux parents, de consentir et d’adhérer au traitement de leur nouveau-nés.

Conflit d’intérêt : Aucun

REFERENCES

1] Lode N. et al., Urgences vitales chez le moins d’un mois,Elsever,2004

2] Abdala K. et al.,Morbi-mortalité néonatale dans un hopital général de référence en République Démocratique du Congo : Etat de lieux et perspectives, Journées pédiatriques de MSF,2021

3] Azoumah DK et al, Les urgences médicales pédiatriques au CHU campus de Lomé. Aspects épidémiologiques, une chance de survivre. Journal de Lomé 2010 ; 12(2) :27-38

4] Boubred F et al. Morbidité néonatale précoce après sortie de maternité : étude comparative entre deux maternités à Stockholm et Marseille. Archives de Pédiatrie. 2016;23(3):234‑40.

5] Huev Walter Nicolete, Implications des pédiatres dans l’accueil des urgences,2016

6] Claudet et al., Fréquentation des urgences pédiatriques, Bibliosante.ml, 2012.

7] Fatoumata D-T et al, Unité de néonatologie de référence nationale du Mali : état des lieux, Santé publique,2014

8] Harir N ., Facteurs de risque de mortalité néonatale dans l’hopital gynécologie-obstétrique de la Wilaya de Sidi Bel Abbes, Algérie, Pan Afr Med J. 2015 ; 20 :387.

9] Lubumbashi Population 2024 – World Population Review.

10] Kisito N . et al.,Morbidité et mortalité des nouveau-nés hospitalisés sur 10 années à la Clinique El Fateh-Suka( Ouagadougou,Burkina Faso ), Pan Afr Med J.,2013 ;13 :153.

11] Keita M, et al, Urgences néonatales dans le service de pédiatrie,2019

12] Camille Ravel, Marion Nimal. Facteurs de risque d’hospitalisation et parcours de soin au cours du premier mois de vie d’une population de nouveau-nés ”sains”: étude en population dans la région PACA. Sciences du Vivant [q-bio]. 2020. dumas-03148489

13] Siobhan Devine , Guy Taylor ; Pour chaque enfant, une chance de vivre, Rapport Unicef, 2018

14] Verhaaren Alice, Etude analytique des motifs de consultations néonatales non programmées : Elaboration d’un outil de prévention et d’orientation des parents au sein du réseau Ville-hopital, HAL open science,2021

15] Yves Willemot, Sylvie Sona, Pour chaque enfant, une chance de survivre ; Rapport Unicef pour la R.D.C , 2018

16] Abdourahamane D. et al, Statut à la naissance et prise en charge des nouveau-nés dans une maternité de dernier recours en Guinée, Périnatalité, 2022 /4 (Vol.14),Pages 174 à 179

17. Tshomba et al, Ville-de-Lubumbashi et ses sept communes, 2020, La RDC.png

dans la sensibilisation des communautés et de libérer les médias afin d’atteindre une grande frange de la population lors de la sensibilisation.

  • Aux autorités du Centre Médical de Yolo Mabanga

D’organiser des séminaires de formation à l’intention du personnel médical et infirmier afin d’améliorer leur capacité dans la prise en charge des patients drépanocytaires tant homozygotes SS qu’hétérozygotes AS.

  • Aux professionnels de santé tous

D’améliorer leur niveau de connaissances sur la drépanocytose ainsi que sur ses moyens de prévention et de la prise en charge curative et thérapeutique.

PREVALENCE DE LA DREPANOCYTOSE DANS LA VILLE DE KINSHASA, CAS DU CENTRE DE MEDECINE MIXTE DES ANEMIES SS DE 2020 EN 2023

0

 

ABSTRACT

Cette étude exploratoire de type descriptif est intitulée a été réalisée au Centre Médical de Yolo Mabanga dans le but de connaître la prévalence de la drépanocytose ici dans la ville de Kinshasa, Pour atteindre le but de cette étude, nous avions ciblé une population constituée de tous les dossiers médicaux des malades drépanocytaires ayant consulté dans ledit centre durant la période de 2020 à 2023 et estimée à 1000 dossiers parmi lesquels nous avions sélectionné un échantillon non probabiliste aléatoires de 532 dossiers disponibles, nous avons recouru à la méthode d’enquête rétrospective couplée à la technique documentaire avec un questionnaire d’enquête comme instrument de collecte de nos données. Après avoir procédé au dépouillement manuel de nos données, les résultats suivants ont été obtenus rapport avec la prévalence de la drépanocytose au Centre Médical de Yolo-Mabanga, cette dernière est très élevée, montrant un score sans précédent de 73,68% par rapport aux autres pathologies y rencontrées.

 

  1. INTRODUCTION

La drépanocytose est une maladie génétique (liée à un seul gène la plus répandue dans le monde). Selon l’OMS (2015), 300.000 enfants naissent dans le monde chaque année avec une anomalie majeure de l’hémoglobine dont la plus fréquente est celle de la drépanocytose, la grande majorité de naissances ont lieu dans les pays subsahariens et plus particulièrement dans les trois pays à savoir le Nigeria, la République Démocratique du Congo et l’Inde. Aux Etats-Unis, le nombre de malades est estimé à 100.000 personnes. Un taux analogue est retrouvé au Brésil. En Europe dans plusieurs pays ou régions d’Europe (Sud de l’Italie, Grèce, Albanie), la drépanocytose est indigène avec des fréquences de porteurs du trait entre 1 et 5% de la population.

Le but de cette étude est de connaître la prévalence de la drépanocytose dans la ville de Kinshasa à partir des résultats qui seront obtenus au Centre Médical de Yolo Mabanga dans la commune de Kalamu. L’objectif général que poursuit cette étude est de diminuer tant soit peu la morbidité et la mortalité des enfants et adolescents souffrant de la drépanocytose par la sensibilisation dans les différents quartiers de la ville de Kinshasa sur les dangers qu’apportent les mariages entre drépanocytaires tant homozygotes qu’hétérozygotes. Pour atteindre le but de notre étude, les objectifs spécifiques suivants doivent être atteints : Identifier les dossiers des malades drépanocytaires consultés au Centre Médical de Yolo Mabanga de 2019 à 2023 ; Décrire leurs caractéristiques sociodémographiques ; Relever tous les cas de la drépanocytose de 2019 à 2023 ;

  1. CADRE METHODOLOGIQUE

Comme étant une étude phénoménologique descriptive, OMANYONDO (2010) stipule qu’en recherche quantitative, il ne faut pas à priori avoir l’objet de l’étude. Donc le modèle quantitatif est empirico-inductif puisqu’il s’agit d’aborder la logique de la découverte en prenant toujours appui sur le terrain : le terrain est roi. Nous avons opté pour une étude rétrospective en récoltant les données contenues dans les fiches, les dossiers des malades ainsi que dans les registres médicaux.

2.1. PRESENTATION DU TERRAIN D’ENQUETE

Le CMMASS est situé dans la commune de KALAMU au Quartier YOLO-SUD sur l’Avenue Place Mangue N° 9 derrière la Paroisse Saint Gabriel, et en diagonal de la Gendarmerie MABANGA, (Commissariat de la Police Nationale de YOLO-SUD). Ses principales voies d’accès sont :La chaussée KIMWENZA à l’Ouest, en passant par l’avenue KOMBE ; l’Avenue de l’Université à l’Est, en passant par l’avenue BALINGA, l’Avenue KAPELA au Nord en passant par l’avenue KASANGULU.

Notre population est constituée de tous les dossiers des patients ayant été consultés pour cause de la drépanocytose. Au total ils sont au nombre de 1500 dossiers. Cette étude est de type non probabiliste aléatoire. Notre échantillon est de 532 dossiers des malades drépanocytaires ayant consulté au Centre Médical de Yolo Mabanga.

2.2. METHODE, TECHNIQUE ET INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES

Pour avoir les données dont on avait besoin, nous avons fait recours à la méthode d’enquête. Pour collecter les informations nécessaires pouvant permettre d’atteindre le but fixé, nous avons jugé opportun de recourir à la technique documentaire. Pour AMULI (2013), nous nous sommes servis d’un guide d’entretien comme instrument de collecte de données, autrement appelé un questionnaire d’enquête ou une fiche de collecte des données. Pour mieux connaître le terrain où les investigations ont été entreprises, il était utile de commencer par ressembler des éléments préludes dont certains ont nécessité des pactes plus précis.

2.3. TRAITEMENT DES DONNEES

Il a pour finalité d’analyser les différents résultats obtenus afin de déterminer, la prévalence de la drépanocytose dans la ville province de Kinshasa, plus particulièrement au Centre Médical de Yolo-Mabanga. Pour cette étude, nous avons procédé à un dépouillement manuel de toutes nos données récoltées. Ce qui nous a conduits à calculer le pourcentage par l’utilisation de la formule suivante :

% = x 100 et P = P =

Légende

FO : Fréquence observée

FA : Fréquence attendue

100 : Constante statistique.

P : Prévalence.

P : Population moyenne

3. RESULTATS

3.1. Présentation et analyse des données

Tableau I. Répartition des enquêtés selon l’âge

Age des enquêtés

ni = 532

%

Inférieur ou égal à 20 ans

372

69,92

21-30 ans

93

17,48

31-40 ans

67

12,59

Total

532

100

Il se dégage de ce tableau relatif à l’âge que la majorité de nos enquêtés dont les dossiers ont été à notre disposition soit 69,92% ont l’âge inférieur ou égal à 20 ans. Les enquêtés dont l’âge fluctue entre 21-30 ans occupent la deuxième position avec 17,48% pendant que ceux nageant entre 31-40 ans représentent seulement 12,59% et viennent en dernière place. Aucun enquêté n’a été trouvé avec l’âge supérieur à 40 ans.

Tableau II. Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe des enquêtés

ni = 532

%

Masculin

271

50,39

Féminin

261

49,61

Total

532

100

Dans ce tableau, nous constatons que les enquêtés de sexe masculin viennent en tête avec 50,39%. Ils sont suivis de 49,61% des enquêtés de sexe féminin.

Tableau III. Répartition des enquêtés selon l’état marital

Etat marital des enquêtés

ni = 532

%

Célibataires

527

99,06

Mariés

5

0,94

Divorcés

0

0

Veufs/Veuves

0

0

Total

532

100

Il ressort de ce tableau que la grande majorité de nos enquêtés soit 99,06% sont encore célibataires et sont suivis de seulement 0,94% des mariés.

Tableau IV. Répartition des enquêtés selon le niveau d’instruction

Niveau d’instruction des enquêtés

ni = 532

%

Sans niveau du tout

93

17,48

Niveau primaire

328

61,65

Niveau secondaire

76

14,28

Niveau supérieur et universitaire

35

6,59

Total

532

100

Ce tableau nous renseigne que 61,65% de nos enquêtés ont franchi l’école primaire. Ils sont suivis de 17,48% de ceux qui n’ont pas encore fréquenté l’école alors que ceux qui ont atteint l’école secondaire viennent en troisième position avec 14,28%. Il est à noter que les enquêtés ayant atteint le niveau supérieur et universitaire représentent seulement 6,59%.

Tableau V. Répartition des enquêtés selon la profession exercée

Profession des enquêtés

ni = 532

%

Sans profession

329

61,84

Ménagères

5

0,93

Elèves

156

29,32

Etudiants

35

6,57

Fonctionnaires

0

0

Militaires/Policiers

0

0

Vendeurs

7

1,31

Commerçants

0

0

Total

532

100

Dans ce tableau, nous remarquons que la plupart de nos enquêtés soit 61,84% manquent d’occupation. Ils sont suivis de 29,32% de ceux qui sont encore élèves soit à l’école primaire soit à l’école secondaire. Il sied de noter que dans cette étude, les étudiants prennent la troisième place avec 6,57%. Les vendeurs et les ménagères viennent respectivement avec 1,31% et 0,93% de tous les dossiers des enquêtés déjà analysés.

Tableau VI. Répartition des enquêtés selon leur statut drépanocytaire

Statut drépanocytaire des enquêtés

ni = 532

%

Drépanocytaires homozygotes SS

456

85,71

Drépanocytaires hétérozygotes AS

76

14,29

Total

532

100

Ce tableau nous renseigne que la grande majorité de nos enquêtés soit 85,71% sont des drépanocytaires homozygotes SS et ces derniers sont suivis par 14,29% seulement des malades drépanocytaires hétérozygotes AS.

Tableau VII. Répartition des enquêtés selon les signes cliniques présentés

Signes cliniques des enquêtés

FA

FO

%

Anémie

532

532

100

Ictère

532

417

78,38

Pâleur

532

318

59,77

Hépatomégalie

532

125

23,49

Splénomégalie

532

131

24,62

Crises douloureuses vasoocclusives

532

532

100

Autres signes non spécifiques

532

212

39,84

 

3724

2267

60,87

Moyenne (x) = 60,87%

Il ressort de ce tableau que la totalité de nos enquêtés soit 100% ont présenté l’anémie et les crises vaso occlusives comme signes cliniques de la drépanocytose. Ils sont suivis par 78,38% de ceux qui ont présenté un ictère. Les patients qui ont manifesté la pâleur représentent 59,77% alors que d’autres ont présenté des signes non spécifiques à la drépanocytose, ces derniers représentent 39,84%. Les patients ayant présenté la splénomégalie et l’hépatomégalie occupent les dernières positions avec respectivement 24,62% et 23,49%.

Tableau VIII. Répartition des enquêtés selon leurs différentes issues vis-à-vis de la drépanocytose

Issues des patients drépanocytaires

ni = 532

%

Malades décédés

183

34,39

Malades déclarés guéris

179

33,64

Malades ayant abandonné le traitement

20

3,75

Malades ayant développé la chronicité

127

23,87

Malades s’étant évadés

23

4,32

Total

532

100

Il ressort de ce tableau que 34,39% de nos enquêtés étaient décédés malgré la qualité de la prise en charge. A côté d’eux, nous remarquons que 33,64% de ces malades avaient été déclarés « guéris » tandis que 23,87% de ces malades ont développé la chronicité.Les patients drépanocytaires ayant fui l’hôpital représentent une proportion de 4,32% tandis que ceux qui ont volontairement abandonné le traitement prennent la queue avec seulement 3,75%.

Tableau IX. Prévalence de la drépanocytose de 2020 à 2023

Années

Mois

2020

2021

2022

2023

 

Masculin

Féminin

Tot.

Masculin

Féminin

Tot.

Masculin

Féminin

Tot.

Masculin

Féminin

Tot.

Janvier

3

6

9

5

6

11

6

7

13

6

8

14

47

Février

6

3

9

7

4

11

10

5

15

7

12

19

54

Mars

13

11

24

9

6

15

7

4

11

5

3

8

58

Avril

11

8

19

10

5

15

2

6

8

2

7

9

51

Mai

0

1

1

1

3

4

5

7

12

5

4

9

26

Juin

2

3

5

10

11

21

5

7

12

8

3

11

49

Juillet

8

7

15

6

7

13

8

5

13

5

6

11

52

Août

6

5

11

5

6

11

6

7

13

7

6

13

48

Septembre

2

7

9

0

6

6

4

2

6

8

3

11

32

Octobre

6

5

11

4

7

11

6

1

7

0

8

8

37

Novembre

10

5

15

8

7

15

6

4

10

       

Décembre

8

7

15

5

3

8

8

7

15

       

TOTAL

75

68

143

70

71

141

73

62

135

53

60

113

532

%

   

26,87

   

26,50

   

25,37

   

21,24

100

Il ressort de ce tableau en rapport avec la prévalence de la drépanocytose durant les quatre années, à savoir 2020, 2021, 2022 et 2023 que le nombre total des malades drépanocytaires s’élève à 532 cas répartis de la manière suivante :

  • La prédominance du nombre des malades drépanocytaires en 2020, soit 143 cas (26,87%) ;
  • L’année 2021 compte 141 cas représentant 26,50% ;
  • L’année 2022 arrive en troisième position avec 135 malades, soit 25,37% ;
  • La dernière position est occupée par l’année 2023 qui ne compte que 21,24%.

En rapport avec le sexe des patients, nous constatons qu’en 2020, le sexe masculin prédomine avec 75 cas, tandis qu’en 2021 c’est le sexe féminin qui prend le dessus. La tendance s’inverse encore avec 73 patients de sexe masculin contre 62 malades de sexe masculin.

Quant à l’année 2023, c’est le sexe féminin qui occupe la première place avec 60 cas contre seulement 53 cas pour le sexe masculin.

En conséquence, durant les quatre ans, nous avons constaté que les malades de sexe masculin ont été les plus atteints avec 271 cas, soit 50,93% contre 261 cas des patients de sexe féminin avec 261 cas, soit 49,07%.

Tableau X. Tableau comparatif de la drépanocytose et d’autres maladies rencontrées au Centre Médical de Yolo Mabanga de 2020 à 2023

Années

Maladies

2020

2021

2022

2023

TOT.G.

%

Masculin

Féminin

Tot.

Masculin

Féminin

Tot.

Masculin

Féminin

Tot.

Masculin

Féminin

Tot.

Paludisme

16

7

23

6

8

14

1

4

5

3

4

7

49

6,78

Tuberculose

1

0

1

0

0

0

0

1

1

0

0

0

2

0,27

Méningite

1

5

6

0

0

0

0

0

0

2

1

3

9

1,24

Amibiase

8

10

18

15

13

28

2

5

7

0

0

0

53

7,34

Coqueluche

4

0

4

1

5

6

0

0

0

3

1

4

14

1,93

Brûlure

0

0

0

1

2

3

0

1

1

0

0

0

4

0,55

Diarrhée

10

9

19

12

7

19

2

9

11

7

3

10

59

8,17

Drépanocytose

75

68

143

70

71

141

73

62

135

53

60

113

532

73,68

TOTAL GEN.

115

99

214

105

106

211

78

82

160

68

69

137

722

100

Il se dégage de ce tableau que durant les années 2020, 2021, 2022 et 2023, la drépanocytose est la maladie la plus fréquente au Centre Médical de Yolo Mabanga avec 532 cas sur 722 soit 73,68%. Toutes les autres maladies sont très faiblement représentées, il s’agit entre autres de :

  • la diarrhée : 59 cas sur 722 soit 8,17 ;
  • l’amibiase : 53 cas sur 722 soit 7,34% ;
  • le paludisme : 49 cas sur 722 soit 6,78% ;
  • la coqueluche : 14 cas sur 722 soit 1,93% ;
  • la méningite : 9 cas sur 722 soit 1,24% ;
  • les brûlures : 4 cas sur 722 soit 0,55% ;
  • et la tuberculose : 2 cas sur 722 soit 0,27.

4. DISCUSSION

Dans ce tableau, nous avons vu que la majorité de nos enquêtés ont l’âge inférieur ou égal à 20 ans, ce qui représente une proportion de 69,92% et sont directement suivis de ceux de 21-30 ans avec seulement 17,48%. Nous pouvons justifier ces résultats par le fait qu’en considérant les différentes complications de la maladie, il est rare mais possible de rencontrer les personnes âgées drépanocytaires, surtout s’ils sont homozygotes car les hétérozygotes ne présentent aucune complication. Ce tableau nous a révélé un score paritaire avec une légère avance des patients du sexe masculin (50,39%) sur les malades de sexe masculin (49,61%). La répartition de cette maladie par rapport au sexe est simplement aléatoire, et aucun sexe n’est privilégié ou défavorisé par rapport à l’autre ; car la maladie atteint tous les deux sexes de la même manière. Ce tableau nous a montré que dans cette étude, les célibataires représentent le plus grand score, soit 99,06%. Il n’y a qu’une infime proportion de 0,94%, score inférieur à un pourcent, qui représente les malades drépanocytaires que nous pensons être hétérozygotes. L’âge et l’apparition des complications chez les patients seraient incriminés car, la majorité des drépanocytaires homozygotes atteignent rarement l’âge adulte même si quelques exceptions sont possibles. Il est à noter que le mariage n’est pas autorisé chez les jeunes adolescents car, même pour se marier, il est nécessaire de se trouver un emploi gagne-pain ou une quelconque activité génératrice des revenus. Il est par ailleurs exceptionnel de rencontrer des adultes drépanocytaires qui sont mariés, surtout s’ils sont homozygotes SS. Dans ce tableau, nous avons remarqué que la majorité des patients drépanocytaires enquêtés sont de niveau primaire et montrent une proportion de 61,65%. Ils sont à leur tour suivis de seulement 17,48% de ceux qui n’ont jamais fréquenté l’école et 14% de ceux qui ont quand même franchi l’école secondaire. Les universitaires ne montrent que 6,59%.

Ces résultats s’expliqueraient plus par le fait que l’âge de ces patients qui est généralement inférieur ou égal à 20 ans ne leur permet pas d’être maintenus dans les différentes catégories professionnelles à cause de la symptomatologie et des complications qui sont très importantes et insupportables à l’âge adulte. Il est à noter qu’un patient drépanocytaire ne peut pas supporter la douleur, l’asthénie physique, les différentes infections et bien d’autres signes cliniques pour continuer à suivre paisiblement les enseignements à l’école ou à l’université ou bien dans un quelconque établissement d’enseignement supérieur. Ce tableau nous a fait voir que 329 patients drépanocytaires sur 532, soit 61,84% sont réputés sans profession spécifique, hormis quelques 29,32% de ceux qui ne s’adonnent qu’à l’école. L’importance de la symptomatologie et de différentes complications ne permet pas au patient de s’attraper un quelconque emploi ou une quelconque activité car, dans la majorité de cas, ces patients sont victimes des crises vaso-occlusives accompagnées des douleurs osseuses et musculaires. En plus, la présence de ces crises ne peut pas leur offrir une quelconque possibilité de travailler ou d’exercer une profession souhaitée dans la quiétude.

Nous avons remarqué dans ce tableau que la grande majorité de nos enquêtés soit 85,71% sont des drépanocytaires homozygotes SS. Les drépanocytaires hétérozygotes ne viennent qu’en dernière position avec seulement 14,29%. Cette situation pourrait se justifier par le fait que les malades hétérozygotes étant généralement asymptomatiques, fréquentent difficilement le Centre Médical de Yolo Mabanga, sauf s’ils présentent certaines autres pathologies telles que la paludisme, la méningite ou autres pathologies. A ce moment-là, ils peuvent être amenés dans ce centre pour y être consultés et soignés. Il n’y a que les drépanocytaires homozygotes SS qui sont fréquemment emmenés dans ce centre pour bénéficier d’une prise en charge adéquate des mains des spécialistes. Ce tableau nous a renseigné que la totalité des patients drépanocytaires (100%) présentent l’anémie et les crises douloureuses vasoocclusives. A cela s’ajoute aussi un ictère chez 78,38% des patients, pendant que d’autres signes sont très faiblement signifiés et manifestés par les malades.

Nous pouvons sans froid aux yeux affirmer que les trois symptômes majeurs ci-haut évoqués se retrouvent généralement chez tous les malades drépanocytaires. Il s’agit entre autres : de l’anémie, des crises vasoocclusives et de l’ictère. Les autres signes peuvent être présents chez certains patients et être absents chez d’autres patients, même s’ils sont drépanocytaires. Il s’est dégagé de ce tableau que les différentes issues des patients drépanocytaires au Centre Médical de Yolo Mabanga sont les suivantes :

  • 34,39% des patients étaient décédés durant les quatre années d’études, à savoir : 2020, 2021, 2022 et 2023 ;
  • 33,64% des drépanocytaires étaient déclarés guéris et étaient sortis de l’hôpital ;
  • 23,87% de ces malades ont développé la chronicité ;
  • 4,32% d’entre eux s’étaient évadés de l’hôpital ;
  • Alors que 3,75% de ces malades, surtout ceux qui suivaient le traitement en ambulatoire s’étaient décédés d’abandonner le traitement pour des raisons qui leur sont propres.

Ces résultats s’expliqueraient à la fois par la qualité de la prise en charge tant médicale qu’infirmière et par le comportement des patients eux-mêmes ou de leurs parents. En effet, lorsque le patient est régulièrement suivi au Centre Médical de Yolo Mabanga, cela prolonge leur durée de vie ; mais s’il se décide d’abandonner le traitement soit pour se donner à la prière ou pour suivre le traitement traditionnel, l’issue sera soit le décès, soit la chronicité soit incertaine.

Dans ce tableau, nous avons remarqué que pour les quatre ans, à savoir les années 2020, 2021, 2022 et 2023, nous avons recueilli 532 cas de drépanocytose répartis de manière disproportionnée tant selon ls années que selon le sexe. En fonction des années, nous avons constaté une prévalence élevée en 2020, soit 26,87% de cas, suivie de l’année 2021 avec 26,50% de malades drépanocytaires. La maladie a commencé à régresser en 2022 avec 25,37% de cas pour chuter de 21,24% en 2023. Cette régression progressive s’expliquerait par le fait que chaque année, la qualité de la prise en charge s’améliore au jour le jour, hormis en 2023 où les enquêtes se sont arrêtées au mois d’octobre 2023. En rapport avec le sexe, la drépanocytose a présenté une prévalence élevée dans le sexe masculin en 2020 (avec 75 cas) et en 2022 (avec 73 cas). La situation s’inverse en 2021 où le sexe féminin prend le dessus avec 71 cas contre 70 cas pour le sexe masculin, de même pour l’année 2023 où le sexe féminin représente 60 cas de drépanocytose contre 53 dans le sexe masculin. Cette différence de la prévalence de la maladie ne pourrait s’expliquer que par le fait du hasard. Aucun sexe ne présente un facteur de risque supérieur par rapport à l’autre. C’est juste une répartition aléatoire de la maladie. Au vu de ces résultats nous ne pouvons jamais affirmer qu’il existe un sexe qui est plus exposé par rapport à l’autre, les deux sexes présentent les mêmes chances d’être atteints ou non.

Dans ce tableau, nous avons remarqué que la drépanocytose a pris la tête sur toutes les autres maladies rencontrées au Centre Médical de Yolo Mabanga avec 532 cas sur 722, soit 73,68%. Cette prévalence élevée de la drépanocytose s’expliquerait par le fait qu’étant donné que le Centre Médical de Yolo Mabanga avait été construit avec une spécificité remarquable de prendre en charge les malades drépanocytaires, tous les anémiques SS s’y dirigent pour y être soignés, pendant que les non drépanocytaires préfèrent s’orienter vers d’autres institutions sanitaires pour y recevoir des soins adéquats. Ce centre serait généralement fréquenté régulièrement les patients drépanocytaires tant homozygotes SS que ceux hétérozygotes AS.

5. CONCLUSION

Cette étude exploratoire intitulée « Prévalence de la drépanocytose en milieu hospitalier de Kinshasa » a été menée au Centre Médical de Yolo Mabanga, dans la commune de Kalamu durant la période allant du 09/02 au 09/03/2024. En réalisant cette étude, le but était de connaître la prévalence de la drépanocytose à Kinshasa par l’entremise du Centre Médical de Yolo Mabanga. Notre population était constituée de tous les dossiers des malades drépanocytaires ayant consulté au Centre Médical de Yolo Mabanga, parmi lesquels nous avons soutiré un échantillon non probabiliste aléatoire de 532 dossiers médicaux. Comme méthode, nous avons fait usage de la méthode d’enquête rétrospective couplée à la technique documentaire.

Après avoir procédé à un dépouillement manuel de toutes nos données récoltées, les résultats suivants ont été obtenus : 69,92% des enquêtés ont l’âge inférieur ou égal à 20 ans ; 50,39% des patients étaient de sexe masculin ; 99,06% des malades sont des célibataires ; 61,65% de ces derniers ont fait l’école primaire ,61,84% sont sans profession ; 85,71% des dossiers consultés appartenaient aux malades drépanocytaires homozygotes SS ; 100% des patients ont présenté l’anémie et les crises douloureuses vaso-occlusives comme signes cliniques ; 34,39% des malades étaient décédés.

Quant à la prévalence de la drépanocytose au Centre Hospitalier de Yolo Mabanga, il sied de noter que la drépanocytose a montré un score de 73,68% de cas par rapport à celle d’autres pathologies rencontrées dans ce dit centre médical, score largement supérieur à notre critère d’acceptabilité initialement fixé à 70% ou plus.

Ces résultats nous amènent à conclure que la prévalence de la drépanocytose au Centre Médical de Yolo Mabanga est très élevée par rapport aux autres pathologies y rencontrées.

6. SUGGESTIONS

Au vu de tous ces résultats obtenus lors de notre descente sur le terrain d’enquête, nous suggérons ce qui suit :

  • Aux autorités politico-administratives et sanitaires

D’améliorer les conditions de travail des professionnels de santé afin qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle dans la sensibilisation des communautés et de libérer les médias afin d’atteindre une grande frange de la population lors de la sensibilisation.

  • Aux autorités du Centre Médical de Yolo Mabanga

D’organiser des séminaires de formation à l’intention du personnel médical et infirmier afin d’améliorer leur capacité dans la prise en charge des patients drépanocytaires tant homozygotes SS qu’hétérozygotes AS.

  • Aux professionnels de santé tous

D’améliorer leur niveau de connaissances sur la drépanocytose ainsi que sur ses moyens de prévention et de la prise en charge curative et thérapeutique.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

  1. Amuli (2009), Impact d’une taille d’échantillon dans une étude, Kinshasa/RDC.
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  4. Girot et al, Les catégories des manifestations cliniques de la drépanocytose, éd. 2003, Mali.
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  15. Solovey et al, Les complications chroniques de la drépanocytose, éd. 2020-2022, Cameroun.
  16. Tierry Ancelle, La formule de la prévalence et la définition, éd. 202

 

PREVALENCE DE LA DREPANOCYTOSE DANS LA VILLE DE KINSHASA,

CAS DU CENTRE DE MÉDECINE MIXTE DES ANÉMIES SS DE 2020 EN 2023.

ANALYSE DES DEPENSES PUBLIQUES ET DES MENAGES EN SANTE EN RDCONGO, CAS DU PROGRAMME NATIONAL DES COMPTES NATIONAUX DE SANTE DE 2018 A 2022

0

ABSTRACT

Il a été question dans cette étude, d’analyser les dépenses publiques et des ménages en santé en RDC de 2018 à 2022. La méthodologie utilisée est celle du Système des Comptes de la Santé (SHA 2011), basée sur une nomenclature et une classification internationale fine et détaillée de la dépense de santé. Les résultats obtenues en analysant le rapport des comptes de santé en RDC stipule que les principales sources de financement sont : le Gouvernement, les bailleurs de fonds (coopérations bi et multilatérales, ONGs nationales et internationales, Fondations et initiatives internationales), les ménages /populations, les Entreprises publiques et privées.

Les dépenses totales de santé augmentent chaque année. Entre 2018 et 2022, elles sont passées de 1 585 959 993 USD à 2 520 381 562 USD, soit une augmentation de 36,8 %. Par ailleurs, la proportion entre DCS et DIS est restée quasiment constante sur la période (+95% pour les DCS et -5% pour les DIS). Ces dépenses sont restées constantes tout au long de la période sous revue en % du PIB (4% en moyenne). Les ménages restent la première source de financement (40% de la DCS en 2022). Son financement est passé de 705 921 834 USD à 1 005 925 107 USD entre 2018 et 2022, soit une augmentation de 29,8%.

  1. INTRODUCTION

Le mode de financement des soins de santé à l’échelle nationale est d’une importance capitale pour l’amélioration progressive de la couverture sanitaire universelle (CSU). Les systèmes de financement de la santé influencent la disponibilité des services, les bénéficiaires et la couverture des coûts.

Outre les fonds disponibles, le financement de la santé englobe tout, depuis l’origine des fonds (d’où vient l’argent) jusqu’au paiement des services de santé (où va l’argent), et tout ce qui se trouve entre les deux. Un système de financement des soins de santé performant garantit avant tout que les gens peuvent accéder aux services de santé de qualité dont ils ont besoin sans encourir des dépenses insurmontables.

Les comptes de la santé sont conçus pour répondre à des questions spécifiques sur le financement du système de santé d’un pays. Ils fournissent une compilation et une estimation méthodiques des dépenses de santé. Ils révèlent combien est dépensé, où, sur quoi et pour qui, comment les dépenses évoluent dans le temps et comment elles se comparent aux dépenses de santé dans d’autres pays ou dans la région. Ils constituent un élément essentiel pour évaluer le succès d’un système de financement de la santé et identifier les opportunités de plaidoyer, de mobilisation des ressources et d’évaluation du financement des plans nationaux de développement sanitaire, en l’occurrence le PNDS 2019-2022 de la République Démocratique du Congo.

Les résultats des comptes de la santé sont actuellement utilisés et aident les décideurs du secteur de la santé à mieux orienter les politiques de santé vers la couverture santé universelle, la planification soutenue par un cadre de performance, l’allocation et la distribution efficaces et efficientes des ressources, et l’allocation et l’utilisation des ressources pour améliorer l’état de santé de la population.

Au moment où le pays est en train de mettre en œuvre les actions des feuilles de route nationales, sectorielles et provinciales sur la couverture santé universelle à l’horizon 2030, Il était question dans cette étude d’élucider clairement par le biais des Comptes de la santé l’évolution du paiement direct des ménages et du prépaiement des soins de santé, afin de suivre les indicateurs de protection contre le risque financier.

2. METHODOLOGIE

La méthodologie utilisée dans cette recherche est celle du Système des Comptes de la Santé (SHA 2011), basée sur une nomenclature et une classification internationale fine et détaillée de la dépense de santé.

Elle décrit toutes les étapes recommandées par la méthodologie internationale du Système des Comptes de la Santé (SHA 2011), à savoir : (i) identification des acteurs intervenants dans le financement de la santé, (ii) la conception des outils des collectes, (iii) le pré-test, (iv) la formation des enquêteurs, (v) la collecte des données, (vi) le traitement des données (le contrôle de qualité, la saisie, la triangulation des données, l’encodage et la vérification de l’encodage), (vii) l’analyse et la validation des résultats, (viii) la rédaction du rapport final et (ix) la dissémination des résultats. Elle est une étude descriptive à visée rétrospective et analytique des dépenses de santé 2022 effectuées par le Gouvernement et les autres acteurs du secteur de la santé en République Démocratique du Congo. Les données ont été collectées auprès du Gouvernement et des autres acteurs du secteur santé identifiés en République Démocratique du Congo. L’échantillon est exhaustif et était constitué de Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention ,26 Divisions Provinciales de la Santé (avec toutes les Coordinations et Antennes Provinciales des programmes spécialisés du Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention) ; les autres Ministères et Institutions (Président, Parlement, Budget, Finances/ BCC, Plan/ INS et PGAI, EPSP/ MESP, Défense Nationale, Police, etc..) ;

  1. RESULTATS

Les dépenses totales de santé par habitant par an ont connu accroissement durant la période allant de 20,4 USD à 29,11 USD entre 2018 et 2022. En moyenne, elle représente 24,44 USD par habitant par an durant la période. La majorité des financements de la santé a été allouée au niveau opérationnel, avec plus de 70% des DTS, dont plus de 40% dans les HGR, plus de 30% dans les Centres de Santé et plus de 1% dans les BCZS. Le niveau central et le niveau provincial ont reçu respectivement 21% et 2% de la DTS.

Les ménages restent la première source de financement (40% de la DCS en 2022). Son financement est passé de 705 921 834 USD à 1 005 925 107 USD entre 2018 et 2022, soit une augmentation de 29,8%.

  • Le paiement direct des ménages en % de la dépense courante de sante représente 40%,
  • Le paiement direct des ménages en % de la dépense totale de sante représente 37%,
  • Le paiement direct de sante en % des dépenses totales de sante des ménages représente 92% Le prépaiement volontaire venant des individus 7% et l’assurance sociale venant des employés 1% de la DTS.

Le RDM arrive en deuxième position (39% du DCS en 2022). Son financement passe de 548 035 877 à 964 417 426 USD entre 2018 et 2022, soit une augmentation de 43,2%.

Le Gouvernement arrive en troisième position avec 18% des DCS.

Le budget de l’Etat alloué au Secteur de la santé (Administration de Santé) est passé de 504.587.140 à 854.382.881 USD entre 2018 à 2022, soit augmentation de 41%.

Tandis que celui alloué à la « Fonction Santé » est passé de 527 035 000,5 à 873 478 512 USD, soit une augmentation de 40%. La moyenne de part d’allocation budgétaire entre 2003 et 2022 est de 7,3%, soit de loin inférieure par rapport à la Déclaration d’Abuja (15% de leurs budgets au secteur de la santé) Sa dépense courante est passée de 229 104 864 à 454 419 883 USD, soit une augmentation de 50%. Cette dépense en pourcentage du PIB représente 0.81% en 2022.

Le principal poste des dépenses de santé de l’État est la rémunération qui représente plus de 80 % de sa DCS (Rémunération composée des salaires et des primes de risque payés aux agents de l’Etat à tous les niveaux de la pyramide des soins de santé).

Dans le cadre de la contrepartie des projets, le Gouvernement a dépensé 154 103 998,98 $ dont 2 097 000,00 $ pour les Contraceptifs / (PNSR), 2 268 000,00 $ pour le paludisme, 4 185 653,00 $ pour le VIH sida, 2 081 183,00 $ pour la Tuberculose, 3 861 414,00 $ pour les intrants la transmission sanguine (PNTS), 123 061 386,98 $ pour contrepartie du Gouvernement via UG-PDSS, 12 849 362,00 $ pour l’achat vaccin et 3 700 000,00 $ pour la nutrition

Les dépenses des autres sources de financement (ONG et entreprises) sont passées de 73 112 530 à 72 306 050 USD, soit une diminution de 1,1%, et occupent la dernière place avec 3% du SAD en 2022.

    1. Dépenses de la santé liée aux maladies:

En 2022, les maladies infectieuses et parasitaires ont consommé 65% de la DCS, suivies par les maladies liées à la santé reproductive (12%), les carences nutritionnelles (10%), les maladies non transmissibles (9%), les traumatismes (2%) et d’autres maladies non spécifiées (4%).

  • Les maladies infectieuses et parasitaires ont été financées à 46,3% par le Reste du monde,

35,7% par les ménages, 14,7% par l’Administration publique et 3,3% pour les Entreprises ;

  • La santé de la reproduction à 80,1% par les ménages, 9,8% par le Reste du monde, 8,1% par le Gouvernement ;
  • Les carences nutritionnelles à 37,7% par les ménages, 48,3% par le Reste du monde, 11,8% par le Gouvernement et 2,2% par les Entreprises ;
  • Maladies non transmissibles à 61,7% pour le gouvernement, 29,6% par le Reste du monde, 0,2 par les Entreprises, 8,2% par les ménages;
  • Traumatisme à 77,4% par le gouvernement, 20,3% reste du monde et 2.3 ONG et Fondation nationale.
    1. SRMNEA-Nut :

La dépense augmente chaque année, passant de 754 974 103 à 1 135 973 051 USD, soit un taux d’augmentation de 34% entre 2018 et 2022. En 2022, la plus grande part de ces dépenses est financée par les ménages (54%), suivie de RDM (36%) et le gouvernement (10%). Santé de la Reproduction, 80,1 % des dépenses de santé génésique proviennent des ménages, 9,8 % du reste du monde et 8,1 % du gouvernement.

Tableau N°1. CNS-2022_RDC : Indicateurs de comparaison Internationale du système de financement de la Santé de 2008 à 2022 en Millions des USD

Indicateurs 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
PIB courant en dollars 19 724,03 18 725,46 21 567,21 2 584,18 29 318,77 32 676,03 35 909,04 37 917,71 37 134,80 37 604,18 39 951,51 50 388,63 46 501,22 55 299,74 58 065,95
Population 58,80 60,50 62,20 63,90 65,70 67,51 69,54 71,62 73,77 76,20 78,49 80,85 83,51 86,27 88,86
Budget Global 3 174,74 3 623,77 6 190,33 7 337,42 7 188,88 6 996,71 8 027,20 8 192,64 5 441,42 6 427,88 5 496,68 5 825,14 5 257,85 7 694,89 10 093,44
Dépenses Publiques globales 2 461,98 2 553,71 3 698,91 3 823,05 3 930,93 4 003,87 3 976,58 4 838,12 3 963,67 3 351,22 3 492,43 4 825,46 4 011,86 5 955,10 8 904,13
Dépenses Publiques globales en % du PIB 12,48% 13,64% 17,15% 147,94% 13,41% 12,25% 11,07% 12,76% 10,67% 8,91% 8,74% 9,58% 8,63% 10,77% 15,33%
Dépenses Publiques globales par habitant par an 41,87 42,21 59,47 59,83 59,83 59,31 57,19 67,55 53,73 43,98 44,49 59,69 48,04 69,03 100,21
Budget alloué à la santé Administration 95,86 191,54 359,68 254,30 562,55 319,74 555,87 346,90 301,09 497,25 419,72 622,69 504,59 827,95 854,38
% du Budget de l’Etat alloué à l’Administration Santé 3,02% 5,29% 5,81% 3,47% 7,83% 4,57% 6,92% 4,23% 5,53% 7,74% 7,64% 10,69% 9,60% 10,76% 8,46%
Budget de l’Etat alloué à la Fonction Santé 103,48 200,36 361,93 316,57 816,40 635,38 869,64 728,84 373,18 503,80 468,89 640,63 527,04 858,19 873,48
% du Budget de l’Etat alloué à la Fonction Santé 3,26% 5,53% 5,85% 4,31% 11,36% 9,08% 10,83% 8,90% 6,86% 7,84% 8,53% 11,00% 10,02% 11,15% 8,65%
Exécution Budget de l’Etat alloué à la Fonction Santé 105,99 131,39 204,87 164,60 179,01 240,45 196,46 248,19 363,59 272,36 247,43 366,08 353,84 462,96 415,99
Taux d’Exécution Budget de l’Etat alloué à la Fonction Santé 102,42% 65,58% 56,60% 51,99% 21,93% 37,84% 22,59% 34,05% 97,43% 54,06% 52,77% 57,14% 67,14% 53,95% 47,62%
Dépenses Publiques de Santé 129,26 127,97 94,70 96,26 165,70 240,78 213,46 307,22 233,91 152,78 234,85 301,31 341,70 359,94 467,60
Dépenses Publiques de Santé en % du PIB 0,66% 0,68% 0,44% 3,73% 0,57% 0,74% 0,59% 0,81% 0,63% 0,41% 0,59% 0,60% 0,73% 0,65% 0,81%
Dépenses Publiques de Santé en % des Dépenses Publiques globales 5,25% 5,01% 2,56% 2,52% 4,22% 6,01% 5,37% 6,35% 5,90% 4,56% 6,72% 6,24% 8,52% 6,04% 5,25%
Dépenses Publiques de Santé par habitant par an 2,2 2,1 1,5 1,5 2,5 3,6 3,1 4,3 3,2 2 3 3,7 4,1 4,2 5,3
Transferts issus des revenus nationaux de l’Administration publique (alloués à la Santé) (FS1) 107,94 107,71 85,50 91,53 156,09 162,82 197,82 238,14 189,93 145,93 223,56 271,54 307,89 324,17 450,06
Transferts issus des revenus nationaux de l’Administration publique en % des Dépenses Publiques globales 4,38% 4,22% 2,31% 2,39% 3,97% 4,07% 4,97% 4,92% 4,79% 4,35% 6,40% 5,63% 7,67% 5,44% 5,05%
Transferts d’origines étrangères distribués par l’Administration Publique (FS2) 34,18 102,91 133,00 209,27 267,13 233,94 338,80 421,21 365,08 334,58 245,99 372,18 404,23 448,55 570,67
Transferts d’origines étrangères distribués par l’Administration Publique en en % des Dépenses Publiques globales 1,39% 4,03% 3,60% 5,47% 6,80% 5,84% 8,52% 8,71% 9,21% 9,98% 7,04% 7,71% 10,08% 7,53% 6,41%
Dépenses Totales de Santé 869,83 893,36 891,95 904,98 1 035,11 1 273,91 1 462,09 1 569,34 1 670,46 1 622,62 1 585,25 1 837,90 2 039,59 2 203,43 2 520,38

14

Dépenses Totales de Santé en % du PIB 4,41% 4,77% 4,14% 35,02% 3,53% 3,90% 4,07% 4,14% 4,50% 4,31% 3,97% 3,65% 4,39% 3,98% 4,34%
Dépenses Totales de Santé par habitant par an 14,79 14,77 14,34 14,16 15,76 18,87 21,03 21,91 22,64 21,29 20,2 22,7 24,4 25,5 28,4
Dépense Courante de la Santé 841,28 867,66 829,60 839,23 983,02 1 165,06 1 428,97 1 505,13 1 608,07 1 580,57 1 556,18 1 785,69 1 973,49 2 119,17 2 497,07
Dépense Courante de Santé en % du PIB 4,27% 4,63% 3,85% 32,48% 3,35% 3,57% 3,98% 3,97% 4,33% 4,20% 3,90% 3,54% 4,24% 3,83% 4,30%
Dépense Courante de Santé par habitant par an 14,31 14,34 13,34 13,13 14,96 17,26 20,55 21,02 21,8 20,74 19,83 22,09 23,63 24,56 28,10
Dépenses d’investissement de la Santé 28,33 33,43 62,35 61,58 52,09 108,85 33,12 64,21 62,39 42,05 29,08 52,21 66,10 84,26 23,31
Dépenses d’investissement de la Santé en % du PIB 0,14% 0,18% 0,29% 2,38% 0,18% 0,33% 0,09% 0,17% 0,17% 0,11% 0,07% 0,10% 0,14% 0,15% 0,04%
Dépenses d’investissement de la Santé par habitant par an 0,48 0,55 1 0,96 0,79 1,61 0,48 0,9 0,85 0,55 0,37 0,65 0,79 0,98 0,26
Dépenses Publiques de Santé en % des Dépenses Totales de Santé 14,86% 14,32% 10,62% 10,64% 16,01% 18,90% 14,60% 19,58% 14,00% 9,42% 14,81% 16,39% 16,75% 16,34% 18,03%
Dépenses Totales de Santé des Ménages 376,23 371,44 329,21 338,86 405,40 475,48 597,14 603,77 658,98 692,24 705,92 749,00 852,34 913,92 1 005,93
Dépenses Totales de Santé des Ménages en % des Dépenses Totales de Santé 43,25% 41,58% 36,91% 37,44% 39,16% 37,32% 40,84% 38,47% 39,45% 42,66% 44,53% 40,75% 41,79% 41,48% 39,91%
Dépenses Totales de Santé des Ménages par habitant par an 6,4 6,14 5,29 5,3 6,17 7,04 8,59 8,43 8,93 9,08 8,99 9,26 10,21 10,59 11,32
Dépense Courante de Santé des Ménages 375,80 370,36 328,59 338,79 405,24 475,48 595,67 603,77 658,98 692,24 705,92 749,00 852,34 913,92 1 005,93
Dépense Courante de Santé des Ménages en % de la Dépense Courante de Santé 44,67% 42,69% 39,61% 40,37% 41,22% 40,81% 41,69% 40,11% 40,98% 43,80% 45,36% 41,94% 43,19% 43,13% 40,28%
Dépense Courante de Santé des Ménages par habitant par an 6,39 6,12 5,28 5,3 6,17 7,04 8,57 8,43 8,93 9,08 8,99 9,26 10,21 10,59 11,32
Paiement Direct des soins de Santé par les Ménages 375,29 370,51 308,43 327,45 389,62 459,42 553,25 563,32 604,74 634,20 647,53 687,44 783,83 837,54 925,83
Paiement Direct des Soins de

Santé en % des Dépenses Totales de Santé

43,15% 41,47% 34,58% 36,18% 37,64% 36,06% 37,84% 35,90% 36,20% 39,08% 40,85% 37,40% 38,43% 38,01% 36,73%
Paiement Direct de Santé en

% des Dépenses Totales de

Santé des Ménages

99,75% 99,75% 93,69% 96,63% 96,11% 96,62% 92,65% 93,30% 91,77% 91,62% 91,73% 91,78% 91,96% 91,64% 92,04%
Paiement Direct de Santé par habitant par an 6,38 6,12 4,96 5,12 5,93 6,81 7,96 7,87 8,2 8,32 8,25 8,5 9,4 9,7 10,4
Prépaiement des soins de santé par les Ménages 0,94 0,93 20,77 11,42 15,77 16,07 43,89 40,45 54,23 58,01 58,38 61,57 68,53 76,38 80,10
Prépaiement en % des Dépenses Totales de Santé des Ménages 0,25% 0,25% 6,31% 3,37% 3,89% 3,38% 7,35% 6,70% 8,23% 8,38% 8,27% 8,22% 8,04% 8,36% 7,96%
Dépenses Totales Externes de Santé 291,48 297,31 423,94 380,29 423,81 498,92 590,38 591,08 719,98 712,16 570,71 720,60 776,45 838,83 964,97

Source : MSPHP-RDC/PNCNS, Résultats des Comptes de la Santé 2008 à 2022-RDC, Kinshasa, Décembre 2023

15

    1. DEPENSE TOTALE DE SANTE DE 2018 à 2022

Le tableau ci-dessous présente l’évolution de la dépense totale de 2018 et 2022 Tableau n°2. Evolution de la dépense totale de santé de 2018 à 2022 enUSD.

Catégories 2018 2019 2020 2021 2022
Dépense Courante de Santé (DCS) 1 556 175 105 1 785 685 426 1 973 487 940 2 119 167 186 2 497 068 466
Dépense d’Investissement de santé (DIS) 29 784 889 52 212 864 66 103 260 84 260 810 23 379 714
Dépense Totale de Santé (DTS) 1 585 959 993 1 837 898 290 2 039 591 200 2 203 427 996 2 520 381 562
Dépense Courante de Santé en % de la DTS 98% 97% 97% 96% 99%
Dépense d’investissement en % de la DTS 2% 3% 3% 4% 1%

Les dépenses totales de santé augmentent chaque année. Entre 2018 et 2022, elles sont passées de 1 585 959 993 USD à 2 520 381 562 USD, soit une augmentation de 36,8 %. Par ailleurs, la proportion entre DCS et DIS est restée quasiment constante sur la période (+95% pour les DCS et -5% pour les DIS).

    1. DEPENSES D’INVESTISSEMENT de 2018 à 2022

La formation brute de capital dans le système de santé se mesure par la valeur totale des actifs que les prestataires ont acquis pendant l’exercice fiscal (moins la valeur de cession d’actifs de même nature) et qui sont utilisés fréquemment ou pendant plus d’une année dans la fourniture des services de santé.

Le tableau ci-dessous montre l’évolution de la dépense des investissements de 2018 à 2022

Tableau n°3. Evolution de la dépense d’investissement en santé de 2018 à 2022 en USD

Libelle 2018 % 2019 % 2020 % 2021 % 2022 %
Constructions,

infrastructures Sanitaires

4 359 136 15% 4 359 137 15% 43 996 848 67% 38 560 083 46% 7 880 303 34%
Bâtiments Administratifs 4 181 229 14% 10 739 852 14% 0% 88579,98 0% 2 126,7 0%
Autres Bâtiments résidentiels et non résidentiels 6237
Autres ouvrages 334 941,07 1% 14 978 883 1% 2 319 440 4% 778 813 1% 158 771 1%
Equipements médicaux 10 027 906 34% 14 903 808 34% 18 391 540 28% 19 439 687 23% 11 371 600 49%
Matériel de transport 2 036 266 7% 10 459 7% 315 500 0% 286 423 0% 459 677 2%
Equipements TIC 255 929 1% 98 569 1% 120 856 0% 142 727 0%
Machines et équipements nca 7 884 468 26% 2 436 864 26% 898 271 1% 24 964 496 30% 3 440 618 15%
Produits de la propriété intellectuelle 8100 8 000 0,000 1
Recherche et développement en santé 705 013 2% 4 670 954 2% 52 806 0% 66 619 0%
Total 29 784 889 100% 52 212 864 100% 66 103 260 100% 84 260 810 100% 23 379 714 100%

Les dépenses d’investissement sont passées de 29 784 889 USD à 23 379 714 USD. En 2022, la principale source de financement des investissements reste le gouvernement. Les principaux investissements sont la construction d’infrastructures sanitaires et l’achat de machines et d’équipements.

    1. ÉVOLUTION DES PRINCIPAUX AGREGATS DES COMPTES DE LA SANTE de 2018 à 2022

Ce point renseigne sur l’évolution des principaux agrégats des comptes de la santé et les indicateurs macroéconomiques en santé en RDC au cours de la période 2018 – 2022. Le tableau ci-dessous montre l’évolution des principaux agrégats des comptes de la santé.

Tableau n°4 : Evolution des principaux agrégats des comptes de la santé de 2018 à 2022 en USD

Indicateurs 2018 2019 2020 2021 2022
Population 78 490 542 80 845 258 83 513 152 86 269 086 86 269 086
PIB (USD courant) 39 951 513 375 50 006 129 777 46 501 223 909 55 299 735 496 58 065 953 573
Dépense courante de santé (USD) 1 556 175 105 1 785 685 426 1973487940 2 119 167 186 2 497 068 466
Dépense totale d’investissement (USD) 29 784 889 52 212 864 66 103 260 84 260 810 23 313 096
Dépense Totale de Santé (USD) 1 585 959 993 1 837 898 290 2 039 591 200 2 203 427 996 2 520 381 562
Dépense Courante en santé du Gouvernement 229 104 864 277 002 167 312 434 280 329 499 332 454 419 883
Dépense Courante en santé des ménages 705 921 834 748 996 412 852 343 618 913 915 109 1 005 925 107
Dépense Courante en santé du Reste du

Monde

548 035 877 693 320 427 739 671 290 802 832 314 964 417 426
Dépense Courante en santé des autres sources 73 112 530 66 366 420 69 038 752 72 920 431 72 306 050
Dépense Totale de Santé en % du PIB 4% 4% 4% 4% 5%
Dépense Courante en santé du

Gouvernement en % de la Dépense Courante de Santé

15% 16% 16% 16% 18%
Dépense Courante en santé des ménages en % de la Dépense Courante totale de Santé 45% 42% 43% 43% 40%
Dépense Courante en santé du Reste du Monde en % de la Dépense Courante totale de Santé 35% 39% 37% 38% 39%
Dépense Courante en santé des autres sources en % de la Dépense Courante totale de Santé 5% 4% 3% 3% 3%

Ce tableau montre que les dépenses totales de santé en % du PIB sont restées constantes tout au long de la période sous revue (4% en moyenne). Les ménages restent la première source de financement (40% de la DCS en 2022). Son financement est passé de 705 921 834 USD à 1 005 925 107 USD entre 2018 et 2022, soit une augmentation de 29,8%. Le RDM arrive en deuxième position (39% du DCS en 2022). Son financement passe de 548 035 877 à 964 417 426 USD entre 2018 et 2022, soit une augmentation de 43,2%. Le gouvernement arrive en troisième position avec 18% des DCS, et son financement est passé de 229 104 864 à 454 419 883 USD, soit une augmentation de 50%.

Les dépenses des autres sources de financement (ONG et entreprises) sont passées de 73 112 530 à 72 306 050 USD, soit une diminution de 1,1%, et occupent la dernière place avec 3% du SAD en 2022.

Le tableau ci-dessous renseigne sur les dépenses de santé par tête d’habitant par an entre 2018 et 2022

Tableau n°5 : Dépenses de santé par habitant /an de 2018 à 2022 en RDC (USD)

Indicateurs de financement per capita 2018 2019 2020 2021 2022
Dépense Courante de santé par habitant par an 19,83 22,09 23,63 24,56 28,95
Dépense d’investissement par habitant par an 0,38 0,66 0,79 0,98 0,16
Dépense Totale de Santé par habitant par an 20,4 22,75 24,42 25,54 29,11
Dépense Courante du Gouvernement habitant par an 2,92 3,43 3,74 3,82 5,27
Dépense Courante des Entreprises par habitant par an 0,83 0,82 0,81 0,8 0,81
Dépense Courante des Ménages par habitant par an 8,99 9,26 10,21 10,59 11,66
Dépenses externes par habitant par an 7,28 8,58 8,86 9,31 11,18

L’analyse de ce tableau montre que la dépense totale de santé par habitant par an a connu un léger accroissement durant la période allant de 20,4 USD à 29,11 USD entre 2018 et 2022.

En moyenne, elle représente 24,44 USD par habitant par an durant la période. Ceci ne représente que 28% de 86,00 USD fixée par le Groupe de Haut Niveau sur le financement de système de santé dans les pays à faible revenu.

    1. REPARTITION DE LA DEPENSE TOTALE DE SANTE PAR NIVEAU DE LA PYRAMIDE SANITAIRE EN RDCONGO

Les fonds mobilisés pour la santé sont affectés aux trois niveaux de la pyramide sanitaire, à savoir : (i) le niveau central, (ii) le niveau provincial, (iii) et le niveau opérationnel.

Le tableau ci-dessous montre l’évolution de l’affectation des ressources financières de la santé de 2017 à 2022 par niveau de la pyramide sanitaire en RDC.

Tableau n°6 : Affectation des ressources financières par niveau de la pyramide sanitaire de 2018 à 2022 en USD

Niveau

2018

2019

2020

2021 2022
1. Niveau central 412 166 295 26% 441 322 235 24% 408 301 580 20% 505 909 664 23% 529 280 128 21%
2. Niveau

Provincial

47 557 649 3% 36 776 853 2% 28 935 563 1% 45 139 200 2% 50 407 631 2%
3. Niveau

opérationn

el

1 125 531 037 71% 1 379 131 984 75% 1 602 354 057 79% 1 652 379 132 75% 1 940 693 802 77%
BCZS 31 705 100 2% 18 388 426 1% 13 804 856 1% 15 221 532 1% 25 203 816 1%
HGR 570 691 793 36% 827 479 190 45% 937 479 995 46% 973 907 063 44% 1 108 967 887 44%

CS

538 986 694 34% 533 264 367 29% 651 069 206 32% 663 250 537 30% 806 522 100 32%
DTS 1 585 254 981 1 838 842 645 2 039 591 200 2 203 427 996 2 520 381 562

Le tableau ci-dessus montre que durant la période de 2018 à 2022, la majorité des financements de la santé a été allouée au niveau opérationnel, avec plus de 70% des DTS, dont plus de 40% dans les HGR, plus de 30% dans les Centres de Santé et plus de 1% dans les BCZS.

Dans l’ensemble, on observe une augmentation des flux financiers qui circulent dans le secteur de la santé au cours de cinq dernières années de 1585254981 USD en 2018 à 2520381562 USD en 2022. Donc, plus d’argent circulent dans le secteur de la santé qui nécessite également d’analyser l’implication économique de ces flux financiers sur la santé, en comparant avec les autres indicateurs sur l’état de santé de la population.

    1. ANALYSE DES DEPENSES COURANTES DES MENAGES EN 2022

1°. Affectation des DCS des Ménages par prestataires et par fonction

Les résultats ci-dessous montrent la manière dont les dépenses courantes de santé des ménages ont été affectées dans l’offre des prestations et les différents services en 2022.

Tableau n°7 : Affectation de la DCS des Ménages par prestataire par fonction en USD

Prestataires Fonctions A black and white background with numbers

Description automatically generated %
Hôpitaux Soins curatifs 58%
Prestataires de soins de santé ambulatoire Soins curatifs 161 067 215,9 16%
Soins préventifs 20 487 688,3 2%
Prestataires de services auxiliaires Services auxiliaires (nonspécifié par fonction) 23 983 562,7 2%
Pharmacies Médicaments délivrés sur ordonnance 211 898 105,9 21%
Tous autres détaillants divers et autres fournisseurs de produits pharmaceutiques et biens médicaux Lunettes et autres produits optiques 2 931 354,6 0%
Total 1 005 834 551,7 100%

Il s’observe que sur l’ensemble des DCS des ménages, 58% ont été affecté aux hôpitaux, 21% aux pharmacies, 18% aux prestataires des soins ambulatoires dont 16% pour les soins curatifs et 2% pour les soins préventifs et le 2% pour les prestataires auxiliaires.

2° Analyse des DCS du Ménages par facteur de prestation en 2022

Ce point présente les différents postes de consommation des dépenses courantes des ménages en 2022.

Figure

N

°7

Dépense des ménages par facteur de prestation en

:

2022

Rémunération

des employés ;

%

6

Service de

laboratoire et

d’imagerie; 5%

produits

pharmaceutiques;

24

%

preservatifs; 0%

Autres produits

de santé et

produits non

spécifiés (n.c.a.);

%

11

Services non

sanitaires; 10%

Autres dépenses;

%

45

Au regard de cette figure, il ressort que les dépenses effectuées par les ménages sont centrées sur l’achat des produits pharmaceutiques (24%) et autres produits de santé (11%).

En outre, 10% de ces dépenses ont été effectuées pour les services non sanitaires, 6% pour la rémunération des employés, 5% aux services de laboratoire et imagerie, et 45% pour les autres dépenses de santé non spécifiés.

    1. DEPENSE DE SANTE DES ENTREPRISES ET ONGS ET

FONDATIONS NATIONALES

Tableau n°8 : Evolution de la DCS des Entreprises et ONG & Fondations nationales de 2018 à 2022.

2018 2019 2020 2021 2022
Entreprise s 64 890 112 4% 66 187 914 4% 67 511 672 3% 68 861 906 3% 70 092 162 3%
ONGS

Nationale s et

Fondation

s

8 222 418 1% 178 506 0% 1 527 080 0% 4 058 525 0% 2 213 889 0%
DCS 1 556 175 105 1 785 685 426 1 973 487 940 2 119 167 186 2 497 068 466

Les dépenses courantes des Entreprises, des ONG nationales et des fondations sont restées inchangées sur la période sous revue. Les dépenses courantes de santé représentent en moyenne 4 % de la DCS.

4. CONCLUSION

L’information que fournissent les comptes nationaux de la santé est utilisée dans le processus de la prise de décisions, parce qu’il s’agit d’une évaluation de l’utilisation actuelle des ressources et est utilisée pour comparer le système de financement de la santé de la République Démocratique du Congo avec celle des autres pays.

Si les données sont produites régulièrement, elles peuvent permettre de suivre l’évolution des dépenses de santé de chaque source de financement, d’un acteur donné, et faire l’analyse de Coût –efficacité et Coût-bénéfice des interventions du secteur de la santé, en montrant les vies sauvées des populations congolaises.

Les résultats de cette étude présentent le financement du système de la santé de notre pays à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et, en spécifiant les dépenses de santé effectuées pour la période 2018 à 2022. Ainsi, il précise les flux financiers ayant restauré, amélioré et rétabli la santé de la population congolaise en tenant compte des axes, programmes, actions et activités du Plan National de Développement Sanitaire « PNDS » pour la période 2019 -2022 vers la couverture santé universelle.

En effet, les résultats des comptes nationaux de la santé 2022 montrent que, les ménages restent la première source de financement (43% de la DCS en 2022). Et, le mode de paiement direct est le plus utilisé pour accéder aux services et soins de santé dans les formations sanitaires. C’est pourquoi, la mise en œuvre de la feuille de route vers la couverture santé universelle, pourrait protéger les populations contre les risques financiers en santé et des conséquences des dépenses catastrophiques résultant du paiement direct des services et soins de santé à charge des ménages.

Par ailleurs, la dépendance excessive au paiement direct des services et soins de santé par les ménages au moment où, les personnes ont besoin de soins de santé constitue une barrière pour accéder aux services et soins de santé de qualité par les usagers. Les données de cette recherche décrivent notre système de financement de la santé, qui devrait bien fonctionner, afin d’assurer à la population l’accès aux services et soins de santé dont elles ont besoin sans encourir des difficultés financières.

5. RECOMMENDATIONS

5.1. Au Gouvernement

Pousser tous les acteurs du secteur de la santé vers l’institutionnalisation des comptes nationaux de la santé ; Renforcer les capacités d’analyse financière des cadres centraux et provinciaux en poussant les autorités politico-administratives, des planificateurs, les chercheurs, les étudiants, etc. dans l’utilisation des résultats des comptes nationaux de la santé ; Augmenter la part du Budget de l’État alloué au Programme National des Comptes Nationaux de la Santé « PNCNS » en sigle pour la collecte, production régulière des résultats des comptes de la santé; Améliorer le taux de décaissement des ressources publiques de santé propres au profit des différents services du secteur de la santé ; Développer les mécanismes de partage de risque maladie permettant aux individus, aux familles et aux communautés les plus pauvres et les plus marginalisés d’accéder aux services et soins de santé de base et Accroitre la part de financement des investissements en santé et des subsides de fonctionnement des services publics de santé ;

5.2. Aux partenaires techniques et financiers

Accroitre l’aide au développement du secteur de la santé en mettant l’accent également à l’appui financier du Programme National des Comptes Nationaux de la Santé « PNCNS » en sigle pour la production régulière des résultats des comptes de la santé; Accompagner le Gouvernement dans l’institutionnalisation des Comptes nationaux de la Santé ; Accompagner le Gouvernement dans la marche vers la Couverture Sanitaire Universelle ;

5.3. Aux ménages

Adhérer aux institutions de partage de risque (Mutuelles de Santé, Sociétés d’Assurance) ; Organiser les structures à base communautaire permettant la mise en place des mécanismes de partage de risque maladie.

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ANALYSE DES DEPENSES PUBLIQUES ET DES MENAGES EN SANTE EN RDCONGO, CAS DU PROGRAMME NATIONAL DES COMPTES NATIONAUX DE SANTE DE 2018 A 2022

GOUVERNANCE ET ETHIQUE DE RESPONSABILITE DANS LA GESTION DU FINANCEMENT DES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LE VIH SIDA ET IST AU PNLS, RD CONGO

0

ABSTRACT

La gestion axée sur les résultats exige aux managers de la compétence, un travail en équipe et de l’éthique de responsabilité. A la question de savoir la qualité de gestion des ressources allouées pour les activités du PNLS, Nous avions utilisés dans cette étude, les méthodes Systémiques, descriptives, d’enquête et aussi, de la méthode du Système des Comptes de la Santé. Les résultats obtenus signale une opacité et une mauvaise gestion des intrants et matériels de travail, 48,2% ont répondu que la gestion des intrants est médiocre. 55,3% ont voté pour une gestion assez bonne, alors que 76,7% ont dit qu’ils observent une bonne gestion de temps, 96,4% d’enquêtés Souhaitent pour la bonne gouvernance des ressources au PNLS, les autorités locales et étatiques doivent utiliser les bâtons au lieu de carottes, Recours sans faille aux textes règlementaires, Bonne motivation du personnel. 66% d’enquêtés ne partent pas en formation de renforcement des capacités contre 33,9% qui y vont régulièrement..

INTRODUCTION

Paul Ladrière et Claude Gruson soutiennent, dans leur ouvrage  Éthique et gouvernabilité, que l’époque moderne est celle où l’éthique de responsabilité, visant la fin en réduisant le rôle des valeurs, prend le dessus sur l’éthique de conviction, évacuant les questions de valeurs. L’éthique de responsabilité relève de la rationalité téléologique : elle est rationnelle par rapport à une fin, c’est-à-dire un but poursuivi. Cette éthique se caractérise par son attention aux moyens et à leur efficacité dans l’atteinte du but. Cette éthique a un souci de pragmatisme et cherche à réajuster les moyens aux finalités. Weber la qualifie parfois d’« éthique du succès » ou d’« éthique d’adaptation au possible ». Afin d’atteindre ce succès, l’éthique de responsabilité met une emphase toute particulière sur la prévision et la prédiction. Pour notre étude, l’éthique de responsabilité fait allusion à l’agissement des autorités et des sujets d’une organisation en respectant les valeurs morales, culturelles, scientifiques et légales.

Le financement est l’action par laquelle un organisme ou une personne privée alloue des fonds à un tiers dans l’objectif de soutenir un projet. Il peut s’agir d’autofinancement dans le cadre d’épargnes ou de produits bancaires destinés à assurer un capital. On peut parler de financement pour un projet d’achat de bien immobilier, pour une création d’entreprise, mais aussi pour tout projet associatif ou culturel nécessitant une levée de fonds. Des financements peuvent être accordés par des particuliers, comme dans le cas de fonds de pension privés ou de mécénat, mais aussi les entreprises et organismes spécialisés. Pour soutenir un projet, on peut se tourner vers une banque, une société de courtage ou de crédits ou un fonds public. L’Etat comme les banques ou les fonds publics internationaux sont susceptibles de financer des projets spécifiques à leur domaine de compétences. Dans le cadre du financement de projets de développement, ce sont les organismes de bourse qui jouent les intermédiaires.(https://www.journaldunet.fr/business.com,2023).

Selon Michel LOUAZEL et Al,(2020),dans leurs écrits sur le Management en santé, le financement de santé disent que la manière dont les pays payent les soins de santé. Il convient de noter que pour notre recherche, le financement de la santé est un facteur vital pour faire progresser la couverture santé universelle (CSU). Les systèmes de financement de la santé affectent la disponibilité des services, qui peut s’en prévaloir, et qui peut en couvrir les coûts.

Le financement de la santé décrit plus que l’argent disponible pour la santé; il inclut tous les mécanismes de la levée de fonds au paiement des services de santé. Un système de financement de la santé qui fonctionne bien s’assure que les gens peuvent avoir accès aux services de santé dont ils ont besoin sans encourir de dépenses insupportables et que les ressources sont utilisées de façon équitable et efficace. Le gouvernement tend à jouer un rôle notable dans le financement des soins de santé dans de nombreux pays, bien que le secteur privé puisse aussi jouer un rôle important.

Les soins de santé sont des soins essentiels qui garantissent que les personnes reçoivent des soins complets et de qualité, depuis la promotion et la prévention jusqu’au traitement, à la réadaptation et aux soins palliatifs, au plus près possible de leur environnement quotidien.,(https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/primary-health-care).

La problématique de la bonne gouvernance axée sur résultats est une question de l’éthique de responsabilité. A la lecture des réalités pratiques observables au PNLS, surtout sur la gestion des ressources financières des allouées pour les activités de lutte contre le VIH-Sida et les IST, nous nous sommes posés les questions ci-après : « Quelle est la qualité de la gestion du financement de santé alloué pour les activités de lutte contre le VIH-SIDA au PNLS ? » De cette question en découlaient trois autres : Les autorités et gestionnaires du niveau central, accordent-ils de la valeur à l’efficacité des activités ?,Si, pas tout à fait d’accord, Comment augmenter les prises des décisions en matières d’éthiques de responsabilité relatives à bonne gestion des ressources humaines, Matérielles, financières et temps allouées par les partenaires pour la réussite des activités au niveau central ?,Quelles sont les difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH-SIDA par le PNLS de 2020-2022 ?

Nous partons des hypothèses subjectives selon lesquelles, la qualité de la gestion du financement de santé alloué pour les activités de lutte contre le VIH-SIDA au PNLS ne serait pas participative, inclusive et de bonne qualité. Nous pensons qu’à la vue des climats des affaires et du travail qui règne au programme national de lutte contre le VIH-SIDA, surtout lors de la mise en œuvre des activités de lutte, Les autorités et gestionnaires du niveau central, chacun en ce qui le concerne, n’accorderait pas totalement de la valeur à l’efficacité des activités. Aussi, il convient de noter que pour augmenter les prises des décisions en matières d’éthiques de responsabilité relatives à bonne gestion des ressources humaines, Matérielles, financières et temporelles allouées par les partenaires pour la réussite des activités au niveau central PNLS, le travail en équipe, la motivation et les 4P du marketing Mix constitueraient des atouts pour la performance des activités et de la gouvernance de l’organisation. Les difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH-SIDA par le PNLS de 2020-2022 seraient d’ordre humain, matériel, financier et temporel associés à la situation organisationnelle.

Le problème majeur de notre étude était les différentes préoccupations et questions que se posaient particulièrement les professionnels et administratifs de santé travaillant dans la lutte contre le sida qui, les uns sur le travail en équipe, la qualité de gestion des ressources du programme, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvres des activités de la lutte contre le Vih-Sida alors que les autres se demandent si les autorités et gestionnaires des différentes directions et bureaux agissent et décident tenant compte de l’éthique de responsabilité et s’en soucient-ils de la bonne gouvernance pour la satisfaction des consommateurs des services et la confiance renouvelable des partenaires… Or, la bonne gouvernance se justifierait par la qualité des services que offrent les services compétents au profit des bénéficiaires pendant la supervision intégrée dans les vingt-six divisions provinciales, la supervision spécifique PTME,TB-VIH,DAF,HUB, pendant la formation des formateurs, des prestataires et suivi communautaires, pendant les réunions des groupes techniques des populations clés, suivi et évaluation des PTME… et la surveillance épidémiologique aussi, pour des services administratives et financières liés à la gestion de ressources humaines, matérielles, financières et du secrétariat des directions. Et cela intéresse alors les chercheurs que nous sommes. Chacun à son niveau apporte sa contribution au problème qui se pose. L’objectif Général de cette recherche était d’analyser la qualité de la bonne gouvernance et de l’éthique de responsabilité dans la gestion efficace du financement de la santé axé sur les activités de la lutte contre le Vih-Sida, cas du PNLS RD Congo, qui, s’ils sont bien gérés, peuvent emmener la satisfaction des consommateurs des services, augmenter l’utilisation des services de santé offert par les entités décentralisées du PNLS, stimuler la confiance des partenaires, la perspicacité et la performance des activités organisationnelles.

Pour atteindre l’objectif général de cette recherche, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants ;

  • Par la revue de la littérature, présenter Le programme National de la lutte contre le Sida, ses forces et faiblisses dans la bonne gouvernance associées à l’éthique de responsabilité ;
  • Relever l’écart entre la demande des services par la communauté et la qualité de l’offre de services   en terme d’opinion des agents sur la gestion sur le qualité de la gestion des ressources humaines, matérielles, financières et du temps dans le chef des autorités du niveau central au PNLS.
  • Analyser l’efficacité de gestion et difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH SIDA par le PNLS de 2020-2022 Etude
  • Evaluer l’Impact de l’apport des partenaires du PNLS et du travail en équipe dans la bonne gouvernance des ressources humaines, Matérielles, financières et temps pendant les activités de lutte contre le Sida au PNLS.
  1. METHODOLOGIE

Notre étude s’est déroulée au programme national de lutte contre le VIH-SIDA et les IST au niveau central et ses entités décentralisées. Dans cette étude, nous avions utilisés les méthodes Systémiques, descriptives et d’enquête qui nous ont aidés à l’examen, à la description et l’analyse de la partie pratique aussi, de la méthode du Système des Comptes de la Santé (SHA 2011), basée sur une nomenclature et une classification internationale fine et détaillée de la dépense de santé. Elle a décrit toutes les étapes recommandées par la méthodologie internationale du Système des Comptes de la Santé (SHA 2011), à savoir : (i) identification des acteurs intervenants dans le financement de la santé, (ii) la conception des outils des collectes, (iii) le pré-test, (iv) la formation des enquêteurs, (v) la collecte des données, (vi) le traitement des données (le contrôle de qualité, la saisie, la triangulation des données, l’encodage et la vérification de l’encodage), (vii) l’analyse et la validation des résultats, (viii) la rédaction du rapport final et (ix) la dissémination des résultats.. Nous nous sommes servis aussi de la statistique pour la tabulation des données et l’interprétation des résultats. Les techniques documentaires et l’interview guidée ont étés utilisées dans cette étude et nous a servis dans le déroulement du processus de collecte des données.

  1. RESULTATS
    1. Situations sociodémographiques des enquêtés
      1. Age des enquêtés
C Age ni %
1

2

3

4

35-44

45-54

55-64

65 et plus

5

15

29

7

8,9

26,7

52

12,5

TOTAL 56 100

L’analyse de ce tableau stipule que 52% soient 29 enquêtés ont l’âge allant de 55 à 64 ans. Suivi de 26,7% qui ont 45 à 54 ans. 8,9% est la fréquence la plus faible occupée par ceux ayant 35 à 44 ans d’âge.

      1. Sexe des enquêtés
N° Sexe ni %
1 Masculin 52 92,8

2 Féminin 4 7,1

TOTAL 56 100

Il ressort de cette étude 92,8% d’enquêtés sont du sexe masculin.

      1. Niveau d’études des enquêtés
Niveau d’études Ni %
1

2

3

Sans niveau

Secondaire

Universitaire

2

27

37

3,5

48,2

66

TOTAL 56 100

L’analyse de ce tableau démontre que 66% sont universitaires alors que 48,2% ont fait l’école secondaire.

      1. Ancienneté au PNLS
Ancienneté ni %
1

2

3

1-5

6-10

11 ans et plus

34

17

5

60,7

30,3

8,9

TOTAL 56 100

Les résultats de ce tableau renseignent que 60,7% ont fait 1 à 5 ans au PNLS, suivi de 30,3% qui ont 6 à 10 ans contre 8,9% qui ont 11 ans et plus.

    1. Matières en rapport avec notre étude
      1. Participation aux activités de la mise en œuvre de lutte contre le VIH
Participation ni %
1

2

Oui

Non

48

08

85,7

14,2

TOTAL 56 100

L’analyse de ce tableau stipule que 48 des enquêtés soient 85,7% ont déjà participé aux activités de lutte contre le VIH organisées par le PNLS.

      1. Identification des activités participées
Activité ni %
1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

Planification des activités

PEC des VIH et TB

PTME

PEC du IST et population clé

GDH

Supervision semestrielle

Atelier de formation

Revue annuelle

Sensibilisation

Enquête

Formation des cadres provinciaux

Quantification besoin pays

Ecriture PSN, PSSS

Ecriture NMF2, NMF3 et GC7

34

38

25

28

26

46

43

21

38

48

48

33

26

24

60,7

67,8

44,6

50

46,4

87,5

89,5

37,5

67,8

85,7

85,7

58,9

46,4

42,8

MOYENNE 58,3

Il ressort de ce tableau 94,6% d’enquêtés ont participés à l’atelier de formation, suivi de 87,5% qui ont participé à la supervision trimestrielle.

Evaluation des activités citées

Participation ni %
1

2

Planification des activités

  • Bonne
  • Très bonne
  • Mauvaise
  • Assez bonne

TOTAL

PEC des VIH et TB

  • Très bien
  • Bonne
  • Assez bonne

PTME

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne
  • Mauvaise

TOTAL

PEC des IST et Pop. Clé.

  • Très bonne
  • Bonne
  • Mauvaise
  • Assez bonne

TOTAL

Supervision semestrielle

  • Très bonne
  • Bonne
  • Mauvaise
  • Assez bonne

TOTAL

Atelier de formation

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne

TOTAL

Revue annuelle

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne

TOTAL

Sensibilisation

  • Très bonne
  • Bonne
  • Mauvaise

Assez bonne

TOTAL

Enquête

  • Très bonne
  • Bonne
  • Mauvaise

Assez bonne

TOTAL

Formation des cadres Provinciaux

  • Bonne
  • Assez bonne

TOTAL

Ecriture PSN ET PSSS

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez Bonne

TOTAL

Ecriture NMF2, NMF3 et GC7

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez Bonne

TOTAL

21

8

3

2

34

10

25

3

3

19

2

1

25

1

16

3

8

28

1

23

22

3

49

34

13

6

53

3

14

4

21

17

2

13

6

38

23

19

4

2

48

21

27

48

4

18

4

26

13

7

4

24

61,7

23,5

8,8

5,8

100

26,3

65,7

7,8

12

76

8

4

100

3,5

57,1

10,7

28,5

100

3,5

46,9

44,8

6,1

100

64,1

24,5

11,3

100

14,2

66,6

19

100

44,7

5,2

34,2

15,7

100

47,9

39,5

8,3

4,1

100

43,7

56,2

100

54,1

29,1

16,6

100

54,1

29,1

16,1

100

L’analyse de la majorité des tableaux, stipule que l’évaluation des activités a été bonne au-delà de quelques cas isolés de mauvaise évaluation.

3.3.1. Raison de non-participation

Non-participation ni %
1

2

3

Ne suis pas prosanté

Suis dans la division financière

Autres

1

5

2

12,5

62,5

25

TOTAL 8 100

Il ressort de ce tableau, 62,5% d’enquêtés qui disent qu’ils n’ont pas participés aux activités de la lutte contre le VIH parce qu’ils sont de la division administrative.

3.3.2. Aspects positifs des activités de lutte contre le VIH au PNLS

Aspects positifs des activités de lutte contre le VIH ni %
1 Renforcement des capacités 23 47,9
2 Amélioration des performances 11 22,9
3 Atteintes des objectifs fixés 9 18,7
4 Dévouement des acteurs 3 6,25
5 Structuration dans la mise en œuvre 2 4,1
TOTAL 48 100

L’analyse ce tableau renseigne que 47,9% d’enquêtés disent que les activités de lutte contre le VIH Sida mise en œuvre par le PNLS renforcent la capacité. Suivi de 22,9% qui ont écrit l’amélioration des performances, contre 4,1% qui ont dit l’atteinte des objectifs fixés.

3.3.3. Difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités de lutte contre le VIH-Sida au PNLS

Difficultés ni %
1

2

3

4

5

6

7

8

Ressources financières allouées non connues

Faible allocation des ressources dans la lutte en fonction du domaine d’intervention

La logistique moins performante

Retard dans le décaissement

Lourdeur administrative

Mauvaise gestion des intrants de lutte contre le VIH

Rémunération modique du personnel

Chaque partenaire nous impose son rythme

7

17

4

2

2

3

7

6

14,5

35,4

8,3

4,1

4,1

6,25

14,5

12,5

TOTAL 48 100

Les données de ce tableau indiquent 35,4% des enquêtés déplorent la faible allocation des ressources dans la lutte en fonction du domaine d’intervention.

3.3.4. Motivation des agents

Motivation ni %
1

2

3

4

5

Souci de mieux faire

Conscience professionnelle

Les encouragements

Engagement de l’équipe

Recherche de la performance

3

8

26

13

6

5,3

14,2

46,4

23,2

10,7

TOTAL 56 100

Il ressort de ce tableau 46,4% d’enquêtés qui sont motivés par suite des encouragements, suivi de 23,2% qui, leur motivation est facteur de l’engagement de l’équipe contre 5,3% qui ont mentionné le souci de mieux faire.

3.3.5. Travail en équipe

C Variable/ Travail en équipe ni %
1

2

Oui

Non

49

7

87,5

12,5

TOTAL 56 100

L’analyse de ce tableau stipule que 87,5% d’enquêtés acceptent qu’ils travaillent en équipe contre 12,5% qui ne le font pas.

3.3.6. Réunions de service

Tenue des réunions ni %
1

2

Oui

Non

43

13

76,7

23,2

TOTAL 56 100

Il ressort de ce tableau 76,7% qui affirment le déroulement des réunions de service, contre 23,2% qui disent la non existence des réunions de service.

3.3.7. Qualité de gestion des ressources au PNLS

Variable ni %
1

2

3

4

5

­6

7

Ressources humaines

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne
  • Mauvaise

TOTAL

Ressources temps

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne
  • Mauvaise

TOTAL

Tâches administratives

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne
  • Mauvaise

TOTAL

Ressources matérielles

  • Bonne
  • Assez bonne
  • Mauvaise

TOTAL

Ressources financières

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne

TOTAL

Les intrants et outils de travail

  • Bonne
  • Assez bonne
  • Mauvaise
  • Médiocre

TOTAL

Fonds alloués par l’Etat et les partenaires

  • Très bonne
  • Bonne
  • Assez bonne
  • Mauvaise

TOTAL

4

7

31

14

56

6

43

5

2

56

17

9

26

4

56

4

9

43

56

7

13

26

56

7

12

10

27

56

16

17

13

10

56

7,1

12,5

55,3

25

100

10,7

76,7

8,9

3,5

100

30,3

16

46,4

3,5

100

7,1

16

76,7

100

12,5

23,2

46,4

100

12,5

21,4

17,8

48,2

100

28,5

30,3

23,2

17,8

100

L’analyse de ce tableau démontre une opacité et une mauvaise gestion des intrants et matériels de travail, 48,2% ont répondu que la gestion des intrants est médiocre. 55,3% ont voté pour une gestion assez bonne, alors que 76,7% ont dit qu’ils observent une bonne gestion de temps. Les résultats de ces tableaux signalent que la gestion administrative semble assez bonne,46,4%.

3.3.8. Les partenaires qui financent les activités du PNLS

n Variable Ni %
1 Oui 54 96,4
2 Non 2 3,5
total 56 100

Il ressort de ce tableau,96,4% connaissent les partenaires financiers qui travaillent en collaboration avec le PNLS.

3.3.9. Identification des partenaires

N Les partenaires Ni %
1 FM 54 96,4
2 PEPFAR 54 96,4
3 ONUSIDA 33 58,8
4 UNFPA 37 66
5 UNICEF 18 32,1
6 GOUVERNEMENT CONGOLAIS 47 83,9
7 DNDi 38 67,8
8 OMS 48 85,7
9 CHAI 17 30, 3
10 PAM 34 60,7
Moyenne 10 62

L’analyse de ce tableau démontre que 96,4% d’enquêtés connaissent PEPFAR et le Fond Mondial comme partenaires financiers suivi de l’OMS,85,7%.

3.3.10. Qualité de la rémunération

N Rémunération ni %
1 Bonne 12 21,4
2 Modique 44 78,5
Total 56 100

Il ressort de ce tableau, 78 % des enquêtés qui disent que la qualité de rémunération au PNLS est tellement modique cela a de l’impact sur le rendement du travailleur.

3.3.11. Formation des agents sur le renforcement des capacités

N Formation ni %
1 Oui 19 33,9
2 Non 37 66
Total 56 100

Les données de ce tableau nous renseignent que 66% d’enquêtés ne partent pas en formation de renforcement des capacités contre 33,9% qui y vont régulièrement.

3.3.12. Gestion des conflits au PNLS

n Gestion des conflits ni %
1 Recherche des causes et résolution à l’amiable 10 17,8
2 Nous utilisons les régimes disciplinaires car, nous sommes agent de l’Etat 16 28,7
3 Le chef du personnel et l’Administrateur entendent les agents en cas des conflits. 26 46,4
4 promouvoir le dialogue et la confrontation des belligérants 4 7,1
Total 56 100

Il ressort de ce tableau, 46,4% d’enquêtés qui disent que lors des conflits, Le chef du personnel et l’Administrateur entendent les agents en cas des conflits suivis de 28,7% qui ont dit que nous utilisons les régimes disciplinaires car, nous sommes agent de l’Etat.

3.3.13. Perte des biens au PNLS

n Gestion des conflits ni %
1 Enquête, audit et ouverture d’une action disciplinaire si nécessaire 24 42,8
2 Nous utilisons les régimes disciplinaires car, nous sommes agent de l’Etat 8 14,2
3 Le chef du personnel et l’Administrateur entendent les agents en cas des conflits. 5 8,9
4 Je ne vais rien dire car, j’ai déjà perdu un ordinateur et c’était déjà passé au passé simple dit-on, les mécanismes mis en place pour la recherche d’un bien perdu ne sont pas efficace. Aucune préoccupation pour retrouver les biens perdus. 19 33,9
Total 56 100

Les données de ce tableau démontrent, 42,8% d’enquêtés qui disent que lors d’une perte d’un bien, les autorités initient une enquête, un audit et l’ouverture d’une action disciplinaire si nécessaire.

3.3.14. Souhaits des enquêtés pour la bonne gouvernance des ressources au PNLS

N Les partenaires ni %
1 Utiliser les bâtons au lieu de carottes 54 96,4
2 Recours sans faille aux textes règlementaires 54 96,4
3 Bonne motivation du personnel (développer la politique d’écoute du personnel, prévoir une boite à suggestion, octroyer la prime du FM à tous, envoyer les cadres et tous les agents en formation de renforcement des capacités). 33 58,8
4 Restaurer l’autorité PNLS,( discipline ) 37 66
5 Les structures de PNLS depuis sa création, plus de 20ans déjà, sont devenues obsolètes. Faudrait mettre en place des nouvelles structures. On ne peut pas changer les résultats vers la performance en gardant les mêmes stratégies, les mêmes structures et les mêmes méthodes. 18 32,1
6 Les autorités doivent cultiver les qualités d’un manager 47 83,9
7 Financer les activités orphelines 38 67,8
8 Réduire les effectifs et Améliorer les conditions de travail pour les agents et cadres (salles, bureaux,…) 48 85,7
9
  • Partager les informations financières à temps réel
  • Mettre en place un mécanisme de décaissement rapide pour la mise en œuvre des activités de lutte afin de respecter le PTT et la périodicité
  • Rendre disponibles les ordres de service à temps utile pour les activités
  • Tenir compte du timing de la planification des activités
  • Accélérer les procédures de décaissement de fonds en faveur de la BPC

Doter le BPC des outils de gestion RH manquant

17 30, 3
10 Les différents centres doivent collaborer parfaitement avec la direction nationale surtout avec la direction des ressources humaines, administratives et financières. 34 60,7
Moyenne 10 62

Dans le prochain point, nous vous présenterons la discussion des résultats de nos recherches par rapport aux études antérieure et autres auteurs.

  1. DISCUSSION
    1. Situation sociodémographique des enquêtés.

Il ressort de notre étude, 52% soient 29 enquêtés ont l’âge allant de 55 à 64 ans. Suivi de 26,7% qui ont 45 à 54 ans. 8,9% est la fréquence la plus faible occupée par ceux ayant 35 à 44 ans d’âge. En rapport avec l’âge, ces résultats ont montré que l’âge minimale des enquêtés était de 15 ans par contre l’âge maximale était de 77 ans, la moyenne d’âge de ménage était de 86, 2%. Ces résultats se différencient légèrement à celui de KAKULE en 2018. Qui avait trouvé que l’âge minimal des chefs des ménages était de 19 ans par contre l’âge maximal était égal à 77 ans dans son Étude déjà cité ci- haut. En rapport avec le niveau d’études, nous constatons que 323 de nos enquêtés soit (87, 4%) étaient instruits. Ce résultat ne corrobore pas à celui trouvé par KAKULE soit (54, 3%), des répondants étaient instruites (KAKULE op.cit.), cependant qu’ils corrobore avec les résultats d’EMERY NSUNGU et Al,2023.

Les résultats de notre étude s’écarte largement avec ceux de SENKER B. et Al.,2024 qui, dans leur étude sur les revenus des ménages de Kinshasa et leurs accès aux services et soins de santé, ils avaient trouvés que 319 enquêtés soit 86,2% étaient âgé de 31 ans et plus, ce résultat s’approchaient de ceux trouvé par NGOLO K. sur l’étude similaire menée en 2018 dont l’âge des chefs des ménages dans leurs majorités était compris entre 30et 31ans, cette situation se justifierait par le fait que cette tranche d’âge représenterait la population active de la RDC, selon le rapport d’UNFPA 2017. Par contre, dans notre étude, nous pensons que cet écart constaté d’âges dans notre étude scientifique ou la majorité des enquêtés ont 55 à 64 ans se justifierait par leur expérience et le temps passé aux études étant donné que la majorité est médecin, professionnel de santé, maitres et docteurs à thèses en science de santé.

Il ressort de cette étude 92,8% d’enquêtés sont du sexe masculin. Il ressort de ce tableau 78,5% des agents qui sont mariés. Notre étude s’écarte de celle de Desouza (2012) qui, dans son étude sur les déterminants de l’adhésion des populations aux mutuelles de santé au Benin. Après avoir utilisé un modèle logit, il arrive aux résultats selon lesquels: l’état-civil, le niveau d’instruction, la taille du ménage et la qualité des soins influence positivement les choix d’adhérer à la mutuelle pour un ménage alors que la prépondérance des règles internes au sein des mutuelles et l’expérience négative d’une association communautaire influence négativement les adhésions aux mutuelles de santé. Ce résultat est semblable à celui de Yameogo (2008) qui montre à partir d’une étude réalisée au Benin que les ménages aisés, mariés et instruits adhérent aux mutuelles de santé, rejoignant également l’étude de Zhu (2003) menée en Chine. Nous pensons que l’état civil est un facteur explicatif du niveau d’organisation et de gestion de la chose publique et communautaire.

L’analyse de ce tableau démontre que 66% sont universitaires alors que 48,2% ont fait l’école secondaire, 83,9% d’enquêtés sont agents d’Etat, 60,7% ont fait 1 à 5 ans au PNLS, suivi de 30,3% qui ont 6 à 10 ans contre 8,9% qui ont 11 ans et plus. 33,9% des enquêtés sont protestants, suivi de 30,3% qui sont catholiques, alors que 3,5% confessent autres fois.

Les situations sociodémographiques des enquêtés prouvent à suffisance qu’ils ont un niveau d’étude avancé qui leur permet de mieux exercer leurs fonctions dans cette organisation.

    1. Matières en rapport avec notre étude

L’analyse de ce tableau stipule que 48 des enquêtés soient 85,7% ont déjà participé aux activités de lutte contre le VIH organisées par le PNLS. Une bonne information est que la majorité a déjà participé aux activités de lutte contre le VIH-Sida qu’organise le programme national de lutte contre le VIH et les IST.

Certains confirment avoir participé à l’atelier de formation, suivi de 87,5% qui ont participé à la supervision trimestrielle.

Les résultats de notre étude confirment ceux du PNLS(2022) qui a organisé du 16 au 18 Février 2022, un atelier bilan des activités 2021 et de lancement des activités 2022 dudit programme, à NSA Hotel, que les membres de l’équipe ayant participé aux activités s’en ont approprié et les activités ont eu un succès total. L’analyse de la majorité des tableaux, stipule que l’évaluation des activités a été bonne au-delà de quelques cas isolés de mauvaise évaluation.

Il ressort de notre étude, 62,5% d’enquêtés qui disent qu’ils n’ont pas participés aux activités de la lutte contre le VIH parce qu’ils sont de la division administrative. Cette affirmation semble vraie, et notre étude confirme les résultats de MAKALA NZENGU(2017) sur la politique publique qui dit que la mise en œuvre des politiques publiques connait aussi certaines limites similaires à celles de l’élaboration. En effet, la multiplicité des acteurs représente également un obstacle à la bonne mise en œuvre d’une politique publique. Ce qui va caractériser l’application d’une politique publique c’est l’appropriation de ces objectifs par les systèmes d’acteurs qui va la mettre en œuvre. Or, dans le système complexe qu’est le nôtre, il est difficile pour tous les acteurs de trouver leur place dans ce processus et ainsi de jouer leur rôle au mieux. Cette question se pose notamment en ce qui concerne le pilotage d’une politique publique. Quelles responsabilités ? Quels rôles sont attribués à chacun des acteurs ? Pour la réussite d’une politique, les réponses à ces questions ne doivent faire aucun doute.

Il faut alors admettre que, les politiques publiques relèvent d’un processus complexe, et ce, plus particulièrement à un niveau des acteurs. En effet, comme nous l’avons déjà évoqué, leur multiplicité peut représenter un obstacle au cours des différentes étapes des politiques publiques. Cependant, cette multiplicité reste tout à fait nécessaire : Les pouvoirs publics ne peuvent exclure un groupe social d’une prise de décision qui peut concerner celui-ci.

En effet, les politiques publiques occupent une place centrale dans l’action de l’état. Elles constituent le principal moyen d’intervention des gouvernements. Elles leur permettent de se trouver au plus proche des préoccupations des populations à la tête desquelles ils ont été placés. Coordination, promotion de la collaboration intra et intersectorielle et Partenariat pour la Santé.

Pour maintenir et surtout pour améliorer les prestations dans le domaine de la Santé, les appuis des partenaires et les interventions des services connexes ainsi que les mécanismes de collaboration entre les services de Santé doivent être coordonnés par le Ministère de la Santé. Un cadre organisationnel spécifique et des mécanismes de gestion transparente devront être mis en place avec la participation de la population, des professionnels de Santé et des représentants des intervenants du secteur de la Santé. Les privés, les ONG et les sociétés savantes participeront à la gestion des services de Santé à travers les organes de participation communautaire (Comité de Santé, Conseil dřAdministration, Comité de Gestion).

Cependant moins bonne. Car, Les crises que traverse la République Démocratique du Congo depuis bientôt quinze ans ont plongé la majorité de la population dans un état de pauvreté chronique, limitant financièrement leurs accès aux soins de santé de qualité. Le système public de santé est tombé assez bas, l’utilisation moyenne des établissements des soins reste inférieure à 0,25 contacts par personne et par an. Un adage des économistes de santé publique dit que : « la santé n’a pas de prix, mais elle a un coût »,(B.SENKER,2023).

Cherchant toujours à jouir d’une bonne santé, l’homme, une fois malade, n’hésite pas à dépenser d’importantes sommes d’argent afin de recouvrir sa santé. Or, pour avoir accès aux soins de santé de qualité, les coûts ne doivent pas être prohibitifs pour les économies de ménages et de la nation. C’est alors qu’intervient le rôle protecteur de l’Etat et celui que joue la solidarité aussi bien nationale qu’internationale.

Si l’Etat congolais a pu remplir ses obligations pendant un certain temps, jusqu’au début des années 90, c’était grâce à l’appui de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Mais avec l’accélération des crises il s’est relâché dans ce rôle premier de financer la santé en concentrant une part importante de son budget aux priorités politico-militaires.

Le pouvoir régulateur de l’Etat ayant disparu, plusieurs mécanismes se sont imposés de facto pour financer les soins de santé. C’est aux bons soins privés et des associations confessionnelles qu’est laissée la détermination des conditions d’accès aux soins ; Mais à quel prix ? C’est l’anarchie caractérisé par une prolifération des établissements de soins (dispensaires, cabinets médicaux, pharmacies, points de vente des médicaments et vendeurs ambulants des médicaments) fixant impunément les conditions d’accès aux soins de santé. Ainsi chacun pratique le prix qu’il juge rentable par rapport à ses investissements.

L’analyse ce tableau renseigne que 47,9% d’enquêtés disent que les activités de lutte contre le VIH Sida mise en œuvre par le PNLS renforcent la capacité. Suivi de 22,9% qui ont écrit l’amélioration des performances, contre 4,1% qui ont dit l’atteinte des objectifs fixés. Pour maintenir et surtout pour améliorer les prestations dans le domaine de la Santé, les appuis des partenaires et les interventions des services connexes ainsi que les mécanismes de collaboration entre les services de Santé doivent être coordonnés par le Ministère de la Santé. Un cadre organisationnel spécifique et des mécanismes de gestion transparente devront être mis en place avec la participation de la population, des professionnels de Santé et des représentants des intervenants du secteur de la Santé. Les privés, les ONG et les sociétés savantes participeront à la gestion des services de Santé à travers les organes de participation communautaire (Comité de Santé, Conseil d’administration, Comité de Gestion). Les résultats de notre étude confirment ceux de M.Basle, 2005.

Les données de notre étude indiquent 35,4% des enquêtés déplorent la faible allocation des ressources dans la lutte en fonction du domaine d’intervention. Les résultats de notre étude confirment ceux trouvés par (B.SENKER et Al, 2024) selon lequel la finance a été reconnue comme moteur de la croissance économique. Unicef et OMS, ont établi le lien étroit entre la finance et la réduction de la pauvreté. L’accès aux services financier est d’ailleurs considéré comme un aspect important du développement. Et il précise encore qu’une meilleure accessibilité financière permet d’amélioré les conditions de vie sur plusieurs plans : nutrition, santé, éducation et habitat et permet de lutter efficacement contre les maladies de masse et pandémiques, (SENKER B. et Al,2023).aussi, L’Etat, doit financer les services publics pour permettre aux programmes de mieux coordonner la mise en œuvre des activités de promotion de la santé.

D’un côté on trouve la conception de la « santé pour tous », affirmée avec toute énergie par l’OMS qui consiste à assurer à chacun le libre accès aux soins de santé que son état nécessite. L’idée qui sous – tend cet objectif est une conception égalitariste de la justice, à chacun selon ses besoins. Le financement des soins de santé qui semble le mieux adapté dans ce cas, est un financement collectif et obligatoire par ELOKO EYA MATANGELO G., (2014).

Les résultats de notre étude confirment ceux de comptes nationaux de la santé qui affirment la faible subvention de l’état et des partenaires sur la réussite des activités de lutte contre le VIH-SIDA en disant que le mode de financement des soins de santé à l’échelle nationale est d’une importance capitale pour l’amélioration progressive de la couverture sanitaire universelle (CSU). Les systèmes de financement de la santé influencent la disponibilité des services, les bénéficiaires et la couverture des coûts. Outre les fonds disponibles, le financement de la santé englobe tout, depuis l’origine des fonds (d’où vient l’argent) jusqu’au paiement des services de santé (où va l’argent), et tout ce qui se trouve entre les deux. Un système de financement des soins de santé performant garantit avant tout que les gens peuvent accéder aux services de santé de qualité dont ils ont besoin sans encourir des dépenses insurmontables.

En effet, selon les résultats des Comptes de la santé 2022, le niveau de paiement direct de santé des Ménages des services et soins de santé est très élevée (de 91,73 en 2018 à 92,0 en 2022), de même la dépense courante de santé des Ménages en % de la dépense courante de santé (de 45 % en 2018 à 40,28 % en 2022) dépasse le Seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (20 % ou 25%). Donc, les Ménages font face aux dépenses de santé catastrophiques et appauvrissantes en RDC. Ce niveau élevé des dépenses de santé à la charge des Ménages s’explique par la très faible couverture des Mécanismes de partage des risques de santé pour les différentes couches de la population congolaise (8%). Cette approche ouvre la voie, au-delà de ce rapport, à l’analyse approfondie des données statistiques financières, à l’utilisation de celles-ci par les acteurs de terrain, les partenaires techniques et financiers, les partenaires sociaux et les chercheurs intéressés.

Il ressort de ce tableau 46,4% d’enquêtés qui sont motivés par suite des encouragements, suivi de 23,2% qui, leur motivation est facteur de l’engagement de l’équipe contre 5,3% qui ont mentionné le souci de mieux faire. Nos résultats s’écartent de ceux trouvé par Locke et Latham sur a théorie de la fixation des objectifs qui cherche à savoir comment motiver les gens». La solution consiste à fixer des objectifs ; Plus précisément, «Locke et Latham cité par Morin et Aubé (2007), ont développé la théorie de la fixation des objectifs selon laquelle le comportement est intentionnel et la volonté d’agir dans un sens donné résulte d’abord de l’existence d’un objectif à poursuivre». Les objectifs jouent alors le rôle de régulateurs du comportement étant donné qu’ils poussent à l’action et dirigent l’énergie vers des activités précises. Les points essentiels de cette théorie sont les suivants :

  • Les personnes qui poursuivent un objectif clair, précis et difficile ont un meilleur rendement que celles qui n’ont pas d’objectifs explicités à atteindre.
  • La performance augmente proportionnellement avec le niveau de difficulté de l’objectif, jusqu’à ce que l’individu ait atteint la limite de ses compétences ou qu’il abandonne son objectif.
  • Les objectifs précis et difficiles engendrent de meilleurs résultats que les objectifs difficiles, mais flous (ex. ; «fais de ton mieux!»).
  • Pour que les objectifs soient efficaces, ils doivent susciter l’engagement des personnes auxquelles ils ont été fixés.

Bref, « les managers devraient en effet apprendre à fixer des objectifs qui soient suffisamment difficiles pour représenter un défi, mais pas trop cependant, dans la mesure où un objectif inatteignable ne peut pas mobiliser les salariés, mais au contraire les décourager ».

Il ressort de notre étude, 87,5% d’enquêtés qui acceptent qu’ils travaillent en équipe contre 12,5% qui ne le font pas. Les résultats de notre étude confirment ceux trouvés par Duffy et Shaw, (2000). Qui, dans une étude sur le lien entre la motivation et le travail en équipe, présentent un des avantages du travail en équipe est qu’il permet d’accomplir certaines tâches plus efficacement que ne le feraient des individus isolés. Lorsque les membres d’une équipe concentrent leurs énergies sur une tâche commune, la performance de l’équipe est habituellement supérieure à la somme de résultats individuels. Alors qu’elles se restructurent pour mieux affronter la concurrence, les organisations se sont donc orientées vers le travail en équipes afin d’exploiter à plein les talents de leurs employés.

Il convient ici, de donner un conseil aux autorités et managers du programme national de lutte contre le VIH-SIDA et les IST que, Face aux évolutions de l’environnement économique, les managers ont découvert que les équipes constituaient des entités plus souples et plus réactives que les traditionnels services ou autres regroupements figés. Elles peuvent être formées, déployées, recentrées et dissoutes beaucoup plus rapidement. Malgré ces avantages, il arrive souvent que le simple fait de travailler en équipe incite bon nombre de gens à faire moins d’efforts que lorsqu’ils travaillent seul. Nous qualifions ce phénomène de «paresse sociale ».

Il a été observé dans un vaste éventail de tâches et dans plusieurs pays. On constate, plus précisément, que plus le nombre de personnes augmente pour accomplir une tâche, plus la contribution de chacune d’elles diminue. Cela signifie que lorsqu’ils travaillent en équipe, certains individus diminuent considérablement leur contribution et profitent alors du travail des autres. Ces individus croient que leurs efforts ne feront pas une grande différence dans le résultat final et qu’ils toucheront de toute manière leur part des gains d’équipe, peu importe leur niveau d’effort. La paresse sociale affecte alors négativement la cohésion, la motivation et la performance de l’équipe, Duffy et Shaw, (2000).

En outre, le travail en équipe favorise généralement la participation de l’employé aux décisions d’exploitation. Du point de vue des managers, la popularité des équipes s’explique donc aussi par leur capacité à démocratiser l’organisation et à renforcer la motivation des employés. Comme nous l’avons vu précédemment, la motivation au travail est le processus qui active, oriente et maintient les comportements au travail vers l’atteinte d’un but. À l’appui de cette définition, il est possible d’identifier des stratégies ou conditions qui permettent de réduire ou d’éliminer la paresse sociale et de faciliter la performance des équipes.

Voici les principes généraux qui régissent la motivation de l’équipe au travail:

  • Comprendre les besoins des membres de l’équipe.

Selon la théorie des besoins de Maslow (1954), la motivation des membres est principalement de satisfaire leurs propres besoins. C’est seulement en comprenant les différents besoins des membres des équipes, en prenant des mesures appropriées de motivation pour des exigences différentes que les effets de motivation qui peuvent survenir.

  • Créer un environnement de travail motivant.

Les recherches sur la motivation se concentrent de plus en plus sur le lien entre les performances d’équipe et l’environnement de travail. Il convient de noter que les suggestions suivantes spécifient les types de changement dans les postes les plus susceptibles d’améliorer leur potentiel motivationnel :

  • (1) combiner les tâches (le manager doit s’attacher à rapprocher les tâches spécialisées et divisées existantes pour former un module de travail plus vaste) ;
  • (2) créer des unités de travail naturelles (par unité de travail naturelle, on entend que les tâches qu’effectue un employé forment un ensemble identifiable et qui fait sens) ;
  • (3) viser une croissance verticale du travail (une expansion verticale alloue aux employés des responsabilités et un contrôle qui étaient auparavant réservés au management);
  • (4) ouvrir les canaux de feed-back.
  • Concevoir des tâches attrayantes ou intrinsèquement intéressantes.

Pour être motivante, la tâche confiée à une équipe doit pouvoir créer trois états psychologiques distincts chez les membres: le sentiment d’accomplir quelque chose de significatif, un sentiment de responsabilité et la connaissance des résultats. Impliquer l’équipe. L’implication des employés est un processus participatif qui exploite le plein potentiel des salariés et est conçu pour encourager leur implication dans le succès de l’équipe (Robbins & Judge, 2006). La logique qui sous-tend ce processus repose sur l’idée selon laquelle le fait de permettre aux équipes de déterminer elles-mêmes leurs propres objectifs réduit les possibilités de paresse sociale.

  • Rémunérer les membres de manière appropriée et significative en se basant sur la compétence.

Les rémunérations basées sur la compétence sont une alternative aux rémunérations basées sur l’emploi. Le salaire ne dépend plus du grade du poste, mais est fonction des compétences de l’employé ou de la quantité d’activités différentes qu’il pourrait assurer. Les plans de rémunération basés sur la compétence sont en harmonie avec plusieurs théories de la motivation, leur propension à encourager les individus à acquérir des connaissances, à élargir leur champ de compétences et à progresser, les situe dans la logique de la théorie ERD.

  • Évaluer et informer régulièrement l’équipe sur sa performance.

Les équipes performantes évaluent périodiquement les résultats de leur travail et la contribution de chacun des membres, et cela, dès le stade de formation de l’équipe. Pour être efficace, un système d’évaluation d’équipe doit créer un équilibre entre le fait d’encourager la performance individuelle et celui de favoriser la cohésion et la coopération permettant une performance d’équipe. Toute cette littérature explique que réussite dans la mise en œuvre des activités d’une organisation à titre d’exemple au programme National de lutte contre les VIH-SIDA et les infections sexuellement transmissibles de la République Démocratique du Congo, est associée à au travail d’une équipe hautement qualifiée et motivée.

Il ressort de notre étude, 76,7% qui affirment le déroulement des réunions de service, contre 23,2% qui disent la non existence des réunions de service. Dans l’administration publique, normalement, la tenue des réunions de service offre des compétences et performances a l’équipe non seulement et améliore la qualité du travail puis, permet au chef de recadrer les choses. Il est inconcevable de constater que dans une étude menée dans une organisation étatique que, 23% d’enquêtés disent que les réunions de l’équipe et du service ne soient tenues. Ces résultants confirment Les paroles de KAMINAR,2020, dans un séminaire de mémoire de DEA, à la faculté des sciences politiques, sociales et Administratives de l’université de Kinshasa en matières d’ identification des facteurs qui ont un impact sur la performance au travail que les qualités personnelles sont les principaux facteurs de performance au travail, alors que d’autres soutiennent que la structure organisationnelle est un des facteurs importants de performance. En outre, certains chercheurs suggèrent l’interaction entre les caractéristiques personnelles et la structure organisationnelle pour expliquer la performance.

À cet égard, KAMINAR(2020), présente certains facteurs susceptibles d’affecter la performance au travail. Ces facteurs peuvent être divisés en trois catégories. D’une part, la Motivation au travail aurait un impact. Ensuite, les compétences et les capacités de la personne seraient aussi à considérer. Finalement, la perception du rôle, soit la perception des individus quant au rôle nécessaire à l’accomplissement de leur travail, affecterait la performance.

KATUNDA M.,(2020) dans un document intitulé, histoire de la pensée administrative a également identifié des facteurs déterminants de performance: la capacité, le feedback, les réunions de service, la volonté et l’occasion. Il indique que les recherches antérieures omettent les facteurs environnementaux dans l’explication de la performance au travail. Comme les facteurs environnementaux ne peuvent pas expliquer totalement le phénomène de performance, ils ont intégré des résultats d’études d’années antérieures couvrant les facteurs personnels (la capacité et· la volonté) en plus des facteurs environnementaux (l’occasion). Parmi eux, le facteur de capacité inclut l’âge, la santé, les connaissances, les compétences, l’intelligence, le niveau d’éducation, etc. Le facteur de volonté comprend la motivation, la satisfaction au travail, l’anxiété, etc. Le facteur d’occasion inclut la fourniture du matériel, le comportement du personnel, le leadership, l’assistance, les procédures de l’organisation, l’information, le temps, etc.

Il ressort de notre étude, une opacité et une mauvaise gestion des intrants et matériels de travail, 48,2% ont répondu que la gestion des intrants est médiocre. 55,3% ont voté pour une gestion assez bonne, alors que 76,7% ont dit qu’ils observent une bonne gestion de temps. Il est nécessaire de comprendre dans une organisation que la bonne gestion relève des facteurs divers. En effet, Parlant du lien entre la motivation et la performance et la bonne gouvernance et considérant la motivation associée à l’éthique de responsabilité des leaders, des agents et acares d’une organisation, cas de la nôtre,

nous savons qu’elle constitue un moyen d’atteindre un but particulier. Elle relève notamment des besoins des individus. D’un point de vue de gestion, il s’agit donc de répondre aux besoins du personnel et de promouvoir ses efforts pour l’atteinte les objectifs organisationnels. La motivation a un rôle très important pour mobiliser l’enthousiasme du personnel, pour réaliser excellemment les objectifs fixés et pour améliorer continuellement la performance au travail. À l’heure actuelle, dans un environnement concurrentiel, afin de se développer, les entreprises doivent constamment améliorer leur compétitivité. La motivation du personnel devient fondamentale pour avoir accès à son plein potentiel. À cette fin, les gestionnaires sont appelés à agir sur les facteurs de motivation afin d’inciter plus de gens à travailler volontairement pour atteindre les objectifs organisationnels et améliorer considérablement les performances, A.H. NKWIMI,(2019).

Il convient de signaler que dans cette étude, 78 % des enquêtés disent que la qualité de rémunération au PNLS est tellement modique cela a de l’impact sur le rendement du travailleur. En comparaison des résultats d’A.H.NKWIMI (2022), ces résultats des études indiquent, en effet, que l’utilisation de stratégies appropriées de motivation peut améliorer les performances et la gestion ; Il est généralement admis que lorsque le niveau de motivation est plus élevé, meilleures sont l’éthique de responsabilité et la performance. Cet argument est juste en un sens, mais pas absolu.

Les raisons spécifiques sont les suivantes, Luda et al.(2017) :

  1. Des niveaux élevés et faibles de motivation peuvent affecter négativement la performance au travail, seule la motivation modérée et réaliste peut mobiliser l’enthousiasme du personnel au travail pour l’amélioration des performances ;
  2. La motivation est un des nombreux facteurs importants influençant la performance (autrement dit, la performance au travail est un résultat de nombreux facteurs objectifs et subjectifs, y compris la motivation) ;
  3. La motivation affecte la performance au travail, et à son tour, la performance au travail affecte également la motivation, sous certaines conditions, la motivation et la performance se renforçant mutuellement.

Il ressort de des résultats de notre étude, 96,4% connaissent les partenaires financiers qui travaillent en collaboration avec le PNLS dont 96,4% d’enquêtés connaissent PEPFAR et le Fond Mondial comme partenaires financiers suivi de l’OMS, 85,7%.

Les données de notre étude renseignent que 66% d’enquêtés ne partent pas en formation de renforcement des capacités contre 33,9% qui y vont régulièrement. Cette réalité est triste dans le sens que la formation et recyclage du personnel renforcent les performances des agents dans une organisation. Il convient de demander aux autorités administratives et financières du PNLS/RDC de prévoir dans leur calendrier d’activités des fonds alloués pour la formation et le renforcement de capacité de tous les agents en internes comme en externe car, ces formations d’une importance capitale.

Il ressort de ce tableau, 46,4% d’enquêtés qui disent que lors des conflits, Le chef du personnel et l’Administrateur entendent les agents en cas des conflits suivis de 28,7% qui ont dit que nous utilisons les régimes disciplinaires car, nous sommes agent de l’Etat.

Les données de ce tableau démontrent, 42,8% d’enquêtés qui disent que lors d’une perte d’un bien, les autorités initient une enquête, un audit et l’ouverture d’une action disciplinaire si nécessaire.

Parlant des souhaits des enquêtés, il est curieux que dans une organisation comme la nôtre que 96,4% d’enquêtés Souhaitent pour la bonne gouvernance des ressources au PNLS, les autorités locales ,publiques et étatiques doivent utiliser les bâtons au lieu de carottes, Recours sans faille aux textes règlementaires, Bonne motivation du personnel( développer la politique d’écoute du personnel, prévoir une boite à suggestion, octroyer la prime du FM à tous, envoyer les cadres et tous les agents en formation de renforcement des capacités), Restaurer l’autorité PNLS( discipline ), Les structures de PNLS depuis sa création, plus de 20ans déjà, sont devenues obsolètes. Faudrait mettre en place des nouvelles structures. On ne peut pas changé les résultats vers la performances en gardant les mêmes stratégies, les mêmes structures et les mêmes méthodes, Les autorités doivent cultiver les qualités d’un manager, Financer les activités orphelins, Réduire les effectifs et Améliorer les conditions de travail pour les agents et cadres (salles, bureaux,…), Partager les informations financières à temps réel ,Mettre en place un mécanisme de décaissement rapide pour la mise en œuvre des activités de lutte afin de respecter le PTT et la périodicité, Rendre disponibles les ordres de service à temps utile pour les activités, Tenir compte du timing de la planification des activités, Accélérer les procédures de décaissement de fonds en faveur de la BPC, Doter le BPC des outils de gestion RH manquant et les différents centres doivent collaborer parfaitement avec la direction nationale surtout avec la direction des ressource humaines, administratives et financières.

Il convient de confirmer dans la littéraire qu’une mauvaise gouvernance peut entraîner diverses conséquences négatives pour les organisations, les économies et les individus. Voici quelques-unes des conséquences possibles :

  1. Instabilité économique : Une mauvaise gestion financière peut entraîner des déséquilibres budgétaires, des déficits publics et une instabilité macroéconomique.
  2. Perte de confiance : Lorsque les parties prenantes (investisseurs, créanciers, employés, etc.) perdent confiance dans la gestion financière, cela peut entraîner une fuite des capitaux, une baisse des investissements et une détérioration de la réputation de l’organisation.
  3. Inefficacité opérationnelle : Une mauvaise allocation des ressources financières peut entraîner un gaspillage, des coûts excessifs et une inefficacité opérationnelle.
  4. Corruption et fraude : Une gouvernance financière défaillante peut favoriser la corruption, les détournements de fonds et les pratiques frauduleuses.
  5. Faillite d’entreprises : Une mauvaise gestion financière peut conduire à la faillite d’entreprises, mettant en péril les emplois et l’économie locale.
  6. Impact sur le développement durable : Une gouvernance financière inadéquate peut entraver le développement durable en limitant les investissements dans des projets socialement responsables et écologiquement durables.

En somme, une bonne gouvernance financière est essentielle pour assurer la stabilité, la confiance et la croissance économique.

  • La littérature nous renseigne de quelques exemples dans l’histoire de la mauvaise gouvernance financière, à savoir :
  1. Scandale Enron : Le scandale Enron dans les années 2000 a révélé des pratiques comptables douteuses et une mauvaise gouvernance au sein de l’entreprise. Enron a finalement fait faillite, entraînant des pertes financières pour les investisseurs et des conséquences économiques plus larges (Theodore N. MirvisWachtell Lipton,2010).
  2. Insolvabilité de Wirecard : Wirecard, une ancienne entreprise fintech allemande du DAX 30, a fait faillite en 2020 après la découverte d’une fraude comptable massive. Cela a ébranlé la confiance des marchés financiers et a eu des répercussions sur les investisseurs et l’économie, (Hirschler, 2021).
  3. Crise financière de 2007-2009 : La crise mondiale a été en partie attribuée à une mauvaise gouvernance d’entreprise. Des facteurs tels que l’absence de responsabilité des conseils d’administration envers les actionnaires, des niveaux de rémunération inappropriés et des contrôles de gestion des risques insuffisants ont contribué à la crise3.

Ces exemples soulignent l’importance d’une gouvernance financière solide pour la stabilité économique et la confiance des investisseurs, (,2010). 

Dans les lignes qui suivent, nous vous présenterons les conclusions de notre étude scientifique.

5. CONCLUSION

Il est clair de comprendre que a problématique de la bonne gouvernance axée sur résultats est nous impose une éthique de responsabilité. A la lecture des réalités pratiques observables au PNLS, surtout sur la gestion des ressources financières des allouées pour les activités de lutte contre le VIH-Sida et les IST, nous nous sommes posés les questions ci-après : « Quelle est la qualité de la gestion du financement de santé alloué pour les activités de lutte contre le VIH-SIDA au PNLS ? » De cette question en découlaient trois autres : Les autorités et gestionnaires du niveau central, accordent-ils de la valeur à l’efficacité des activités ?,Si, pas tout à fait d’accord, Comment augmenter les prises des décisions en matières d’éthiques de responsabilité relatives à bonne gestion des ressources humaines, Matérielles, financières et temps allouées par les partenaires pour la réussite des activités au niveau central ?,Quelles sont les difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH-SIDA par le PNLS de 2020-2022 ?

Nous partions des hypothèses subjectives selon lesquelles, la qualité de la gestion du financement de santé alloué pour les activités de lutte contre le VIH-SIDA au PNLS ne serait pas participative, inclusive et de bonne qualité. Nous pensons qu’à la vue des climats des affaires et du travail qui règne au programme national de lutte contre le VIH-SIDA, surtout lors de la mise en œuvre des activités de lutte, Les autorités et gestionnaires du niveau central, chacun en ce qui le concerne, n’accorderait pas totalement de la valeur à l’efficacité des activités. Aussi, il convient de noter que pour augmenter les prises des décisions en matières d’éthiques de responsabilité relatives à bonne gestion des ressources humaines, Matérielles, financières et temporelles allouées par les partenaires pour la réussite des activités au niveau central PNLS, le travail en équipe, la motivation et les 4P du marketing Mix constitueraient des atouts pour la performance des activités et de la gouvernance de l’organisation. Les difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH-SIDA par le PNLS de 2020-2022 seraient d’ordre humain, matériel, financier et temporel associés à la situation organisationnelle.

Le problème majeur de notre étude était les différentes préoccupations et questions que se posaient particulièrement les professionnels et administratifs de santé travaillant dans la lutte contre le sida qui, les uns sur le travail en équipe, la qualité de gestion des ressources du programme, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvres des activités de la lutte contre le Vih-Sida alors que les autres se demandent si les autorités et gestionnaires des différentes directions et bureaux agissent et décident tenant compte de l’éthique de responsabilité et s’en soucient-ils de la bonne gouvernance pour la satisfaction des consommateurs des services et la confiance renouvelable des partenaires… Or, la bonne gouvernance se justifierait par la qualité des services que offrent les services compétents au profit des bénéficiaires pendant la supervision intégrée dans les vingt-six divisions provinciales, la supervision spécifique PTME,TB-VIH,DAF,HUB, pendant la formation des formateurs, des prestataires et suivi communautaires, pendant les réunions des groupes techniques des populations clés, suivi et évaluation des PTME… et la surveillance épidémiologique aussi, pour des services administratives et financières liés à la gestion de ressources humaines, matérielles, financières et du secrétariat des directions. Pour atteindre l’objectif général de cette recherche, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants ;Par la revue de la littérature, présenter Le programme National de la lutte contre le Sida, ses forces et faiblisses dans la bonne gouvernance associées à l’éthique de responsabilité ;Relever l’écart entre la demande des services par la communauté et la qualité de l’offre de services   en terme d’opinion des agents sur la gestion sur le qualité de la gestion des ressources humaines, matérielles, financières et du temps dans le chef des autorités du niveau central au PNLS, Analyser l’efficacité de gestion et difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH SIDA par le PNLS de 2020-2022 Etude , Evaluer l’Impact de l’apport des partenaires du PNLS et du travail en équipe dans la bonne gouvernance des ressources humaines, Matérielles, financières et temps pendant les ativités de lutte contre le Sida au PNLS.

Notre étude s’est déroulée au programme national de lutte contre le VIH-SIDA et les IST au niveau central et ses entités décentralisées. Dans cette étude, nous avions utilisés les méthodes Systémiques, descriptives et d’enquête qui nous ont aidés à l’examen, à la description et l’analyse de la partie pratique aussi, de la méthode du Système des Comptes de la Santé (SHA 2011), basée sur une nomenclature et une classification internationale fine et détaillée de la dépense de santé… Nous nous sommes servis aussi de la statistique pour la tabulation des données et l’interprétation des résultats. Les techniques documentaires et l’interview guidée ont étés utilisées dans cette étude et nous a servis dans le déroulement du processus de collecte des données. Apres la collecte, l’interprétation et l’analyse des données, nous avons trouvés les résultats ci-après :

5.1. Situation sociodémographique des enquêtés.

  • Il ressort de notre étude, 52% soient 29 enquêtés ont l’âge allant de 55 à 64 ans. Suivi de 26,7% qui ont 45 à 54 ans.
  • Il ressort de cette étude 92,8% d’enquêtés sont du sexe masculin.
  • Il ressort de ce tableau 78,5% des agents qui sont mariés.
  • L’analyse de ce tableau démontre que 66% sont universitaires alors que 48,2% ont fait l’école secondaire,
  • 83,9% d’enquêtés sont agents d’Etat,
  • 60,7% ont fait 1 à 5 ans au PNLS, suivi de 30,3% qui ont 6 à 10 ans contre 8,9% qui ont 11 ans et plus.
  • 33,9% des enquêtés sont protestants, suivi de 30,3% qui sont catholiques, alors que 3,5% confessent autres fois.

Les situations sociodémographiques des enquêtés prouvent à suffisance qu’ils ont un niveau d’étude avancé qui leur permet de mieux exercer leurs fonctions dans cette organisation.

5.1.1. Matières en rapport avec notre étude

  • L’analyse de ce tableau stipule que 48 des enquêtés soient 85,7% ont déjà participé aux activités de lutte contre le VIH organisées par le PNLS.
  • Certains confirment avoir participé à l’atelier de formation, suivi de 87,5% qui ont participé à la supervision trimestrielle.
  • L’analyse de la majorité des tableaux, stipule que l’évaluation des activités a été bonne au-delà de quelques cas isolés de mauvaise évaluation.
  • Il ressort de notre étude, 62,5% d’enquêtés qui disent qu’ils n’ont pas participés aux activités de la lutte contre le VIH parce qu’ils sont de la division administrative.
  • Les données de ce tableau indiquent 35,4% des enquêtés déplorent la faible allocation des ressources dans la lutte en fonction du domaine d’intervention
  • Il ressort de ce tableau 46,4% d’enquêtés qui sont motivés par suite des encouragements, suivi de 23,2% qui, leur motivation est facteur de l’engagement de l’équipe contre 5,3% qui ont mentionné le souci de mieux faire.
  • Il ressort de notre étude, 87,5% d’enquêtés qui acceptent qu’ils travaillent en équipe contre 12,5% qui ne le font pas.
  • Il ressort de notre étude, 76,7% qui affirment le déroulement des réunions de service, contre 23,2% qui disent la non existence des réunions de service.
  • Il ressort de notre étude, une opacité et une mauvaise gestion des intrants et matériels de travail, 48,2% ont répondu que la gestion des intrants est médiocre. 55,3% ont voté pour une gestion assez bonne, alors que 76,7% ont dit qu’ils observent une bonne gestion de temps.
  • Il convient de signaler que dans cette étude, 78 % des enquêtés disent que la qualité de rémunération au PNLS est tellement modique cela a de l’impact sur le rendement du travailleur.
  • Il ressort de des résultats de notre étude,96,4% connaissent les partenaires financiers qui travaillent en collaboration avec le PNLS dont 96,4% d’enquêtés connaissent PEPFAR et le Fond Mondial comme partenaires financiers suivi de l’OMS,85,7%.
  • Les données de ce tableau nous renseignent que 66% d’enquêtés ne partent pas en formation de renforcement des capacités contre 33,9% qui y vont régulièrement.
  • Il ressort de ce tableau, 46,4% d’enquêtés qui disent que lors des conflits, Le chef du personnel et l’Administrateur entendent les agents en cas des conflits suivis de 28,7% qui ont dit que nous utilisons les régimes disciplinaires car, nous sommes agents de l’Etat.
  • Les données de ce tableau démontrent, 42,8% d’enquêtés qui disent que lors d’une perte d’un bien, les autorités initient une enquête, un audit et l’ouverture d’une action disciplinaire si nécessaire.
  • Parlant des souhaits des enquêtés, il est curieux que dans une organisation comme la nôtre que 96,4% d’enquêtés Souhaitent pour la bonne gouvernance des ressources au PNLS, les autorités locales, publiques et étatiques doivent utiliser les bâtons au lieu de carottes, Recours sans faille aux textes règlementaires, Bonne motivation du personnel( développer la politique d’écoute du personnel, prévoir une boite à suggestion, octroyer la prime du FM à tous, envoyer les cadres et tous les agents en formation de renforcement des capacités), Restaurer l’autorité PNLS( discipline ), Les structures de PNLS depuis sa création, plus de 20ans déjà, sont devenues obsolètes. Faudrait mettre en place des nouvelles structures. On ne peut pas changé les résultats vers la performances en gardant les mêmes stratégies, les mêmes structures et les mêmes méthodes, Les autorités doivent cultiver les qualités d’un manager, Financer les activités orphelins, Réduire les effectifs et Améliorer les conditions de travail pour les agents et cadres (salles, bureaux,…), Partager les informations financières à temps réel ,Mettre en place un mécanisme de décaissement rapide pour la mise en œuvre des activités de lutte afin de respecter le PTT et la périodicité, Rendre disponibles les ordres de service à temps utile pour les activités, Tenir compte du timing de la planification des activités, Accélérer les procédures de décaissement de fonds en faveur de la BPC, Doter le BPC des outils de gestion RH manquant et les différents centres doivent collaborer parfaitement avec la direction nationale surtout avec la direction des ressource humaines, administratives et financières.

Il convient de confirmer dans la littéraire qu’une mauvaise gouvernance peut entraîner diverses conséquences négatives pour les organisations, les économies et les individus.

Bref, pour répondre à nos préoccupations de départ, dont la question principale était de celle de savoir la qualité de la gestion du financement de santé alloué pour les activités de lutte contre le VIH-SIDA au PNLS et notre hypothèse était que la qualité de la gestion du financement de santé alloué pour les activités de lutte contre le VIH-SIDA au PNLS ne serait pas participative, inclusive et de bonne qualité. A cette question, Il ressort de notre étude, une opacité et une mauvaise gestion des intrants et matériels de travail, 48,2% ont répondu que la gestion des intrants est médiocre. 55,3% ont voté pour une gestion assez bonne, alors que 76,7% ont dit qu’ils observent une bonne gestion de temps, Nous confirmons notre première hypothèse sur base des résultats observés.

De cette question nous avons eu trois autres :

  • La première sous-question consistait à évaluer si les autorités et gestionnaires du niveau central, accordaient-ils de la valeur à l’efficacité des activités. Nous pensions à cet effet, qu’à la vue des climats des affaires et du travail qui règne au programme national de lutte contre le VIH-SIDA, surtout lors de la mise en œuvre des activités de lutte, Les autorités et gestionnaires du niveau central, chacun en ce qui le concerne, n’accorderait pas totalement de la valeur à l’efficacité des activités. la réponse à cette préoccupation est pas tout à fait d’accord car l’analyse de la majorité des tableaux, stipule que l’évaluation des activités a été bonne au-delà de quelques cas isolés de mauvaise évaluation aussi, par ce que 62,5% d’enquêtés disent qu’ils n’ont pas participés aux activités de la lutte contre le VIH parce qu’ils sont de la division administrative, 35,4% des enquêtés déplorent la faible allocation des ressources dans la lutte en fonction du domaine d’intervention, 46,4% d’enquêtés qui sont motivés par suite des encouragements, 87,5% d’enquêtés travaillent en équipe contre 12,5% qui ne le font pas,7% qui affirment le déroulement des réunions de service. Nous avons compris qu’ici, qu’il y’a beaucoup à améliorer et cela nous permet de rejeter notre deuxième hypothèse car, les activités se sont bien déroulées au-delà de quelques difficultés rencontrées et irrégularités constatées sur le plan administratif, financier et managérial qui exige une amélioration de la prestation des autorités.
  • Quant à la deuxième sous question, Si, pas tout à fait d’accord, Comment augmenter les prises des décisions en matières d’éthiques de responsabilité relatives à bonne gestion des ressources humaines, Matérielles, financières et temps alloués par les partenaires pour la réussite des activités au niveau central. A cette préoccupation, il était question de noter que pour augmenter les prises des décisions en matières d’éthiques de responsabilité relatives à bonne gestion des ressources humaines, Matérielles, financières et temporelles allouées par les partenaires pour la réussite des activités au niveau central PNLS, le travail en équipe, la motivation et les 4P du marketing Mix constitueraient des atouts pour la performance des activités et de la gouvernance de l’organisation. En effet, 96,4% d’enquêtés Souhaitent pour la bonne gouvernance des ressources au PNLS, les autorités locales, publiques et étatiques doivent utiliser les bâtons au lieu de carottes, Recours sans faille aux textes règlementaires, Bonne motivation du personnel( développer la politique d’écoute du personnel, prévoir une boite à suggestion, octroyer la prime du FM à tous, envoyer les cadres et tous les agents en formation de renforcement des capacités), Restaurer l’autorité PNLS( discipline ), Les structures de PNLS depuis sa création, plus de 20ans déjà, sont devenues obsolètes. Faudrait mettre en place des nouvelles structures. On ne peut pas changé les résultats vers la performances en gardant les mêmes stratégies, les mêmes structures et les mêmes méthodes, Les autorités doivent cultiver les qualités d’un manager, Financer les activités orphelins, Réduire les effectifs et Améliorer les conditions de travail pour les agents et cadres (salles, bureaux,…), Partager les informations financières à temps réel ,Mettre en place un mécanisme de décaissement rapide pour la mise en œuvre des activités de lutte afin de respecter le PTT et la périodicité, Rendre disponibles les ordres de service à temps utile pour les activités, Tenir compte du timing de la planification des activités, Accélérer les procédures de décaissement de fonds en faveur de la BPC, Doter le BPC des outils de gestion RH manquant et les différents centres doivent collaborer parfaitement avec la direction nationale surtout avec la direction des ressource humaines, administratives et financières. Ces résultats nous permettent de confirmer notre deuxième sous- hypothèse.

Parlant de la troisième sous question, Quelles sont les difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH-SIDA par le PNLS de 2020-2023 et notre hypothèse disait que les difficultés rencontrées pendant la mise en œuvre des activités de la lutte contre le VIH-SIDA par le PNLS de 2020-2023 seraient d’ordre humain, matériel, financier et temporel associés à la situation organisationnelle. Les résultats de l’ étude présentent 35,4% des enquêtés déplorent la faible allocation des ressources dans la lutte en fonction du domaine d’intervention, Les données de notre étude nous renseignent que 66% d’enquêtés ne partent pas en formation de renforcement des capacités contre 33,9% qui y vont régulièrement, chacun des partenaires techniques et financiers nous impose son rythme de travail aussi, les autorités devaient dans la mesure du possible, veiller aux intrants, ordinateurs et autres matériels qui se perdent au programme. Cette hypothèse est aussi confirmée.

Au vu de ces résultats, nous formulons les suggestions ci-après :

5.2. Suggestions

5.2.1. Au Gouvernement

  • Pousser tous les acteurs du secteur de la santé vers l’institutionnalisation des comptes nationaux de la santé ;
  • les autorités politico-administratives, des planificateurs, les chercheurs, les étudiants, etc. dans l’utilisation des résultats des comptes nationaux de la santé et du PNLS pour les études scientifiques ;
  • Augmenter Renforcer les capacités d’analyse financière des cadres centraux et provinciaux en poussant la part du Budget de l’État alloué au Programme National de lutte contre le VIH SIDA et les IST pour la collecte, production régulière des résultats des des activités de la santé;
  • Améliorer le taux de décaissement des ressources publiques de santé propres au profit des différents services du secteur de la santé précisément pour le PNLS;
  • Développer les mécanismes de partage de risque maladie permettant aux individus, aux familles et aux communautés les plus pauvres et les plus marginalisés d’accéder aux services et soins de santé de base et Accroitre la part de financement des investissements en santé et des subsides de fonctionnement des services publics de santé ;

2. Aux partenaires techniques et financiers

  • Accroitre l’aide au développement du secteur de la santé en mettant l’accent également à l’appui financier régulier et à temps du Programme National de lutte contre le VIH-SIDA et les IST pour la production régulière des résultats des activités ;
  • Accompagner le Gouvernement dans l’institutionnalisation du PNLS ;
  • Accompagner le Gouvernement dans la marche vers la Couverture Sanitaire Universelle ;

5.2.3. Aux dirigeants, Cadres et Agents du PNLS

  • Accompagner le gouvernement dans la matérialisation de l’approche couverture santé Universelle dans son volet accès aux services et soins de santé de qualité.
  • Améliorer la gouvernance et privilégiez la qualité des services ;
  • Dans l’exercice de vos fonctions, privilégiez la gestion axée sur les résultats.
  • Le Centre IST étant rattaché à la Division IST-PC, les ordres de services doivent être émis à la Direction Nationale PNLS/IST et non par le SEP PNMLS Kinshasa
  • Recourir à la DAF, toutes les fois qu’il y a un problème lié à l’administration et de la gestion des ressources pour éviter d’agir par intuition sans se référer aux textes règlementaires en vigueur
  • Assurer une bonne ventilation de clés de répartition du contenu de fonctionnement octroyer régulièrement par le PTF  et les recettes générées localement par le Centre IST
  • Déterminer une quotité ou part de répartition rationnelle dans le fonctionnement pour subvenir aux charges d’exploitations liées au loyer, paiement de factures de la consommation d’eau et de l’électricité
  • Incorporer et procéder aux achats ou l’approvisionnement en intrants et médicaments de lutte contre les IST dans les charges du Centre pour faire payer les usagers.
  •  Mettre à la disponibilisation du Centre IST les fonds des activités selon son PTT
  • Revisiter les dispositions contractuelles entre le Centre IST Matonge et le SR PASCO, en se référant à la législation ou droit du travail
  • Planifier les achats ou dotation des matériels en faveur du Centre IST pour les supervisions des activités (Véhicule, Moto, Vélo)
  •  Partager les initiatives de l’extension des centres conviviaux des activités CDV entre les structures de l’Etat attitrées et le SR PASCO
  • Respecter le cycle de paiement ou décaissement de fonds des activités conformément au plan de PTT
  • Partager les lignes budgétaires des activités au partenaire Centre IST Matonge et assurer une mise en œuvre d’une manière concertée et participative
  • Revoir la chaine de dépenses des activités en intégrant les gestionnaires du centre, malgré le système de paiement direct.
  • Que le Laboratoire Mette en place un suivi pour une meilleure gestion des ressources humaines
  • Mettre en place des bonnes pratiques de la gestion financière pour réduire les frustrations (transparence, redevabilité, …)
  • Produire avec complétude et promptitude les rapports de trésorerie à transmettre à la DAF PNLS
  • Faire impliquer forcement, la DAF de PNLS dans les travaux de la commission ad hoc mise en place pour le suivi financier des recettes du LNRS.
  • Partager formellement avec la DN PNLS les informations des partenaires conventionnés du LNRS
  • Renforcer la coordination de gestion des activités de Laboratoires Provinciaux de Référence de Lutte contre le VIH-SIDA
  • Elaborer la cartographie des laboratoires cliniques de dépistages de lutte contre le VIH-SIDA dans le système de santé du pays pour les activités de contrôle de qualité et de certification
  • Rationnaliser les effectifs du BPC en fonction de documents normatifs
  • Régulariser la situation administrative des certains agents
  • Produire de descriptions des postes en se conformant aux textes règlementaires
  • Partager systématiquement les informations des interventions des activités de lutte contre le VIH-SIDA et IST dans la ville province
  • Renforcer les compétences des agents commis au secrétaire des archives.
  • Organiser le circuit d’expédition et réception des correspondances
  • Partager les informations financières à temps réel
  • Mettre en place un mécanisme de décaissement rapide pour la mise en œuvre des activités de lutte afin de respecter le PTT et la périodicité
  • Rendre disponibles les ordres de service à temps utile pour les activités
  • Tenir compte du timing de la planification des activités
  • Accélérer les procédures de décaissement de fonds en faveur de la BPC
  • Doter le BPC des outils de gestion RH manquant.
  • Stratégies innovantes au prochain cycle de financement du Fonds Mondial, afin de résoudre quelques déficiences récurrentes liées à l’indicateur des indicateurs – le taux d’absorption et ses corollaires : avances ouvertes âgées, dépenses non éligibles, passation de marchés publics,… – des structures de la DNPNLS et les BPC de lutte contre le VIH-SIDA.
  • Chacune de ces structures visitées présente des problèmes spécifiques et singuliers en fonction de l’environnement interne et le contexte des interventions liées à la lutte contre le VIH SIDA et les IST
  • Les bonnes pratiques et des leçons apprises. Cependant, les défis à relever sont certains dépendants de la bonne volonté des acteurs et d’autres liés au système
  • Nous estimons que les recommandations formulées aux différents niveaux de parties prenantes feront l’objet de plans de redressements internes
  • Généraliser par défaut les points à améliorer pour nous permettre de planifier les contenues cohérents de matières à renforcer les compétences des gestionnaires (AAF BPC et CBGR DPS), sur la gouvernance et les bonnes pratiques de la gestion des ressources pour contribuer avec efficacité et efficience à la lutte contre le VIH-SIDA pour atteindre les objectifs mondiaux 3 X 95 d’ici 2030.

5.2.4. Aux ménages

Adhérer aux institutions de partage de risque (Mutuelles de Santé, Sociétés d’Assurance) ; Organiser les structures à base communautaire permettant la mise en place des mécanismes de partage de risque maladie.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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GOUVERNANCE ET ETHIQUE DE RESPONSABILITE DANS LA GESTION DU FINANCEMENT DES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LE VIH SIDA ET IST AU PNLS, RD CONGO

FACTEURS EXPLICATIFS DE L’ABANDON DU CALENDRIER VACCINAL CHEZ LES ENFANTS DE 6 à 59 MOIS A LA ZONE DE SANTE URBANO-RURALE DE MBANDAKA

0

ABSTRACT

La vaccination compte parmi les interventions de Santé publique les plus efficaces qui soient. Il était question d’identifier les facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal des enfants de 6 à 59 mois à dans la ville de Mbandaka. Nous avions recourus à l’approche analytique cas témoins pour découvrir les réels facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal chez ces enfants. Nos enquêtes prouvent les enfants de la zone de santé de Mbandaka, ont connu plus d’abandons soient 45,2% que les autres d’une façon significative (p <0,001), les gens qui sont dans l’informel, présentent beaucoup d’abandons du calendrier vaccinal soient 43,4% et une relation très significative est observée entre les fonctions des responsables qui amènent les enfants à la vaccin ation (p < à 0,001), Concernant l’indice économique, il est montré que les enfants vivant dans des familles ayant un indice économique d’un dollar avaient 84% plus de risque d’abandonner le calendrier vaccinal que ceux des familles ayant un indice économique de plus d’un dollar, OR : 1,84(1,26 – 2,69). Par rapport à l’antenne, notre étude a trouvé les facteurs explicatifs d’abandon du calendrier vaccinal suivants :le groupe cas, les enfants vivant dans des familles ayant un faible revenu d’un dollar, les enfants des menages monogamiques et les enfants des parents sans niveau d’études.

INTRODUCTION

Pour l’OMS (2016), la vaccination est l’une des plus fructueuses et des plus rentables qui aient jamais été imaginées. Elle a fait reculer de manière radicale la mortalité juvéno-infantile et la prévalence des maladies. Elle a conduit à l’éradication de la variole, réduit l’incidence de la poliomyélite de plus de 99% et celle du tétanos néonatal de 94% dans l’ensemble du monde, tout en permettant un recul spectaculaire des maladies, des invalidités et de la mortalité dues aux affections courantes de l’enfant. Cela dit, la mobilité et l’interdépendance qui caractérisent le monde globalisé d’aujourd’hui accroissent un peu partout la vulnérabilité des populations, face à la propagation galopante de maladies à caractèreépidémiologique.

La vaccination est reconnue comme une des mesures de santé publique les plus efficaces pour prévenir la mortalité, la morbidité ainsi que les complications des maladies infectieuses chez les enfants. Sur l’orientation de l’OMS, des programmes des vaccinations nationales ont été mises en place dans les pays en développement. Ce qui a permis une amélioration de la couverture vaccinale dans le monde (M.Alym Et et al., 2011). On estime selon l’OMS, qu’environ 3 millions de décès sont évités chaque année dans le monde grâce à la vaccination et qu’en plus, elle permet chaque année d’éviter près de 750 000 enfants de souffrir de sérieux handicaps physiques, mentaux ou neurologiques et 1,5 million d’autres décès pourraient être évités si la couverture vaccinale est améliorée. Hors, la puissance vaccinale est possible a une condition que la majorité de la population soit vaccinée.

L’épidémie de rougeole en RDC continue à s’accroitre dans l’ancienne province du Katanga ou l’on dénombrait 28.077 cas cumulés avec 413 décès en 2015. Cette épidémie s’accompagne d’un taux de létalité élevé (1,47%). L’épidémie en cours est la conséquence d’un faible taux de couverture vaccinal, entrainant une accumulation importante d’enfants non vaccinés contre la rougeole et favorisant la circulation rapide de cette maladie virale extrêmement contagieuse qui constitue l’une des principales causes de mortalité des jeunes enfants à l’échelle mondiale.Cette même source indique que 82,5% d’enfants ont reçu le BCG avant l’âge de 12 mois. La situation est plus préoccupante avec le vaccin contre la Polio, la proportion d’enfants ayant reçu le vaccin contre la Polio passe de 92 % pour la première dose (Polio1) à 86 % pour la deuxième dose (Polio2), laissant ainsi apparaître des taux de déperdition de 6 % entre la première et la deuxième dose, de 19 % entre la deuxième et la troisième dose et de 25 % entre la première et la troisième dose. Tout ceci traduit une baisse de la couverture vaccinale qui est un problème de santé publique.

En Afrique, la couverture pour la première dose de VAR est passée de 57% en 2001 et a 73% en 2008 (OMS, 2009). En république démocratique du Congo, depuis les années 80, la vaccination des enfants est devenue une activité très importante du PEV avec pour objectif principal d’assurer une couverture vaccinale de 90% à tous les enfants d’ici 2015 (OMD4). Malgré les efforts effectués par PEV ces dix dernières années, tous les indicateurs de la couverture vaccinale indiquent une évolution en dents de scie. Or, les résultats ne seront bons que si la couverture de tous les antigènes atteint un taux de 90% tel que prévu par le PEV. Malheureusement, on enregistre un taux de couverture vaccinale encore faible, 42% seulement des enfants âgés de 12 – 23 mois ont reçu tous les vaccins avant l’âge de 12 mois (MICS- 2010). Cette couverture est partie de 23% en 2001 (MICS2) et 31% 2007 (EDS- RDC) pour les enfants de cette tranche d’âge ( Nguefack, 2019).

En effet, faire vacciner l’enfant c’est bien, mais respecter le calendrier vaccinal c’est encore mieux. La réalité n’est généralement pas simple, en République Démocratique du Congo comme dans d’autres pays en développement où tous les enfants ne bénéficient pas de la même couverture vaccinale, surtout lorsque la mère et l’enfant résident dans des milieux où l’accès aux services de santé n’est pas aisé. En effet, certains enfants ne reçoivent aucune injection, d’autres ne reçoivent isolément que le vaccin Polio ou le vaccin DTCoq, d’autres les deux et pourtant il est recommandé que les deux vaccins soient administrés au même moment. Ainsi, lorsque l’on sait que le non-respect du calendrier vaccinal des maladies cibles du PEV dans la petite enfance peut être préjudiciable pour le bien être futur de l’enfant, il est nécessaire de savoir ce qui peut entraver la vaccination complète des dits enfants.

Selon le rapport de PEV (Unicef, 2019), Plusieurs facteurs expliquent l’ampleur de l’épidémie actuelle en RDC. Il y a tout d’abord la couverture vaccinale extrêmement basse dans certaines zones de santé dans l’ensemble du pays par manque de vaccins dans les centres de santé, de vaccinateurs ou de structures de soins accessibles. Il y a aussi les difficultés à garder le vaccin à bonne température jusqu’à l’injection, ce qui réduit son efficacité, des ruptures de stock au niveau central et des difficultés logistiques à amener les vaccins jusqu’à leur destination finale. Les besoins sont énormes et le programme national de vaccination ne suffit pas à les couvrir. C’est ainsi qu’en 2019, 203.179 cas de rougeole s’est propagée dans les 26 provinces du pays, dont 4.000 décès. Les enfants de moins de cinq ans représentent 74% des infections et près de 90% des décès. Le nombre de cas de rougeole en RDC a triplé cette année par rapport à 2018. L’épidémie de rougeole en RDC est devenue beaucoup plus mortelle que celle d’Ebola qui, à ce jour, a causé 2.143 décès.

Au cours de notre expérience de terrain, nous sommes confrontés à divers problèmes dont les perdus de vue ou abandons de la vaccination auxquels nous avons eu du mal à faire face. C’est pourquoi nous voulons à travers cette étude apporter notre contribution à la réduction de ce phénomène. La problématique des abandons de la vaccination a intéressé plusieurs chercheurs au plan national et international ; en témoigne la multitude d’articles à ce sujet. Mais le sujet est loin d’être dépassé. Il est d’actualité. La recrudescence actuelle des maladies évitables par la vaccination surtout en milieu urbain africain montre bien que les facteurs en cause ne sont pas tous maîtrisés. Ainsi, notre étude s’inscrit également dans la dynamique des recherches opérationnelles actuellement voulues par les programmes de vaccination en vue de cerner d’autres contours du problème. Aussi, à notre connaissance aucune étude n’a exploré ce problème dans la ville de Mbandaka.

La vaccination permet de sauver la vie de milliers d’enfants. Elle empêche également plusieurs millions d’autres de souffrir de maladies invalidantes et d’incapacité à vie. Il n’est donc pas surprenant que beaucoup de personnes pensent que l’accès généralisé à des vaccins qui sauvent la vie, constitue l’une des plus grandes réussites de la santé publique de tous les temps. La problematique de notre étude tournait autour de la question d’identifier les facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal des enfants âgés de 6 à 59 mois dans la zone de santé de Mbandaka et nous sommes parti d’une hypothese subjective selon la quelle, les facteurs précaires socioculturels, économiques, facteurs sociodémographiques et les facteurs géographiques des mères et/ou des gardiens des enfants de 6 à 59 mois seraient à la base de l’abandon du calendrier vaccinal des enfants à Mbandaka. L’objectif général de la présente étude est de déterminer la proportion d’enfants n’ayant pas complètement respecté le calendrier vaccinal tel que recommandé et identifier les facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal des enfants de 6 à 59 mois dans la ville de Mbandaka pouvant conduire à la réduction tant soit peu de la morbidité et de la mortalité.

  1. METHODOLOGIE

Notre étude est rétrospective cas témoins appuyée par l’enquête de ménages avec une méthode de sondage en grappe pour mieux décrire les facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal en RD Congo précisément dans la ville de Mbandaka et quant au domaine, elle est de la santé publique.

    1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Mbandaka chef-lieu de la Province de l’Equateur est une ville située entièrement dans la cuvette centrale de la rivière gauche du fleuve Congo et de la rivière Ruki, de l’amont vers l’aval. D’une superficie de 1.778 km², la ville de Mbandaka s’étend sur une longueur d’environ III0 km de Bamanya à Bongonde. Population totale : 928.3III3 habitants. Sa densité est de 522 habitants/km². Elle est bornée : Au Nord : la rive gauche de la Ruki, depuis son point de jonction avec la rive gauche du fleuve Congo jusqu’au confluent Ruki rivière Isondjo ; A l’Est : la rivière Isondjo jusqu’à la source ; A l’Ouest : de ce point, la rive gauche du fleuve Congo jusqu’à son point de jonction avec la rive gauche de la Ruki ; Au Sud : la rivière Mpandja depuis son confluent à la rive gauche l’axe de la route de Mbandaka-Bikoro, de ce point de la route d’intérêt local vers le village Boyera. De ce village, un sentier jusqu’à sa rencontre avec le lac Mpaku. Quant au climat, la ville de Mbandaka se trouve entièrement dans la zone à climat équatorial qui donne à toute la ville une chaleur élevée car, la température moyenne annuelle est de 25°c ; le climat est caractérisé par : Une latitude de 0,4° ; Des pluies abondantes toute l’année ; Longitude de 18° 1820 ; Une végétation dense.

En outre, la ville de Mbandaka se trouve à proximité d’une forêt dense et hétérogène, habitat naturel de beaucoup d’animaux sauvages, notamment, singes, phacochères, antilopes, rongeurs, reptiles ainsi que diverses espèces quartiers Bongondjo, Secli-Wendji, Inganda, Djombo… (LIKULU EFOLOKO, 2020).

Sur le plan sanitaire, la ville de Mbandaka est constituée de trois zones de santé ; notamment : La ZS de Mbandaka : fonctionne avec 16 Aires de santé.

C:\Users\User\Desktop\MBKA.png

2.2. Population cible et échantillon

2.2.1. Population cible 

La population à laquelle nous nous intéressons est celle constituée des ménages se trouvant dans la zone de santé de Mbandaka.

2.2.2. Echantillonnage de l’étude

On appelle échantillonnage, l’opération consistant à identifier un sous-groupe d’individus dans une population afin d’y recueillir des données statistiques (Tshimungu, 2023). Ainsi, dans le cadre de notre étude, nous avons fait recours à un échantillonnage, probabiliste en grappe. Pour constituer l’échantillon de cette étude, l’échantillonnage, probabiliste en grappe nous a permis de déterminer le nombre des sujets à échantillonner. Dans le cadre de notre étude, les unités statistiques sont composées des parents des enfants de 6 à 59 mois et susceptible de prendre une décision d’amener son enfant à la vaccination. Ainsi, nous avons utilisé l’échantillonnage en grappes à deux degrés. Il nous a permis d’obtenir une représentation équivalente. Au premier degré, 13 grappes ont été tirées à partir de la liste des aires de santé de la zone de santé de Mbandaka et au deuxième degré, les parents des enfants de 6 à 59 mois ont été tirés de manière aléatoire au niveau de 13 ménages.

2.3. Méthode

Notre étude est rétrospective cas témoins appuyée par l’enquête de ménages avec une méthode de sondage en grappe pour mieux décrire les facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal en RD Congo précisément dans la ville de Mbandaka.

2.4. Population d’étude

La population de l’étude est l’ensemble dont les éléments sont choisis parce qu’ils possèdent tous une ou plusieurs caractéristiques communes et sont de même nature. (NANTCHOUANG, 2009). La population cible est l’ensemble des individus sur lequel les résultats d’une étude peuvent être appliqués. Notre population cible concerne les responsables ou mères /gardiennes des enfants de 6 à 59 mois ciblés , habitants la zone de santé de mbandaka. pendant la même période de l’enquête et elle été choisi d’une manière aléatoire, vu l’immensité de la ville, les moyens et le temps matériels.

Pour participer à cette étude, les critères d’inclusion sont subdivisés en deux catégories :

  1. Cas : Les cas sont des enfants de 6 à 59 mois qui avaient abandonné le calendrier vaccinal
  2. Témoins : Les témoins sont des enfants de 6 à 59 mois qui avaient respecté le calendrier vaccinal. Notre population déclarante était constituée des responsables ou gardiens des enfants habitant la ville de Mbandaka précisément dans les grappes choisis et qui ont accepté volontairement de participer sans contrainte à l’étude.

La taille de l’échantillon sera estimée en tenant compte des considérations d’ordre statistique et économique. Les considérations d’ordre statistique imposent une taille minimale au-dessous de laquelle la validité des conclusions ne peut être garantie. Les considérations d’ordre économique imposent une taille maximale qui tient compte de ressource disponible (Thierry Ancelle, 2002)

La formule suivante pourra ensuite être utilisée pour les études cas-témoin :

Avec : p D’où :

  • : Le risque d’erreur de type I ;
  • (1-ß) : La puissance souhaitée et ß le risque correspondant ;
  • Po : La proportion attendue de sujets du groupe non exposé qui ont terminé le calendrier vaccinal ;
  • P1 : La proportion attendue de sujets du groupe exposé qui ont abandonné la vaccination ; cette proportion p1 est estimée par l’investigateur en fonction de la valeur estimée de po et de l’importance entre po et p1 qu’il pense possible et souhaitable de mettre en évidence.

Calcul de la taille de l’échantillon

Où : P0= 25 % (le pourcentage des enfants qui ont terminé selon le faible niveau d’instruction des mères, (EDS 2013 -2014) ;

p=, =0, 325

⍺=0,05 et donc za= 1,65 pour un test unilatéral ;

1-ß=0,80 et ß= 0,20 et donc zß= 0,84 pour un test unilatéral.

= 136 sujets

Pour maintenir la puissance de l’étude suite aux éventuels non-répondants, nous allons augmenter la taille de l’échantillon de 7,35 % (soit 10 sujets). Ce qui nous amènera à 146. Une proportion d’un cas pour un témoin sera retenue pour nous permettre de mettre en évidence une différence significative si elle existe. Donc 146 cas et 146 témoins. Pour arriver à réaliser notre étude, nous nous sommes servis des données de la vaccination de routine au niveau de PEV et des données de première nécessité trouvées sur terrain dans les ménages de la ville de Mbandaka.

Ainsi nous avons utilisé la méthode de Lemeshow and Robinson. Pour cette approche méthodologique, une liste cumulative des populations cibles est envisagée et par un choix aléatoire ou systématique, on tirera un échantillon des communautés/grappes et un nombre de ménage sera sélectionné suivant la méthodologie de l’OMS.

  1. RESULTATS

Tableau 1.Description des caractéristiques des enquêtés

Variables Cas % témoins % p
Antennes

Centre

Est

Ouest

68

90

60

23,3

30,8

20,5

224

202

232

76,7

69,2

79,5

0,012
Sexe

Feminin

Masculin

169

49

23,1

33,8

562

96

76,9

66,2

0,007
Etat matrimonial

Célibataire

Marié

Union libre

Divorcé

Veuf

32

159

8

10

9

33,7

22,8

25,8

28,6

47,4

63

537

23

25

10

66,3

77,2

74,2

71,4

52,6

0,028
Type d’union

Monoparental

Monogamie

Polygamie

Polyandrie

22

174

11

11

26,5

23,9

23,9

55,0

61

553

35

9

73,5

76,1

76,1

45,0

0,017
Personnes qui accompagnent l’enfant

Mère

Grand-mère

Grande sœur

Tante

Bonne

198

4

10

0

6

24,2

28,6

34,5

0

50,0

621

10

19

2

6

75,8

71,4

65,5

100

50,0

0,167
Fonction

Sans profession

Fonctionnaires privé

Fonctionnaires public

Informels

127

31

24

36

24,4

23,1

17,4

43,4

394

103

114

47

75,6

76,9

82,6

56,6

0,001
Distance pour le site de vaccination

100m

200m

300m

400m

500 et plus

114

74

20

5

5

25,0

27,3

25,0

17,9

12,2

342

197

60

23

36

75,0

72,7

75,0

82,1

87,8

0,275
Temps pour atteindre le site de vaccination

Trente minutes

Une heure

Une heure trente

Autres

182

27

3

5

24,4

27,0

20,0

45,5

565

73

12

6

75,6

73,0

80,0

54,5

0,387
Accueil au site de vaccination

Bonne

Assez bonne

Médiocre

97

92

29

20,4

26,1

61,7

379

261

18

79,6

73,9

38,3

0,001
Niveau d’instruction

Analphabète

Primaire

Secondaire

Universitaire

43

35

94

46

89,6

26,9

18,4

24,7

5

95

418

140

10,4

73,1

81,6

75,3

0,001
Confession religieuse

Protestante

Catholique

Réveille

Autres

22

81

110

5

34,9

25,2

23,8

17,9

41

241

353

23

65,1

74,8

76,2

82,1

0,216
Connaissance de la vaccination

Oui

218 24,9 658 75,1
Canal d’information

Amis

Maternité

Média

Relais communautaires

Centre de santé

10

65

15

86

42

14,1

24,3

23,8

26,9

27,3

61

203

48

234

112

85,9

75,7

76,2

73,1

72,7

0,225
Nécessité de la vaccination

Oui

218 24,9 658 55,1
Groupe d’étude

Témoins

Cas

57

161

13,0

36,8

381

277

87,0

63,2

0,001
Indice économique

Plus d’un dollar

Moins d’un dollar

Un dollar

35

159

24

14,5

30,6

20,9

206

361

91

85,5

69,4

79,1

0,001
Importance de recevoir toutes les doses

Oui

218 24,9 658 75,1

Source : notre enquête sur terrain

Dans ce tableau nos enquêtes prouvent que l’antenne Est, a connu plus d’abandons du calendrier vaccinal soit 30,8 %, que l’antenne centre et l’Ouest avec une différence significative (p=0,012). Les enfants de la zone de santé de Masina I, ont connu plus d’abandons soient 45,2% que les autres d’une façon significative (p 0,001). Les gens qui sont dans l’informel, présentent beaucoup d’abandons du calendrier vaccinal soient 43,4% et une relation très significative est observée entre les fonctions des responsables qui amènent les enfants à la vaccination (p à 0,001). L’accueil médiocre des responsables des enfants au site de vaccination, influencent plus l’abandon du calendrier vaccinal à 61,7 % d’une façon significative (p à 0,001). Pour ce qui concerne le niveau d’instruction, les responsables en analphabètes des enfants ont connu plus d’abandon du calendrier vaccinal soient 89,6 % que les autres d’une manière significative (pà 0,001). Les cas ont plus d’abandon du calendrier vaccinal plus que les témoins soient 36,8 % d’une manière significative et ensuite les responsables des enfants qui vivent en dessous d’un dollar, ont beaucoup de problèmes d’abandon du calendrier vaccinal (30,6%) d’une manière

significative par rapport aux responsables qui vivent au-dessus d’un dollar ou d’u dollar (p à 0,001).

Tableau 2.Rapports de cotes non ajustés et intervalles de confiance à 95% pour l’abandon du calendrier vaccinal des enfants de 6 à 59 mois et les autres variables

Variables HR non ajusté et l’IC 95% P ˂
1. Sexe
Féminin 1,00
Masculin 0,99(0,69-1,42) 0,979
2. Groupe d’âge
17-24 1,00
25-34 0,82(0,47-1,42) 0,478
35-44 0,69(0,39-1,21) 0,198
45-67 1,13(0,55-2,32) 0,748
3. Groupe
Témoin 1,00
Cas 2,53(1,80-3,54) 0,000
4. Indice économique
Plus d’un dollar 1,00
Un dollar 1,89(1,29-2,77) 0,001
Moins d’un dollar 1,51(0,87-2,59) 0,532
5. Antenne
Antenne ouest 1,00
Antenne Est 1,02(0,69-1,52) 0,913
Antenne Centre 1,84(1,28-2,66) 0,001
6. Situation matrimoniale
Union Monogamique 1,00
Union Monoparentale 0,96(0,61-1,51) 0,856
Union libre 2,93(1,44-5,94) 0,002
Union Polygamique 0,78(0,41-1,49) 0,459
7. Responsable de l’enfant pendant la vaccination
Mère biologique 1,00
Famille élargie 0,71(0,39-1,29) 0,256
Tierce personne 1,26(0,54-2,94) 0,588
8. Fonction de l’enquêté
Secteur publique 1,00
Secteur informel 1,04(0,65-1,66) 0,870
Sans profession 1,53(0,83-2,82) 0,171
Secteur privé 1,06(0,61-1,85) 0,833
9. Distance parcourue pour atteindre le site de vaccination
100 à 229 mètres 1,00
300 à 499 mètres 0,91(0,57-1,44) 0,681
500 mètres et plus 0,41(0,16-1,01) 0,053
10. Temps en route pour atteindre le lieu de vaccination
≤ 30 min 1,00
31 -60 min 0,62(0,31-1,25) 0,180
> 60 min 0,84(0,53-1,33) 0,458
11. Niveau d’études des parents
Secondaire et universitaire 1,00
Primaire 6,59(4,49-9,65) 0,000
Analphabète 1,38(0,94-2,04) 0,100
12. Religion
Catholique 1,00
Autres 0,80(0,94-2,01) 0,635
Protestante 0,88(0,31-1,48) 0,638
Réveil 0,88(0,52-1,17) 0,378

Source : notre enquete sur terrain

Au regard des résultats de ce tableau 9, il est indiqué que l’abandon de calendrier vaccinal n’est pas lié au sexe, HR : 0,99(0,69-1,42). L’âge, le responsable de l’enfant pendant la vaccination, la fonction de l’enquêté, la distance parcourue pour atteindre le site de vaccination, le temps en route pour atteindre le lieu de vaccination, la religion ne sont pas associés à l’abandon du calendrier vaccinal, dans toutes ces variables 1 chevauche leur intervalle de confiance. Par contre il est indiqué clairement que le groupe d’études est lié statistiquement avec l’abandon du calendrier vaccinal, les enfants du groupe cas ont 2,53 fois plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les enfants du groupe témoin, HR : 2,53(1,80-3,54).

Concernant l’indice économique, il est montré que les enfants des familles vivant avec un indice économique d’un dollar ont 89% plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les autres, HR : 1,89(1,29-2,77) ; les enfants d’Antenne centre ont 84% plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les enfants des autres Antennes, HR : 1,84(1,28-2,66). Pour la situation matrimoniale, il est révélé que les enfants issus de l’union libre avaient 93% plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les enfants d’autres unions, HR : 2,93(1,44-5,94). Enfin, les enfants des parents à niveau d’études primaire ont eu 6,59 fois plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les enfants des parents à niveau d’études secondaire et supérieur et universitaire, HR : 6,59 (4,49-9,65).

Tableau 3. Rapports de cotes ajustés et intervalles de confiance à 95% pour l’abandon du calendrier vaccinal des enfants de 6 à 59 mois et les autres variables

Variables HR non ajusté et l’IC 95% HR ajusté et l’IC 95%
1. Groupe
Témoin 1,00 1,00
Cas 2,53(1,80-3,54) 2,53(1,84-3,47)
2. Indice économique
Plus d’un dollar 1,00 1,00
Un dollar 1,89(1,29-2,77) 1,84(1,26-2,69)
Moins d’un dollar 1,51(0,87-2,59) 1,31(0,77-2,24)
3.Antenne
Antenne ouest 1,00 1,00
Antenne Est 1,02(0,69-1,52) 1,00(0,70-1,45)
Antenne Centre 1,84(1,28-2,66) 1,93(1,39-2,70)
4.Situation matrimoniale
Union Monogamique 1,00 1,00
Union Monoparentale 0,96(0,61-1,51) 0,94(0,60-1,47)
Union Polyandrique 2,93(1,44-5,94) 2,92(1,50-5,69)
Union Polygamique 0,78(0,41-1,49) 0,77(0,41-1,45)
5. Distance parcourue pour atteindre le site de vaccination
100 à 229 mètres 1,00 1,00
300 à 499 mètres 0,91(0,57-1,44) 0,86(0,56-1,31)
500 mètres et plus 0,41(0,16-1,01) 0,41(0,17-1,00)
6. Niveau d’études des parents
Secondaire et universitaire 1,00 1,00
Primaire 6,59(4,49-9,65) 1,29(0,88-1,88)
Analphabète 1,38(0,94-2,04) 6,04(4,19-8,69)

Source : notre enquete sur terrain

A la lecture de ce tableau, il est révélé que le groupe cas avait 2,53 fois plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que le groupe témoin, HR : 2,53 (1,84 -3,47). Concernant l’indice économique, il est montré que les enfants vivant dans des familles ayant un indice économique d’un dollar avaient 84% plus de risque d’abandonner le calendrier vaccinal que ceux des familles ayant un indice économique de plus d’un dollar, HR: 1,84(1,26 – 2,69). Par rapport à l’antenne, il est montré que les enfants de l’antenne centre avaient 93% plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les enfants d’antenne ouest. HR : 1,93(1,39 – 2,70). Enfin, les enfants des parents sans niveau d’étude ont un haut risque d’abandonner le calendrier vaccinal, HR : 6,04 (4,19 – 8,69).

Par contre, la distance parcourue pour atteindre le site de vaccination n’est pas liée à l’abandon du calendrier vaccinal, 1 chevauche tous les intervalles de confiance.

Graphique. Synthèse des résultats de l’étude

Source : nos analyses.

Dans ce graphique il est montré que la tranche d’âge entre 45 à 67 ans, le groupe cas, l’indice économique de moins d’un dollar et celui d’un dollar, l’antenne est, l’état matrimonial polyandrique, l’enfant accompagné par une tierce personne que la mère biologique, le niveau d’études analphabète et primaire constituent des facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal des enfants de 0 à 11 mois. Par contre, La tranche d’âge de 25 à 34 ans et celle de 35 à 44 ans, l’union polygamique, la famille élargie, la distance de 300 à 499 et 500 ou plus de mètres à parcourir pour atteindre le site de vaccination, le temps mis en route pour atteindre le site de vaccination de 31 à 60 minutes et de plus de 60 minutes, les autres religions, la religion protestante, et le réveil protègent les enfants de 0 à 11 mois contre l’abandon du calendrier vaccinal.

  1. DISCUSSION

Les resultats de notre étude prouve que 45,2% des enfants qui habitent la Zone de santé de Mbandaka abandonnent le calendrier vaccinal. Pour les sexes, 38,8% de responsables des enfants enquêtés étaient de sexe masculin, la majorité soit 47% d’enfants des veuf(e) abandonnent plus le calendrier vaccinal, 55% d’enfants de menage monogamiques abandonnent le calendrier vaccinal, 50% d’enfants accompagnés par les bonnes abandonnent plus le calendrier vaccinal.

Pour ce qui concerne l’occupation des responsables des enfants, 43,4% d’enfants de parents qui sont dans les activités informelles abandonnent plus le calendrier vaccinal.Concernant la distance pour atteindre le site de vaccination 27,3% d’enfants des responsables des enfants qui restent à une distance étroite, abandonnent plus le calendrier vaccinal. Les enfants des responsables qui font plus des temps pour atteindre le site de vaccination présentent un taux plus élevé d’abandon du calendrier vaccinal soit 45,5%.

L’abandon du calendrier vaccinal des enfants des mères en analphabètes était de 89,6%. Pour les confessions religieuses, 34,6% d’enfants des responsables qui prient chez les protestants abandonnent plus le calendrier vaccinal.Les enfants des responsables qui sont plus informés sur la vaccination au niveau de centre de santé abandonnent le calendrier vaccinal soit 27,3%.A ce qui concerne le revenu dans les menages,30,6% d’enfants des responsables qui vivent en dessous d’un dollar américain abandonnent le calendrier vaccinal. En outre ; il a été révélé que le groupe cas avait 2,53 fois plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que le groupe témoin, HR : 2,53 (1,84 -3,47). Concernant le faible revenu, il est montré que les enfants vivant dans des menages ayant un faible revenu d’un dollar avaient 84% plus de risque d’abandonner le calendrier vaccinal que ceux des menages ayant un revenu de plus d’un dollar, HR : 1,84(1,26 – 2,69). Par rapport à l’antenne, il a été montré que les enfants de l’antenne centre avaient 93% plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les enfants d’antenne ouest. HR : 1,93(1,39 – 2,70). Enfin, les enfants des parents sans niveau d’étude ont un haut risque d’abandonner le calendrier vaccinal, HR : 6,04 (4,19 – 8,69).

Il est toujours difficile de comparer les résultats obtenus entre différentes juridictions lorsque les méthodologies de collecte des données sont différentes et lorsque la qualité des sources de données varie d’un pays à l’autre. (Huguette, 2019), démontre dans son étude sur les déterminants de la faible couverture vaccinale en RD Congo que le niveau socio-économique est l’une des causes de la faible utilisation des services de vaccination. L’auteur montre qu’au Burkina Faso précisément dans le district de Pissy, il a été constaté que les raisons de non – vaccination des enfants étaient le niveau économique des mères, car 64% de celles de niveau économique bas, habitant en milieu péri urbain avaient plus de mal d’amener leurs enfants pour les faire vacciner.

Ces résultats corroborent avec les nôtres qui confirment que 30,6%d’enfants des responsables qui vivent en dessous d’un dollar américain abandonnent le calendrier vaccinal. ALYM.GUINDO 2011 stipule dans son étude sur les raison d’abandon de la vaccination de routine dans la région de Koulikoro que, les mères déjà trop occupées par les travaux publiques ou domestiques s’impatientent et partent souvent avec les enfants sans qu’ils ne soient vaccinés. L’EDS – IV Mali a obtenu un taux identique à celui de cette étude 68%. Chaque district a obtenu respectivement 75% à Nara et 60% à Kati. Notre étude le confirme du fait qu’après notre enquête, nous avons constaté que 43,4% d’enfants dont leurs responsables sont dans les activités informelles abandonnent le calendrier vaccinal.

(Félicitée et al., 2018), affirment dans son étude sur les déterminants et raisons de non vaccination complète des enfants hospitalisés, la plupart des parents connaissaient la vaccination 86,3% ainsi que son rôle 92,1% avec comme source principale les personnels de santé 68,4%. La complétude vaccinale globale était de 40%, soit 65,9% et 50,3% pour le vaccin de routine (PEV) et hors PEV respectivement – les résultats des focus groupes qu’il a réalisés montraient que les mères étaient satisfaites des services de vaccination (bon accueil, convenance des horaires de vaccination).

Les caractéristiques sociodémographiques de notre étude confirment les résultats de l’étude de MIAKA (2019) avec l’équipe de l’OMS avaient effectué une étude intitulée « investigation de la flambée de rougeole dans la zone de santé de NSONGA-MPANGU (province du Kongo central) ». Il convient de noter que cette étude visait à analyser l’ampleur du problème en terme de temps, lieu et personnes dans la zone de NSONGA-MPANGU ; évaluer la réponse de la zone de santé à cette flambée de rougeole, renforcer les capacités de l’équipe cadre de la zone de santé et des aires de santé touchées et évaluer des besoins pour la prise en charge des cas de rougeole. Les auteurs étaient inquiets de l’augmentation soudaine du nombre de cas de rougeole notifié par la zone de santé de NSONGA-MPANGU depuis la 18ème semaine, se poursuivant au cours de la 19ème et la 20ème semaine. Pour mener cette étude, l’auteur et ses collaborateurs avaient utilisés les techniques suivantes ; Revues documentaires au niveau du bureau central de la zone de santé, de l’hôpital général de référence et des centres de santé qui ont notifié des cas ; Interview au personnel de santé et des relais communautaires ; Recherche active de cas additionnels au sein de la communauté ; L’investigation s’est déroulée du 02 au 29 mai 2017 : A l’issue de cette étude, les auteurs ont obtenu les résultats ci-après : Le nombre de cas augmentait chaque semaine depuis la 18ème semaine de l’année 2017 ; Les aires de santé touchées étaient voisines et situées au sud-est de la zone de santé NSONGA-MPANGU ; Les enfants de moins de 59 mois étaient le plus touchés avec 31 cas sur 60 cas notifiés soit 52% de cas, 5 enfants de moins de 9 mois étaient atteints de la maladie ; Parmi les cas, 50 % d’enfants avaient reçu une dose de vaccin contre la rougeole, le statut vaccinal de 15 % des enfants n’étaient pas connu et 35 % d’enfants n’étaient pas vacciné ; La faible couverture VAR dans ces aires de santé était de moins de 80 %, Une insuffisance des activités de vaccination de routine avec beaucoup d’occasion manquées ; La grande promiscuité de populations vivant dans les villages de ces aires de santé, mauvaises conditions de conservation de vaccin au niveau du site de stockage secondaire et l’insuffisance de la capacité de prise en charge des cas dans les structures de santé fonctionnant dans ces aires de santé sont les facteurs favorisant la rougeole.

( Seck, 2016), Les sources d’information qui ont permis aux mères ou gardiennes d’enfants de connaître le calendrier vaccinal étaient les relais (49,1 %), les agents de santé (41,5 %), les voisins (4,7 %), les chefs de villages (2,9 %), les radios/télévisions (1,2 %) et les autres sources dans 0,6 % des cas.Cette étude s’approche à la nôtre, malgré que 75,1% des responsables des enfants avaient une connaissance sur la vaccination, 29,9% d’enfants des responsables qui n’avaient pas de connaissance sur la vaccination abandonnent le calendrier vaccinal. Cela justifie que les mères ou gardiennes des enfants de 0 à 11 mois ne sont pas bien informé sur le calendrier vaccinal.

Pour (Dhs, 2014), au cour de la deuxièmeenquête démographique sanitaire, la couverture vaccinale varie en fonction du niveau d’instruction de la mère :38% d’enfants dont la mère a un niveau primaire sont complétement vaccinés contre 42% de ceux dont la mère n’a aucun niveau d’instruction et 54%parmi ceux dont la mère a un niveau secondaire .Le taux de couverture vaccinale augmente avec l’indice économique du ménage de l’enfant :de 36% dans les ménages du quintile le plus bas ,le taux passe à 65% dans les ménages classés dans le quintile le plus élevé . Les résultants sont les mêmes avec ceux observés dans notre enquête.

Observant les resulttas de l’étude de Kalambayi B.et coll 2010, il ressort de ses resultats, menée au Burkina que la connaissance des parents sur le vaccin et la vaccination en milieu rural a été un des facteurs de non achèvement du calendrier vaccinal.D’où, les enfants des parents non-instruits dans des secteurs ruraux avaient un taux d’abandon plus élevé. L’absence d’une bonne information au sujet de la vaccination, du carnet de vaccination ainsi que des facteurs économiques et religieux semblaient affecter l’achèvement du calendrier vaccinal des enfants.Ces résultats sont comparativement à ceux de notre étude qui prouve que lesenfants qui habitent la Zone de santéUrbano ruraletelle que de Masina Iavait un taux d’abandondu calendrier vaccinal de 45,2%.

  1. CONCLUSION

La vaccination est un moyen de stimuler la croissance d’un pays, elle est aussi un moyen le plus efficace pour sauver la vie des enfants. Notre étude avait pour objectif de déterminer la proportion d’enfants n’ayant pas complètement respecté le calendrier vaccinal tel que recommandé et identifier les facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal des enfants de 6 à 59 mois dans la ville de Mbandaka pouvant conduire à la réduction tant soit peu de la morbidité et de la mortalité. Notre hypothèse stipulait que les facteurs socioculturels, économiques, facteurs sociodémographiques et les facteurs géographiques des mères et/ou des gardiens de ces enfants seraient à la base de l’abandon du calendrier vaccinal. Notre population cible concerne les responsables ou mères /gardiennes et nous avons recouru à une méthode d’enquête, basée sur l’interview et à l’échantillonnage probabiliste ou sondage en grappe pour mieux décrire les facteurs explicatifs de l’abandon du calendrier vaccinal. Notre étude Le traitement des données a été fait en Excel ou les données ont été saisies, codifiées, exportées en SPSS 16,0 et analysées avec le logiciel R studio.

Dans cette étude,nous avons découvert les déterminants sociaux suivants : le groupe cas, les enfants vivant dans des familles ayant un indice économique d’un dollar, les enfants de l’antenne est, les enfants des mères polyandriques et les enfants des parents sans niveau d’études.

Eu égard à nos résultats, nous confirmons notre hypothèse car, le groupe cas avait 2,53 fois plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que le groupe témoin, HR : 2,53 (1,84 -3,47). Concernant le revenu de menages, il est montré que les enfants vivant dans les menages ayant un revenu d’un dollar avaient 84% plus de risque d’abandonner le calendrier vaccinal que ceux des familles ayant un revenu de plus d’un dollar, HR: 1,84(1,26 – 2,69). Par rapport à l’antenne, il est montré que les enfants de l’antenne centre avaient 93% plus de chance d’abandonner le calendrier vaccinal que les enfants d’antenne ouest. HR : 1,93(1,39 – 2,70). Enfin, les enfants des parents sans niveau d’étude ont un haut risque d’abandonner le calendrier vaccinal, HR : 6,04 (4,19 – 8,69). Par contre, la distance parcourue pour atteindre le site de vaccination n’est pas liée à l’abandon du calendrier vaccinal, 1 chevauche tous les intervalles de confiance. Nous estimons que ces indicateurs permettront de prendre de décisions, d’orienter l’information et de révéler le défi sur l’abandon de la vaccination des enfants de 0 à 11 mois dans le but d’aider nos enfants d’éviter les maladies préventives par la vaccination enfin d’améliorer leur état de bien-être.

    1. SUGGESTIONS
      1. Au Gouvernement de la République Démocratique du Congo
  • Matérialiser la gratuité de l’enseignement jusqu’au niveau secondaire pour permettre à toute la population congolaise d’avoir un minimum d’éducation du niveau secondaire ;
  • Renforcer les quatre axes suivants au niveau des toutes les zones de santé de la ville de Kinshasa à savoir (i) le développement des activités de communication de masse et de proximité, (ii) le renforcement des dynamiques communautaires au niveau des aires de santé en partenariat avec les ONG et les Organisations Communautaires de Base (OCB), (iii) la mise en œuvre des plans « Atteindre Chaque zone de santé (ACZS) » pour améliorer les couvertures vaccinales de routine au niveau des points de prestation de service et (iv) l’amélioration de l’offre de service par une intégration des activités promotionnelles, préventives, curatives et ré-adaptatives.
  • Pacifier la paix à toute l’étendue de la RDC contre les groupes armés, la guerre et les conflits tribaux.
  • Pacifier toute l’étendue de la RDC contre les groupes armés et les conflits tribaux ;
      1. Aux parents des enfants de 6 0 59 mois de la ville de Mbandaka et environ
  • Assurer à tous les enfants (filles ou garçons) la vaccination avec respect du calendrier selon les normes du programme élargi pour la vaccination ;
  • De décourager les aventures des mariages polyandriques chez les femmes qui habitent la ville de Mbandaka ;
  • Assurer une bonne prise en charge d’amener régulièrement les enfants à la vaccination.
      1. A la Zone de santé de Mbnadaka
  • Contribuer dans la sensibilisation des parents sur la vaccination et le respect du calendrier vaccinal des enfants de 0 à 11 mois ;
  • Organiser les campagnes de vaccination ;
  • Former le personnel capable à éduquer les parents à fréquenter régulièrement la CPS ;
  • Faire le suivi et les supervisions dans les sites de vaccination, au niveau des Zones de santé et Aires de santé.
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FACTEURS EXPLICATIFS DE L’ABANDON DU CALENDRIER VACCINAL CHEZ LES ENFANTS DE 6 à 59 MOIS A LA ZONE DE SANTE URBANO-RURALE DE MBANDAKA

ATTRACTIVENESS OF POTENTIAL CANDIDATES TO POLICE OFFICER PROFESSION IN THE CITY OF LUBUMBASHI

0

MBAZ RUMANG Jeana*

  1. Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Keywords:

Hr Marketing,

Employer Brand Equity,

Organizational Attractiveness,

Potential Candidates

ABSTRACT

The present research, concerning the HR Marketing field, cared about the notion of organizational attractiveness (OA) defined as the candidate intention to apply or to accept potential offers from a particular employer (Rampl & Kenning, 2014), and sought to identify the factors explaining the low attractiveness of candidates having the study level required by the law (at least six years of secondary studies). It is about attractiveness towards police officer profession.

A survey, using an electronic questionnaire, was carried out among a sample of 267 persons living in Lubumbashi city (potential candidates for the profession of police officer), at the end of which the results showed that there is a positive and significant relationship between employer brand equity (EBE) and organizational attractiveness (otherwise, the negative brand image of the national congolese police is a significant determinant of the potential candidates low attractiveness). Regarding the specific dimensions of the EBE, only the factor named « Interest value » could appear as a significant determinant of organizational attractiveness. The desires of potentials candidates are therefore turned towards an organization encouraging innovation and creativity. This can be explained by the fact that most of them are young people born during a period and in a context corresponding to a lot of technological innovations.

  1. Introduction

Aux termes de l’article 182 de la constitution de la République Démocratique du Congo, la Police nationale est chargée de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens, du maintien et du rétablissement de l’ordre public ainsi que de la protection rapprochée des hautes autorités. En dépit des performances réalisées par la PNC en rapport avec ces missions, il y a de nombreux écueils dont ne cesse de se plaindre la population.

C’est ainsi que fut promulguée, le 11 Aout 2011, la loi organique conformément à l’article 186 de la constitution, qui fixe l’organisation et le fonctionnement de la Police nationale. Elle engage ensuite une réforme pour répondre au pressant besoin de doter la nation d’une police républicaine, unifiée, efficace, civile, apolitique et professionnelle, adaptée à la vision que porte la loi fondamentale, susceptible de fonctionner véritablement au-delà de toute conjoncture et soubresaut politiques.

En vertu de ce qui précède, l’article 185 de la constitution stipule ce qui suit : les effectifs à tous les niveaux, les fonctions de commandement en tout temps et en toute circonstance, doivent tenir comptes de critères objectifs liés à l’aptitude physique, à une instruction suffisante et une moralité éprouvée ainsi qu’à une représentation équitable des provinces.

Dans la même veine d’idée, fut élaborée à la suite de la loi organique, la loi n°13/013 du 1er Juin 2013 portant statut du personnel de carrière de la Police nationale. Elle tient compte des conditions particulières du travail du policier et lui accorde, en plus d’un traitement de base, les avantages sociaux, primes et indemnités qui lui sont dus en cours de carrière. La loi précise également en son article 24 que le recrutement externe dans le cadre des emplois d’exécution est ouvert aux candidats de niveau d’au moins 6 ans d’études secondaires, compte tenu du fait que le policier est avant tout le fonctionnaire de l’Etat le plus important dans la mesure où il est au centre de toutes les cultures, ethnies, de toute la nation, vu son rôle et les missions qui lui sont dévolues. Aussi, compte tenu des évolutions dans le contexte culturel, le policier, tel que voulu, devrait être différent d’un policier coutumier ou de chefferie qui n’a que la connaissance de sa propre culture ou son propre village.

Le policier, en tant qu’agent de l’Etat, est appelé aujourd’hui à offrir ses bons offices, non seulement à ses compatriotes nationaux et autochtones, mais aussi aux citoyens étrangers ayant une culture étrangère à la sienne ; à ce titre, il est appelé à posséder un minimum de compétence.

Néanmoins, depuis que le processus de réforme a été amorcé dans la PNC, il est observé que 65% des effectifs dans le corps de la Police (Commissariat urbain Lubumbashi/Centre) sont représentés par des policiers non diplômes[1], ce qui va à l’encontre du souhait du législateur.

Et donc, malgré bon nombre de recrutements qu’organise la PNC, les candidats détenteurs d’un diplôme d’Etat ou ayant un niveau élevé par rapport à celui-ci ne sont généralement pas attirés vers elle, alors que le contexte économique, aussi bien sur toute l’étendue de la RDC qu’à Lubumbashi, est caractérisé aujourd’hui par un chômage important des jeunes.

Tableau 1. Effectifs et Niveaux d’études des agents de la PNC en 2020

Niveau d’étude ou de formation Effectif PNC Lubumbashi
Nombre % Effectif
Docteurs 0 0%
DEA (ou Masters) 3 0,4%
Licenciés 25 3%
Gradués 50 6%
Diplômés d’Etat 200 25%
Autres 514 65%
Total 792 100%

Source : Commissariat urbain Lubumbashi/Centre

Il est clairement visible que la structure des effectifs dans la Police jusque-là n’a pas permis à la reforme mise en place d’atteindre ses objectifs, à cause du grand pourcentage des policiers non instruits, qui ne possèdent pas la connaissance des lois du pays et des droits de l’homme ou du citoyen[2], ce qui empêche à la PNC de fonctionner comme une Police républicaine[3] et professionnelle[4]. En définitive, la performance de la Police se voit entamée négativement par le niveau d’étude du Policier moyen.

Au regard de l’observation effectuée et de tout ce qui vient d’être noté, il se pose, à la PNC, un sérieux problème d’attractivité[5] des candidats pouvant répondre à l’un des plus importants critères de recrutement exigés : Le niveau d’étude égal ou au-dessus du diplôme d’Etat.

En outre, afin de toujours montrer le caractère effectif du problème et de renchérir notre observation, nous avons réalisé une préenquête sur un échantillon de 30 individus par choix raisonné[6] qui a montré que 89% des jeunes ne sont pas attirés par le métier de policier à Lubumbashi.

Si tel est le cas, pourquoi les jeunes congolais ne sont pas attirés par le métier de la police ?

    1. Revue de littérature

Dans cette partie de notre travail, nous présentons d’abord les résultats des travaux d’auteurs ayant eu à traiter du même thème que nous, ensuite les théories explicatives.

      1. Revue empirique

En effet, la revue de littérature empirique n’est pas à confondre avec un simple avancement d’idées des divers auteurs sur un sujet bien déterminé, mais il s’agit au contraire d’une synthèse des écrits existants qui permet au chercheur de tracer une ligne de démarcation entre les travaux antérieurs et la littérature qu’il propose de traduire dans un but d’émettre son apport qui aurait, si pas totalement de différence par rapport à celui des autres, certaines similitudes.

De nombreuses recherches se sont intéressées à l’impact de l’image de la marque employeur sur l’attractivité des entreprises et ont montré que les candidats sont plus attirés par les entreprises qui bénéficient d’une image de la marque employeur attrayante ou d’un capital marque employeur fort (Knox & Freeman, 2006 ; Cable & Turban, 2003 ; Highhouse & al., 1999). Des chercheurs ont également affirmé que les hommes sont normalement attirés par des employeurs dont les valeurs et la personnalité leur correspondent (Lievens & Highhouse , 2003).

En effet, Cable et Turban (2001) rappellent que les personnes en quête d’emploi développent des croyances sur leurs employeurs potentiels, surtout sur les avantages à travailler pour une organisation qui constituent la base de leur décision de candidater à une offre. Selon plusieurs chercheurs, une organisation ayant une marque employeur unique et favorable sera préférée à une entreprise ayant une marque employeur faible ou négative. D’après la littérature, l’attractivité d’une organisation inclut des composantes attitudinales (attitude positive envers l’organisation), intentionnelles (intention de candidater) (Cable & Turban, 2001) et comportementales (décision de candidater ou acceptation de l’emploi) (Collins & Stevens, 2002).

Sutherland et al. (2002) ont analysé les caractéristiques organisationnelles considérées comme importantes par les candidats lors de la recherche d’un employeur. Pour eux, les salariés potentiels considèrent l’opportunité de développement de carrière (Facteur Développement) et un environnement de travail stimulant (Facteur intérêt) comme les attributs les plus importants de la marque employeur.

Laïla Benraiss-Noailles et Catherine Viot (2017) ont à leur tour validé un effet positif du capital marque employeur sur l’attractivité organisationnelle ; ils ont toutefois nuancé leurs résultats selon les facteurs ou dimensions de la marque employeur, et ont trouvé que seules trois dimensions sont positivement et significativement reliées à l’attractivité organisationnelle. Il s’agit de la valeur ou facteur intérêt, de la valeur sociale et de la valeur économique.

Aussi, les résultats empiriques de l’étude menée par Collins et Stevens (2002) montrent une influence positive et significative de la marque employeur (de ses attributs perçus) sur l’intention et la décision de candidater. Ces résultats rejoignent les conclusions de Taylor et Bergmann (1987) qui montrent que l’évaluation des attributs attendus de l’emploi par les candidats influence positivement l’attractivité de l’organisation, et de Knox et Freeman (2006) qui rapportent une corrélation positive et significative entre la marque employeur et l’intention de candidater. Lievens et Highhouse (2003) précisent ces résultats en montrant une influence positive de différentes composantes de la marque employeur sur l’attractivité de l’organisation sur un échantillon de 275 étudiants en fin de cursus de cinq universités belges. La rémunération et les possibilités d’avancement influenceraient positivement l’attractivité. Agrawal et Swaroop (2009) reportent pour leur part une influence significative de la dimension « responsability et empowerment » de la marque employeur sur l’intention de candidater (échantillon de 125 étudiants d’écoles indiennes). Enfin, Shahzad et al. (2011) se sont eux aussi intéressés aux futurs diplômés et ont conclu à l’impact qu’exerce la marque employeur sur les jeunes candidats potentiels.

Il est aussi important de souligner que l’influence de la marque employeur sur l’attractivité ou l’intention de candidater peut varier soit en fonction des précédentes expériences d’emploi (Agrawal & Swaroop, 2009), soit en fonction du contexte culturel ou du genre (Alnıaçık, 2012).

Après la revue empirique, il sied de présenter également la revue des théories expliquant l’attractivité organisationnelle ou l’intention de candidater.

      1. Revue théorique

La présente étude qui traite de l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier, est structurée autour de trois courants de recherche que nous présentons ci-dessous :

Tableau 3. Théories explicatives de l’étude

Théories explicatives Commentaires
Théorie de l’identification ou de l’identité sociale

Henri Tajfel (1979)

La théorie de l’identité sociale, développée par Henri Tajfel avance la thèse que l’idée que l’on se fait de soi-même est influencée par l’appartenance à différents groupes sociaux dont l’entreprise (ou l’organisation) pour laquelle nous travaillons. Les travaux de Dutton et Dukerich (1994) vont même plus loin, à savoir que l’image d’un individu envers lui-même est directement influencée par la réputation et l’image de son employeur. Les théoriciens ont également trouvé que l’estime de soi des collaborateurs évolue en fonction des actions politiques ou sociales effectuées par l’organisme. Par ailleurs, en appliquant ce principe à l’extérieur de l’entreprise, les actions socialement responsables de chaque organisation permettent aux candidats potentiels de se projeter plus facilement en son sein. A condition bien sûr que les actions en question soient perçues positivement par le grand public.
Théorie des signaux : l’importance de la communication

Rynes (1991)

Elle est pertinente pour justifier le rôle de la responsabilité sociétale d’entreprise (la RSE) dans l’attractivité des candidats. Les candidats interprètent les informations publiées au sujet de l’organisation, dans les différents medias ou alors via le bouche-à-oreille, comme des signaux relatifs à leurs potentielles conditions de travail car il leur est impossible d’avoir un panorama complet des informations sur l’entreprise, l’association ou l’organisme recruteur. Les candidats se basent bien évidemment sur l’information disponible et plus cette dernière est positive, plus les candidats ont des chances d’être intéressés par l’organisation.

A titre d’exemple, une entreprise qui mène des actions de promotion de la diversité et de l’égalité de traitement entre les genres, et qui communique correctement sur ces points a de forte chance de constater une augmentation du nombre de candidats qui identifieront l’entreprise comme capable de les considérer justement. C’est sur cette base que les politiques de marque employeur ont commencé à se développer.

Théorie interactionniste

Erhart et Ziegert (2005)

Dans la théorie interactionniste ou « interactionnist processing metatheory », il est mis en relief l’interaction entre les caractéristiques du candidat et les caractéristiques de l’environnement qui va entraîner l’attraction. Ici, c’est le « person-organization fit » qui va déterminer l’ampleur de l’attraction du candidat vers l’organisation. Voici une défiinition du « person-organization fit » : « the compatibility between people and organizations that occurs when (a) there is a similarity or match of some attribute and/or (b) one entity provides what the other wants or needs » (Kristof, 1996).

La traduction en français est la suivante : « L’adéquation entre organisation et la personne » : « la compatibilité entre les individus et les organisations qui arrivent quand (a) il y a une similitude ou une adéquation d’un certain attribut et/ou (b) une entité fournit ce que l’autre veut ou a besoin ».

Source : Revue de littérature théorique.

Nous allons à présent illustrer l’originalité de notre étude ou faire ressortir l’écart entre notre étude et celles de nos prédécesseurs.

      1. Particularité de l’étude

Nous avons, dans la revue de littérature empirique ci-haut, passé en revue différentes études en rapport avec le lien qui unit l’attractivité organisationnelle à la marque employeur ou des études sur les effets de la marque employeur à l’égard des candidats ou potentiels salariés.

La plupart de ces études ont été menées dans des contextes caractérisés soit par une pénurie de main d’œuvre, soit par une situation de plein-emploi, où la demande de prestation (les entreprises) est supérieure à l’offre de prestation (les travailleurs) et où les entreprises se retrouvent en situation de concurrence qui les obligent à mettre en place des stratégies pour pouvoir attirer des candidats potentiels.[7]

Pour notre part, nous orientons notre étude dans un environnement où l’on retrouve beaucoup d’offreurs de travail face à peu de demandeurs, et où le chômage est en général involontaire.

D’après la littérature économique, il y a chômage involontaire quand des individus souhaitent travailler au taux de salaire courant offert sur le marché et ne trouvent pas d’emploi (Généreux, 2016). En d’autres termes, dans une économie caractérisée par une situation de sous-emploi, le salaire est déterminé par la demande, et les travailleurs sont prêts dans un tel contexte à travailler pour n’importe quel salaire qui pourrait leur être proposé, et cela à cause d’un taux de chômage élevé.

La PNC évolue pourtant dans un environnement qui correspond à celui précité mais elle peine cependant à attirer vers elle des candidats qui correspondent aux différents critères de recrutement qu’elle exige, particulièrement le niveau d’étude qui doit être supérieur ou égal au diplôme d’Etat, soit 6 ans d’études secondaires.

Nous voudrions donc connaitre les facteurs qui influenceraient l’attractivité organisationnelle dans un tel contexte.

Aussi, à notre connaissance et d’après la littérature explorée, l’échelle de l’attractivité de Berthon et al. (2005) n’a jusque-là pas été testé en Afrique. C’est en 2017 que l’échelle a pour la première fois été utilisée dans un contexte francophone (en France) dans l’étude de Benraiss-Noailles et Viot (2017). Nous sommes donc le premier à l’expérimenter en contexte africain.

      1. Question de recherche

Notre travail s’inscrit dans le cadre de la recherche de l’identification, dans une économie de sous-emploi, des déterminants de l’attractivité des candidats potentiels vers une organisation, la Police dans notre cas.

Et donc, après avoir exploré la revue de littérature sur l’attractivité et eu connaissance de différents aspects de notre thème, nous nous sommes proposé de formuler la question centrale de notre recherche de la manière qui suit :

Quels sont les facteurs déterminant la faible attractivité au métier de policier de candidats ayant le niveau d’étude exigé par le législateur ?

OU

      1. Hypothèses de recherche

Les travaux de notre revue de littérature ont rapporté une relation positive entre l’image de marque employeur et l’attractivité organisationnelle. Plus un employeur bénéficie d’un capital marque élevé, plus il sera attractif ( (Knox & Freeman , 2006) ; (Cable & Turban, 2003) ; (Highhouse, Zickar, Thorsteinson, Stierwalt, & Slaughter , 1999)); d’où nous avons formulé notre hypothèse centrale selon laquelle il existe une relation positive et significative entre l’image de marque employeur de la PNC et l’attractivité des candidats dont le niveau d’étude correspond à celui qu’elle exige. Autrement dit, l’image ternie ou négative du métier de policier aux yeux du public constitue un déterminant de la faible attractivité ou exerce une influence négative et significative sur l’attractivité des candidats potentiels (diplômés d’Etat et cadres universitaires).

Toutefois, comme nous pouvons le constater dans la revue de littérature, il y a des auteurs qui ne se sont contentés que de tester uniquement un effet global de la marque employeur sur l’attractivité, mais aussi ceux-là qui ont, en plus de cela, chercher à connaitre l’impact de chaque dimension particulière du capital marque employeur (CME) sur l’attractivité organisationnelle (AO). Pour notre part, nous optons pour la seconde voie, c’est-à-dire qu’au-delà d’analyser l’impact du CME sur l’AO, nous allons aussi évaluer l’influence de chacune des dimensions du CME sur l’AO afin d’identifier de manière plus précise celles qui sont reliées de manière positive à l’attractivité organisationnelle. Cette manière de faire présente un intérêt à la fois théorique (une meilleure connaissance des déterminants de l’AO) et managérial puisque la PNC pourra identifier les facteurs permettant d’améliorer son attractivité en tant qu’employeur.

Ainsi donc, notre hypothèse de l’effet global du CME sur l’AO est déclinée pour les cinq dimensions présentées ci-dessous :

H1 : La dimension du CME « valeur intérêt » est positivement et significativement reliée à l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier.

H2 : La dimension du CME « valeur sociale » est positivement et significativement reliée à l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier.

H3 : La dimension du CME « valeur économique » est positivement et significativement reliée à l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier.

H4 : La dimension du CME « valeur de développement » est positivement et significativement reliée à l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier.

H5 : La dimension du CME « valeur d’application des connaissances » est positivement et significativement reliée à l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier.

Voici à présent, ci-dessous, le modèle conceptuel qui n’est rien d’autres que la représentation schématisée de la réalité inhérente à notre étude.

Figure 1 : Modèle théorique explicatif

Variable indépendante Variable dépendante

Image de marque employeur de la PNC

  • Facteur « valeur intérêt »
  • Facteur « valeur sociale »
  • Facteur « valeur économique »
  • Facteur « valeur de développement »
  • Facteur « valeur d’application des connaissances »

Attractivité organisationnelle

Y

X

Y = f (X)

Source : Nous-même, sur base de la revue théorique et celle empirique.

2.1. Méthodologie de recherche

Tout chercheur scientifique, même débutant, est supposé produire des connaissances valables et être sans cesse en mesure d’expliquer la façon dont il les a produites. Cela passe par la présentation de la posture épistémologique et des procédés méthodologiques inhérents au travail du chercheur même.

En effet, sur la plan épistémologique, le paradigme utilisé dans la présente recherche est le positivo-interprétativisme, dans ce sens que nous cherchons d’abord à comprendre et à cerner le phénomène lié à la faible attractivité des candidats potentiels au métier de policier, ensuite identifier les facteurs explicatifs de ce phénomène et déterminer ou comprendre la nature de la relation entre les déterminants et la variable expliquée. Le mode de raisonnement adopté est hypothético-déductif.

Pour ce qui est de l’approche méthodologique, nous avons recouru à celle quantitative qui a été d’une grande utilité car elle nous a permis, au moyen de la technique d’enquête, d’obtenir des informations quantifiables auprès des individus, habitants de la ville de Lubumbashi, ayant un niveau d’étude correspondant à celui exigé par le législateur pour être recruté à la PNC. L’approche quantitative nous a donc permis de mieux répondre à la question centrale qui fait même l’objet de la présente recherche.

S’agissant de la collecte et analyse des données, plusieurs méthodes et techniques ont été mobilisées.

La méthode d’étude de cas, étant considérée comme l’étude approfondi d’un ou de peu d’objets de recherche permettant d’obtenir une connaissance vaste et détaillée de ces derniers (Sem & Cornet, 2018), nous a permis de prendre en compte la dimension spatiale en étudiant, dans le contexte de la ville de Lubumbashi, le phénomène lié à la faible attractivité des candidats potentiels vers la Police.

La technique d’enquête a, quant à elle, facilité la réalisation d’un sondage[8] auprès d’un échantillon de 267 individus constitué des diplômés d’Etat et cadres universitaires de la ville de Lubumbashi, en vue de toujours connaitre les raisons qui empêchent à ces candidats potentiels d’aller postuler et travailler à la Police Nationale Congolaise.

Nous avons également utilisé la technique d’analyse documentaire au moyen de laquelle nous avons pu consulter des ouvrages, des articles, des mémoires, des thèses,… contenant des informations en rapport avec notre thématique, lesquelles nous ont permis de mener à bien notre recherche.

Finalement, la méthode statistique a été mobilisée pour pouvoir traiter les données recueillies auprès de 267 individus (candidats potentiels au métier de policier). La méthode nous a permis non seulement de déterminer l’échantillon de l’étude, mais aussi de réaliser une analyse factorielle sous la forme d’analyses en composantes principales (ACP) et de vérifier la validité et la fiabilité des échelles de mesure au moyen du logiciel SPSS.

La méthode statistique nous a également permis de réaliser le test du modèle à l’aide de la modélisation par les équations structurelles, en nous servant du module AMOS du logiciel SPSS.

3. Résultats de la recherche

Dans cette rubrique, nous allons présenter les résultats issus du traitement des informations obtenues auprès d’un échantillon de 267 individus (candidats potentiels au métier de policier) de la ville de Lubumbashi, lequel correspond à une proportion de 50%, une marge d’erreur de 6% et un niveau de confiance de 1,96 (pour alpha = 5%), dans le cas d’une population mère (N) non connue.

La marque employeur (principal déterminant de l’attractivité) a été mesurée au moyen de l’échelle à 25 items de Berthon, Ewing et Hah (2005). Cette échelle a été choisie puisque les facteurs qui la constituent sont consensuels ou se retrouvent dans plusieurs autres échelles de mesure du capital marque employeur (Benraiss-Noailles & Viot , 2017).

L’attractivité organisationnelle a, quant à elle, été mesurée par une échelle unidimensionnelle de Rampl et Kenning (2014) comportant trois items et inspirée des travaux de Taylor et Bergmann (1987) et de Lievens et al. (2003).

Les deux échelles de mesure, bien que déjà validées, ont nécessité quelques adaptations mineures et/ou une traduction fidèle. Une analyse factorielle a ainsi été réalisée, en vue de ces adaptations, sous la forme d’analyses en composantes principales (ACP).

Bien avant donc de faire la présentation des principaux résultats de la recherche ainsi que leur discussion, nous allons d’abord illustrer la structure des échelles de mesure.

3.1. Analyse exploratoire des échelles

Pour ce qui est de l’échelle du capital marque employeur (CME), une structure en cinq dimensions a été validée grâce à une ACP. La structure explique 83% de la variance[9] et les communautés (ou communalités)[10] des différentes variables de l’étude sont tous supérieurs à 0,5.

Toutefois, plusieurs aménagements ont été nécessaires. Premièrement certains items de l’échelle du capital marque employeur (CME) ont été éliminés[11] de la matrice des composantes à cause du fait qu’ils semblaient ne pas se positionner de façon adéquate sur un seul facteur, mais ils saturaient plutôt chacun sur au moins deux facteurs (c’est-à-dire qu’ils présentaient des fortes corrélations avec au moins deux facteurs) ; ce qui rendait difficile la prise de décisions.

Dans un second lieu, les facteurs « Valeur économique », « Valeur d’intérêt » et « Valeur d’application des connaissances » ont été partiellement regroupés en une seule dimension baptisée « Valeur économie et service à la communauté » (Tableau 4). Les items que cette dimension regroupe permettent aux candidats potentiels de vérifier les conditions liées à la rémunération proposée par la Police nationale congolaise (PNC) et aux services rendus par cette organisation.

La variable correspondante à l’item CME23_APPL (Une organisation qui m’offrira l’opportunité d’enseigner aux autres ce que j’ai appris) a aussi été annexée, après rotation de la matrice des composantes, au facteur « Valeur développement ». Cela peut se justifier par le fait que l’item CME23_APPL présente une situation liée aussi bien au développement du candidat potentiel qu’à l’application des connaissances.

Finalement, la rotation de la matrice des composantes a permis de n’attribuer que deux items (CME13_ECO et CME12_ECO) au cinquième facteur. Puisque ceux-ci présentent les conditions liées respectivement à une sécurité d’emploi et une expérience permettant à un employé de travailler dans différents départements, ils ont été regroupés en une seule dimension à laquelle nous avons donné le nom de « Valeur sécurité d’emploi et expérience transversale », comme nous pouvons le constater dans le tableau 4.

Tableau 4. Structure factorielle de l’échelle de mesure du CME

Items Composantes
Valeur économie
et service à la
communauté
Valeur
développement
Valeur
sociale
Valeur intérêt Valeur sécurité
d’emploi et
expérience transversale
CME15_ECO : Une organisation qui offre des salaires attractifs 0,77
CME14_ECO : Une organisation dans laquelle j’aurai un salaire assez élevé 0,723
CME4_INT : Une organisation qui rend des services de haute qualité à la communauté ou à la population 0,633
CME25_APPL : Une organisation orientée beaucoup plus sur le bien-être de ses travailleurs ou qui se soucie beaucoup plus du bien-être de ses travailleurs 0,629
CME5_INT : Une organisation qui rend des services innovants en vue de mieux protéger la population et ses biens 0,596
CME18_DEV : Une organisation pour laquelle je serai
fier/fière de travailler
0,696
CME20_DEV : Une organisation qui va m’offrir l’opportunité d’acquérir de l’expérience
pour faire évoluer ma carrière
0,676
CME19_DEV : Une organisation dans laquelle j’aurai un sentiment de confiance en moi 0,675
CME17_DEV : Une organisation qui va pouvoir donner une valeur ajoutée ou un poids à mon CV, qui pourrait me permettre d’obtenir un emploi meilleur à l’avenir 0,665
CME23_APPL : Une organisation qui m’offrira l’opportunité d’enseigner aux autres ce que j’ai appris 0,642
CME8_SOC : Une organisation dans laquelle j’aurai des bonnes relations avec mes collègues 0,74
CME9_SOC : Une organisation dans laquelle j’aurai des collègues qui me soutiennent et m’encouragent 0,709
CME10_SOC : Une organisation dans laquelle l’ambiance de travail est vraiment bonne 0,651
CME7_SOC : Une organisation dans laquelle j’aurai des relations de qualité avec mes supérieurs hiérarchiques 0,584
CME1_INT : Une organisation dans laquelle l’environnement de travail est excitant, stimulant ou donne l’envie de travailler 0,704
CME2_INT : Une organisation innovante qui utilise des pratiques de travail novatrices 0,696
CME3_INT : Une organisation qui va utiliser et valoriser ma créativité et encourager la prise d’initiatives 0,689
CME13_ECO : Une organisation dans laquelle j’aurai l’opportunité de travailler dans différents départements 0,739
CME12_ECO : Une organisation qui va sécuriser mon emploi, qui ne pourra pas me virer à n’importe quel moment 0,693
Alpha de Cronbach (α) 0,951 0,932 0,928 0,909 0,778

Source : Nous même, sur base du logiciel SPSS.

Tous les coefficients alpha de Cronbach (α) des cinq dimensions du CME sont merveilleux et se situent au-dessus du seuil recommandé de 0,7 ; ce qui conduit à affirmer que la cohérence interne des items ou indicateurs correspondant à chacune des cinq dimensions est forte.[12]

Comme nous pouvons le constater, la structure présentée a permis de ne retenir que 19 des 25 items de l’échelle de Berthon et al. (2005). Et, cette modification de la structure de l’échelle a conduit à une reformulation des hypothèses H3 et H5 qui deviennent :

H3 : La dimension du CME « Valeur économie et service à la communauté » est positivement et significativement reliée à l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier.

H5 : La dimension du CME « Valeur sécurité d’emploi et expérience transversale » est positivement et significativement reliée à l’attractivité des candidats potentiels au métier de policier

Pour ce qui est de l’échelle de l’attractivité organisationnelle (AO), elle présente également une excellente fiabilité interne (alpha de Cronbach = 0,829 pour trois items). Sa structure consiste en une seule dimension qui explique 75% de la variance (Tableau 5).

Tableau 5. Structure factorielle de l’échelle de mesure de l’AO

Items Composante
1
ATTR1 : Je pourrais accepter une offre d’emploi de la Police Nationale Congolaise 0,848
ATTR2 : J’ai l’intention de postuler ou soumettre ma candidature (demande d’emploi) à la Police Nationale Congolaise 0,897
ATTR3 : J’aimerais beaucoup travailler pour Police Nationale Congolaise 0,854
Alpha de Cronbach (α) 0,829

Source : Nous même, sur base du logiciel SPSS.

Après analyse de la structure des échelles de mesure du capital marque employeur et de l’attractivité organisationnelle, place à présent à la mise à l’épreuve de nos hypothèses de recherche au moyen de la modélisation par les équations structurelles.

3.2. Test des hypothèses de recherche

Les résultats, sur la figure 2 ci-dessous, montrent que le capital marque employeur (CME) est positivement et très significativement reliée à l’attractivité organisationnelle (AO) (λ = 0,38*** ; p < 0,001). Le Chi-2 est égal à 887,8 pour 208 ddl, p < 0,001.

Figure 2. Test de l’hypothèse de l’effet global du CME sur l’AO

Source : Nous même, sur base du module AMOS du logiciel SPSS.

Si les résultats valident un effet global du CME sur l’AO, ils doivent cependant être nuancés selon les facteurs (Figure 3). En effet, seule une dimension est positivement et significativement reliée à l’AO. Il s’agit du facteur « Valeur intérêt » (λ = 0,49** ; p < 0,05).

L’hypothèse H1 correspondant au facteur « Valeur intérêt » est ainsi validée, contrairement aux hypothèses H2, H3, H4 et H5 qui sont infirmées. L’hypothèse H2 correspondant au facteur « Valeur sociale » est liée positivement à l’AO, mais pas de manière significative (λ = 0,28 ; p = 0,173). Les hypothèses H3, H4 et H5 sont, quant à elles, reliées négativement et non significativement à l’AO : Valeur économie et service à la communauté (λ = -0,17 ; p = 0,407), Valeur développement (λ = -0,12 ; p = 0,431) et Valeur sécurité d’emploi et expérience transversale (λ = -0,14 ; p = 0,541). Le Chi-2[13] est égal à 428,2 pour 194 ddl, p < 0,001. Le RMSEA[14] est de 0,066.

Figure 3. Test des hypothèses H1 à H5

Source : Nous même, sur base du module AMOS du logiciel SPSS.

Après nous être étalé assez longuement sur l’illustration de la structure des échelles de mesure et la présentation des résultats de la recherche, nous allons à présent faire la discussion de ces résultats.

4. Discussion des résultats

En effet, nous ne sommes pas les premiers à mener une étude sur les déterminants de l’attractivité des candidats potentiels vers une organisation.

Bien que cette thématique sur l’attractivité soit nouvelle en gestion des ressources humaines, elle regorge un certain bon nombre d’études dont les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 6. Résultats des travaux de prédécesseurs

Auteurs Observations
Sutherland et al. (2002) Pour ces auteurs, les salariés potentiels considèrent l’opportunité de développement de carrière (Facteur Développement) et un environnement de travail stimulant (Facteur intérêt) comme les attributs les plus importants de la marque employeur pouvant favoriser l’attractivité organisationnelle.
Laïla Benraiss-Noailles et Catherine Viot (2017) D’après ces auteurs, seules trois dimensions de la marque employeur sont positivement et significativement reliées à l’attractivité organisationnelle. Il s’agit du facteur « intérêt », du facteur « social » et du facteur « économie ».
Collins et Stevens (2002) Les résultats de l’étude de ces deux ont fait remarquer une influence positive et significative de la marque employeur (de ses attributs perçus) sur l’intention et la décision de candidater.
Taylor et Bergmann (1987)  Ils ont quant à eux trouvé que l’évaluation des attributs attendus de l’emploi par les candidats influence positivement l’attractivité de l’organisation.
Knox et Freeman (2006) Konx et son collègue ont trouvé qu’il existe corrélation positive et significative entre la marque employeur et l’attractivité organisationnelle.
Lievens et Highhouse (2003) Ces auteurs sont également, à la fin de leur étude, arrivés aux résultats qui montrent une influence positive de différentes composantes de la marque employeur (La rémunération et les possibilités d’avancement) sur l’attractivité de l’organisation.
Agrawal et Swaroop (2009) Les résultats de ces deux ont reporté une influence significative de la dimension « responsabilité et empowerment » de la marque employeur sur l’intention de candidater.
Shahzad et al. (2011) Les résultats de ces auteurs ont également montré l’impact positif de la marque employeur sur les jeunes candidats potentiels (futurs diplômés).

Source : La revue de littérature empirique.

Pour ce qui est de l’effet global du capital marque employeur (CME) sur l’attractivité organisationnelle (AO), nos résultats corroborent ceux de l’ensemble d’auteurs présentés dans le tableau, car nous avons aussi trouvé qu’il existe une relation positive et très significative entre les deux variables (l’image de marque négative de la PNC constitue donc un déterminant de la faible attractivité des candidats potentiels).

Mais s’agissant de l’influence de chaque dimension du CME sur l’AO, les résultats de la recherche permettent de montrer l’existence d’effets distincts des différents facteurs du CME.

En effet, si le CME de la PNC exerce une influence positive sur l’attractivité des candidats potentiels, force est de constater que cet effet est certes positif et significatif en ce qui concerne la dimension « Valeur intérêt », comme cela a été le cas dans les études de Sutherland et al. (2002) et Laïla Benraiss-Noailles et Catherine Viot (2017).

L’effet est également positif mais non significatif en ce qui concerne le facteur « Valeur sociale » et négatif en ce qui concerne les autres facteurs (Valeur économie et service à la communauté, Valeur développement et Valeur sécurité d’emploi et expérience transversale).

Notre ensemble d’hypothèses est donc partiellement validé puisque les facteurs composant le CME étaient tous supposés être des déterminants ou influencer positivement et significativement l’AO.

Toutefois, un fait est intéressant ; C’est que le facteur « Valeur économie et service à la communauté » qui contenait des items liés au salaire (CME15_ECO et CME14_ECO) s’est avéré ne pas être un déterminant significatif de l’AO, c’est-à-dire que le niveau bas des salaires offerts par la Police n’explique pas la faible attractivité des candidats potentiels (diplômés d’Etats et cadres universitaires). Cela peut s’expliquer par le fait que le contexte de la ville de Lubumbashi où l’étude a été menée est caractérisé par un chômage involontaire[15] élevé. Dans un tel environnement, le salaire est donc déterminé par la demande (les entreprises), et les travailleurs sont prêt à y œuvre pour n’importe quel taux de salaire proposé.

5. Conclusion

Nous voici arrivé à la fin de la présente recherche intitulée : « Attractivité des candidats potentiels au métier de policier dans la ville de Lubumbashi ».

L’étude est partie de l’observation selon laquelle il existe un écart entre ce que prévoit la loi n°13/013 du 1er Juin 2013 (portant statut du personnel de carrière de la Police nationale) en son article 24 et ce qui s’observe en pratique.

Le législateur a prévu qu’un candidat recruté à la PNC devrait avoir un niveau d’au moins six ans d’études secondaires (diplôme d’Etat) compte tenu du fait que le policier constitue le fonctionnaire de l’Etat le plus important, au centre de toutes les cultures, ethnies, de toute la nation, et qu’il est également appelé à offrir ses bons offices non seulement à ses compatriotes mais aussi aux concitoyens étrangers. Il devrait donc, à ce titre, posséder un minimum de compétence. Cependant, au vu des informations obtenues au commissariat urbain Lubumbashi/Centre, près de 65% des effectifs dans le corps de la Police sont représentés par des policiers non diplômés.

Etant donné que la représentativité est une conséquence ou un reflet de l’attractivité, cette situation nous a conduit à affirmer qu’il se pose un sérieux problème d’attractivité des candidats potentiels (diplômés d’Etat et cadres universitaires) à la PNC.

En vue de toujours prouver l’effectivité du problème et de renforcer notre observation, nous sommes allés jusqu’à interroger 267 candidats potentiels parmi lesquels 201 ont affirmé qu’ils ne pourraient pas du tout accepter une offre d’emploi de la PNC, 212 ont soutenu qu’ils n’ont pas du tout l’intention de soumettre leurs candidatures à la PNC et 185 ont affirmé qu’ils n’aimeraient pas du tout travailler à la PNC.

Après question de départ et exploration de la littérature sur l’attractivité, nous nous sommes proposé de formuler une question centrale de la recherche à laquelle nous avons donné une réponse provisoire déclinée en cinq sous-hypothèses. Voici comment se présente la question : « Quels sont les facteurs déterminant la faible attractivité au métier de policier de candidats ayant le niveau d’étude exigé par le législateur ? »

Après mises à l’épreuve de nos hypothèses au moyen de quelques méthodes et techniques de collecte et de traitement des données (méthode d’étude de cas, technique d’enquête, technique d’analyse documentaire et méthode statistique), les résultats ont montré qu’il existe une relation positive et très significative entre le capital marque employeur et l’attractivité organisationnelle (l’image de marque négative de la PNC constitue un déterminant significatif de la faible attractivité des candidats potentiels). S’agissant des sous hypothèses, seul le facteur « Valeur intérêt » a pu apparaitre comme un déterminant significatif de l’attractivité organisationnelle. En d’autre termes et d’après les résultats de note recherche, la faible attractivité des candidats potentiels n’est expliquée ni par les bas salaires offerts à la PNC, ni par quelque autre facteur mais plutôt par le fait que les candidats potentiels de la ville de Lubumbashi (diplômés d’Etat et cadres universitaires) désirent travailler dans une organisation offrant un cadre de travail excitant, qui prône le recours à des pratiques novatrices et qui valorise et mobilise les capacités créatives de ses employés, lesquelles conditions ne se rencontrent pas à la PNC. Les désidératas des candidats potentiels sont donc orientés beaucoup plus vers une organisation mettant l’accent sur l’innovation et la créativité. Cela peut s’expliquer par le fait que la plupart des candidats potentiels interrogés sont des jeunes[16] nés au cours d’une période et dans le contexte comptemporain qui correspondent à beaucoup d’innovations technologiques.

D’un point de vue managérial, nos résultats montrent que la Police nationale congolaise (PNC) devrait investir dans son capital marque employeur en vue de raffiner ou peaufiner son image qui s’avère jusque-là négatif aux yeux du public. Cela constitue un moyen efficace pour attirer les candidats potentiels. En effet, de nombreuses recherches ont montré que les candidats sont plus attirés par les entreprises qui bénéficient d’une image de marque employeur attrayante ou d’un capital marque employeur fort (Knox & Freeman, 2006 ; Cable & Turban, 2003 ; Highhouse & al., 1999). Des chercheurs ont également affirmé que les hommes sont normalement attirés par des employeurs dont les valeurs et la personnalité leur correspondent (Lievens & Highhouse , 2003).

De manière plus particulière, puisque la marque employeur (ME) est identifiée ou définie comme un ensemble d’avantages qu’un salarié aperçoit dans le fait d’œuvrer pour le compte d’une organisation (Berthon, Ewing , & Hah , 2005), et puisque la plupart des potentiels candidats interrogés ont affirmé qu’ils aimeraient bien travailler dans une organisation qui va leur offrir un cadre de travail excitant, qui va utiliser des pratiques de travail novatrices et valoriser et mobiliser leurs capacités créatives, la PNC devrait donc, dans un premier lieu, songer à mettre en place une direction de la marque employeur qui s’occuperait d’adapter son environnement de travail aux différentes exigences des candidats potentiels susdites. Ensuite, puisque les différents avantages constituant le capital marque employeur (CME) doivent faire l’objet d’une communication (via différents canaux : employés actuels, médias, réseaux sociaux, bouche à oreille,…) en vue d’attirer les futurs employés, et vu qu’il se fait ressentir à la PNC un besoin d’avoir des collaborateurs qui correspondent aux critères prévus par le législateur, la PNC devrait alors, après avoir rempli les différentes exigences susmentionnées en rapport avec le facteur « Valeur intérêt », entreprendre des activités de communication en réalisant des promesses allant dans le sens de dire aux candidats potentiels qu’une fois engagés à la PNC, ils rencontreront les conditions auxquelles ils s’attendent.

Bien que la dimension « Valeur économie et service à la communauté » (qui contenait des items liés au salaire) n’a pas expliqué le problème, la PNC ne devrait pas la négliger mais elle devrait plutôt penser à améliorer aussi les conditions de travail de ses employés en termes de salaire car, comme Frederick Herzberg (1968) a eu à le souligner, le salaire n’est certes pas un facteur de motivation mais un facteur d’hygiène (facteur extrinsèques ou d’ambiance) dont l’absence peut conduire à l’insatisfaction des employés actuels, voire même constituer un frein à l’attractivité des candidats potentiels (futurs employés).

Le champ ouvert par la présente recherche est vaste. Pour notre part, nous ne nous sommes intéressé qu’à l’évaluation de l’effet du capital marque employeur sur l’attractivité des candidats potentiels (externes à la PNC). Nous pensons qu’orienter la même étude vers les agents de la PNC ou évaluer simultanément les effets de la marque employeur (ME) sur les employés actuels et potentiels de cette organisation serait une voie de recherche beaucoup plus intéressante. Cela permettrait d’évaluer la congruence et l’impact simultané de la ME interne et externe sur les attitudes et les comportements des salariés et des candidats. D’autres chercheurs pourraient également faire des investigations pour arriver à identifier les facteurs qui expliquent l’attractivité des candidats potentiels vers certaines organisations (congolaises ou lushoises) plutôt que d’autres, et proposer des solutions aux organisations en termes d’observations des meilleures pratiques (Benchmarking).

Nous ne nous estimons pas avoir étudié la notion de l’attractivité dans toute sa complexité, nous avons juste apporté une pierre à l’édifice qui avait déjà commencé à être construit par nos prédécesseurs. Nous pensons avoir conduit ce travail à constituer une référence pour le monde scientifique et à servir de guide en matière de Marketing RH en général et de l’attractivité organisationnelle (AO) en particulier.

6. Bibliographie

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Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 Février 2006.

Décret-loi n°002/2002 du 26 Janvier 2002 portant création de la Police nationale congolaise.

ATTRACTIVENESS OF POTENTIAL CANDIDATES TO POLICE OFFICER PROFESSION IN THE CITY OF LUBUMBASHI

  1. Il s’agit là du diplôme d’Etat.
  2. Propos recueillis à l’école de formation de la Police de Kasapa.
  3. Une Police républicaine est celle qui travaille en respectant les lois du pays, le droit du citoyen, tout en exécutant loyalement les missions qui lui sont confiées.
  4. La Police professionnelle, quant à elle, est une structure qui accompli ses tâches avec performance de manière à satisfaire la population sous sa protection, et exécute ses missions de protection, de rétablissement de l’ordre public sans moult reproches, sans effusion de sang.
  5. Rampl et Kenning (2014) définissent l’attractivité organisationnelle (AO) comme « l’intention de candidater ou d’accepter des offres potentielles de la part d’un employeur particulier ».
  6. L’échantillon par choix raisonné est une méthode de sélection d’un échantillon par laquelle la représentativité de l’échantillon est assurée par une démarche raisonnée. Il consiste à former un échantillon représentatif de l’ensemble de la population sans recourir à une méthode probabiliste. Cet échantillon n’est pas statistiquement représentatif et le prélèvement doit s’effectuer suivant des critères fixés à l’avance.
  7. Les études sur l’attractivité ont été menées beaucoup plus en dehors de l’Afrique, dans des pays tels que la Belgique, la France, l’Angleterre, l’Indonésie, l’inde, les Etas unis d’Amérique, etc.
  8. Le sondage a été ménée au moyen d’un questionnaire d’enquête électronique rédigé et administré avec l’aide de la plateforme “Google forms”, et dont voici le lien : https://forms.gle/FvGLC9irCBitVcGY9
  9. La variance fait ici allusion à la quantité d’informations contenues dans la base des données devant être soumises au traitement ou à l’analyse. Ainsi, la variance de cinq dimensions ou facteurs de notre étude qui correspond à 83% signifie que les cinq facteurs capturent à eux-seuls 83% de l’information recueillie auprès de 267 enquêtés et contenue dans notre base des données. Nous avons donc accepté de ne considérer que 83% d’informations et de perdre 17%. L’avantage c’est que, bien qu’on perd une portion d’informations, on gagne en termes de réduction de la quantité de ces informations même ou de la dimension du problème à résoudre.
  10. Une communalité permet d’indiquer si un item explique bien ou mal un facteur.
  11. Voici ci-dessous les items qui ont été éliminés de l’échelle du CME :

    CME21_APPL : Une organisation socialement responsable et qui respecte l’environnement, les droits de l’homme et du citoyen et qui protège convenablement la population et ses biens.

    CME22_APPL : Une organisation dans laquelle j’aurai l’opportunité d’appliquer ce que j’ai appris pendant mes études.

    CME24_APPL : Une organisation dans laquelle je vais me sentir accepté et à laquelle je vais me sentir appartenir

    CME6_SOC : Une organisation dans laquelle l’environnement de travail suscite des relations favorables ou agréables entre les travailleurs

    CME11_ECO : Une organisation dans laquelle j’aurai des opportunités de promotion

    CME16_DEV : Une organisation dans laquelle je serai encouragé et apprécié par mes chefs lorsque je réalise du bon travail

  12. Le coefficient alpha de Cronbach (α) est une statistique ou une mesure utilisée notamment en psychométrie pour mésurer la coherence interne (ou la fiabilité) des questions posées lors d’un test (les réponses aux questions portant sur un même sujet dévant être corrélées). Sa valeur est inférieure ou égale à 1, étant généralement considérée comme acceptable à partir de 0,7. Le coefficient alpha de Cronbach doit dans tous les cas être calculé après la validité interne d’un test, on dira donc que la validité interne est un préalable au calcul de la fidélité. (https://fr.m.wikipedia.org : consulté le 19 août 2021)
  13. Le Chi-2 est une analyse ou un test qui permet de mesurer l’independance entre deux variables ou deux groupes de variables. S’il n’est pas significatif, les deux variables sont considerées comme indépendantes ; s’il est significatif, les deux variables entretiennent une realtion, une forme d’association. Dans notre cas, le Chi-carré est très significatif car la probabilité critique (p) qui lui est associée est inferieure à 0,001. Il existe donc une relation entre les variables indépendantes et la variable dépendante de notre étude.
  14. Le RMSEA (Root mean square error of approximation) est quant à lui un indice d’ajustement absolu utilisé dans les méthodes d’équations structurelles (ou la modélisation par les équations structurelles) afin de connaitre si le modèle est bien ajusté ou pas. Lorsque la valeur du RMSEA est inférieure à 0,08, l’ajustement est acceptable et si elle est supérieure à 0,10, l’ajustement du modèle est mauvais. Dans notre cas la valeur du RMSEA est de 0,066.
  15. Il y a chômage involontaire quand des individus souhaitent travailler au taux de salaire courant offert sur le marché et ne trouvent pas d’emploi (Généreux, 2016).
  16. Parmi les 267 candidats potentiels ayant participé à l’enquête, 214 sont âgés entre 18 et 25 ans, 42 sont âgés entre 25 et 30 ans et 11 ont plus de 30 ans.